C'était une fin d'après-midi plutôt paisible, même un début de soirée tranquille. Enfin, tranquille était un grand mot. Les vents mauvais soufflaient, les murs tendaient leurs oreilles, et enfin, le danger régnait. Partout. Difficile de vivre lorsque l'on est la sœur d'un parfait dégénéré, surtout lorsque celui-ci entraîne votre famille dans un tourbillon de problèmes. Si les Blodwyn avait jouit d'une position privilégiée au sein de l'Irlande, loin avant les guerres, à présent, ils n'étaient plus que poussière. Une famille de fous, une famille de dégénérés venus brûler Paris.
Bien triste réputation, mais enfin, il fallait vivre, suer à vivre chaque jour, supporter les murmures méprisants, les regards suspicieux, et enfin, oui, enfin ! L'Inquisition tenait les Blodwyn de près. Sibylline, détentrice d'une librairie et d'un petit salon de discussions diverses et variées, tournant sur l'intellect, se savait surveillée, proche ou non des griffes acérés prêtes à l'éventrer au moindre faux pas. Dieu soit loué, son lieu de repos n'avait pas encore brûlé. Quelle chance !
Plongée dans ses pensées, mais encore assez éveillée pour rester prudente, Sibylline rôdait dans les vieilles rues de Paris, surveillant les alentours. Elle avait fait récemment l'acquisition d'un ancien livre d'art, qu'un pauvre vieux lui avait offert, déclarant si joyeusement : " Un objet du démon offert à une sorcière ! Bon débarras, brûlez en enfer ! " Peut être allait-il avoir un prétexte pour bien se faire voir de l'Inquisition, ou peut être dormirait-il tranquille. Dans tout les cas, la jeune chienne restait prudente, et, observant la rue droit devant elle, elle vit enfin une silhouette plus loin, chancelante.
Son cœur simple et aimable lui crier de venir en aide à cette personne, visiblement en mauvais état. Aussi, s'élança-t-elle auprès de l'encapuchonné, venant lui prêter une épaule en guise d'appui. Elle ne parvenait à avoir son visage, toutefois, elle sentit une très forte odeur d'alcool.
" Restez près de moi, et appuyez-vous sur mon épaule. Je ne peux pas vous laisser là comme ça. "
Sibylline eut un léger sourire, indéfinissable. Se contentant de le soutenir, tout en marchant, la jeune chienne l'observa un bref instant.
" J'imagine que vos frères n'ont pas du être tendres avec vous non plus. " déclara-t-elle doucement, avant de passer son museau sur sa joue, délicatement. " Enchantée, Alexandre. " Elle, lui répondit par un sourire doux et poli. Elle n'avait cure qu'Alexandre soit le frère des bourreaux de Glenn, tout ce qu'il lui importait, c'était de prendre soin de lui. " Puis-je vous emmener quelque part ? Faire quelque chose pour vous aider ? "
(Désolée pour le retard et ce petit rp ;v; ♥)
" Je n'attends pas de quelconque récompense, pas même des remerciements. Vous avez beau vous juger menaçant et violent, encore une fois, je ne lâcherai pas l'affaire. Je ne peux pas laisser une personne dans le besoin, et je sens malgré tout, malgré votre agressivité, vos interrogations, que vous avez un bon fond. Sans quoi, je serai déjà morte entre vos crocs. " La patte sur la joue rousse d'Alexandre le fit rougir de surprise.
" Restez près de moi, et reposez-vous. Vous êtes épuisé. Je ne vous veux aucun mal, juste que vous puissiez vous rétablir un minimum, même si cela durera toute une nuit. Je m'appelle Sibylline Blodwyn. Oui, la sœur du fou qui voulu brûler Paris. Et vous ? "
Alexandre était encore tout étourdit de cette présentation et de sentir la belle contre son flanc. Mais si elle insistait, il allait la laisser faire, après tout... Il n'aurait pas tous les jours l’occasion de sentir une aussi jolie jeune chienne contre lui.
Blodwyn... Évidemment, ce nom n'était inconnu pour personne et à bien y penser, cela le fit ricaner. Il releva les yeux vers elle et articula :
" Alexandre de Mondargue... Le frangin des gars qu'on fait brûler l'tiens. " Il lui offrit un sourire empli de cynisme, peut-être ne voudrait-elle plus l'aider après cela.
Avec douceur, la patte de Sibylline se posa sur la joue de l'inconnu, et lui releva légèrement le visage. Elle adressa un sourire sympathique et franc à cet être semblant oublié de tous, et, le voyant aussi mal, elle eut un pincement au cœur. Personne ne devrait être laissé ainsi, et surtout pas un tel personnage. Alors, Sibylline lança fermement, mais avec sa politesse habituelle, sa patte lui tenant toujours la joue :
- Je n'attends pas de quelconque récompense, pas même des remerciements. Vous avez beau vous juger menaçant et violent, encore une fois, je ne lâcherai pas l'affaire. Je ne peux pas laisser une personne dans le besoin, et je sens malgré tout, malgré votre agressivité, vos interrogations, que vous avez un bon fond. Sans quoi, je serai déjà morte entre vos crocs.
De nouveau, elle revint s'appuyer contre lui, le soutenant.
- Restez près de moi, et reposez-vous. Vous êtes épuisé. Je ne vous veux aucun mal, juste que vous puissiez vous rétablir un minimum, même si cela durera toute une nuit.
Elle ajouta, plus doucement :
- Je m'appelle Sibylline Blodwyn. Oui, la sœur du fou qui voulu brûler Paris. Et vous ?
" Permettez-moi d'insister. " Sa voix avait beau être douce, elle n'en restait pas moins autoritaire. Le Balafré grogna de plus belle, il n'aimait pas qu'on lui donne des ordres.
" Ecoutez-moi, monsieur. Je ne vous laisserai pas dans cet état. Que cela vous déplaise, je peux le comprendre. Mais je ne vous veux pas de mal, et, honnêtement, je resterai là pour vous aider, quelque soit votre réaction. Laissez moi vous aider, je vous en prie. Je n'accepterai jamais de vous laisser seul comme vous êtes actuellement, et je ne souhaite pas en venir à la violence. Loin de là. " Le rouquin leva sur elle des yeux surpris, alors qui se laissait à moitié tomber sur lui. Il connaissait si peu de personne capable de vouloir lui venir en aide, ou de vouloir venir en aide à qui que ça soit.
" … Pourquoi ? " Demanda-t-il un peu brutalement, avant de baisser la tête, épuisé par l'alcool et son combat.
" Qu'est ce que ça vous rapporte de m'aider ? Voyez pas qu'j'suis dangereux... J'pourrais vous tuer ! Vous égorger... Ou... Ou pire ! "
Il renifla sans aucune grâce.
Comme attendu, l'inconnu refusa. Sibylline eut un léger soupir. Elle ne pouvait décidément pas le laisser ainsi. Saoul comme il était, il s'effondrerait sous peu. Il suffisait de le voir chanceler pour s'en rendre compte. Son claquement de mâchoire la surprit, mais la chienne ne se découragea pas pour autant. Comment donc aborder un inconnu totalement sous l'emprise de l'alcool, peut être même violent, ou bien imprévisible ? S'il y avait une chose dont Sibylline se souvenait bien, c'était ces paroles : La violence engendre la violence. Aussi, elle joua la carte de la prudence. Son état la chagrinait, son cœur, prit de peur, en le voyant chanceler si violemment, remarquant ses pattes couvertes de sang, la chienne vint de nouveau s'appuyer contre lui.
- Permettez-moi d'insister. Sa voix était douce, rassurante. Toutefois, ferme.
Il lui était impossible de pouvoir le laisser ici. Elle resta fermement appuyée, tout en cherchant son regard caché par son capuchon.
- Ecoutez-moi, monsieur. Je ne vous laisserai pas dans cet état. Que cela vous déplaise, je peux le comprendre. Mais je ne vous veux pas de mal, et, honnêtement, je resterai là pour vous aider, quelque soit votre réaction.
Appuyant ses propos, elle le soutint plus fermement encore. Sa voix se fit plus douce.
- Laissez moi vous aider, je vous en prie. Je n'accepterai jamais de vous laisser seul comme vous êtes actuellement, et je ne souhaite pas en venir à la violence. Loin de là.
Elle parvint enfin à croiser son regard, et lui sourit. Un sourire simple et sincère.
Alexandre sortait d'un bar. Comme à son habitude, il n'avait pas simplement commander de l'eau la bas, de même, il n'avait pas seulement discuter avec ses camarades soulards. Il lui avait fallu un prétexte tout simple pour pouvoir saisir entre ses crocs le museau de ce foutu beagle. Il l'avait bien amoché, sûrement qu'il s'en souviendrait pour toujours. Alexandre, lui, aurait sûrement oublié dans quelques jours, si l'alcool ne faisait pas effet dès le lendemain.
Il était en effet fin bourré. Sa tête tournait et en plus de cela le combat l'avait épuisé, ses pattes étaient couvertes de sang. C'est là qu'il entendit des pas dans la rue. Il leva le museau, son capuchon l'empêcher de voir à une certaine hauteur.
" Restez près de moi, et appuyez-vous sur mon épaule. Je ne peux pas vous laisser là comme ça. " Dit une jeune chienne en lui prêtant son épaule. Le rouquin se laissa faire quelques secondes, surtout surpris par la réaction de la femelle. Il avait plutôt l'habitude d'être fuit que d'être aidé, surtout par une chienne a l'odeur si agréable. Il n'y avait que Blanche pour être si douce avec lui.
Il gronda en fronçant le museau, sa surprise passée. Sa mâchoire claqua dans le vide alors qu'il recula, chancela.
" J'ai pas b'soin d'aide... Aboya Alexandre, sur la défensive, J-je sais me démerder tout seul... "