
Les trompettes aux armoiries de la Garde invitèrent le peuple à tendre l'oreille. En cette chaude journée de juillet, Paris avait abandonné ses jardins, cours et plaies pour se réunir sur la Grande Place pour un jour à marquer d'une pierre blanche :
" (...) Aujourd'hui, La Garde annonce l'emprisonnement et l’exécution future de Malkava Krismund, chef de ces bohémiens... "
Le prisonnier, enchainés des pattes à la tête fut poussé en avant tandis que la Générale continuait son énumération. Depuis la scène en bois qui surplombait le public, la chienne et ses gardes étaient fidèles à eux-même. Sans animosités ou réjouissances apparentes, tout était millimétré avec minutie. Les soldats et capitaines connaissant leur rôle canaliser la foule mais aussi les prisonniers en cas d'une tentative désespérée d'évasion.
" Mais également celle de.. " Elle plissa les yeux devant ce nom imprononçable. " Sa compagne Illfada. Tout deux et ceux qu'ils appellent leur famille accusés de sorcelleries, de diffamations, de blasphèmes, de racolages et de multiples larcins. " La chienne referma le registre d'un coup sec de la patte. " La pendaison aura lieu en semaine prochaine aux premiers clairons de midi. "
" Je profite de cette opportunité pour vous parvenir une autre nouvelle. Suite aux récents événements tragiques, la Garde a prit la décision de revoir ses effectifs. Afin de parvenir au mieux à vos besoins, le budget sera exclusivement réservé aux soldats, aux indemnités et à la rénovation des bâtiments dévorés par les flammes. " L'attention de la foule avait décru une fois leur curiosité morbide satisfaite mais soudain elle revint en flèche. Tous les chiens déjà prêt a partir fit volte-face alors que la colosse continuait son discours sans noter la baisse d'attention. Elle termina alors, formelle ne coupant jamais son ton froid et sévère. " La Garde d’Élite est donc dissoute jusqu'à nouvel ordre. Et ma décision est irrévocable. "
L’Archidiacre perçut son évêque renvoyer la foule comme s’il était dans un autre monde. Le sien semblait bouleversé, et il ne savait plus trop où en donner de la tête, mais il devrait s’y adapter, et rapidement ; Paris ne l’attendrait pas pour mettre en branle ses changements. Il devait être prêt à y participer pour leur insuffler une bonne direction, sans quoi son existence n’aurait plus beaucoup de sens. Aussi peu désireux qu’il soit des complots, il avait à présent encore plus peur que quelqu’un d’autre ne prenne sa place et réduise à néant tous ses efforts ; non, il devait maintenir le cap, coûte que coûte.
C’est dans cette nouvelle résolution que le barzoï sembla s’éveiller, adressant de pâles sourires aux bonnes âmes qui le saluaient en partant. Il devait être présent pour son peuple, le rassurer, faire ses preuves ; il n’avait été absent que trop longtemps.
Melchior s’approcha finalement, et Clotaire posa sur lui un regard à la fois nostalgique et serein, soulagé qu’il était que le plus gros de la tempête soit passé. Il n’avait plus aucune volonté de discourir et débattre en haussant la voix, et fut rassuré de voir le beauceron également apaisé. En apparence, du moins. Les mots de Theobald tourbillonnaient encore dans sa mémoire, et à l’évocation de la justesse ou nom du terme “ami” pour qualifier leur relation, Sa Grâce eut un sourire amer.
- Bonne idée. Quelques prières ne seront pas de trop pour terminer cette journée.
Une part de lui même, celle regrettant la soumission et la tranquillité des temps anciens, se réjouissait de voir que son mentor n’était pas fâché ; une autre part, plus récente, bien moins naïve et tranquille, se hérissa quelque peu aux paroles de l’évêque. Quelque chose dans la tournure de sa phrase déplaisait à l’Archidiacre, comme si Melchior se voyait à sa place, invitant un pauvre hère à discuter théologie dans sa cathédrale. L’ambition de son ami ne verrait pas de limites ; avec un soupir, le barzoï se résigna à cette idée.
Theobald Mavlaka l’avait suivi, puis rejoint auprès de sa défunte parente ; l’humilité de ses remerciements toucha Clotaire, même s’il aurait souhaité faire davantage pour lui.
- Allez en paix, mon fils. Puis sur un ton plus bas, ayant appris la prudence. Je n’ai pas oublié l’entretien que vous m’aviez demandé… Je vous ferai appeler.
Il ne savait encore ni quand, ni comment, mais c’est quelque chose qu’il règlerait en temps et en heure. Il avait déjà de quoi s’occuper pour la fin de la journée.
L’Archidiacre regarda la place se vider petit à petit, aucun chien ne souhaitant a priori rester sur ce lieu de troubles. Après un soupir, Clotaire d’Aspremont les imita, reprenant à pas lents le chemin de la cathédrale ; sur son passage, il eut quand même le plaisir de répondre à des sourires et des paroles d’encouragements, distribuant de nombreuses bénédictions.
Eusebio n’avait plus lâché des yeux son amant une fois celui-ci paru non loin de lui. Voilà qui n’attirerait l’attention de personne, presque tout le monde à proximité avait le regard rivé sur lui, nouveau meneur des bohémiens ; il pouvait donc l’observer à loisir. Le petit sourire que le brun lui réserva fit fondre son cœur, et il ressentit une violente émotion de joie teintée de tristesse. Il espérait revoir bientôt Theo et sa famille, pour leur apporter tout le soutien dont il serait capable.
Tandis que la scène du meurtre se vidait, le jeune loup avisa un seau abandonné, sûrement destiné au préalable à empêcher le bûcher. Désireux de chasser le sang sur les pavés comme pour chasser un mauvais souvenir, il s’en approcha, mais avant qu’il ait pu s’en saisir, le récipient se renversa, comme mû par une volonté propre ayant deviné ses intentions. Encore… Il devait se montrer prudent s’il ne voulait pas attirer des ennuis.
L’air de rien, le paysan redressa le seau, puis jeta un regard à l’estrade, où son ami Lorenzo était aux fers. Voilà qui le meurtrissait un peu plus, sans qu’il puisse y faire quoi que ce soit sans preuves… Il aurait de bien mauvaises nouvelles à rapporter à la ferme ce soir.
Malorsie semblait être la dernière personne encore en colère dans le calme sombre de la place, et celle-ci ne semblait pas vouloir retomber. On avait bafoué son travail, on voulait l’accuser de meurtre, et à cause de son incompétence, son Roy s’était détourné d’elle ! C’était bien plus que son humeur pouvait supporter, mais elle ne s’avouerait pas vaincue pour autant, oh non... Elle savait qu’elle était dans son droit, cette sale sorcière méritait de mourir. Elle-même ne serait pas tachée par l'opprobre du peuple ou de la garde, elle n’avait nul besoin de leur jugement, elle se savait déjà innocente.
Crachant au sol, la milicienne fit volte-face avec fureur, et suivit le chemin emprunté par la famille Montdargue, la tête haute, défiant quiconque de l’approcher. Ils pensaient tous qu’il n’y avait plus d’Inquisition, qu’ils se rangeaient à leurs petits avis d'hypocrites… Ils se trompaient. Le feu n’était pas éteint. Elle avait encore une chambre là-bas, un toit, une échappatoire et de l'espoir à mijoter, et elle ne connaîtrait pas de repos avant de retrouver les grâces de son seul maître.
Elle ne ménagerait aucun effort avant d’avoir consumé sa vengeance contre cette engeance maudite de Bohème.
Clotaire, Eusebio et Malorsie vident les lieux.
Alexandre ne put réprimé un regard vers Celeste. Le pauvre comte devait avoir compris, à présent, que le rouquin avait rejoint sa famille. Il aurait put courir jusqu'à lui, lui expliquer. Mais alors, cela aurait put être un signe pour Frambault qu'il n'était plus totalement un de Montdargue. Non, il ne pouvait se résoudre à perdre encore une fois sa place en ce monde. Il se retourna, suivant avec un air faussement impassible son frère et ses cousins. Tout ce qui s'était produit aujourd'hui allait être décisif pour l'avenir. Alexandre était du côté des méchants, il le savait. Une minorité, les conservateurs. Tandis que l'on s'écarta pour laisser aux trois roux et au noir le loisir de s'en aller, Alexandre étouffa au fond de son cœur ses doutes. Quel que soit le camp qu'il avait choisit de toute façon, il savait que tout ne reposait que sur celui qui gagnait. Le bien le mal n'étaient que des mots vides de sens, même le Créateur était un terme vague. Il s'éloigna de la place, retrouvant la sienne parmi les siens.
Marie alla aider les siens à attacher le nouveau prisonnier, ne relâchant sa mâchoire qu'une fois le renard aux fers. Elle ne savait plus vraiment ce qui était juste et se raccrochait à présent au jugement de dame Bellevale et de ce qu'elle ordonnerait.
MELCHIOR
Melchior avait écouté Clotaire en pinçant les babines, agacé de voir son avis ainsi rejeté et que les insultes de Théobald n'aient en rien affecté son "ami", mais il se rasséréna très vite en voyant que ce dernier finissait par abonder dans son sens, dans les recommandations qu'il avait faites. Ainsi, à sa grande satisfaction, cette fin de conflit avait suivi ce que lui, Melchior de Lalonmarche, avait voulu faire d'elle. Désormais, il le savait, il avait récolté de l'approbation d'un grand nombre de chiens. Peut-être pas la majorité, certes, mais les naïfs finiraient par se rallier à lui, il en était confiant.
Le regard de l'évêque se tourna à nouveau vers Théobald.
-Les sentiments...lui glissa-t-il de manière à ce qu'il soit le seul à entendre ses paroles, Clotaire s'étant éloigné. Ce sont eux qui vous sauvent aujourd'hui, grâce à ceux qu'éprouvent Clotaire et les plus inconscients. Mais à la fin, ce sont eux qui nous perdent, bohémien.
Ces paroles étaient curieusement ironiques, pour un chien aussi prompt à l'angoisse que l'évêque, mais là n'était pas le sujet. Melchior lui sourit, presque nonchalant, comme s'il avait parlé à un quelconque membre de sa paroisse. Mais ses yeux brillaient de haine. C'était une mise en garde.
Sans laisser le temps au géant de rétorquer, l'évêque s'approcha d'Amalthée.
-Ma fille...lui dit-il. Permettez-moi de vous raccompagner. Votre frère est occupé, et je pense qu'une dame de votre prestance ne devrait pas rentrer seule, ne pensez-vous pas ?
Melchior lui avait parlé avec courtoisie, ayant perdu sa hargne précédente. C'était une invitation à discuter, désormais, loin du regard méprisable de la bohème.
Avant de s'éloigner, le beauceron lança alors vers la foule :
-Sa Grâce a parlé ! Le sang ne coulera plus aujourd'hui. Puisse le Seigneur nous soutenir en ces temps difficiles.
Il hésita, puis finalement vint s'approcher doucement de Clotaire après avoir demander à la comtesse de patienter quelques instants.
-Je sais que je n'ai pas été tendre, mon ami...lui dit-il à voix basse. Peut-être ne veux-tu même plus que je t'appelle de la sorte. Nos avis diffèrent, mais viens me voir à la cathédrale par la suite, je te prie. Les non-dits sont l'ulcère de l'âme, tu le sais mieux que quelconque.
Il y avait une certaine sincérité dans les paroles de Melchior, qui n'avait désormais plus besoin de dissimuler ses ambitions, mais qui pouvait pour autant montrer à Clotaire qu'il ne le rejetait pas pour autant, surtout quand il était bouleversé de la sorte. Puis il s'éloigna, dissimulant de justesse un sourire victorieux.
CELESTE
Le Comte de Villefleuris, pour la première fois, se sentait désorienté. Il ne comprenait pas le comportement d'Alexandre, ou celui d'Amalthée. Pourquoi autant de hargne les animait-elle ? Il jeta un regard à son ami, puis secoua la tête avec déception. Il était amer, et cela était non seulement rare, mais aussi déplaisant. Soupirant, il vint s'approcher de sa sœur, à qui l'évêque s'adressait, s'éloignant de Hermant qui partait avec son frère.
-Je rentrerais seul, Amalthée, lui confirma-t-il d'un ton qui ne laissait pas la place à une quelconque réplique.
Pour une fois, il n'avait pas son regard affable et rêveur, et il ressemblait davantage au comte qu'il était sensé être. Céleste se détourna et avisa Théobald non loin à qui il adressa un sourire de soutien.
S'il avait besoin de lui, il serait là.
[Melchior se retire avec Amalthée si elle le veut bien pour discuter des événements actuels. Céleste reste sur place pour potentiellement aider les Bohémiens.]
Décidément les chiennes n'étaient que des bonnes à rien et Malorsie avait laissé le cadavre lui filer entre les pattes. Tout était une question de guerre, qu'elle soit physique ou psychologique, garder le cadavre ne faisait qu'énerver, affaiblir et peut-être aurait-ce révéler les coté les plus violent des Mavlaka, c'était ce que Frambault avait espéré. Et Malorsie avait échoué. Il ne lui avait même pas accordé l'esquisse d'un regard, se contente de tourner le dos à la scène accompagné de ses cousins pour se retrouver face aux petites frappes révolutionnaires qui lui bloquaient la route. Ces dernières s'étaient reculé, le sang ne coulerait plus aujourd'hui et la violence n'éclaterait plus non plus.
Il était hors de question pour le Limier d'écouter les mièvreries de l'assemblée, les messages de paix et d'amour, de respect à l'égard d'un peuple qui s'était imposé dans Paris et ne respectaient aucune loi divine de la ville, méprisant la tranquillité des citoyens et refusant de s'intégrer comme n'importe quel autre étranger l'aurait fait...
Le Limier et ex-Roy de l'Inquisition s'était retiré en silence accompagné de sa famille: d'Hermant qui avait été comme à son habitude un allé de qualité, d'Alexandre qui méritait de récupérer sa place parmi les siens et Leonidas dont le sort était toujours en suspend.
( Frambault quitte tranquillement la scène )
La gueule de Marie sur la nuque, le renard était vaincue. Il lança un dernier regard à la jolie petite chienne blanche pour la remercier de lui avoir prêté main fort. Cette dernière se trouvait dans la même situation que lui mais avec la gueule de Bellevale autour du coup... Pauvre petite chose, cela ne devait pas être agréable du tout.
Maintenant devenu un criminel aux yeux de la ville, Loren savait qu'il serait jugé et même si Beata serait amenée à comparaître, rien n'annonçait qu'elle serait crue.
Angélique couina quand la mâchoire du molosse se referma sur sa nuque. L'injustice était plus que présente dans cette ville et elle avait hâte que cela disparaisse.
Impuissante quant à l'arrestation de Lorenzaccio, elle lui lança un regard désolé et une fois qu'elle fut relâchée, elle descendit de l'estrade. Elle n'avait pas vraiment suivit ce qu'il s'était passé en bas mais la foule semblait s'être à nouveau scindée en plusieurs groupes. Le sien était tout choisi et elle rendrait fier ses parents : elle allait participer au changement de cette ville.
[LOREN est arrêté donc et Angélique suivra le mouvement des révolutionnaires ]
DERNIER TOUR
La réaction de Theobald a surpris les Conservateurs qui sont toutefois convaincu qu’il s’agit simplement d’un très intelligent geste politique. Il devient à leur yeux un individu dangereux car très intelligent. La grand majorité des Révolutionnaire salue la réaction de Theobald alors qu’une petite minorité extrémistes aurait préféré le voir executer les membres de l’Inquisition.
Clotaire est considéré comme un homme de mots, ce qui semble évident mais que certains individus dans l’assemblée avaient perdu de vue. La façon qu’il a eu de rabattre le caquet de Amalthée a ravis les Révolutionnaires tandis qu’à l’unanimité les Conservateurs ont été outrés! Ces derniers considèrent qu’Amalthée et Melchior sont ceux qui ont le mieux porté leur message.
Les Conservateurs n’en ont que faire de la dépouille d’Illfada et se foutent bien qu’elle revienne aux Bohémiens ou non. Les Révolutionnaires ne sont - pour une grand majorité - pas dupe et comprennent bien que le geste de Melchior est politique, mais ils ne peuvent rien lui reprocher par rapport à ça.
Krismund et Lorenzaccio sont maintenant des prisonniers de la Garde et vont être jugé sous peu.
Les Mavlaka peuvent récupérer le corps de Mama Illfada.
La Garde est en droit de demander le jugement de Malorsie.
Les Conservateurs se rangent derrière Melchior et Amalthée et tourne le dos à l’ex-Inquisition et surtout à Frambault qui a démontrer ne pas savoir gérer la contrariété.
Frambault peut maintenant passer les Révolutionnaires avec Alexandre, Hermant et Leonidas.
COMPTE RENDU
Les actes violents et irréfléchies de l’Inquisition on révélés de nouveaux Révolutionnaires parmi les dubitatifs. Les Révolutionnaires sont maintenant majoritaires (56%).
Bellevale n’est plus aussi respectée qu’avant, par contre Marie, Emma et Edwin sont parvenu à redonner un peu d’humanité et sensibilité à la Garde. Ils sont de nouveau un peu plus apprécier malgré qu’ils aient donné Illfada à l’Inquisition.
Au saint de l’Église on distingue deux « partis » ceux qui soutiennent le message de Clotaire et ceux qui commencent à vouloir le destituer au profit de Melchior. Les « Clotiste » sont pour l’instant en légère majorité (52%) par rapport aux « Melchiste ».
Malorsie est considérée pour une petite majorité (54%) comme l’unique meurtrière de Illfada ne prenant pas en compte le fait qu’elle ait simplement obéit aux ordres.
Une petite minorité de personnage (35%) a remarqué l’absence du Prophète et attendent avec intérêt un communiqué de sa part.
MELCHIOR
Quand Théobald avait fendu la foule pour aller le voir, Melchior avait eu un mouvement de recul, mais n'avait pas cherché à l'éloigner. Cette haine, qu'il voyait dans son regard, il la connaissait : c'était la sienne. C'était leur plus grand point commun, et c'était pour cela que chaque mot prononcé par le bohémien pénétra l'âme corrompue de l'évêque, qui se surprit à blêmir, même si son poil brun dissimula cet effet. Fébrile, il ignorait si l'angoisse ou la fureur le rendait nerveux, mais il ne parvenait pas à rester de marbre. En revanche, à la fin de son discours, il retrouva sa façade glaciale, ne pouvant pas se laisser insulter par une vermine devant la foule toute entière. Ce Théobald représentait exactement ce qu'il haïssait chez les Bohémiens : il était insolent, prétentieux, irrespectueux de l'Eglise et surtout, irrespectueux envers Melchior. Ce dernier se jura de n'avoir de repos que lorsqu'il reposera six pieds sous terres, en compagnie de sa sorcière de Mama.
Avant qu'il ne puisse répondre, cependant, Amalthée de Laurier, que l'évêque connaissait de réputation, intervint en sa faveur. Ses mots sonnèrent si justes à l'oreille de Melchior qu'il retrouva un léger sourire, sa confiance se renforçant à chaque mot. Ainsi, tout n'était pas perdu : certains demeuraient conscients de l'illégitimité des bohémiens.
-Vous savez trouver les mots, Comtesse...déclara Melchior d'un ton courtois, ignorant en premier lieu Théobald comme s'il ne méritait même pas son regard. Si certains peuvent douter du clergé, ils ne peuvent décemment pas douter du Roi, dont le règne, jusqu'ici, a toujours été placé sous les faveurs du Seigneur.
Et surtout, douter du Roi était strictement interdit par la Loi. Son regard glissa vers Théobald.
-Regardez-le. Il tente de me décontenancer, car tout ce qu'il sait faire, c'est semer le doute. Mais curieusement, maintenant que la haine brûle dans son âme damnée, son discours ne contient plus de trace ni de justice, ni d'égalité ou de liberté, mais seulement d'insultes injustifiées sur ma personne. Il me semble fort ironique de m'accuser d'abandonner mon peuple, et par là même le Dieu envers qui j'ai consacré ma vie, quand l'individu en face de moi n'a pas été capable de sauver sa matrone malgré toute la violence brute qu'il a déchaîné, et toute l'insolence dont il a fait preuve.
Melchior secoua la tête.
-Je suis désolé, Clotaire...déclara-t-il alors à ce dernier sur un ton plus doux, plus proche de celui qu'il utilisait d'ordinaire avec lui. Après tout, l'évêque avait toujours été à ses côtés. Ses mots n'étaient pas seulement ceux d'un religieux, mais ceux d'un "ami". Je comprends à présent que tu désires simplement donner une chance à ces brebis égarées, et cela est noble de ta part. Mais la Boîte de Pandore a déjà été ouverte depuis fort longtemps, et le vice court parmi ces chiens comme un cinquième cavalier de l'Apocalypse. Peut-être, cependant, ces brebis sont-elles juste mal guidées ?
L'évêque se tourna vers Clotaire après avoir observé la foule d'un regard communicatif. Il n'avait même pas pris la peine de s'adresser directement au bohémien, cherchant à montrer que contrairement à lui, il n'était pas du genre à laisser ses sentiments parler pour lui. Mais intérieurement, ses émotions s'affolaient.
-Théobald apaise ses troupes, et se vante de cela comme si le prix du sang avait été payé. Mais si la mort d'Ilfada est regrettable, elle n'est qu'une sentence arrivée plus tôt que prévue. En revanche, libérer Krismund est une affaire personnelle, cela n'a rien à voir avec sa fameuse "justice". Ce chien est un criminel, qui ne s'en est jamais caché. Que les bohémiens reprennent le corps, puisqu'il n'est pas baptisé et ne sera donc pas enterré. Mais pour Krismund, seule la Loi du Roi peut intervenir. Et par le Roi, c'est le Seigneur qui s'exprime.
Son regard sur l'archidiacre était intense : si il laissait Clotaire avoir le dernier mot par son ton, il savait qu'en invoquant le roi, ce n'était en réalité qu'un marché de dupe. Tout était déjà joué, selon lui.
Dégagé comme un vieux chiffon de sa zone par un paysan, Frambault avait durant son impressionnantes chute eu comme une impression de déjà vu. L'espace d'un instant tout lui avait paru clair comme de l'eau de roche: Il connaissait ce fermier, l'avait-il déjà croisé simplement dans les rues de Paris? Non, il avait une tout autre impression comme si lorsqu'il avait été sous les crocs de ce dernier un mélange de peur et de rage s'était emparé de lui. Qui était-il? ...
Tout semblait s'être arrêté d'un seul coup. La mort de la sorcière avait marqué un tranchant sans précédent et ces chiens de Bohémiens n'avaient pas explosé de rage comme l'avait attendu Frambault, décidément déçu de la tournure des événements. Lui qui voulait prouver qu'ils n'étaient que des bêtes sanguinaire et hérétique avait plutôt révélé le coté humain de Theobald. Bloqué par un attroupement de petits révolutionnaires de bas étage, Frambault était forcé de constater son deuxième cuisant échec de la journée.
- Aussi docile que de gras lapins d'élevage... Avait murmuré Frambault entre ses mâchoires serrées, retenant un grondement de rage. Comme il est beau, le diable qui essaie de tous nous duper. Maintenant il contient sa haine, mais ce soir, dans les tenèbres de la nuit sa rage fera bon nombre de victimes. Le Roy s'était assis. Il avait prononcé ses paroles pour lui et les personnes qui l'entouraient avec calme, un calme qui n'avait rien de naturel car Frambault se battait en lui même contre une colère dévastatrice qu'il s'efforçait de dissimuler. Le Limier avait levé une oreille attentive aux paroles d'Amalthée et ressassait les dernières de Theobald qui avait réclamé le corps de sa sorcière.
Le rouquin avait cherché Malorsie du regard ainsi que ses cousins, cherchant à leur faire comprendre que ce corps était le leur jusqu'à nouvel ordre. S'ils le voulaient, qu'ils viennent le chercher par la force, qu'ils aillent le retirer sur le cadavre de Malorsie ou celui de Leonidas ou bien d'Alexandre ou Hermant, qu'importe! Qu'ils fassent couler le sang eux aussi et prouvent qu'ils n'étaient que démons! Frambault en rêvait.
Soudain, le sortant de ses reflexions, Leonidas était parvenu à se frayer un chemin jusqu'à son cousin.
- Non. Le spectacle m'est finalement plaisant... Avait-il répondu à son cousin, malgré les grognements et menaces des révolutionnaires qu'il ignorait presque complètement. Son attention était maintenant reportée sur les Bohémiens et l'Eglise, cherchant comme il pouvait un moyen de faire éclater la tension et de montrer ce qui selon lui était le véritable visage de cette saleté de bohémiens. Reste là, on ne sait jamais ce qu'il pourrait nous arriver.
Il ne se souciait même plus de ce qu'il adviendrait de lui si ces révolutionnaires le capturaient et le livraient à n'importe laquelle des autorités présentes, les beaux discours de chacun avaient pour certain joué en sa faveur, et puis il n'avait rien fait: Il n'avait tué personne contrairement à Malorsie. Son crime avait été d'être un ex-Inquisiteur.
( Frambault se contente d'écouter ce qu'il se passe et attend avec impatience un faux pas de la part des Mavlakas. Cependant, il est content d'avoir Leonidas à ses cotés pour le cas où les choses déraperaient... Il ne souhaite pas rendre le cadavre et a tenté de le faire comprendre à Malorsie, Alexandre et Hermant dans un regard et un balancement de tête. )
Du avait laissé à Erin la charge des chaînes, préférant se charger de sa protection, et de celle de Krismund, encore incapable de se battre avec ses entraves.
Et, soudainement, il sembla qu'ils en eurent besoin, de protection: une espèce de molosse s'avançait devant elles, et, tout en dévoilant ses crocs, leur demanda gentiment de laisser Krismund tranquille. Par le zéphyr. Malgré la situation, sa demande faillit presque la faire rire.
Puis l'autre la bouscula.
Du était habituée à ce qu'on la sous-estime. Elle en avait fait un allié, depuis le temps. Aussi, elle ne résista pas, et laissa ses... quoi ? dix kilos tout mouillé ? voler un peu plus loin, tâchant tout de même d’atterrir sur ses quatre pattes. Puis elle enfonça ses griffes dans le bois mouillé de l'estrade, et elle attendit que l'autre détourne son attention, l'évaluant en attendant: poids lourd, à traiter avec de la vitesse et de l'esquive, ou elle risquait de perdre des plumes. Tout en ayant l'inconvénient d'avoir à garder Erin et Krismund dans son dos, pour l'empêcher de pouvoir les atteindre.
Mais soudain, l'autre lui donna une ouverture: elle détourna la tête, fouillant la foule du regard, à la recherche de... elle ne savait quoi, mais franchement, quelle importance, puisque cela lui permettait de prendre l'avantage ?
Et alors... agacement. La voix de Théo l'interrompit. Mais elle ne pouvait l'ignorer. Elle se décala légèrement, se laissant en rempart, et ayant en même temps une vue dégagée sur la garde et la foule.
Ce qui lui permit de découvrir Mama.
En elle, une explosion se produisit, quelque part.
Elle cligna des yeux, un instant peut-être un peu plus long que d'habitude, puis elle agit à son habitude. Et l'explosion se retrouva enfermée derrière une lourde porte. Parce qu'elle ne pouvait pas gérer ça. Parce qu'elle ne savait pas le gérer. Et elle garda un visage calme.
Les paroles de Théo restèrent floues à ses oreilles. Jusqu'à ce qu'il les leur adresse. Hein ? Du fixa un instant son frère, et désormais guide des bohémiens. Pardon ?! Voilà quelque chose qui était complètement stupide. D'abord, comment pouvait-il s'exposer ainsi, par les torrents, par les flammes, par tout ce qui composait ce monde ?! Ensuite, par les torrents, par les flammes, par tout ce qui composait ce monde, comment pouvait abandonner Krismund ? Ils étaient sa seule chance pour le sauver. Et s'il s'avérait que Du obéissait à son ordre... L'Ours allait mourir.
Mais Du était bête et disciplinée, bien sûr. Elle ne réfléchissait pas, se contentait d'exécuter, à la différence de son chère frère, qui prenait toujours les décisions les plus sages et les plus intelligentes.
Alors elle descendit de l'estrade, ainsi que le commandait le si grand chef et saint patron des bohémiens. Puis elle se glissa parmi la foule jusqu'à être à son côté, arrêtant juste de le fixer pour s'assurer qu'Erin allait bien, aveugle et sourde à toute chose ou tout danger qui ne les concernaient ni l'un ni l'autre.
- Du descend de l'estrade, quitte Krismund, et va rejoindre Théobald -
Le silence dominait ses pensées et le vide, ses émotions ; lorsque Theobald posa ses yeux sur le cadavre ensanglanté d'Illfada, le monde s'était arrêté de vivre et c'est à peine s'il avait senti les crocs dans son dos. Si certains explosaient de rage, lui... s'était éteint. Il était immuable et indéchiffrable pendant cette seconde de calme, avant qu'une étincelle le regagne. Quelque chose s'était passé, mais quoi ?
C'est presque machinalement qu'il se redressa en pliant douloureusement son corps, empoignant entre ses mâchoires le crâne du balafré pour l'écraser, jusqu'à ce qu'il lâche. Un craquement résonna alors qu'il l'arrachait de son dos, le lançant contre les pavés une dernière fois.
Le sang gorgeait lentement sa cape, sa chair sursautait de douleur ; et pourtant, il bougeait encore, s'avançant vers l'estrade.
❝ Nous demandons la paix... Et voilà ce que vous nous donnez. ❞
Le colosse s'arrêta face à lui, froid dans ses propos comme dans ses expressions. Il le dévisagea, plissant ses yeux avant de reprendre.
❝ C'est de la justice que vous voyez, dans le meurtre d'un parent ? C'est de la paix que vous voyez, dans un bain de sang ? ❞ demanda-t-il, sans attendre de réponse. ❝ Cette Garde aurait dû protéger ses prisonniers à sa charge. Cette Garde aurait dû empêcher cette mise à mort. Qu'à-t-elle fait ? Elle a vendu une chienne comme si elle n'était qu'un vulgaire bout de viande. Elle a laissé ces fous destitués de leurs droits l'égorger sur place. Elle a tourné le dos aux meurtriers. C'est ça, votre sainte Garde ? ❞
Theobald eut un sourire ; un sourire étrange, sans émotions et qui pourtant, était porteur de lourdes promesses.
❝ Et ne me parlez pas de notre sang, ô si infâme ; vous savez très bien que nous ne sommes pas les seules victimes de cette corruption. ❞
Il avait adopté un ton sarcastique quelques instants, mais l'avait rapidement délaissé ; il n'était pas ici pour rire, mais pour parler.
❝ Regarde-toi ; soutenant sa Grâce quand ça t'arrange, hurlant à la foule ce que tu veux qu'ils entendent quand tu me reproches d'être celui soulevant le peuple. La seule différence entre nous est que tu les abandonneras tous, une fois que tu auras obtenu ce que tu voudras. ❞ Un bref rire secoua le colosse, qui garda sa froideur. ❝ Alors cesse ton hypocrisie, tu es à vomir. ❞
Dans sa voix, il n'y avait aucune provocation. Il s'exprimait le plus simplement et froidement possible, imperturbable ; mais c'est sur un ton plus doux qu'il s'adressa à ses deux soeurs sur l'estrade, bien que ferme.
❝ Descendez. ❞ Le maître se retourna alors vers la foule, cherchant du regard des visages familiers avant d'ordonner. ❝ Mavlaka ! Rejoignez-moi. ❞
Les autres révolutionnaires n'étaient pas de son ressort, ils avaient leur libre arbitre ; s'ils l'écoutaient, tant mieux, dans le cas contraire, tant pis.
❝ Malgré que le sang des miens teintent vos pattes, pour vous prouver ma sincérité... J'accepte d'apaiser les miens, mais nous resterons ici aussi longtemps que l'un des nôtres sera sur cette estrade. Nous ne nous opposons pas à la Garde, mais comprenez qu'il est difficile d'être confiant... Après ce qu'il vient de se passer. ❞ Il s'arrêta, puis ajouta. ❝ Nous réclamerons également le corps d'Illfada, que nous puissions l'enterrer dignement. ❞
Theobald avait cette fois regardé vers Clotaire ; il avait fait une pause, comme perdu dans ses pensées, avant d'avoir un sourire ironique.
❝ Vous prétendez avoir la foi, quand vous êtes les premiers à hurler contre le chien que votre créateur à choisi. ❞
Dire qu'ils osaient traiter les leurs d'idoles impies, quand ils n'étaient même pas capable de croire en un seul de leur dieu.
❝ Voilà pourquoi il est l'Archidiacre et toi, un évêque. Il est celui qui prêche celui que vous nommez le créateur, quand toi et bien d'autres, suivez un autre dieu. ❞ Il fixa Melchior, prononçant ses derniers mots. ❝ Son nom est cupidité. ❞
[Théobald accepte de stopper les siens, mais refuse de partir tant que Krismund est encore en présence de la foule et qu'ils n'ont pas récupérer le corps d'Illfada.]
Emma avait fait son boulot : elle était venu uniquement en aide à Eusebio car c'était son ami, tout d'abord, mais également car c'était un citoyen. Et elle se devait de protéger un citoyen. Quand le chemin s'ouvrit à elle, elle n'avait plus qu'à faire quelques pas pour aller prendre Mama Illfalda des pattes de Malorsie. Mais alors qu'elle s’apprêtait à s'élancer pour reprendre leur prisonnier, Malorsie porta le coup de grâce à la vieille bohémienne.
Quand bien même Emma savait que la vie d'un bohémien était moindre par rapport à la vie des citoyen parisien, elle ne put s'empêcher d'éprouver une vive haine envers la bougresse à frange qui semblait victorieuse.
- Meurtrière ... siffla-t-elle entre ses dents.
Elle n'avait aucun droit. C'était à la garde que revenait le jugement de la bohémienne, pas à cette bourgeoise éffrontée. Cependant, elle entendait d'ores et déjà les paroles de sa mère "Malorsie est intouchable, si tu t'en prends à elle, ça nous retomberas dessus".
Cette petite puterelle allait donc s'en tirait. Enfin, peut être que les bohémiens se chargeront de son cas, ce que, secrètement,elle espérait.
A présent, elle ne pouvait rien faire pour la vieille. Elle se mourrait, et même l'aide immédiate d'un médecin ne changerai pas le dessein de cette femme. Elle décida alors de rebrousser chemin. Eusebio était hors de danger, et elle laisser les 4 molosses se battre entre eux. Elle n'avait rien à faire là, et une affaire plus urgente pressée.
Sur l'estrade, là, 3 gardes -Marie, Edwin et sa mère- capturaient Lorenzaccio. Elle ne pouvait malheureusement pas s'y opposer, mais en y réfléchissant, une nouvelle pensée naquit dans son esprit. En capturant le renard, la garde le protégeait du peuple parisien remonté par son acte infâme, et la garde pourrait découvrir la vérité. La Danoise était persuadé qu'il était innocent, d'où sa non action à son égard d'ailleurs, mais grâce à sa capture, la Garde pourrait redorer son blason, mais aussi savoir enfin la vérité.
Autre chose pressée : Krismund. Des bohémiens se pressaient autour de lui. La garde ne pouvait pas perdre un autre prisonnier. Krismund serait sans doute juger, en prenant en compte les paroles de Clotaire ... enfin, si sa mère en avait quelque chose à cirer.
Emma s'élance vers l'estrade pour intercepter Du et Erin qui veulent libérer Krismund. Elle doit d'abord mettre hors d'état l'une des chienne qui surveille les arrières de l'autre, qui elle, essaye de libérer Krismund.
Il lui faut un tour pour arriver à l'estrade. [Ce tour-ci donc]
Clotaire n'était pas un meneur ; il pouvait bien sûr s'attirer la sympathie de la foule avec ses mots, mais il n'avait rien d'un chef guerrier, et n'avait aucune idée de comment contenir l'agitation de la foule. Les mots de Melchior sonnaient cruellement vrais à ses oreilles, et il se désolait de voir le contrôle lui échapper totalement. Il n'abandonnerait pas pour autant, dut-il y perdre ses cordes vocales.
- Je n'ai jamais cherché à créer une émeute, la violence attire la violence, et c'est cette Inquisition qui t'était si chère que l'on doit remercier pour ce chaos ! Sommes-nous ici pour discourir de qui a commencé le premier à chasser l'autre, à lui manquer de respect ? Ce n'est pas ce que je souhaite, des vies sont en jeu, et à mes yeux chacune d'elle mérite un jugement équitable.
Une part du discours de son évêque lui faisait voir les côtés néfastes de son entreprise, mais arrivé où il en était, il ne pouvait plus s'arrêter. Il devait trouver le moyen d'arranger les choses, et maintenant. Il était loin de l'estrade, où Bellevale Deschênes semblait enfin reprendre le contrôle de la situation, mais ce qui l'inquiétait le plus, c'était l'affrontement occasionné autour de la famille Montdargue. N'hésitant pas à se rapprocher, l'Archidiacre se détourna de son mentor et tenta de venir imposer son autorité, vociférant sur les différents adversaires qui se rentraient dedans.
- Au nom du ciel, au nom du roi, au nom de tout ce en quoi vous croyez, CESSEZ ce carnage ! Le sang a suffisamment coulé sur le parvis de cette place ! Laissez la Garde faire son travail avec la bohémienne !
Clotaire tente de séparer les combats pour qu'on puisse accéder à Mama Illfada.
Eusebio put enfin inspirer de l'air à plein poumons, le poids sur son torse s'étant envolé sous l'impulsion de Theobald. Sa gorge était en feu après les assauts du rouquin, mais il n'avait pas le temps de s'en préoccuper ; il devait atteindre Mama maintenant. Son répit fut cependant de courte durée, il put faire à peine deux pas vers la bohémienne qu'une nouvelle douleur s'attaqua à son jarret ; malgré l'intervention de l'Archidiacre tout près d'eux, Frambault n'en faisait qu'à sa tête, hurlant sur ses inquisiteurs et empêchant le paysan d'avancer. Un pli furieux déforma le visage de celui-ci, qui gronda doucement.
- J'ai vu assez de Montdargue pour aujourd'hui !
Plongeant vers son assaillant, l'italien s'attaqua au collier en cuir, qu'il saisit entre ses mâchoires puissantes. Délogeant l'ennuyant parasite de sa patte avec un grognement de douleur, il en profita pour l'éjecter de toutes ses forces contre les caisses à proximité, espérant se débarrasser de lui pour un moment. Il s'excusa mentalement auprès de Sa Grâce de ne pouvoir se plier à son ordre immédiatement...
Eusebio s'est dégagé de Frambault, mais sa patte blessée ralentit sa progression.
Pendant un instant, le chaos autour de Malorsie la déconcerta, et elle fut prête à repousser ses assaillants avec férocité, surtout quand ils furent près de récupérer la vieille ; mais alors, un géant hirsute s'en prit à son bien-aimé Frambault, et le choc passé, l'Ingrate fulmina. Elle en avait assez de se traîner ce boulet tremblant sur ses pattes rachitiques ; après tout, elle était persuadée que la sorcière ne manquerait plus à personne, maintenant.
Riant tout haut des paroles mièvres et inutiles du pantin de l’Église, la blonde se rua sans plus attendre sur la bohémienne et plongea ses crocs dans sa gorge, la plaquant au sol dans un grondement hystérique. Meurs vite, vieille charogne, je dois aller au secours de mon Roy.
"MARIE, ATTRAPE CE RENARD! " La voix de la dite "sénile" se fraya un chemin jusqu'aux oreilles de sa fille et bientôt son galop accompagna ses mots. Elle manqua de renverser Marie pour tenter de refermer ses crocs sur la nuque de la complice du fugitif afin de l'immobiliser.
[ Bellevale se réveille quand elle voit Loren' essayer de parler à Marie et accourt pour l’arrêter. Elle tente donc d'immobiliser Angélique pour laisser à Marie le champ lire. Et c'est son seul but actuel. ]
Soupir. " ... J'aurais mieux fait de rester à la campagne."
[ André approuve les mots de Melchior mais sans ordres directes de Clotaire, Il ne fera rien. Et même avec en réalité, il ne fera rien par couardise. ]
Alexandre réussit a saisir entre ses corcs la gorge de son adversaire, mais il se vit bientôt envoyé par dessus celui-ci, aterrissant sur le dos il glissa et se redressa presque aussitôt, toujours un peu sonné. Il ne grondait plus, se contentant de garder ses crocs visibles et son poil hérissé. " Arrêtez un assassinat, vous considérez ça comme de l'irrespect !? Vous l'avez entendu vous-même ; son sort appartient à la Garde, plus à ces fous ! Hurla alors le bohémien en face de lui, Nous ne faisons que nous défendre ! Bon sang, êtes-vous aveugles !? " Alexandre, il en avait entendu des discours comme ça, autant lorsqu'il était inquisiteur qu'en tant que mercenaire. Mais il mentirait s'il disait que ça ne l'avait jamais attendri, aujourd'hui bien plus que par le passé. " Ecoute, mon mignon, j'me doute qu'elle mérite pas de crever. Mais c'pas mon problème. " Il semblait tout de même moins enclin à se battre. Mais il ne voulait pas être encore une fois chassé de sa famille, il voulait être heureux. C'est pourquoi il bondit en avant, glissa sur le côté du colosse pour lui donner un coup d'épaule violent tout en refermant ses crocs sur son dos. [ Alexandre n'écoute pas Théobald et l'attaque encore, ceci dit, il ne vise plus de points vitaux. ]
Marie se retrouva devant le renard, son ancien camarade. Elle était tout en froideur et, pour une fois, c'était sincère. " Marie je ne suis pas celui que l'on d'écrit. Je n'ai jamais touché à Dame Beata... Tu dois me croire. " Elle gronda, fronçant son museau arrondi. " J'aimerai bien, Loren'... Mais qui me dit que tu n'essaye pas de sauver ta peau ? Ce que tu as fait est... Est impardonnable ! " Elle avait avancé d'un pas, haussant le ton. Dans la colère, toute sa timidité, ses bégaiement, tout cela disparaissait. Elle tourna rapidement les yeux vers l'autre petite chienne qui venait de lui parler. Elle se sentait menacée, mais jamais elle ne se laisserait faire.
" Laissez la Garde faire son travail, une fois qu'il sera au fond d'une geôle... Nous pourrons comprendre la vérité. " Puis elle se retourna vers Loren, tâchant d'ignorer la Blanche. " Laisse toi faire, ce sera plus facile... " Avait-elle murmurer, faisant fi des autres chiens présent sur l'estrade. Elle s'avança pour saisir la nuque du renard, tentant de l’immobilisé. Sa mâchoire, une fois fermée, se retrouvait bloquée. Il fallait qu'elle immobilise le renard, c'était son seul but.
[ Loren a la possibilité d'esquiver. Marie tente de l’immobilisé. ]
Marie se tenait maintenant face à Lorenzaccio. Cette dernière n'avait pas l'air d'être au courant de ce qu'il s'était passé et le Renard savait qu'elle ferait pour qu'elle puisse rétablir la justice. Il fallait qu'il s'enfuie avant d'être pris.
- Marie je ne suis pas celui que l'on d'écrit. Je n'ai jamais touché à Dame Beata... Tu dois me croire.
Il fallait qu'il gagne du temps, histoire de trouver quelqu'un pour l'aider à fuir la foule en mouvement. Au loin, il vit Angélique qui ne savait trop quoi faire, perdue. Elle pourrait sûrement l'aider, de plus, elle était toujours sur l'estrade. Malheureusement ils ne seraient toujours pas assez... Il cherchait donc désespérément quelqu'un d'autre du regard.
La douce n'en revenait. Tout partait dans tous les sens. Les chiens se battaient, d'autres hurlaient leur mécontentement... Et elle était là, impuissante.
Puis deux choix s'offrirent à elle : aider le pauvre Lorenzaccio dont une sale réputation semblait lui coller à la peau. Pourtant... elle n'y croyait pas. Ou aider à sauver Krismund. Il semblait déjà entre de bonnes mains mais... la garde ne tarderait pas à arriver pour empêcher les deux révolutionnaires à le libérer. Il fallait qu'elle choisisse... et vite.
Une fois sa décision prise, elle bondit, le poil hérissé et les crocs sortis. Elle se plaça entre la garde et Loren', prête à défendre le Renard.
- Laisse le partir. Tant que personne ne saura la vérité, cela ne servira à rien de l'arrêter. Si la Garde commence à se baser sur des rumeurs pour faire son travail... C'est qu'elle est vraiment tombée bien bas.
Elle gronda encore avec force mais il fallait qu'une autre personne leur vienne en aide. Surtout si un autre garde décidait de venir pointer le bout de son museau.
Theobald n'avait rien répondu ; les combats n'étaient pas faits de mots. Sonné et beau parleur, Alexandre avait tardé et les paroles de l'évêque avaient été entendues par le révolutionnaire, alors grondant de rage. Il devait en finir au plus vite.
Lorsque le balafré attaqua, le colosse tomba brusquement ; il roula sur son dos, sentant les crocs du roux venir fendre la chair de sa gorge au moment où ses pattes percutèrent son ventre et ses épaules, l'éjectant sans attendre au dessus de lui. Il ne cherchait pas à le tuer, ce serait inutile, mais plutôt à l'éloigner.
Car en se redressant, le bohémien s'était mis à gronder d'une voix forte ; ❝ Arrêtez un assassinat, vous considérez ça comme de l'irrespect !? Vous l'avez entendu vous-même ; son sort appartient à la Garde, plus à ces fous ! ❞ Son regard alla d'Alexandre à Melchior, les crocs serrés. ❝ Nous ne faisons que nous défendre ! Bon sang, êtes-vous aveugles !? ❞
HERMANT -
Il était hors de question de laisser ces bohémiens et tous ces hérétiques se rapprocher de la prisonnière des Montdargue. L'Inquisition n'était plus, mais l'égo quelque peu démesuré des chasseurs de Montdargue était toujours présent. Bien que malmené par la charge de Celeste ainsi que celle de Théobald, Hermant avait rapidement repris ses esprit et s'était tenu droit devant le Comte de Villefleuris, allié de ces hérétiques qu'étaient les Bohémiens. Comme à son habitude, Hermant arborait cet air hautain qui le définissait si bien, un léger sourire même était venu soulever l'une de ses babines tant il était sur de lui.
- C'est peine perdu, Il en avait presque soupiré. Puis de sa voix rauque il avait poursuivit avant de rentrer dans Celeste pour le déséquilibrer à son tour; Votre sorcière, elle va mourir que vous le vouliez ou non!
( Hermant continue de bloquer Celeste. Il est possible de le dégager de la scene pour un tour si Celeste répond avant Alexandre. Sinon l'avantage vient à Hermant qui dégage Celeste de la scene pendant un tour! )
Frambault avait vu Theobald foncé sur eux comme un boulet de canon ainsi que deux autres colosses; une Garde ainsi que le Comte de Villefleuris. L'ex-Roy avait bien évidemment pris soin de ne pas se retrouver dans les pattes des trois tank, toutefois il était hors de questions de rester de immobile comme le faisait Leonidas que Frambault n'avait cependant pas remarqué. Le Limier s'était jeté sur Eusebio et n'avait pu prétendre qu'à attraper l'une de ses pattes arrières pour tenter de le stopper et de l'empêcher de rejoindre Malorise. Il fallait maintenant compter sur Leonidas pour être le dernier rempart, mais visiblement c'était peine perdue!
- BOUGE TOI LEONIDAS! Avait hurlé Frambault à l'égard de son cousin en voyant Emma s'approcher dangereusement de Malorsie et Mama Illfada.
( Frambault bloque Eusebio.
Si Leonidas répond avant Emma elle se retrouvera bloquée selon son choix de réaction, sinon Emma est en capacité d'atteindre Malorsie. )
DEBUT DU TOUR 5
Alors qu'Alexandre tente de garder Eusebio au sol avec l'aide de Hermant, Emma vient le déstabiliser, il est ensuite projeté par la charge de Theobald et déstabilise au passage Hermant. Hermant est ensuite intercepté par Celeste. Cependant Alexandre - n’étant retenu par personne - retourne bloquer Theobald pour un tour de plus laissant par contre Eusebio libre de se relever.
Eusebio et Emma peuvent passer. Celeste est bloqué part Hermant (joué en PNJ puisque la joueuse n’est pas présente) pour un tour de plus tout comme Theobald.
Les paroles de Melchior font sens! Tout le monde s’aperçoit bien du carnage ambiant et si une minorité des Révolutionnaires tendent l’oreilles et se remettent légèrement en question - du moins pour le bordel qui règne - les Conservateurs sont totalement d’accord avec Melchior - plutôt par intérêt - et le font savoir! Une petite majorité de la foule est maintenant derrière Melchior.
Les Révolutionnaires attendent la réponse de Clotaire à Melchior, considérant qu’il a été naïf ou complètement dépassé pour penser qu’un simple « arrêtez! » puisse stopper la folie meurtrière de l’ex-Inquisition.
La foule voit Marie remonter sur l’estrade et attend de voir si elle va aider ou non Du, Erin et Lorenzaccio à sauver Krismund. La foule est mitigée quant au sauvetage surtout depuis l’intervention de Melchior, la haine des Conservateurs à l’égard des Bohémiens se renforce puisqu’ils considèrent que tout ce bordel qui est en train de déchirer Paris est causé par leur volonté de libérer des criminels arrêté par la Garde.
La Garde peut choisir ou non d’arrêter Lorenzaccio. Le personnage étant présent sur l’estrade, pour pouvoir fuir il lui faudra l’aide de deux autres personnages pour l’aider à se frayer un chemin. Comme pour le tour d’avant, si un personnage cherchant à l’aider ne se trouve pas sur l’estrade il lui faudra déjà un tour pour le rejoindre. Par ailleurs, les Gardes doivent être deux pour pouvoir intercepter Lorenzaccio et il en va de même si un garde se trouve occupé par une autre action il va devoir mettre un tour pour rejoindre l’estrade.
Frambault qui était également bloqué par Eusebio et Alexandre pour rejoindre Malorsie, Leonidas et Illfada peut maintenant passer mais Emma et Eusebio pouvant occasionner une gêne, il lui faudra un tour pour atteindre ses camarades.
Krismund est détenu par des chaines, cependant si deux personnages arrivent à bloquer l’accès jusqu’à Krismund pendant deux tours il sera considéré comme libre. Actuellement, Erin et Du remplissent ce rôle, si personne ne les bloque durant les deux tours à venir elles réussissent une partie de l’évasion de Krismund. On considère que pendant qu'un des personnages empêche quiconque d'approcher, l'autre est occupé à défaire Krismund de ses chaines.
Bellevale est considérée comme dépassée par les événements et totalement impuissante face à ce qui se passe!
Oh, par les cataclysmes. Beaucoup trop de choses se passaient en même temps. Elle avait entendu le chaos qui entourait Mama et la charge de Théo, aperçu le mouvement de la garde qui quittaient les côtés de Krismund, ainsi que celui du renard qui approchait de ce dernier. Et tout ce à quoi Du était réduite, c'était continuer d'analyser sa situation, en espérant que celles des divers personnes qui comptaient pour elle restaient dans des situations les moins risquées possibles (doux vœux pieux, elle le savait, merci bien).
Mais Erin était réfugiée contre elle, et ne risquait plus rien désormais, avec l'apport des inconnus et de Gino. Les attaquants s'étaient dispersés, et dans cette bulle de soudain relâchement, sa sœur en profita pour tenter d'appeler à la pitié de ses sauveteurs pour libérer Krismund.
Par les flammes... Du pressa doucement une patte contre l'épaule de cette dernière. Erin était beaucoup trop innocente pour ce monde.
Mais elle avait au moins raison sur un point: la situation de Krismund devait changer, et désormais il y avait une réelle chance pour le sauver. Mais elle ne pouvait pas laisser Erin à la portée d'un éventuel nouvel attaquant, ou d'un quelconque mouvement de foule, tout comme elle ne pouvait la laisser monter sur l'estrade. Quelle situation était préférable ? (Bon sang, aucune.)
Puis, elle se décida. De Charybde ou Scylla, il fallait bien choisir. Ignorant les autres, si ce n'est que pour leur adresser un muet hochement de tête en remerciement, elle se tourna vers Erin:
- Il n'y a sans doute pas de clef. Nous enlèverons les chaînes plus tard. Pour l'instant, l'important est de le faire descendre. Reste près de moi et fait le guet, s'il te plaît, d'accord ?
Puis elle se détourna, comptant sur elle pour la suivre, et s'avança vers l'estrade, avec de fréquents coups d'œil en arrière pour s'assurer de la sécurité de sa petite sœur.
- Du se dirige vers l'estrade pour aider Krismund. -
L'espace d'un instant, le temps s'était ralenti.
Theobald n'avait pas besoin d'entendre un seul de ses mots, son hystérie parlait pour lui.
Ses yeux emplis de rage s'écarquillèrent et ses babines se soulevèrent, dardant ses crocs au visage de ses assaillants ; désormais, plus rien ne le retenait.
Il était devenu inutile.
Le colosse cracha un grondement soudain et sinistre ; en courbant l'échine, il s'était élancé de toutes ses forces vers le balafré et le reître. La voix de Clotaire, bien que désespérée, ne suffisait plus à l'arrêter et c'est à peine s'il s'était aperçu de la présence d'Emma. De tout son poids, il alla percuter Alexandre, cherchant à l’éjecter contre son allié, Hermant.
La jeune bohémienne avait rapidement regretté d'avoir parlé un peu trop vite. Paniquée, elle voyait déjà des chiens menaçant s'approcher d'elle, visiblement décidés à la réduire en charpie. Morte de peur, Erin était tétanisée, pauvre petite chose face à des Conservateurs déchainés !
Bientôt, Du, sa chère grande sœur Du, était venue à son secours. Erin, en larmes, se réfugia près d'elle. " Pardon, Du, pardon ! " Bientôt, un autre défenseur vint les rejoindre. Le comte Villefleuris vint en personne les défendre. Et puis, comme un soudain espoir, les deux Bohémiennes furent entourées de deux protecteurs supplémentaires, un grand chien sombre... Et une membre de la Garde ! Suite au conseil de cette jeune et courageuse garde, comme tout ceux présents pour l'aider, Erin hésita un instant. A présent, les attaquants, sans doute découragés, s'était dissipés, et, entendant le discours de Theobald, la jeune bohémienne fut prise d'un soudain espoir. Elle se savait dans une position délicate, et ne cessait de fixer Krismund sur l'estrade, enchaîné. Erin, inspira, et s'adressa d'abord à leur défenseurs : " Merci infiniment pour votre aide !! Je vous le revaudrait ! " Erin se tourna ensuite vers la jeune chienne blanche : à présent, cette personne était mince espoir. La bohémienne jeta un coup d'oeil à Du, puis reporta son attention sur Marie. " E-é-coutez ! Je sais que cette situation vire au cauchemar, mais cette personne (elle montra Krismund d'un signe de la patte), elle, n'-n'a rien fait de mal ! Je vous en prie, aidez moi ! Votre coeur est bon et juste, il ne faut pas le laisser ainsi ! N'y-a-t-il personne qui garde une clé, ou quelque chose de ce genre ? Je vous en prie ! " Erin sanglotait. " S'il vous plait ! Il ne faut pas le laisser ainsi ! Que diriez vous si votre mère ou proche parent, ou ami, se faisait-il traiter ainsi ?! Je vous en prie, ne peut-on pas le libérer ? Ce cauchemar doit-il continuer ? Aidez moi ! Si pour vous la justice et la paix ont un sens, vous devez m'aider ! "
- Erin tente de trouver auprès de Marie un moyen afin de libérer Krismund de ses chaînes afin de le récupérer sauf -
Emma regarda un instant, impuissante, les deux molosses Montdargues se jetait sur Eusebio. La molosse descendit de l'estrade rapidement, laissant derrière elle Lorenzaccio. Elle avait eu vent de sa réputation -et de sa raison de sa désertion du rang de garde-, mais elle n'y croyait pas. Elle conaissait son camarade et ne pouvait pas croire une telle tromperie.
C'est donc sans prendre en compte les murmures réprobateurs de la foule quant à Lorenzaccio qu'elle partit en direction de Eusebio pour l'aider face à l'Inquisition déchu.
Elle se posta à côté de lui, lui, encore écrasé sous le rouquin. Elle gronda, montrant les crocs. Sa taille impressionnante et sa carrure aidant, elle faisait peur à voir.
- Au nom de la Garde, protecteur des citoyens et agent de la paix, laissez-le, cria-t-elle.
En baissant d'un ton, elle s'adressa directement aux deux assaillant :
- Je ne pense pas que ce genre d'agissement permette de redorer le blason des Montdargues. S'en prendre à un simple paysan ... Honte à vous.
Elle entendit des bruits de pas derrière elle. Du renfort arrivait.
Derrière les deux chiens, elle vit Malorsie, prête à tuer Mama.
Emma est descendu de l'estrade pour aider Eusebio et défendre ainsi son ami, citoyen.
Alors que pour une fois dans sa vie, le barzoï se sentait enfin confiant et plein d'une assurance nouvelle, l'irruption de Melchior devant lui ébranla ses convictions, et il regarda arriver son évêque et ami avec frayeur. Jamais encore il ne l'avait vu dans une telle colère, surtout dirigée contre lui ; mais il savait que cet épisode était inévitable, leurs divergences auraient sûrement raison de leur amitié aujourd'hui. Cette idée meurtrissait Sa Grâce bien plus qu'elle n'aurait voulu l'admettre, pourtant l'Archidiacre redressa le menton pour faire face à son mentor et au discours qu'il lui tenait. Les mots le transperçaient mais il se gardait bien de montrer la moindre faiblesse, la préservant pour plus tard ; mais la virulence du beauceron eurent raison de sa capacité à rétorquer, emmêlé qu'il était dans ses pensées.
L'intervention inattendue de Theobald Mavlaka surprit le clergydog ainsi que le reste de la foule, et il posa sur le bohémien ses grands yeux effarés. L'espoir retrouva sa place dans son cœur tandis qu'il écoutait le discours du brun, ébahi. La paix, oui, voilà une cause qui méritait qu'on donne toutes ses forces pour l'obtenir ! Mais cela ne signifiait pas devoir se jeter aveuglément dans la violence et la bataille... Rasséréné, Clotaire put de nouveau faire face à Melchior, et descendit de son piédestal de fortune pour se placer devant lui. Il n'était pas seul dans cette folie, mais la tension autour de lui l'inquiétait ; il fallait mettre un frein à l'agitation avant que la situation ne s'envenime encore.
- Je pensais que nous avions la foi en un même Seigneur, Melchior, pour un même idéal : celui qu'il nous indique dans ses paroles, que tu cites très justement. Pourtant, je n'arrive pas à me défaire de l'impression que tu poursuis davantage ton propre idéal que celui de notre Créateur... Il s'adressait plus particulièrement au beauceron, mais une soudaine colère lui fit hausser le ton. De quoi as-tu donc peur ? Ta foi est-elle si peu fondée, pour que la moindre menace de croyances autres la fasse trembler ? Qu'as-tu à craindre de ces gens ? Ils ont droit à la charité, à la générosité et à l'amour au même titre que nous tous, qui sommes créatures du Très-Haut ! Pourquoi vouloir les-
- TUEZ LA !!
Emporté dans sa diatribe, Clotaire n'avait pas prêté attention au sire de Montdargue, qui semblait soudain avoir perdu l'esprit. En proie à la panique, l'Archidiacre tendit une patte, en tout désespoir de cause.
- Non, arrêtez !!
L'Inquisition ne saurait être dissoute, ils étaient les instruments du Créateur, les gardiens de sa foi ! Malorsie avait cru perdre le sens de sa pauvre petite existence lorsque le faux dévot avait osé les invectiver, les sommant de se rendre, eux qui luttaient pour délivrer Paris de la vermine ! Mais alors son Roy lui avait rendu la vie, il avait fait battre son cœur à nouveau, et la milicienne avait souri. "A vos ordres" se contenta-t-elle de murmurer, et sans même jeter un regard sur Léonidas, elle se rua sur la bohémienne, l'écrasant de son poids pour la mettre à genoux ; sans remords, sa mâchoire était prête à plonger dans sa gorge.
Au prochain tour de Malorsie, Mama Illfada risque d'y passer.
Écrasé au sol par Alexandre puis un nouveau Montdargue au pelage de feu, Eusebio n'avait pas beaucoup de marge de manœuvre, mais entendre les paroles de Theo lui redonna du courage, et il tâchait de ruer en tous sens pour décontenancer ses adversaires. C'est alors qu'il entendit les cris de la foule, et il aperçut la milicienne s'en prendre à la bohémienne. Grondant de rage, il ne put que ruer de plus belle en attendant du secours.
DEBUT DU TOUR 4
Gino et Marie rejoignent Celeste et Du pour protéger Erin. Les carrures de Gino et Celeste ont impressionné les éventuels assaillants et la jeunesse de Marie ainsi que sa qualité de Garde les ont complètement stoppé, ils se fondent à nouveau dans la foule. Attaque d'Erin évitée!
Eusebio est intercepté par Alexandre et Hermant. Il est pour l'instant cloué au sol si il n'est pas aidé!
Illfada est toujours entre les pattes de Malorsie et Leonidas. Pour pouvoir les atteindre il faut pouvoir passer Eusebio, Alexandre et Hermant. Action possible s'il y a un minimum de deux personnages venant aider Eusebio. Notez que si votre personnage se trouvait sur une autre action il lui faudra un tour pour porter secours à Eusebio et un de plus pour passer Hermant et Alexandre.
Clotaire choisi de dissoudre l'Inquisition et s'attire alors les foudres des Conservateurs qui se rangent définitivement derrière Melchior.
Theobald est soutenu par les Révolutionnaires de même que Clotaire! Ils deviennent majoritaires.
Le Peuple a remarqué la présence de Lorenzaccio peu sont dupe puisque sa teinture s'est évanouie. Le peuple est de nouveau divisé au de la du simple fait d'être Révolutionnaires ou Conservateurs, puisque désormais certains considèrent que les Bohémiens sont soutenus par un criminel recherché entachant non seulement la réputation des Bohémiens mais également celle de la garde puisque Emma s'est écartée pour laisser à Lorenzaccio la place d'aider Krismund.
Le peuple a remarqué la crise d'hystérie de Frambault et la majorité le considère désormais incapable de diriger quoique ce soit, pour la plupart - si certain en doutaient encore - son vrai visage est dévoilé et il est évident qu'il dirige l'Inquisition non pas par conviction religieuse mais bien comme excuse pour se défouler.
Tension de la foule: 55%
Réputation des castes présentes -
- Inquisition/Montdargue: Detesté et considéré comme des gamins capricieux à cause de Frambault. Les Conservateurs leur tournent également le dos mais son insensible au meurtre éventuel de Illfada.
- Gardes/Deschênes: Bellevale est considérée comme trop vieille pour continuer de remplir son rôle n'ayant en rien réagit, elle semble dépassée. Les Conservateurs n'aiment pas la garde, les Révolutionnaires ne lui font pas confiance puisqu'elle souhaitait executer Krismund et Illfada et a confié Illfada à l'Inquisition. De plus, la présence de Lorenzaccio sans réaction de la part de la garde n'aide en aucun cas à redorer le blason de la Garde.
- Eglise/Clotaire: Apprécié par le peuple et surtout les Révolutionnaires, les Conservateurs refusent désormais d'accepter Clotaire en tant qu'Archidiacre et lui tournent le dos!
- Eglise/Melchior: Avis mitigé, les Conservateurs prennent Melchior comme unique représentant de l'Église dans cette grande assemblée alors que les Révolutionnaires ne voit en lui qu'un énième inquisiteur impulsif et meurtrier.
- Bohémiens/Theobald: Les Conservateurs les détestent aveuglément mais ceux ceux qui étaient indécis rejoigne la plupart du temps l'avis des Bohémiens puisque le discours de Theobald a été particulièrement frappant de vérité. Les Révolutionnaires soutiennent Theobald et certain scandent sont nom et celui de Clotaire!
Comment avaient-ils tous osé? Comment l'Archidiacre avait-il pu prononcer de telles paroles et comment Théobald osait t-il lui donner un ordre? Ç'en était beaucoup trop pour Frambault et il refusait d'accepter de perdre ce jour là. Certes il n'aurait plus l'Inquisition comme excuse mais il était riche, il était noble et de par le sang il se sentait intouchable.Le Roy déchu s'était montré totalement silencieux mais son échine se courbait au fur et à mesure que les mots volaient et ses babines se soulevaient lentement dévoilant une grande rangée de crocs. À ses cotés Malorsie s'était retrouvé bloquée par la lutte entre le colosse qu'était Eusebio et Alexandre le balafré.
Mais puisqu'il n'avait plus l'Inquisition désormais Frambault sentait qu'il n'avait plus rien à perdre; Son regard enflammé s'était arrêté dans celui de Theobald, son expression de colère s'était troquée l'espace d'un instant par une étrange moue.
- Très bien, dans ce cas "l'entente" est brisée. Avait-il murmuré de façon totalement inaudible à cause de tout le brouhaha ambiant. D'un mouvement de tête il avait envoyé Hermant soutenir son frère Alexandre pour maintenir Eusebio loin de la prisonnière.
- Tuez-la, maintenant. Avait-il ordonné à Malorsie et Léonidas, regardant avait crainte la foule se rapprocher. TUEZ LÀ! Répétait-il en hurlant totalement hystérique. Elle était sa prisonnière et si elle revenait à la Garde ces idiots ne mettraient même pas à execution leurs dires et jamais ces deux individus ne seraient pendu sur la place publique. Il était hors de question que cela arrive si prêt du but. Et Bellevale qui ne disait plus rien, certainement dépassée par son vieil age. C'était triste à voir tout comme l'hystérie du Limier qui le faisait hurler comme un sale gosse capricieux.
( Hermant vient en soutiens à Alexandre pour retenir Eusebio )
La colère montait ; le colosse ne voyait plus que cette diablesse, son larbin et sa prisonnière. Plus ils reculaient, plus il s'avançait... lorsque la voix de Clotaire l'arracha de sa transe. Ses mots envahirent ses pensées, avant que son choix le percuta de plein fouet. C'était... fini ? Il eut du mal à le croire, adressant un regard perplexe aux révolutionnaires fous de joie. Et pourtant.
L'euphorie le gagna aussi, doucement... avant d'être écrasé par la haine. Cette voix criarde, il la reconnaissait. Ce Melchior... Comment osait-il ?
❝ Et qui es-tu pour parler ainsi à sa Grâce, évêque !? ❞
Sa voix gronda comme le tonnerre, surpassant le tumulte de la foule vers qui il s'était tourné, tout en veillant à garder un oeil sur l'Inquisition prise entre deux feux.
❝ Il ne sert et ne se prosterne devant AUCUNE de nos idoles ! ❞ hurla-t-il. ❝ Il n'a pas d'autre dieu que votre créateur ; cessez d'isoler des passages de votre Bible pour vous trouver des excuses derrière lesquelles cacher votre folie sanguinaire ! ❞
D'un seul mouvement, il s'était délesté de sa capuche. Son regard avait parcouru la foule, partagée par des émotions contraires.
❝ Vous parlez de vos commandements maintenant, mais pourquoi gardiez-vous le silence lorsque ces démons les bafouaient tous !? ❞ D'un mouvement de tête, Theobald désigna les membres de l'Inquisition, à quelques pas de là. ❝ Ouvrez les yeux ! Sa Grâce ne prend pas cette décision pour nous, mais pour tous ; car l'Inquisition n'épargne personne ! Que l'on soit étranger ou français... Pour le peu que vous devenez des gêneurs à leurs yeux, ils vous jetteront aux flammes ! Est-ce ça, vos commandements, votre dieu !? La mort à quiconque refuse de leur lécher les pattes !? ❞
Il lui était difficile de cacher son dégoût, et Theobald devait se faire violence pour garder une voix cristalline. Après avoir foudroyer Melchior du regard, ses yeux continuèrent de survoler la foule, à qui il s'adressa.
❝ Nous ne vous demandons pas de louer nos dieux ou que sais-je ! Nous demandons la paix ; nous vous demandons de cesser de tuer nos familles, pour la SEULE et UNIQUE raison que nous sommes différents de vous ! ❞ déclara-t-il, à coeur ouvert. ❝ Comment voulez-vous que nous respections votre dieu, quand vous l'utilisez comme prétexte pour assassiner pères et mères, frères et soeurs, filles et fils ! ❞
Le colosse marqua une pause ; ses épais sourcils se froncèrent et sa tête fit volte-face vers Frambault et ses larbins, plaquant ses oreilles sur sa nuque.
❝ Nous ne sommes pas venu aujourd'hui pour sauver un quelconque gourou de magie noire- ❞ Il toisa Malorsie de toute sa hauteur, plissant ses yeux. ❝ Mais pour sauver notre famille de votre folie meurtrière ! ❞
Le poil hérissé, Theobald s'avançait vers eux. S'il le fallait, il était prêt à se battre jusqu'au sang ; mais ces raclures ôteraient leurs sales pattes d'Illfada, de grès ou de force.
❝ Vous avez entendu l’Archidiacre. Sa décision est prise ; libérez la. ❞ déclara-t-il, son regard sombre fixant le Roy. ❝ Tout de suite. ❞
Krismund regarda son fils agir. Il était fier et bomba le torse de fierté, ouliant un instant ses membres entravés par les chaînes.
Bientôt, deux chiens vinrent vers lui, un stoppez par Emma. Lorenzaccio.
- Mon ami, souffla-t-il.
Il était surpris par l'agissement de celui-ci, tant donné qu'il était de la garde, mais il était si heureux.
Emma était à présent face à Lorenzaccio. Au loin, ou disons à quelques pas, elle entendit une Malorsie tendu suite à un coup de fouet de la part de Theobald -Emma avait eu du mal à se retenir de rire quand la Dame faillit tomber-.
" Regardez ces hérétiques, prêts à tout pour sauver leur gourou de magie noire ! Mais que fait donc la Garde ?? "
Emma haussa le ton pour lui répondre à travers le brouhaha de la foule :
" Mama est à vous, l'Inquisition, plus à la garde. Donc la garde n'a rien à faire, c'est seulement toi, pauvre boufonne qui est incapable de tenir une vieille en laisse."
Remontée contre Dame Malorsie qui "insultait" la garde d'incapable alors qu'elle-même ne savait pas marcher droit. Mais il était vrai qu'à l'heure actuelle, la garde n'était pas en bonne position. Elle-même ne gardait pas leur prisonnier Krismund avec beaucoup de vigueur. Emma n'avait jamais vu Krismund tuer ou même voler ou faire du mal à un autre citoyen ... ça en était autrement pour les membres de l'inquisition. Inquisition qui venait de se faire dissoudre, entendait-elle d'ailleurs.
Clotaire fit un discours sur les différences entre bohémiens et Parisiens 'pur souche'. Il avait raison. Qui étions-nous poiur les juger ?
" Emma ! Ecoute moi ! Tu dois libérer ces deux innocents ou bien ils vont brûler vifs aujourd'hui et en même temps déclencher une guerre civile ! Emma... j'ai toujours eu beaucoup d'estime pour la garde et tu le sais. Mais aujourd'hui, vous n'agissez pas bien. Je connais Krismund et ça n'est pas un criminel. Tu dois les libérer ! "
Ce dialogue de son ancien camarde suivit des paroles de Clotaire l'aida à prendre sa décision. Aucune parole ne velait de sa mère qui était la seule qui pouvait faire basculer ses choix.
Son choix était donc prit : Libérer.
Elle hocha fébrilement la tête, encore emprunt à des doutes. Était-ce bien de les libérer ?
- Mais ... C'était les ordres de Bellevale ... Mais ... Même Clotaire dit que ... Han, Lorenzaccio, je suis perdue. Bon, d'accord.
Emma, l'indécise, finit par céder à la pression et à son sens de la justice.
Elle n'aida pas pour autant Loren à les libérer, mais elle se décala légèrement, disant ainsi qu'elle ne ferait rien conte lui lorsqu'il essaierai de libérer les prisonniers.
Emma, les paroles de Clotaire et de Loren' aidant, ne protège plus Krismund et laisse aisi les quelques révolutionnaires tenter de le libérer. Elle regarde la foule et essaie de voir en quoi elle pourrait être utile. Elle hésite à porter son aide à son ami Eusebio face à Alexandre.
CELESTE
Une chienne, parmi les conservateurs, se montra plus osée que les autres et s’approcha d’Erin, balbutiant quelques mots peu confiants vers les deux bohémiennes. Céleste gloussa, attendri.
-C’est une joute, mon amie ! s’exclama-t-il alors avec un large sourire. Dans une joute, il faut savoir être confiant !
Le comte devait reconnaitre qu’il n’aimait pas être laissé de côté. Alors, sans plus attendre, il vint se placer près de la garde avec une familiarité des plus étranges, puis grogna furieusement à l’attention des conservateurs. Ses crocs étaient dégarnis en un sourire joueur, ce qui donnait une lueur funeste à son regard, inhabituelle pour ce chien si doux d’ordinaire.
-Allez-vous en, au nom de tout ce que cette fillette a dit, et de plus encore, lança-t-il vers la foule. Vous n’êtes pas de taille, ajouta-t-il d’un ton plus doux.
Quand un chien téméraire tenta de se jeter sur Erin, Céleste le balança sur le côté avec une force nonchalante.
Il n’était pas belliqueux, mais il savait se battre. Et tuer, si nécessaire.
MELCHIOR
L’intervention de Clotaire rendit furieux Melchior, qui pour une fois, ne supporta pas de se sentir ainsi rejeté. Le regard glacial que lui avait accordé Clotaire lui rappela celui qu’il avait récolté face aux bohémiens, lors de la fête de l’Ascension, et ce fut l’offense de trop. Il retint un grondement sourd, ses oreilles se plaquant en arrière derrière sa mitre.
-Imbécile ! hurla-t-il à Clotaire en s’élançant vers lui.
Il lui fit face avec un mépris dont il ne lui avait jamais témoigné auparavant. Il avait le soutien de l’Inquisition, et celui d’autres conservateurs, et cela lui donnait des ailes. Son amitié ancienne avec le barzoï ne pesait pas dans la balance de ses ambitions.
-Pour qui te prends-tu, Clotaire ! lui siffla-t-il. Tu délaisses ton peuple avec ton retard, puis tu lui délivres des paroles aussi mièvres que faussées ? Où est ta foi, dans tout ça ? Quel Seigneur penses-tu servir par ces mots ? Le notre, ou leurs idoles impies ?
Il secoua la tête, pinçant les lèvres.
-« Tu n’auras pas d’autres dieux face à moi. Tu ne te feras pas d’idole, ni rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car c’est moi le Seigneur, ton Dieu, un Dieu exigeant. » récita-t-il d’un ton savant. Ainsi parle la Bible, ô Votre Grace. La charité dont tu témoignes, d’où ces hérétiques la méritent-ils, quand les Commandements eux-mêmes la rejettent ?
Melchior se retourna vers la foule, et persiffla :
-Qu’on les brûle !
Melchior s'oppose ouvertement à Clotaire et se range du côté de l'Inquisition. Céleste soutient l'action protectrice de Marie.
- Fais ce que tu veux Léo, mais un chien a besoin d'une meute.
Tu grognas en te résignant. La petite annonce de la garde avait tourné en une foutu guerre civile. Tu regardas Alexandre fondre sur Eusebio et tu souris. ENFIN UN PEU D'ACTION! Tu courus rejoindre tes cousins souriant et te positionnas entre Eusebio et Illfada. Tu allais laisser Alexandre gérer le loup et tu n'interviendrais que si il en avait réellement besoin. Tu allais laisser ton cousin s'amuser un peu, c'était un Montdargue après tout, c'était dans son sang. Même si tu étais avec tes cousins sur ce coup là, tu ne pouvais pas être insensible au courage des bohémiens en se rebellant contre l'Inquisition et la garde, tu devais avouer qu'ils avaient du culot.
Tu lanças un regard à Malorsie et lui dit.
- Garde cette sorcière de prêt et continue d'avancer, je m'occupe d'assurer tes arrières.
Léo se range du côté de ses cousins. Il garde Illfada en protégeant Malorsie. Niveau d'incertitude augmente: 10%
Gino n'en revenait pas, Paris était une ville incroyablement dangereuse et ses citoyens étaient fous! Du moins s'ils ne l'étaient pas tous une bonne partie semblait souffrir ce mal. Il n'avait clairement pas voulu se mêler aux problèmes de l'Inquisitions et ceux de la Garde; Il ne se joindrait jamais à la foule qu'elle soit car qu'elle soit révolutionnaire ou conservatrice ces mouvements n'étaient jamais guidés par la raison. Le grand chien noir avait cependant décidé de sa salir les pattes en prenant parti pour cette pauvre petit bohémienne qui avait crié un peu trop fort son mécontentement et son avis quant à l'Inquisition et ses idées extra-conservatrices. Sans dire mots, sans montrer les crocs ou bien montrer une quelconque marque d'agressivité Gino s'était posté entre la petite chienne et ses assaillants aux cotés de Du et d'un autre grand mâle. Ses petites oreilles s'étaient tournées en direction de l'Archidiacre alors qu'il ne quittait pas son poste - et n'était pas prêt de le faire - reprenant une bouffé d'espoir grâce aux paroles du représentant de l'Église: Un des rares individus à être censé.
( Gino prête patte forte à Erin )
Frambault s'était adressé directement à elle ; il n'en fallut pas plus à Malorsie pour rosir de plaisir, ravie d'obéir dans la seconde à son leader bien-aimé. Saisissant sans douceur les les chaînes qui entravaient la vieille sorcière, la milicienne s'apprêtait à suivre le mouvement, la tête haute, lorsqu'une brûlure douloureuse manqua de la faire chuter. Pivoine de honte et de colère, la blonde fit volte-face, avisant le haut bohémien qui se trouvait en contrebas de l'estrade. Se plaçant volontairement devant la captive, jetant des coups d'oeils furtifs à droite et à gauche, elle tâcha de faire avancer la vieille sans cesser de surveiller le dénommé Theobald.
- Regardez ces hérétiques, prêts à tout pour sauver leur gourou de magie noire ! Mais que fait donc la Garde ?? finit-elle par glapir en regardant expressément les chiens présents sur l'estrade. Elle ne manquait pas de pousser sa prisonnière vers les escaliers cependant, bien destinée à l'embarquer pour qu'elle rencontre le destin de toute sorcière : la mort par le feu.
La situation dégénérait rapidement, et Eusebio n'avait pas le temps d'utiliser ses maigres ressources intellectuelles pour réfléchir. Avisant que la petite bohémienne était bien encadrée et que Theo tâchait de retenir la milicienne et Mama Iffalda, le paysan décida d'attaquer le mal à sa source : usant de sa haute stature, il vint se placer au-devant de Frambault, lui bloquant le passage, l'air menaçant - étant en colère, ce n'était pas bien dur de paraître effrayant, il était hors de question qu'il laisse un nouveau massacre se perpétrer, peu importe le prix qu'il devrait payer.
- Assez avec les pratiques barbares de l'Inquisition ! Assez de souffrances et d'aveuglement !
Il s'adressait autant aux principaux obscurantistes concernés qu'à la foule, espérant changer quelques opinions au passage.
- L'évêque Melchior a raison !! Surgi de nulle part, Clotaire se tenait debout non loin de l'agitation, dans sa robe simple d'Archidiacre, sa croix en argent brillant sur son poitrail. Malgré sa peur face à ces nouveaux événements qu'il craignait de ne pouvoir contrôler, il avait pris sur lui, regrettant presque encore plus son absence après toutes les promesses adressées au peuple qui croyait en lui. Ayant ainsi crié et attiré un tant soit peu l'attention sur lui, il monta sur un étal entreposé là, faisant face aux gens étonnés. Melchior a raison. Les bohémiens ne se sont jamais cachés dans leurs pratiques ; mais qui sommes-nous pour les juger mauvaises ? Parce que des ancêtres frileux et effrayés les ont décrétées hérétiques ? Ainsi, au nom du Créateur, nous devrions les juger, les mettre à l'épreuve ?
Lentement, l'Archidiacre secoua la tête, ménageant une petite pause. Il tâchait de parler avec fermeté, mais son cœur était emporté dans un galop effréné qui semblait ne jamais vouloir ralentir.
- Nous ne connaissons pas grand-chose de ce peuple, il est vrai ; nous n'avons pas les mêmes coutumes, pas les mêmes croyances... Pourquoi devrions-nous nous entre-détruire, lorsque nous avons tant à apprendre les uns des autres ? Ne serait-ce pas là le signe que le Créateur nous fait passer en nous envoyant le Prophète ? La question, les bûchers... Le regard désapprobateur de Sa Grâce passa sur Melchior puis les quelques membres de l'Inquisition. Une telle violence envers nos pairs, qui sommes-nous donc pour agir ainsi, des barbares ? Des monstres ?
Se redressant pour parler au plus grand nombre, le barzoï tâcha de se faire grand, que tout le monde l'entende ; il priait avec ferveur pour que la folie quitte les cœurs, que chacun se plie à la raison, et que cesse le massacre.
- Vous tous, qui donnez votre entière confiance au Très-Haut, tout comme moi ! Ne pensez-vous pas qu'il serait enfin temps de faire preuve de plus de charité ?
La foule se déchirait ; la colère enflammait les coeurs et bientôt, révolutionnaires comme conservateurs s’élancèrent. Le colosse avait suivi le mouvement, s'avançant mauvaisement vers les assaillants de son imprudente soeur, lorsqu'une voix familière se glissa à son oreille.
En coulant un regard vers Du, il avait brièvement hoché la tête et s'était écarté, confiant envers les alliés d'Erin.
Aussitôt, Theobald avait détourné son attention sur le bûcher ; un danger tout aussi réel. Le souffle coupé par l'adrénaline, il balaya la grande place du regard jusqu'à tomber sur un puits, vers lequel il se précipita. Le premier seau d'eau à peine remonté, ses foulées le ramenèrent vers l'estrade, où il aperçut une petite chienne blanche ; la même qui avait lancé le mouvement.
❝ Hey ! ❞ l'interpella-t-il aussitôt, avant de lui tendre le seau. ❝ Jette le sur le bois, et passe le mot ! Le puits est là-bas ! ❞
D'un mouvement de tête, il avait désigné la margelle ; le bois, une fois gorgé d'eau, ne prendrait pas et ils auront même de la chance si l'estrade ne s’affaissait pas. Ainsi, ils échapperont aux flammes... Ou l'eut-il crû.
Une voix parmi le tumulte de la foule lui hérissa le poil ; Frambault. Ces foutus opportunistes, sans foi ni loi... Un élan de colère traversa le colosse, qui avait fait volte-face. Entre ses mâchoires fermement closes, son fouet pendait.
D'un large mouvement de tête, il le lança vers la chienne dangereusement proche de leur prêtresse ; il visait ses pattes, cherchant à la faire chuter au sol ou même de l'estrade s'il le fallait.
Frambault était loin d'avoir apprécié les remarques de Léonidas et Alexandre et avait par l'occasion lancé un regard noir à ses deux cousins. Fort heureusement, Malorsie et Hermant s'étaient montré fidèles comme à leur habitude par ailleurs celle-ci avait pris les choses en pattes et s'était emparée de la sorcière bohémienne, exigeant un feu. Voyant une partie de la foule commençant à envahir l'estrade devant une garde qui s'apprêtait encore à réagir, Frambault avait préféré prendre ses précautions puisqu'il n'avait aucune confiance en la Garde de Bellevale et encore moins à sa capacité à gérer des foules comme les derniers événements de Paris l'avait laissé comprendre.
- Prends la sorcière, on y va! Avait ordonné Frambault à Malorsie. Faites ce qui vous chante, mais si vous tournez le dos à l'Inquisition vous tournez le dos à votre famille pour la dernière fois! Avait menacé le Roy à l'égard de Léonidas et Alexandre, son égo ayant été bien trop sali par les questions et le manque de confiance en lui de ses deux cousins.
( L'Inquisition tente de fuir avec Illfada en prisonnière!
Alexandre et Léonidas peuvent choisir de venir ou non.)
MELCHIOR : Conservateur
Tout s’était passé très vite.
Un grand chien futé que Melchior identifia comme le Comte de Laurier était intervenu, demandant l’avis du clergé quant à l’exécution par le feu des maudits bohémiens. L’évêque, décontenancé, avait alors senti le poids des regards des nombreux chiens alentours, tandis qu’un bohémien insolent venait défier l’autorité d’un ton menaçant, s’attirant les foudres de cette dernière. L’Inquisition s’apprêtait à mettre en place un bûcher, tandis que la tension montait chez les bohémiens. Melchior pinça les babines, pris au dépourvu de la situation, mais sa décision était prise. Clotaire n’était pas là. En son absence, il était le juge de l’exécution, celui qui voyait l’âme des sorcières, d’après la Sainte religion.
-Ilfada, et tous ses fidèles, n’ont jamais caché leur hérésie ou leur pratique de la sorcellerie ! annonça-t-il alors pour couvrir le brouhaha. Il n’aimait pas le fait qu’il se pliait entièrement au jeu de l’Inquisition, mais il sentait qu’il avait un camp à choisir. Le bûcher peut être leur salut : Si le feu purificateur reconnait l’innocence des accusés, alors ils ne brûleront pas, car le Seigneur est miséricordieux. Néanmoins, pour plus d’assurance, il nous faudrait procéder à la question.
En prenant ainsi partie, Melchior se dédouanait également de toute retombée : il approuvait les flammes, mais désapprouvait l’impatience de l’Inquisition, qui s’attirait la tension d’une partie du peuple. L’évêque rêvait de voir les bohémiens brûler et leur impudence disparaitre, mais il se doutait qu’il fallait se montrer plus subtil que Frambault, dans sa précipitation, ne l’était.
Et puis la question, cette pratique cruelle réservée aux sorcières, était la spécialité de l’Inquisition.
CELESTE : DEFEND ERIN
Les paroles de sa sœur, puis de l’évêque, voire de la garde, désolèrent profondément le Comte qui ne comprenait guère, dans son innocente naïveté, d’où avait pu naitre une telle agressivité. Même la violence de ses amis bohémiens, dans leur tentative de sauver les leurs, l’attristait profondément. Mais il avait beau être du genre étourdi, il ne l’était pas assez pour laisser la bohémienne aux yeux d’ambre, qu’il connaissait de vue, se faire réduire en charpie par un groupe de Conservateurs avides de violence.
Céleste soupira. Un chien grogna près de lui tandis qu’il s’approchait d’Erin. Le Comte, d’un mouvement rapide, vint s’interposer et se plaça près de la bohémienne.
-Je ne suis peut-être qu’un aristocrate ! chantonna-t-il. Mais je ne laisserais pas cette violente joute se réaliser sans moi, foi du Comte de Villefleuris.
Il ne comptait pas se battre, mais il comptait bien défendre la jeune écervelée. Peut-être même qu’à l’instar d’une joute, cela allait être amusant ?
Du se fraya discrètement un mouvement dans la foule, petite silhouette fine sous une lourde cape. Au départ mieux camouflée à l'ombre d'une ruelle, les récents mouvements l'avait comme habitée de sentiments presque explosifs et si glacé, ressentis si fort alors elle avait comme ne plus pu rester ainsi, immobile...
C'était une froide rage, mêlée d'une intense peur.
Peur, pour Erin, qui (qu'est-ce qui lui avait pris, par les flammes ?!) s'exposait beaucoup trop, et pour Théo, dont elle savait que bien sûr il essayerait de jouer au héros, et sauver les condamnés. Et puis, par-dessus tout, la peur intense que le sort de Krismund et Illfada lui inspirait. Comment pouvaient-ils être là-haut, sur l’échafaud ? Comment pouvaient-ils être destinés à mourir ? Ils était tels des parents pour elle, ils comptaient tellement pour eux tous...
Et sa logique, cruellement, toujours si détachée de tout ça, qui lui disait qu'ils allaient mourir, qu'eux en bas ne pouvaient rien pour eux, et que tout ce qu'un essai ferait, ce serait de les envoyer se faire tuer inutilement.
Puis, il y avait la rage. Elle, elle se nourrissait de la logique. Elle brûlait de voir Bellevale, Frambault, tous, agonisants, mourants dans les plus grandes souffrances possibles.
Mais Du se gouvernait encore. Elle n'écoutait ni la rage ni la peur, et réfléchissait presque posément. (Presque, parce que ses sentiments cherchaient tout de même sans arrêt à prendre le dessus.)
Et son analyse logique lui dictait d'aller protéger sa petit sœur, à l'encontre de la sécurité, puisqu'encore une fois il y avait des chances qu'ils soient en infériorité.
Elle frôla Théo, comptant sur lui pour au moins bien évaluer les chances et ainsi se retenir de bondir là-haut (du moins, tant qu'ils restaient si surpassés... Parce qu'ensuite, elle-même se joindrait à la curée s'il s'avérait que Krimund et Mama étaient sauvables) et de se condamner également, lui murmurant en passant, ignorant s'il allait justement tenter de repérer une brèche ou bien la suivre :
- Je vais aider Erin.
Profitant de sa finesse, elle émergea bientôt auprès d'elle, et repoussant sans un mot sa capuche, elle se dévoila, toujours impassible, mais évaluant sans cesse la progression des Conservateurs. Campée sur ses pattes, elle était prête à toute attaque.
- Du va protéger Erin -
Lorenzaccio oublia bien vite ses tâches de fermier lorsqu'un mouvement l'entraîna vers l'estrade... Après tout il n'avait rien à perdre et pouvait effectivement se permettre d'aider Krismund. Il était contre les idées des conservateurs ce qui faisait de lui un révolutionnaire... Alors il se battrait pour la libération des bohémiens afin que la paix puisse régner à nouveau sur cette ville. Et s'il était découvert... Et bien il hurlerait la vérité et cette dernière, une fois révélée au grand jour pourrait faire de lui un héros... aussi bien que le perdre à tout jamais. Mais dorénavant même la mort ne lui faisait plus peur... Il n'avait plus rien à chérir.
Lorsqu'Angélique sentit l'odeur du feu, la demoiselle bondit. Personne ne mourrait aujourd'hui ! Ils avaient déjà tué sa mère, ils n'en tueraient pas d'autre.
- Ils vont les brûler ! Il faut les en empêcher ! Venez m'aider !
Seule, elle ne pourrait jamais les arrêter ! Il lui fallait de l'aide et... elle savait qu'elle n'était pas la seule dans la foule à vouloir sauver les deux être sur l'estrade et à vouloir combattre ces conservateurs qui n'apportaient que peur et douleur sur cette ville. A mort la Garde et l'Inquisition.
Aénor n'a aucune idée de ce qu'il se passe en ce moment, elle se trouve actuellement dans les écuries à s'occuper des chevaux avant de retourner ensuite au manoir pour gérer la demeure et s'occuper de sa mère et famille.
DEBUT DU TOUR 2
Avis des Conservateurs - (52% du peuple de Paris)
Comme depuis l'incendie, la ville de Paris était scindée en deux mais la petite majorité restait tout de même conservatrices et n'appréciaient ni les Bohémiens ni même la mollesse des Chevalier de l'Ordre. Mais cette fois, Bellevale et ses hommes les avait positivement surpris: Ils avaient capturés celui qui était encore aux yeux de tous le chef de la pègre bohémienne Krismund Mavlaka et son horrible sorcière, Illfada. Fier de la Garde, le peuple conservateur ne s'était pas gardé de féliciter cette formidable prise! Tous, toutefois, s'étaient trouvé déçu d'apprendre que la mise à mort ne viendrait que dans trop longtemps. Certains avaient donc salué l'Inquisition pour sa volonté d'y mettre feu immédiatement tandis que d'autres n'y voyaient qu'une triste tentative de récupérer un peu de pouvoir et de crédibilité, tant bien que mal.
Les Conservateurs sont relativement content de l'événements. La Garde de Bellevale remonte grandement dans leur estime, l'Inquisition aussi mais beaucoup moins, les avis sont d'ailleurs mitigés à sont sujet. Ils ont remarqués l'intervention de Amalthée et sont particulièrement d'accord avec ce qu'elle avance, tout comme elle ils attendant d'entendre l'avis de Melchior - seul représentant présent de l'Église - à ce sujet. Ils ont également appréciés l'impétuosité de Malorsie. Ils ont été peu à avoir remarqué l'agitation de Théobald mais il devrait faire tout de même attention; Par contre Erin s'est peut être trop faite remarquée et nombreux sont ceux à avoir insulté la bohémienne et grogné à l'égard de sa remarque.
Avis des Révolutionnaires - (48% du peuple de Paris)
Les Révolutionnaires sont terriblement déçu de ce qui se trame puisqu'ils pensaient que depuis l'incendie Paris allait changer. Comme d'habitude l'Inquisition réagit au car de tour et hurle à l'horreur, rêve de voir un Paris en flamme parait-il. Personne n'aura été donc surpris de la réaction de Frambault ni même de Malorsie ainsi que le fameux Hermant, cependant, la Garde a déçu... Alors que les Conservateurs préfèrent fermer les yeux sur les horreurs de l'Inquisition, les Révolutionnaires eux préfèrent oublier ce que certains groupuscules Bohémiens (Mavlaka ou non) font vivre au quotidien aux braves citoyens.
Les Révolutionnaires commencent vraiment à croire que Bellevale devient vieille et folle! Ils saluent les interventions de Emma et Marie contre l'Inquisition et ont également remarqué que Léo de Montdargue n'était même plus certain de vouloir suivre les détectives de l'Inquisition. La plupart a été déçu de voir Alexandre de Montdargue de retour auprès de sa famille. Ils sont tous outré de voir que Illfada a été confiée à l'Inquisition et risque d'être brulée sur place, une petite minorité lancent des insultes à la Garde, Bellevale Deschênes et l'Inquisition. D'autres ont remarqué Théobald dans l'assemblée et semblent l'approuvé d'un regard discret.
Tension dans l'assemblée: 40% (point critique: 75%)
Mouvement de foule:
- Un groupe de Conservateurs ( 4 à 5 individus ) commence à se rapprocher d'Erin et lui veut du mal, si ils parviennent à la prendre à part la tension de l'assemblée augmente de 10% Il est du ressort des personnages Révolutionnaires de gérer ce mouvement de foule.
- Un groupe de Révolutionnaires ( une 10zaine d'individus ) se prépare à monter sur l'estrade pour empêcher le meurtre de Illfada et pour libérer Krismund s'ils y parviennent la tension de l'assemblée augmente de 30% Il est du ressort de la Garde de gérer correctement ce mouvement de foule.
- L'Inquisition se prépare à faire bruler Illfada tout de suite en récupérant de quoi allumer un feu s'ils y parviennent la tension de l'assemblée augmente de 40% Il est du ressort des révolutionnaires de les en empêcher habilement sans se mettre l'Inquisition à dos.
À vous donc, de choisir votre combat parmis les trois mini événement donnés. Il s'agit de poster des RPs rapide et qui iront droit au but (l'action avant tout!). Il est conseillé bien évidemment d'en parler avant tout sur le discord pour bien vous organisez. Vous pouvez tout autant aider à la réalisation d'un évennement que de l'empêcher!
Non ! C'est impossible ! Non, non, non ! Le cœur battant, Erin cherchait Theobald du regard. Sous sa cape sombre, elle était en proie à une panique violente, observant Krismund et Mama Illfada. Il lui fallait réfléchir, se calmer, elle savait bien que céder sous le coup de sentiments puissants ne la mènerait à rien. Elle inspira profondément. Fronçant les sourcils, elle eut la violente envie de claquer le visage du rouquin hystérique : visiblement, l'Inquisition n'était pas aussi pimpante qu'auparavant. Elle grogna, et s'avança dans la foule, bousculant toute personne. A présent, une froide colère régnait en son être : Celle d'une chienne révoltée. " Avant de brûler ou tuer qui que ce soit, évitez de vous donner en spectacle, merci. Vous êtes ridicules. Les uns sont des pantins facilement manipulables, les autres, des enfants capricieux. " Elle lança, alors, d'une voix forte " Krismund ! Mama Illfalda ! Jamais on ne vous laissera tomber. Jamais ! " Hurla la jeune chienne en grognant violemment. " Je vous pose une question, à tous ! Qui sont les hérétiques, ici ?! Ceux qui tuent et brûlent afin de garder un total contrôle sur nous, pour nous manipuler, ou bien les gens qui ne demandent que paix et calme ?! Regardez, tous ! Ils veulent nous faire peur, mais ils n'y parviendront pas ! Jamais, vous m'entendez ?! "
Elle fixa l'estrade, ses yeux ambrés aussi vivaces que les flammes.
Ses prunelles bleu-acier foudroyèrent Céleste du regard avant même qu'Amalthée ne puisse se repêtre de la sentence qui avait été prononcer. Contrairement à son imbécile de frère, qui accumulait les tares au sein de la bourgeoisie, la comptesse savait de manière certaine ce qu'elle voulais et à qui allait ses affections. Quand Céleste hurla, sa soeur pesta dans sa barbe avant de répondre à la foule sous le même ton.
- Les Bohémiens nous volle, attaquent nos chariots et volent nos enfants depuis dès années. Pourquoi ne serait-il pas brûler aujourd'hui même au lieu de leur laisser le temps d'un repentir auquels il ne consentiront jamais ? Ce ne sont que des voleurs et des hérétiques qui s'en prennent à nos maisons !
Jetant sur son petite frère un regard sévère, elle releva le museau vers le clerc Melchior dont elle distinguait la coiffe rouge à l'écart de l'amensellement de chien.
- Seigneur Melchior, pensez vous savoir ce que réserve le Créateur à ses gens ?
Si Céleste implorait la pitié de l'Eglise, Amalthée invoquerait alors leurs raisons. Les dieux bohémiens ne valaient pas le Créateur tout puissant.
En sortant d'une droguerie où elle allait chercher quelques remèdes pour redonner des forces à sa dame, Odette fut attiré par les sons des trompettes qu'on faisait retentir. Alerté, la border collie se rua sur la place pour entendre Bellevale déclaré haut et fort la mise à mort prochaine du chef des bohémiens et de sa femme. Odette ne dit rien, mais baissa les yeux et déglutie difficilement. Avec ce qu'elle avait récement appris sur Dame Beata et, si l'on venait à bruler une vieille chienne pour sorcellerie, elle craignait encore plus pour l'avenir de la jolie chienne.
Céleste était arrivé sur la Grand Place en compagnie d'Amalthée, ayant été prévenu par un de leurs serviteurs de l'activité sur place. Le grand chien, motivé par la curiosité, avait alors capté quelques échanges fougueux entre les spectateurs, et avait avisé les prisonniers avec consternation. Ilfada...Kristmund...Céleste n'avait jamais été très proche du patriarche, mais il le respectait. Il se demanda ce qui avait conduit à sa capture, et comment les Bohémiens le vivaient.
Des yeux, le Comte guetta les traces de ses amis de Bohème, mais son regard tomba sur Alexandre de Montdargue aux côtés de ses furibonds de frères. Son regard s'illumina et il envisagea d'aller le voir mais quelque chose le retint, peut être son inquiétude pour ses alliés, même s'il n'était pas dans sa nature volatile de s'en préoccuper.
-Brûler Ilfada...répéta-t-il sans comprendre. Pourquoi? Qu'a-t-elle fait de mal ?
Sa perplexité se renforça. Avant qu'Amalthée ou quiconque ne puisse retenir son impulsivité, il s'écria d'une voix dénuée d'agressivité :
-Si je ne me trompe pas, pour brûler une sorcière il faut que le clergé ait prouvé sa damnation aux yeux de leur dieu, et ce n'est ici pas le cas. Depuis quand l'inquisition s'arroge-t-elle les pouvoirs du clergé et des juges ?
Il se tourna innocemment vers Alexandre, ses yeux dorés presque déçus.
-Alex... murmura-t-il pour lui même. Je ne pensais pas ta famille aussi arrogante.
Tu avais entendu parler que Frambault avait retrouvé Alexandre, le frère d'Hermant et ton cousin. Bien que tu le cachais, tu trouvais un peu injuste qu'Alexandre se soit fait bannir. Si tu devais choisir un de tes cousins pour passer la fin de tes jours, ce serait certainement Alexandre. Il avait toujours été le plus, hum.... Souriant. Bien sûr, tu savais qu'il avait changé. Qui n'aurait pas changé quand on l'avait bannis de la famille. Tu étais peut-être le plus jeune, mais tu étais aussi le plus aimable envers Alexandre. Tu faisais parti des membres de la famille qui n'avais pas aimé que Frambault et Hermant prennent l'initiative pour bannir Alexandre, même si tu ne l'avais pas montré.
Tu t'approchas de Frambault et Alexandre. Tu tapotas l'épaule d'Alexandre comme pour lui dire silencieusement que tu étais un peu content de le revoir.
- Ça ne nous avancera pas de nous faire remarquer plus que de raison, tu ne pense pas ?
Dit Alexandre. Même si tu passais une bonne opportunité de participé à une bonne petite bagarre, ce qui te manquait un peu, tu devais donner raison à Alexandre. Frambault ne voyais donc pas qu'il ridiculisais l'Inquisition devant tout Paris?
- Frambault, Alexandre a raison. Même si je n'apprécies pas manqué une opportunité de me battre, mais on est en train de se ridiculisé. Partons avec Illfada, nous gagnons dans les deux cas.
Tu avais bien sûr aucun intention de protéger les Bohémiens. Ils avaient capturés Stella, et tu ne les pardonnerais pas pour ce qu'ils avaient fait, mais tu commençais à avoir des doutes sur le rôle de l'Inquisition dans tout ça. Vous éliminiez tous les pauvres chiens qui osaient se dresser sur votre chemin et ça, ça ressemblait beaucoup à ce qu'un manipulateur ferait... Mais ça n'excusait pas le comportement de ses Bohémiens, tu les haïssais toujours!
Alexandre était bien mal à l'aise face à ce spectacle. En observant le couple de bohémien, il ne pouvait s'empêcher de penser à Blanche. Flanqué non loin de son cousin, il restait en retrait. Il n'avait pas l'habitude de se montrer, encore moins maintenant qu'il faisait de nouveau partit de l'Inquisition. Il n'avait pas très envie de soutenir Frambault, encore moins de se faire remarquer. Il avait, en quelque sorte, perdu goût à la chasse aux bohémiens, n'aimait plus vraiment tuer par injustice. " On a eut ce que l'on désirait... murmura-t-il en s'avançant un peu derrière le Roy de l'Inquisition. Ça ne nous avancera pas de nous faire remarquer plus que de raison, tu ne pense pas ? "
Marie fronça le museau, indignée. Comment ce rouquin avorton osait-il accuser Dame Bellevale de pareil méfait ? Elle n'avait pas besoin de faire de marché pour réussir à chasser les malfrats. Les oreilles plaquer contre le crâne, elle osa prendre la parole en tentant de sembler froide. " Vous êtes ridicule ! Dame Bellevale et la Garde n'ont aucunes raisons de faire de coup monté ! Vous feriez mieux de vous taire si vous ne voulez pas faire partit des condamnés. " Elle avait parler un peu vite, mais elle ne supportait pas qu'un idiot comme lui, qui avait prouver son incompétence lors de l'incendie, puisse se permettre de parler de la sorte à celle qui l'avait élevée. (c) DIX
Il avait été prévenu par l'un de ses patrouilleurs, sans attendre le Roy de l'Inquisition avait quitté les quartiers avec précipitation, réquisitionnant la présence du plus d'effectif possible sur le chemin. Hermant, Léonidas et Malorsie semblaient présent à l'appel - ainsi que quelques autres trop peu important pour être mentionné -. Il s'était précipité au grand trot sur la Grand Place bosculant sur son chemin tout ce qui le dérangeait: Faites place au Roy.
Alors c'était bien vrai, la garde avait en sa possession Krismund Mavlaka et Mama Illfada et s'apprêtait à les executer. Mais pourquoi prendre son temps? Pourquoi attendre et laisser à ces racailles ne serait-ce qu'un jour de plus sur cette terre. Dans l'assemblée, Frambault et ses hommes s'étaient largement detachés et fait remarquer. Si une petite majorité de conservateurs étaient plus content de leur venu - bien que déçu qu'ils ne soient pas à l'origine de la capture des bohémiens - une très grande partie de l'assemblée murmuraient leur mécontentement et leur désaprobation. L'Inquisition ne faisait plus aussi peur qu'avant mais elle faisait toujours autant de bruit.
- Qu'est-ce que ... Avait grommeler l'héritier de Montdargue. La pendaison? Celle-ci est une sorcière et elle mérite les flammes, dés MAINTENANT! Criait-il en pointant Illfada. Peut-être une mauvaise idée quand Paris parvenait à peine de se remettre d'un incendie. Ce n'est pas parce qu'un étranger s'impose dans notre cité et pronne le bienfait de la magie et de l'hérésie qu'on doit se montrer plus doux avec! Ce sont des criminels qui blasphèment, qui méprisent notre créateur et notre mode de vie! Pourquoi attendre pour les punirs? Tout cela ne serait pas que mascarade?! Il commençait à songer à une mise en scène médiocre de la part de la Garde en alliance avec les Mavlaka; Ceux-ci étaient si calme, trop calme pour ne pas être au courant d'une quelconque supercherie.
- Tout cela m'a l'air bien curieux! Comment les avez vous capturé? Et où?! Il cherchait à faire monter le doute chez tout le monde dans l'assemblée. Comment peut-on encore faire confiance en une Garde qui ces derniers temps s'est montrée si silencieuse?
Melchior n'aurait raté cet événement pour rien au monde. Voir le vieux chef des bohémiens enchaîné comme un rat sur l'estrade, surplombé par Bellevale qui annonçait sa condamnation à mort? C'était trop beau pour être vrai, et Melchior se demanda s'il était le seul à ressentir ce sentiment de satisfaction mêlé d'anxiété. Oh, pour sûr, il était fâché de n'apprendre cette exécution qu'avec le commun des Parisiens, mais il était surtout inquiet de la quiétude apparente des Bohémiens. Où étaient les protestations, et pourquoi les autres impies n'avaient pas encore été arrêtés?
Du regard, l'évêque chercha Théobald, les lèvres pincées en une pour sévère, certain de trouver le fanfaron par ici; et il ne se trompait pas. Immense, dissimulé sous une capuche, il était pourtant difficile à manquer. Le Beauceron envisagea de prévenir la Garde, mais se retint. Il était trop loin du reste de la foule pour qu'un quelconque garde qu'il attirait puisse le rejoindre. Et puis, ce n'était pas de son ressort. Melchior regrettait juste de ne pas voir son regard - le désespoir ou la rage devait y être intense.
Cette pensée maligne le fit secouer la tête, et il se signa pour effacer l'impureté de son coeur aigri. L'heure n'était pas aux réjouissances, car le vrai problème - le "Prophète" - était toujours seul roi dans la ville. Melchior songea à Frambault. Lui et le Limier partageaient une ambition commune, mais était ce vraiment une bonne solution ? L'Inquisition et l'Eglise avaient beaucoup de différends, mais ce damné Prophète pourrait les réunir, et servir leurs ambitions. Quant aux bohémiens...Eh bien ! Cette exécution était définitivement un pas vers un monde plus pur !
Melchior se racle la gorge, s'efforçant de calmer ses doutes. Après tout, il n'était pas l'heure de se laisser aller à la paranoïa.
Krismund avait été amené aux cachots de la Caserne depuis la veille. La pièce dans laquelle Bellevalle et ses larbins l'avait jeté était froide et austère. Il n'avait pas réussi à fermer l'oeil de la nuit. Son lit piteux lui manquait, tout comme le brouhaha perpétuelle de la Place, le marché matinale des bohémiens et ce bout de tissus bleus délavé qui appartenait à sa chère et tendre.
Puis, le lendemain, en cette chaude matinée d'été, des gardes étaient rentrés dans son cachot. Aucun sourire, aucun bonjour, aucune réponse à ses questions. Seul l'inexpressivité habillait leur regard. Les chiens l'avaient vêtus de lourdes chaînes qui permettait d'entraver un maximum ses mouvements. Quatre molosses -quatre gardes- l'encerclèrent tenant chacun un bout de chaînes métalliques entre leurs crocs et le firent avancer. Il entra dans la cour de la caserne, toujours entourer de ses gardes du corps.
Puis, la garde -presque au complet-, la générale inclut, l'emmenèrent sur la Grand Place. Il le firent avancer sur la scène en bois qui surplombait ladite place de Paris.
Bientôt, la foule s'aggloméra devant eux et la colosse parla.
Le bohémien était particulièrement calme, il ne bougea pas, sachant que la moindre esquisse de mouvement ferait réagir toute une armée de garde qui l'immobiliserait ou le tuerait directement.
Krismund arriva aux premiers coups d’œil à reconnaître quelques bohémiens. Souvent encapuchonnés ou alors discrets, il ne se laissaient pas facilement voir et restaient en retrait. Puis, il reconnut Theobald, il était loin, enroulait dans une cape sombre.
Le père baissa le regard, honteux de s'être si facilement laissé prendre. Il n'aurait jamais voulu refaire vivre à son enfant une autre éxécution, et surtout pas celle de son père.
Il resta donc immobile et se contenta d'attendre. Il n'était absolument pas d'accord avec ce que disais Bellevale et rechigna dans sa barbe :
"Suis' plus le chef' t'façon, Garce"
Bien entendu, personne ne put l'entendre, et forte heureusement. Son éxécution ne serait que l'éxécution d'un symbole, du "père" des bohémiens, mais le meneur du peuple serait toujours vivant, et ce serait le plus important.
Un sourire sans émotions ; des yeux vides. Sous sa lourde capuche noire, le colosse avait un bien étrange faciès. Il dépassait la plupart des chiens agglutinés sur cette place, mais personne ne le remarquait. Ils étaient tous trop occupés à satisfaire leur curiosité morbide, comme les véritables raclures qu'ils étaient.
Non, il n'y avait pas de colère dans ses prunelles coulées d'or ; il y avait quelque chose de beaucoup plus froid, de beaucoup plus intense. Un sentiment qui n'avait pas de mot, mais bien un goût. Un que, tôt ou tard, ceux qui s'enjaillent à l'annonce de cette exécution, allaient connaître.
❝ Ainsi, voilà la Garde qui nous protège... ❞ murmura-t-il d'une voix grave. ❝ Des chiens fanfarons, qui échouent à empêcher Paris de brûler et qui baissent les yeux à l'annonce des faits ? Sont-ils seulement certains des crimes dont ils les accusent ? ❞
Il créait des étincelles, jetant celles-ci sur les pistes de poudre que les doutes avaient laissés ; il essayait d'enflammer l'incertitude des parisiens, qu'il savait tendre l'oreille aux murmures de la plèbe.
❝ Ils s'occupent de vieillards comme eux avant même de s'occuper de leur peuple... C'est donc ça, leur sens des priorités ? ❞
Il fallait être bête pour ne pas s'en rendre compte ; à leur âge, il était futile de croire qu'ils représentaient encore un danger pour le peuple de Paris, ils n'avaient plus que leur réputation pour faire parler d'eux. Voilà donc tout ce que la garde voulait ; briller et camoufler leur impuissance en exécutant deux de ces légendes qu'ils n'avaient pas été foutus d'attraper en toutes ces années.
La Garde venait de se faire un vicieux ennemi.
LORENZACCIO DE VENETIE
Lorenzaccio n'en revenait pas. Krismund. Le loup géant qu'il avait rencontré sur la place du marché alors qu'il surveillait la foule et qu'il l'avait pris la main dans le sac en train d'apprendre à un jeune bohémien à voler. Le jeune renard ne les avait pas arrêté bien au contraire. Il leur avait juste conseillé d'être plus prudent puis avait entamé une discussion avec le chef... un lien de reconnaissance mutuelle et de respect les avait alors unis. Et aujourd'hui, la sentence était tombée, provenant de son ancienne chef. Krismund mourrait pour sorcellerie et autres crimes qui n'existaient pas. Une honte. La colère monta dans son coeur. Les chefs des grandes familles de cette ville ne voyaient plus clair...
Le Renard noir observait la scène dissimulé sous sa cape. Il ne fallait pas qu'il tarde trop... De plus il avait des tâches à terminer chez les Gianotti...
ANGELIQUE DE SAINTANCE
Angélique avait entendu les gens se diriger vers la grand place et, comme eux, avaient suivi le mouvement mais cette fois-ci, sans prendre les deux petits. Depuis la dernière fois, elle n'avait plus confiance. Une fois arrivée sur les yeux, la jolie chienne écarquilla les yeux tandis que ses muscles se crispaient. Encore une fois ils allaient tuer les siens, ceux qui avaient pris soin de sa mère... Mais auncun des bohémiens ne savaient pour sa famille. Personne dans Paris ne savaient qu'elle partageait les deux sangs...
La Blanche écouta attentivement tout le discours de Bellevale les yeux plissés par la colère et la tristese. Mais qui pourrait s'insurger contre la garde Paris qui pour ce coup devait être soutenue par l'Inquisition ? Pas elle toute seule en tout cas, ils n'en feraient qu'une bouchée.
Marie était mal à l'aise. Elle n'avait jamais ressenti une tel gêne dans sa vie, aux côtés des autres gardes, encadrant les prisonniers.
Comment pouvait-elle se sentir bien, alors qu'elle savait pertinemment ce que ferait une tel exécution à Théobald ? Elle ne l'avait vu qu'une fois, après tout. Mais elle ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable. Puisque c'était Dame Bellevale qui prononçait la sentence, c'est que cela devait être juste, mais la petite chienne avait beau se le répéter en son fort, elle ne parvenait pas à s'en persuader.
Elle se mordit la lèvre inférieur, baissant un peu les yeux alors que sa mère d'adoption énonçait les faits et les chefs d'accusations. La petite ne put s'empêcher de douter encore du bien fondé de tout cela.
Elle se sentit coupable. Elle n'avait pas le droit de douter de sa famille, encore moins pour un inconnu a qui elle n'avait parler qu'une fois dans sa vie. Non, les bohémiens étaient des nuisibles et des scélérats, tout le monde, même les gosses de 4 ans savaient cela. S'ils étaient amenés ici, c'est qu'ils le méritaient. Un point c'est tout.
Marie fixa le sol, elle ne voulait croiser le regard de personne, la vie était devenue bien trop complexe pour elle, ces derniers temps. Et, au fond d'elle, son cœur crevait de honte.
Image (c) DIX
Qu'arrivait-il à Paris? Avait-elle toujours été comme ça? Gino était completement choqué par ce qu'il voyait. Depuis qu'il était arrivé il n'avait encore jamais vu d'excecution, ni même ce genre de cérémonie maccabre qui avait pour but de les annoncer. La Garde était donc comme ça, aussi peu objective que l'Inquisition elle même? Étant un proche d'une certaine Mavlaka et étant à l'abris de la plupart de leur petites intimidations, Gino n'avait jamais considéré les Bohémiens comme une menace pour la société. Dans la foule il n'avait dit mot mais avait tendu l'oreille pour percevoir les avis qui se partageaient dans l'assemblée. Les plus conservateurs en était heureux, ils en avaient même profité pour cracher sur l'Inquisition qui aurait pu le faire avant! Quant aux révolutionnaires ils étaient clairement outré et la colère montait doucement...