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Commentaires du forum

De l'importance de notre silence [ODETTE - short]
In Manoir des Longroy
La_Siiu (Beata.Geoffroy)
19 sept. 2018
Odette s'était jetée à son cou, la serrant tout contre elle: "Ne dite plus jamais cela ma Dame. Ne parler plus jamais de Saint à personne. Je vous avoue que je n'ai jamais très bien saisit ce chapitre de notre église. Que la seule chose que je comprend c'est qu'un don puissant habite les Saints, mais les campagnes où j'ai grandit j'ai vu des amis partir pour rejoindre l'Eglise. Il m'est arrivé de les revoirs rescement, en temps que membre de l'Elite Sainte, mais ... " Pas la peine de terminer cette phrase. Beata comprenait très bien et un frisson terrible lui avait léché la colonne vertébrale. "Ma dame, dite-moi que vous n'avez parler à personne d'autre de vos visions." La Douce avait marqué une pause, légère, soucieuse. Odette semblait sincèrement alarmée et elle en savait beaucoup plus qu'elle. Par le Créateur et sa Lumière, pourquoi s'était-elle rendue à Paris ? Pourquoi avoir quitté l'Italie et sa belle Venise ? "Et bien... j'en ai parlé avec sa Grâce l'Archidiacre. Mais il est le seul, dans cette paroisse vulgaire et négligente, à qui j'ai accepté de confier ce secret." Elle ne faisait confiance à aucun membre du clergé. Elle n'accordait sa confiance qu'à bien peu de personnes finalement: Dame Yolande, sa Grâce Clotaire, Eusebio et bien évidemment, sa chère et dévouée Odette. "Mais il y a eu autre chose. Le Prophète est venu me trouver. Il savait déjà ce que j'étais Odette ! Il savait déjà tout ! Mais quelque chose chez lui m'a perturbée, je ne saurais te dire de quoi il s'agit mais... c'était étrange." Elle avait dégluti difficilement, un nœud terrible dans la gorge. "Venise me manque Odette. Sans mes frères je me sens terriblement impuissante. Ils sauraient quoi faire, eux !" Non pas que la Douce était sotte, loin de là: simplement, la fratrie était si proche qu'ensemble, rien ne leur était impossible. Si Ignazio était là, il aurait déjà trouvé un stratagème pour comprendre de quoi il relevait. Soudainement, la solitude et le mal du pays s'étaient abattus comme une chape de plomb sur la noble Dame. Elle était perdue.
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Larmes de foi [CLOTAIRE - short]
In La Cathédrale
La_Siiu (Beata.Geoffroy)
29 août 2018
"Oh votre Grâce... j'ai bien peur que tout cela ne dépasse tout ce que nous pouvons imaginer." Si au début les paroles de l'Archidiacre avaient d'abord détendu la Douce, elle avait tiqué lorsqu'il avait parlé de sa clairvoyance. Elle avait été s'instruire au sujet des Saints dans un texte écrit par l'Église et elle y avait appris qu'il existait trois pouvoirs: la télékinésie, la télépathie et la clairvoyance. Elle s'était totalement identifiée dans le dernier et d'entendre ce mot dans la bouche de Clotaire... cela l'avait raidie de nouveau. "J'ai très peur que le Créateur ne soit pas à l'origine de ces changements. D'autres forces sont en jeu. Votre Grâce, ne voyez pas en moi une hystérique ou une païenne, je pense sincèrement que nous sommes en danger. Quelque chose ne va pas. Quelque chose de très grand, très puissant. Et même si la bonne foi et le don de soi aideront les plus égarés à revenir vers Son royaume, que se passera-t-il si un nouvel accident comme celui de l'Ascension survient ? Que diront les gens du peuple de Paris ? Votre Grâce, je vous fait la promesse la plus solennelle de continuer à servir le Très Haut du mieux que je le peux et dans la plus grande humilité, mais tout mon être me pousse à fuir loin, très loin d'ici. Je suis terrifiée, Votre Grâce, terrifiée car il ne s'agit plus de simples dons que l'Église a reconnu." Disant cela d'une traite, la Douce s'était soudainement cachée les yeux, prise de vertiges. Son poil se hérissait lentement sur sa colonne vertébrale et une peur ancienne, vieille comme le monde, grondait dans son ventre.
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Le foyer (BEATA & ODETTE & DAUGHTERS)
In Manoir des Longroy
La_Siiu (Beata.Geoffroy)
11 juil. 2018
Odette avait été la première à réagir lorsque Beata s'était sentie faible, avec une rapidité qui défiait l'entendement. La jeune servante lui était totalement dévouée et bien que la vénitienne n'avait rien laissé transparaître, si chamboulée qu'elle était, mais elle en lui en était tellement reconnaissante... Yselde s'était également précipité vers elle, inquiète de la voir ainsi. Prenant quelques grandes inspirations, suffisamment pour lui aérer l'esprit, elle avait dégluti avec difficulté avant d'être capable de répondre. - Excusez-moi mesdames, je me sens faible depuis quelques jours. Et... et l'incendie a dû avoir raison du peu d'énergie qu'il me restait. Merci de vous en inquiéter Yselde. Elle avait sourit aux deux chiennes à ses côtés, souhaitant sincèrement les rassurer. Un instant après, juste avant que Dame Yolande ne sorte de son silence, elle avait remercié tout bas Odette, lui assurant sa gratitude face au sérieux avec lequel elle s'acquittait de la promesse qu'elle lui avait faite quelques temps auparavant. - J'espère que je ne vous ai pas perdues dans mes explications, mais voici tout ce qu'il s'est passé. Beata avait eu un long frisson: Paris n'était plus aussi sûre que dans ses souvenirs, loin de là. La journée avait été si éprouvante pour tout le monde, l'incendie, Yolande chutant dans la foule, Milet mort et ressuscité (l'esprit de Beata ne parvenait pas à assimiler cette idée mais elle avait été très soulagée d'apprendre qu'il allait mieux et s'était inquiétée de son état de santé)... et cette vision qu'elle avait eue dans la calèche ! Elle devait en parler avec la noble Dame en face d'elle. Mais elle n'avait pas eu le temps d'amorcer le sujet que déjà, Yolande lui posait une question: - Ma chère Beata, ma proposition tient toujours. Je serais beaucoup plus rassurée de vous savoir chez moi... et, bien sûr, mon invitation s'étend aussi à votre amie. Mais après ce qu'il s'est passé, je comprendrais que vous soyez réticentes à vous lier à notre famille... Elle sentait sur elle le regard de sa chère Odette et elle avait réfléchi à vive allure. Les minutes s'étaient lentement écoulées, dans un silence parfait de la Douce. Il n'y avait pas trente-six solutions. Il fallait faire des choix et les événements récents la pressait. Ouvrant finalement la bouche, elle avait réussi à reprendre suffisamment de contenance pour s'exprimer d'une voix claire: - Cara, Carissima Yolanda, je resterai chez vous. Et soyez assurée que demain, une lettre partira à Venise afin de prévenir le Seigneur Lazzaro de ce qu'il s'est passé ici, de tout ce que vous avez fait pour moi. Les di Cavallieri ne laissent jamais choir un allié, c'était là une promesse, à la fois l'offre d'une alliance entre ces deux familles mais aussi la protection de Venise pour les de Longroy s'il leur fallait un endroit sûr loin de l'Inquistion. Quant à toi Odette, elle s'était tournée vers sa brave suivante, je te laisse le choix. Tu as promis de me servir, mais je ne t'ai pas fait promettre de te mettre en danger pour moi. Si tu décides de rentrer chez les Pastore, alors je respecterai ce choix. Je ne pourrais jamais assez t'être reconnaissante pour ta dévotion. Sa tirade avait été longue et fatigante. D'un petit geste, elle avait furtivement tiré ses paupières pour chasser la fatigue. D'une voix plus faible, elle avait rapidement enchainé à l'intention de Yolande: - Ma Dame, je connais vos sentiments envers la science et la foi que vous lui accordez, mais je dois vous faire part d'une vision étrange que j'ai eue dans votre voiture attelée... Dame Yselde et Odette étaient présente pour m'entendre crier Paris avant que je ne m'évanouisse, mais... ce que j'ai vu... Paris entièrement brûlée, saignant de toute part, une vision d'horreur et de chaos. Un chaos bien plus violent que celui dont vous et votre époux avez réchappé.
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La_Siiu (Beata.Geoffroy)

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