Frambault avait profité de cette douce matinée d'hiver pour essayer de faire un rapport sur les proies pour la saison de chasse à venir. L'année passé avait manqué de cerfs, de sanglier et d'autres gros gibiers et l'héritier de Montdargue comptait bien rapporter un de ces merveilleux trophées cet année.
Les empreintes sur le sol ne trompaient pas, des ongulés étaient passé par là et si l'on prennait en compte leur forme et leur profondeur on pouvait en conclure rapidement que cette année les cerfs allaient être de sortie. Il y avait l'air d'avoir toute une famille. C'était parfait. Frambault en esquissait déjà un large sourire de satisfaction et dans sa grande impatience il s'était même mis en tête d'en traquer un avant l'heure. Étonnement il n'avait pas eu besoin d'aller bien loin car bien vite dans les Faubourgs de Paris il avait été interpellé par une silhouette plus qu'étrange: Un être immense, gigantesque et élancé. Le jeune seigneur n'avait pas l'habitude que l'on soit plus grand que
lui, mis à part les Deschênes qui étaient des individus particulièrement grand et imposant, et ils étaient bien les seuls qu'il regardait en levant les yeux.
Cette chose là était bien plus étrange, elle avait l'air d'être l'un de ses congénères mais il n'avait eu que faire. Les petites gens des faubourgs étaient le soucis des Pastore et ils n'étaient surtout que des traine-misères qu'il avait le droit de traiter comme il le souhaitait puisqu'il était un nobles.
Aussitôt l'idée lui était venu à l'esprit. Frambault avait fondu en direction du gayard et l'avait gratifié d'un petit pincement de crocs au niveau du flanc. Et puis d'un air faussement désolé il s'était reculé.
- Oh, tu n'es pas un cerf. Il avait ricanné bêtement, comme la petite frappe ridicule qu'il était. Qu'est-ce que tu peux bien être grande gigue? Il s'était de suite mis à lui tourner autour en le dévisageant, surement le dérangeait-il dans ses corvés journalières? Il n'en savait rien après tout, Frambault de Montdargue n'était pas de ceux qui avaient une journée bien remplies.
- Je suis étonné que ceux de ma famille ne t'aient pas encore traqué et tué. Regarde-toi. Quelle délicatesse, quelle gentillesse surtout, c'était ce dont Frambault était capable de mieux. Il avait tout les droits après tout, c'était un noble et les gueux n'avaient ni peine ni conscience, ils étaient des machines. Le jeune seigneur avait finalement décidé de se planter devant sa victime.
- Tu travailles pour les Pastore? L'interogeait-il le sourcil levé.
Les derniers mots avaient résonnés: Bonne nuit sire. C'était la dernière chose dont Frambault se souviendrait concernant cette matinée sanglante. Plus tard dans la journée, on l'aurait retrouvé mutilé dans un lit de ronce et ses blessures - selon ses proches et sa famille - auraient sans nul doute été la signature d'une mère sanglier enragée.
Jusqu'à ce que la vérité fasse de nouveau surface un jour...
FIN
Merci beaucoup pour ce RP même si tu m'as bien mutilé mon Bault xD