Mélisandre attendait. Qu'attendait-elle ? Et bien que sa mère ait finit de coiffer l'immonde choucroute d'une dame, venue dans son salon pour arranger les désastre de sa pilosité naturelle. Assise sur un des fauteuils du salon de coiffure de Longroy, la petite soupira. C'était si ennuyeux, elle aurait préféré être avec ses sieurs. Mais voilà, elles n'ont plus n'étaient pas disposées à s'occuper d'elle.
C'est alors qu'elle vit un papillon entrer par la fenêtre ouverte, voler un peu dans la pièce et ressortir. Mélisandre le suivit du regard, il n'avait rien en commun avec ceux qu'elle avait l'habitude de voir. Elle jeta un regard par dessus son épaule, regardant si sa mère la surveillait, puis elle sauta du fauteil pour sortir discrètement par la porte.
Dehors, elle chercha du regard l'insecte, quand elle l'eut retrouvé, elle lui couru après jusqu'à se perdre dans les rues de Paris. Et lorsqu'elle constata son erreur, il était trop tard.
Au delà du fait qu'elle était maintenant seule, perdu, au milieu du labyrinthe de la ville, elle craignait surtout la punition qu'elle recevrait en rentrant.
" AH ! Un chiot ! "
Mélisandre sursauta avant de se retourner. Elle n'avait pas remarqué l'autre chiot qui se baladait derrière elle. Elle n'arbora qu'un visage impassible en observant ce chien gras s'épouvanter et fuir.
Elle se demanda bien sûr ce qui l'avait tant effrayé, avant de se rendre compte que le chien était un adulte, mais un nabot.
Elle le vit s’écraser contre le sol et retint un sourire. Elle décida de s'approcher, tout de même, pour faire bonne figure et – peut-être – aussi pour obtenir un peu d'aide.
'' Et bien ! Vous n'êtes pas très dégourdi vous ! '' Se gaussa-t-elle sur un ton monocorde, le visage froid. Elle s'assit à côté de lui.
'' Ce n'est pas très poli, cela dit, de fuir devant une dame. ''