Gino avait fermé sa Galerie d'Art plus tôt aujourd'hui, tout le monde était beaucoup trop occupé à préparé la fête de l'Ascension, même son tout nouvel assistant Eusebio avait du porter main forte à sa famille ce que le bâtard Pastore pouvait tout à fait comprendre: La famille passait toujours avant tout.
Ce jour-là, les rues paraissaient vide bien qu'elles étaient completement bondées pour une raison bien particulière; Aucun bohémien n'avait donné de représentation, Blanche et ses danses ennivrantes n'était même pas présente pour ravir les yeux du noiraud. Préparaient-ils quelque chose pour la fête du lendemain, les bohémiens? Alors que Gino craignait le pire et comptait se rendre à l'église pour défendre leur cause et appelé au calme, il avait croisé le chemin d'une ravissante Mavlaka.
Il ne s'était encore jamais entretenu avec elle mais il l'avait néanmoins déjà remarquée puisqu'elle était une des soeurs de Blanche.
- Vous êtes seule aujourd'hui, donzella? Il lui avait semblé que celle-ci n'était pas du genre à se faire voir dans des représentation. Excusez-moi de m'imposer, je m'appelle Gino Gabrieli, Il s'était incliné poliment ce grand charmeur, je ne veux aucun mal à vous autres, bohémiens. J'aimerai simplement marcher un peu avec vous et discuter, j'espère ne pas vous dérange?
( Le RP se déroule donc la veille de la fête de l'Ascension )
Du sourit de son étonnement évident. Il était vrai que si le canisthisme n'avait pas eu de prise sur elle, elle avait cependant eu beaucoup de chance. La chance l'avait véritablement accompagnée durant ses deux années de solitude, et même avant, quand elle y pensait: qu'aurait-elle fait si son père n'avait jamais dit un mot sur ses origines ? Peut-être serait-elle encore en errance dans les rues de Paris, à moitié morte de faim...
Mais la chance l'avait encore une fois accompagnée et lui avait permis de survivre jusqu'à sa rencontre avec les Mavlaka.
- Disons plutôt que le canisthisme ne correspond pas à ma vision du monde. (Elle marqua une pause, et le dévisagea. Cette religion pouvait-elle vraiment être appliquée autrement ? Parlait-il de l'Italie ? Et si elle lui posait la question, s'esquiverait-il encore ? Elle décida de tenter la chose.) Vraiment ? Dites m'en un peu plus, je vous en prie. Comment le canisthisme pourrait être appliqué autrement ?
Une Mavlaka élevée de façon canisthique, voilà qui était très surprenant. Gino avait posé deux yeux ronds sur la femelle, relativement étonné. Comme quoi, n'importe quel chemin menait jusqu'à eux.
- La religion ne vous a pas plu, Dumyr? C'était très compréhensible si elle en avait bouffer plus que ce que n'importe qui serait en qualité de supporter. Remarquez, la religion telle que je la vois appliquée à Paris ne me plait pas vraiment non... Avait-il ensuite précisé. Il était vrai que Paris avait une façon bien à elle de faire appliquer la religion Canisthique et de nombreux étrangés - dont Gino - avaient trouvé assez particulière leur vision et interprétation de la Bible.
Elle sourit à sa remarque sur son apparence peu parisienne; si l'accent ne l'avait pas trahi, le nom aurait pu la mettre sur la piste: plus italien, il aurait fallu faire fort. Mais ce n'était pas une réponse vraiment claire... était-ce donc sa famille qui l'avait mené à Paris ? ou juste un hasard comme il le disait ? Et quel hasard avait pu mené quelqu'un jusqu'à Paris ?
Au final, est-ce qu'elle l'imaginait, ou n'avait-il pas esquivé sa question ?
Au lieu d'insister, ce qu'elle ne se sentait pas assez à l'aise pour faire, elle répondit plutôt:
- Non, je crois qu'elle venait de Paris... Elle était française, en tout cas.
D'un ton d'excuse, elle reprit:
- Elle ne parlait pas beaucoup, elle non plus. Quant à mon éducation... (Elle se retint de retrousser les babines en une grimace aigre; elle ignorait tout de son interlocuteur, mais il y avait beaucoup de chances qu'il soit un croyant canisthiste.) Parisienne, je l'ignore. Il y a après tout tant d'éducations différente dans une même ville... Mais mes parents étant tous les deux fervents croyants, j'ai été élevée par une éducation très canisthisque.
Du se demandait vaguement si cette conversation n'aurait pas dû soulever des souvenirs nostalgiques, ou, tristes, pourquoi pas, de ses parents. Après tout, l'un était mort, et l'autre... elle ne l'avait plus vu depuis de nombreuses années, désormais.
Ainsi elle était une métisse. Il avait pourtant sembler à Gino que ce genre de sujet était tabou, c'était certainement pour ça que la chienne au pelage sable avait trouvé refuge chez les Mavlaka.
- Je n'ai pas l'air d'un parisiens donc? Avait-il ris et constaté puisqu'elle avait aisément pu en conclure qu'il avait des origines; L'accent n'était pas trompeur il fallait dire. Par le plus grand des hasards la vie m'a mené à Paris. Affirmait-il sans aucune hésitation avant d'esquisser un charmant sourire sur ses grandes babines noires. De qui se moquait-il?
- Et puis... Avouait-il finalement, il faut dire que j'ai un peu de famille ici. Les oreilles droites, le grand mâle noir avait repris son sérieux.
- Vous n'êtes pas obligé de me répondre, Dumyr, mais je suis très curieux du sors des bohémiens de Paris. Annonçait-il. Votre mère n'était pas originaire de Bohème? Votre éducation a été très parisienne?
Du marcha quelques pas en silence, prenant le temps de rassembler ses pensées, avant de répondre:
- En effet. En fait, je suis née à Paris. Seul mon père venait de la Bohème... Mais je ne peux que supposer qu'il fui Le Sanguinaire: il ne parlait pas beaucoup.
C'était presque un mensonge... Mais elle avait peu envie d'ajouter "enfin, il ne parlait pas beaucoup lorsqu'il était à jeun", et ainsi d'étaler ses problèmes de famille - et les problèmes d'alcool de celui qui avait été son père durant toute son enfance - sous le nez d'un inconnu, alors elle enchaîna, avec une réelle curiosité:
- Et vous ? Comment vous êtes vous retrouvé à Paris ?
Venait-il vraiment d'Italie ? Cela semblait un si long voyage à la fine bohémienne.
À la grande joie de Gino, la ravissante chienne à la pelisse sable avait accepté de faire un bout de chemin avec lui et de discuter. Elle n'avait pas l'air aussi extravertie que Théobald ou bien l'enivrante Blanche, mais elle avait son charme bohémien.
- Vous n'êtes donc pas une Mavlaka de sang, En avait-il déduit à la particule de son nom de famille. Votre famille a t-elle fuit les combats sanglant de la Bohème avec les Mavlaka? Curieux de connaitre les horizons des autres et d'autant plus l'exotisme de la Bohème.
Du venait de se faire remercier de son dernier travail. Elle n'était pas assez optimiste ou naïve pour croire que même si elle trouvait un nouveau boulot, elle le garderait plus longtemps que la dernière fois, alors, pour le moment, elle profitait simplement de son après-midi de liberté, et, remettant tout à plus tard, elle vagabondait dans les ruelles.
Les ruelles, véritables labyrinthes, étaient bondées.
Mais ça ne changeait pas de l'ordinaire, et c'était cet ordinaire et le quotidien qui avaient eu raison de son mal-être habituel de la foule.
Pourtant, ça ne la préparait absolument pas à se faire accoster par un grand chien noir à l'accent italien.
- Enchantée, avait-elle simplement répondu, laissant ses habitudes parler pour elle, lui permettant dans le même temps de se reprendre après le petit sursaut que lui avait valu son apparition. Je suis Dumyr Alom'Mavlaka. (J'espère qu'il n'a pas peur des blancs, elle songea en grimaçant intérieurement, avant de finalement terminer:) Vous ne me dérangez absolument pas, bien sûr, nous pouvons... discuter.
Elle hésita sur le dernier mot, parce que, bon sang, de quoi allait-elle bien pouvoir parler ?