Amalthée savouait la splendeur de son reflet aux portes du coucher tandis que sa brave petite servante s'appliquait à lui brosser les longs poils ondulés qui couvrait, tel une cascade, sa nuque légèrement courbé. La chienne poussa un long soupir de béantitude tout en prenant entre ses larges pattes, trop grosse à son gout, la tasse de thé qui se trouvait sur sa coiffeuse. Elle huma le parfum des infusions, bu une petite gorgé amer et décida dans un doux sourire que cette boisson était bien la pire qu'elle eut gouté.
Elle devrait bien s'y faire, elle avait rendez-vous demain avec dame de Galance autour d'un petit thé à "l'anglaise" comme elle aimait l'appeller. Amalthée ne voyait pas l'intéret de manger aussi tard, mais la vieille Seater avait de bonne relation et un sacrée coffre en héritage.
La comptesse contempla le liquide dorée qui se balançait dans son récipiant quand une autre de ses servantes viens frapper à sa porte essouflé. La dame osa un sourcil, intriquer de voir le rouge paré ainsi son visage juvénille alors qu'à cette heure de la journée beaucoup c'était déjà rendu à leurs quartiers, mais la petite chienne s'exprima à la hâte.
- Quelqu'un pour vous ma Dame.
- A cette heure ?
La servante se mordit les lèvres, détourna un regard géner et disparue sans crier gare malgré les appels de sa maitresse qui l'agaça de la voir si précer. Amalthée commenda à ce qu'on lui porte sa robe de chambre pour qu'elle aille voir d'elle-même qui était l'impudent qui osait bien venir lui rendre visite aussi tardivement. La noble parcouru les couloirs de sa demeure sans se presser, sa mère devait dormir et elle ne voulait pas la reveillé, maugréant sur l'identité de son visiteur. Cependant, quand elle l'apperçu du haut des marches en arc de cercle qui conduisait à ses appartements elle fut extrêment déçu.
- Oh. C'est toi. - dit-elle d'un ton froid en voyant Blondislav qui l'attendait.
Si elle trouvait l'idiot qui l'avait fait rentrer chez elle, elle le jeterai dans le poix et y mettrait le feu sur le champ.
Amalthée leva vers le bohémien un regard condescendant qu’il lui connaissait bien.
- Non merci. Je n’apprécierai ta compagnie que lorsque tu m’auras apporté ce que je désire. La prochaine fois, ce n’est pas une servante qui viendra d’ouvrir, mais moi-même mon cher Blondislav et si, par malheurs, tu n’as pas ce que je t’ai demandé alors c’est dehors que tu finiras la nuit.
D’un mouvement désinvolte du poignet, elle posa la patte délicatement sur la veille table en souriant d’un air malicieux. Céleste la mettait peut-être aux services des bohémiens par son inconscience toute enfantine, mais elle savait retomber sur ses pattes. La haine de Blondislav lui servirait.
- Mais je tien toujours mes promesses. Un toit, un souper et même un lit douillet t’attend si j’ai un rapport complet des agissements et de l’état des De Montdargue.
Elle laissa ses griffes trainer sur la table avant de se détourner définitivement du bohémien un petit sourire narquois aux lèvres. Quand elle atteignit la porte de la cuisine, elle jeta un regard en arrière.
- Je compte sur toi Blondislav.
Cependant, lorsqu’elle disparu derrière la porte en bois brute, elle alla directement quérir un garde qui restait en fonction une fois le soleil coucher pour lui demander de jeter le bohémien dehors dans l’immédiat. Ce n’était pas parce que elle traitait avec les rats qu’elle appréciait leurs présences.
La sévérité d'Amalthée ne perturba en rien le bohémien, qui y était bien trop habitué pour y être encore sensible. Et, à vrai dire, ça lui avait même un peu manqué ! Un fin sourire fourbe se dessina sur ses babines alors qu'il relevait avec exactitude ce qu'elle venait de lui dire.
- "Plus" le bienvenu ? Ça veut dire que pour l'instant, je le suis ?
Qu'il était dangereux de tenir de tels propos devant un parasite tel que lui ! Comme beaucoup de marginaux (et surtout pour les plus opportunistes), Blondie était prêt à tout pour s'assurer un peu de confort, et il saisissait toutes les occasions qui pointaient le bout de leur truffe. Une véritable sangsue, qui se plaisait à saigner à blanc quiconque le laissait approcher de trop près ! Même les Mavlaka se méfiaient de sa finasserie, c'était dire !
- Si ce sont les de Montdargue que tu vises, alors tu peux compter sur moi.
Étrangement, Blondislav parlait soudain avec sérieux. Même si son sourire ne s'était pas effacé, il n'atteignait plus ses yeux, où brûlait une sourde colère. Les chiens de l'Inquisition... leur faire du mal était une évidence, et s'il pouvait s'assurer quelque récompense de la part d'Amalthée en ce faisant, c'était faire d'une pierre deux coups ! Malgré le temps qui avait passé, le bohémien n'avait rien oublié de leurs crimes envers les siens, et sa haine envers l'Ordre n'avait fait que grandir. Il avait cru comprendre que le Prophète les avait perturbés, et s'il pouvait remuer le couteau dans la plaie... ce serait avec plaisir !
- Laisse-moi un peu de temps, et je te trouverai des réponses. Je viens tout juste d'arriver, et je n'ai même pas encore pu renouer avec les Mavlaka; mais je suis sûr que mon frère aura des pistes sur lesquelles me mener. Et quand ce sera fait, tu auras un rapport.
Ça sonnait comme une promesse, mais la loyauté de Blondie était tout sauf acquise. Cependant, elle était facilement achetée - et si Amalthée le récompensait en subvenant à ses maigres besoins... c'était largement de quoi divulguer quelques secrets ! Il la regarda, son sérieux le quittant peu à peu, et décida de reprendre un peu de légèreté.
- Tu me quittes déjà ? Rassieds-toi donc... Je n'ai pas d'information à te donner cette fois, mais... je peux te payer autrement, si tu veux. Un peu de compagnie ne te ferait pas plaisir ?
La Tentation à l'état pur.
Amalthée contempla ses griffes d'un air désintéresser, au vue du comportement et de l'allure du bohémien c'était à peine si elle lui sauvait la vie.
- Si tu n'es pas capable de me dire comment se remettent les De Montdargue de l'arrivé du Prophète alors tu ne me sert à rien.
Elle tourna alors vers lui un regards sévère, impitoyable, si son emportement s'en été aller avec la petite servante récalcitrance sa colère était rester bien implanter au fond de son être. La comptesse était une véritable fouine, compensant tout les malus que lui apportait son frère par une formidable bibliothèque d'information en tout genre, elle était capable de dénicher les faiblesses et les sombres secrets des plus grands avec un peu de patience. Cependant, elle avait beau détester Blondie pour son arrogance, sa suffisance et ses origines il n'en était pas moins l'un de ses meilleurs informateurs. Sauf quand il décidait de lui raconter des bobards... malheureusement, elle ne pouvait prévoir quand le chien jaune déciderai de lui dire la vérité ou non.
- Finit ton assiette et dégerpie. Ne reviens que quand tu auras une information viable - elle insista bien sur ce mot - à me donner. Beaucoup de choses se sont passé depuis que tu es parti et je n'ai pas envie que tout s'éffrondre parce que tu as décidé de te moquer de moi.
La chienne se laissa glisser de son siège, posant ses coussinets délicat sur la pierre grise et froide des cuisines.
- Je ne plaisante pas. Tu ne seras plus le bienvenue tant que tu ne te rendra pas utile à la maison De Laurier et je metterai un point d'honneur à te mettre personnellement à la porte si jamais tu reviens paresser ici. La maison des saints c'est de l'autre coté de la rue.
La petite servante s'enfuit sous un regard doux et un clin d’œil de Blondislav. Oh, qu'il était reconnaissant ! Oh, qu'elle avait été gentille de le gâter d'un peu de viande ! Il ne l'oublierait pas. Bien sûr, Blondie était loin de vouloir payer sa gentillesse - il pensait plutôt de façon très pragmatique. Ainsi donc, il avait au moins une alliée dans la demeure d'Amalthée... une jeune chienne si simple et si facile à charmer, qui était visiblement prête à commettre quelques écarts pour lui... Une information qu'il prit le soin d'imprimer dans un coin de sa pensée : ses deux années de disparition avaient sans doute mises à mal son réseau d'aides et de clients - s'il voulait survivre, il avait intérêt à en refaire un tout neuf, et fissa ! Et malheureusement pour la noble, le premier pion du bohémien venait de se manifester sous son propre toit. Une assurance qu'il allait revenir fouiner par ici, et qu'elle allait sans nul doute le revoir très bientôt.
- Oh Amalthée, merci, merci ! Le Créateur n'oubliera pas ta bonté ! Qu'Il te bénisse grandement ! Qu'Il enrichisse ta maisonnée ! fit-il avec un sourire en coin, jouant toujours sur l'exagération des mendiants reconnaissants. Et, à vrai dire, il ne mentait qu'à moitié - il était vrai que Blondislav mourait de faim. Depuis son récent retour, il n'avait rien trouvé de consistant à se mettre sous la dent, et avait même commencé à regretter sa venue. Les bohémiens avaient changé de repaire (ou peut-être avait-il oublié le chemin ?) et le pauvre n'avait même pas réussi à contacter ses frères ! Amalthée était réellement en train de l'aider, et il était certain qu'en reprenant des forces, il aurait du succès dans ses recherches.
Ce fut donc comme un affamé qu'il se jeta sur le bol de ragoût, laissant entrevoir une part de faiblesse. S'il prenait toujours soin d'agir comme un gentleman cambrioleur, il n'avait pas besoin d'entretenir cette façade devant l'inséduisible Amalthée, et se laissait aller à ses travers de marginal. Cependant, il releva bien vite la tête vers elle, un sourire désolé sur le visage.
- Une information ? Si c'est tout ce qu'il te faut pour payer ma pitance, alors demande-moi ce que tu veux ! Je serai honnête avec toi ! appuya-t-il avec sa mine d'ange, signe évident que le bougre était tout sauf digne de confiance. Malheureusement, je ne suis pas sûr d'avoir de croustillants ragots à te conter. Je suis justement venu ici par curiosité, termina-t-il en reportant son attention sur sa nourriture. En effet, c'était l'arrivée du Prophète et tout le remue-ménage qu'il avait causé qui avaient attiré le bohémien, mais la pêche aux informations n'était pas encore dans ses priorités. D'abord, assurer son autonomie et sa survie; la curiosité, après ! Mais, avouons-le, il était juste là pour s'amuser, et foutre encore plus la merde dans ce beau merdier de Paris.
Agacer par le regard lubrique qui possa sur sa personne, Amalthée balaya l'air tout près de la truffe noir du bohémien de sa large patte griffue.
- J'ai la patte longue, Blondislave. - Si seulement elle aurait put toucher son visage. - Va fouré ton nez sous la jupe de mes servantes les plus jeunes si cela te chante, mais j'ai assez de Céleste pour me trouver des boulets comme toi à trainé.
Elle aimait son frère, cela allait sans dire, mais il avait cette facheuse tendance à être coller au bohémien comme une moule sur la coque d'un narive et cela lui attirait de nombreux ennuis à lui, ainsi qu'à sa famille. Dire que cet idiot aurait put depuis longtemps se marier et agrandir ses richesses. La comptesse se renfrogna, rapporta sa patte tendu contre son torse pour resserer l'habit de fine soie qu'elle portait.
- Sincèrement, j'aurait préférer qu'un crocodile te dévore et que je n'entende plus parler de toi. Hélas, le Créateur se montre parfois cruel.
Elle jeta un coup d'oeil à l'étage où quelques ombres tardives s'affairaient à maintenir les lambes à huiles allumer. La chienne donna un bref coup de menton vers une petite porte dérobé qui menait aux cuisines pour que Blondie l'y suive. En silence, bien entendu.
Elle y surpris la petite chienne toute émoustillié à verser dans le bol en bois quelques morceaux de viande qu'elle venait de voler dans la grande marmite, que le cuisinier gardait pour le lendemain, qui sursauta et manqua de renverser le repas. Sa maitresse l'incendia, lui arracha le bol de patte en le jeta sur la large table de bois usée entouré de deux bancs dans un état déplorable, avant de lui conseillé de partir reprendre le travail avant qu'elle ne la jete dans le four. Amalthée ravala temps bien que mal sa rage avant que la vue du sourire malicieux du bohémien ne mettent ses nerfs à rude épreuve. Elle inspira profondement et alla s'assoire sur le banc en face du blond.
- Tu décampes d'ici dès que tu as finit ton bol, je n'ai pas que cela à faire. De plus, ne me fait même pas grâce d'une information qui pourrait m'intéresser.
C'était sans doute bien pire que des âneries, et le sort qu'on lui souhaitait était sans doute bien pire qu'une exécution aussi propre - mais Blondislav l'Inconscient se contenta de sourire de plus belle, ses yeux de biche plantés dans le regard sévère de la demoiselle.
- Oh, Amalthée... ma douce, douce Amalthée... A l'entente de ces familiarités, d'aucuns pourraient croire que quelque chose s'était passé entre ces deux-là - il n'en était pourtant rien, mais Blondie s'amusait terriblement de la langueur insolente avec laquelle il se permettait de s'entretenir avec Amalthée. Te ferais-tu du souci pour moi ? T'ai-je donc tant manqué ?
Elle s'était beaucoup rapprochée pour lui parler à voix basse et, bien qu'ayant répondu au même volume, son ton à lui n'avait pas perdue de sa suavité. Tentateur, il ferma la petite distance qui les séparait d'un seul pas, approchant dangereusement son museau de celui de son amie.
- Ne t'en fais pas. Ceux qui savent ce que j'ai fait ne savent pas qui je suis. Ils n'ont aucun visage et aucun nom à mettre à la place du criminel - personne ici ne me recherche vraiment. En effet, après tout ce temps, Blondie était confiant. Son identité n'avait jamais été clairement établie, et après les derniers événements qui avaient secoué Paris, qui se souciait encore des crimes passés ? Ses yeux reprirent leur étincelle malicieuse alors qu'il effaçait déjà le rare sérieux qu'il avait adopté. Et puis, tous les bohémiens ont déjà leur tête à prix ! Ce n'est pas un petit larcin ou deux qui aggraveront mon cas ! affirma-t-il en riant sous cape.
Il se recula avant de se prendre une baffe, prenant un peu de distance pour mieux apprécier la tenue d'Amalthée. Malgré tout, Blondislav ne perdait pas le nord, et il n'eut aucune gêne à dévorer indécemment la belle des yeux.
- Ta robe de chambre te sied si bien... murmura-t-il, presque rêveur, en se mordant la babine inférieure. Voilà ce qui lui avait manqué dans ses deux années de discrétion dans la campagne parisienne : le plaisir de pouvoir observer le luxe des plus fortunés de loin et d'en profiter quelques fois. La joie d'utiliser leurs mots, leurs grandes expressions et leur façon de parler - alors que lui, simple va-nu-pattes des bas-fonds de Paris, n'aurait jamais dû apprendre à s'exprimer de la sorte. Et d'ailleurs... mieux valait sûrement faire l'impasse sur les méthodes d'apprentissage auxquelles il avait eu droit.
Mais les mots de Blondislav ne s'étaient loger dans l'oreille d'un sourd. Amalthée claqua de la langue, agacer en remarquant du coin de l'oeil la petite servante dissimuler derrière un large pillier de marbre. Que le Créateur soit maudit d'avoir placer cet enfant ici.
- Va chercher les restes ! Il doit bien rester quelques navets pour ce chien errant. - La gamine lui jeta un regard surpris, papillonnant entre le regard acerrer de sa maitresse et le doux regard du bohémien. - Maintenant !
La jeune femelle détala sans demander son reste, alors que les lèvres de sa maitresse se tordait en une grimace qui ravis le bohémien. La comptesse dégna descendre les marches d'un pas quelle voulait léger, mesuré, mais qui ne pouvait décimuler la colère qui brouillait ses traits élégants. Elle trainna ses pattes délicates sur le tapis rouge qu'elle dut partager avec le blond pour parler à demi-voix qu'une servante troubler ne pourrait entendre par inadvertance.
- Pourquoi, par le Créateur, es-tu revenu sur Paris. Tu ne te rappels pas qu'on cherche à te couper la gorge ? - Elle planta son regard lavande dans ses petits yeux de fouine. - Tu veux qu'on m'impliquer dans tes anneries, espèce d'imbécile ?
Un doux sourire illumina le visage angélique du jeune blond, qui fit mine de ne pas comprendre l'évident déplaisir qui s'était emparé d'Amalthée. En vérité, il s'en amusait déjà, et son insolence sans limite aspirait juste à tourmenter la demoiselle jusqu'à pas d'heure. Excité et faussement innocent, il se courba exagérément vers le sol en faisant de sa voix mielleuse :
- Quel plaisir de constater que tu ne m'as pas oublié, ma chèèèèère Amalthée.
Et du bas de l'échelle sociale, voici qu'il osait la tutoyer comme s'il s'était agi d'une vieille amie. Mais pour Blondie, c'était presque ça; et leur interaction en témoignait parfaitement - deux ans qu'ils ne s'étaient plus vus. Deux ans que le bohémien avait disparu du jour au lendemain, la mort aux trousses. Et voilà qu'il réapparaissait comme si de rien n'était, et qu'Amalthée l'accueillait chez elle comme si ces deux années de séparation n'avaient été qu'une nuit. Comme si, une fois encore, il venait la déranger pour quémander l'aumône - comme tant de fois auparavant. Et en hommage à ces temps bénis et passés, c'était exactement ce qu'il comptait faire.
- Je sais qu'il est tard, et je m'en excuse, mais... tu sais que je suis un animal nocturne ! continua-t-il en riant sous cape, sous-entendant bien des choses qu'il n'était guère convenable d'évoquer devant une noble dame. Tu ne m'en veux pas, hmmm ? continua-t-il en se redressant de sa courbette ridicule, ses yeux bleus se plissant dans un regard de biche. Vois-tu, c'est le Créateur qui m'amène ici ! Il m'a vu en train de mourir de faim dans la rue, et il m'a dit "oh, Blondislav ! Va donc chez mon honorable fille, car Je lui ai donné assez de cœur et de charité pour combler ton estomac ce soir !". Il exagéra son récit à souhait, le ponctuant de grands gestes indolents comme les acteurs de théâtre savent si bien le faire. Ainsi donc, me voici ! Il ne pourrait s'être trompé, n'est-ce pas ?
Bien sûr, Blondie jouait, profitant de l'étrange complicité qui s'était nouée entre Amalthée et lui. Une complicité faite de haine et d'agacement, mais un lien très fort tout de même. Elle pouvait le laisser crever de faim là qu'il n'en serait pas étonné; et il partirait même content, car ragaillardi par le doux plaisir de l'avoir perturbée dans ces heures sacrées qui précèdent le coucher.