
Les trompettes aux armoiries de la Garde invitèrent le peuple à tendre l'oreille. En cette chaude journée de juillet, Paris avait abandonné ses jardins, cours et plaies pour se réunir sur la Grande Place pour un jour à marquer d'une pierre blanche :
" (...) Aujourd'hui, La Garde annonce l'emprisonnement et l’exécution future de Malkava Krismund, chef de ces bohémiens... "
Le prisonnier, enchainés des pattes à la tête fut poussé en avant tandis que la Générale continuait son énumération. Depuis la scène en bois qui surplombait le public, la chienne et ses gardes étaient fidèles à eux-même. Sans animosités ou réjouissances apparentes, tout était millimétré avec minutie. Les soldats et capitaines connaissant leur rôle canaliser la foule mais aussi les prisonniers en cas d'une tentative désespérée d'évasion.
" Mais également celle de.. " Elle plissa les yeux devant ce nom imprononçable. " Sa compagne Illfada. Tout deux et ceux qu'ils appellent leur famille accusés de sorcelleries, de diffamations, de blasphèmes, de racolages et de multiples larcins. " La chienne referma le registre d'un coup sec de la patte. " La pendaison aura lieu en semaine prochaine aux premiers clairons de midi. "
" Je profite de cette opportunité pour vous parvenir une autre nouvelle. Suite aux récents événements tragiques, la Garde a prit la décision de revoir ses effectifs. Afin de parvenir au mieux à vos besoins, le budget sera exclusivement réservé aux soldats, aux indemnités et à la rénovation des bâtiments dévorés par les flammes. " L'attention de la foule avait décru une fois leur curiosité morbide satisfaite mais soudain elle revint en flèche. Tous les chiens déjà prêt a partir fit volte-face alors que la colosse continuait son discours sans noter la baisse d'attention. Elle termina alors, formelle ne coupant jamais son ton froid et sévère. " La Garde d’Élite est donc dissoute jusqu'à nouvel ordre. Et ma décision est irrévocable. "
Amalthée se pinça les lèvres avec une rare fugue. Elle mourrait d'envie de répondre à l'Archidiacre, de l'entrainner dans un débats fielleux où elle gagnerait, mais sous ses yeux candide la chienne distingua les ombres d'un monstre qu'elle connaissait bien. Ainsi, elle se ravisa de parler à haute et intelligible voix, ne glissa qu'aux oreilles de Clotaire qui s'éloignait une petite phrase dangeureuse :
- Oh, j'en connais bien plus que je vous le ne croyez, mon Seigneur.
Du reste, elle resta oisive. Elle se laissa glisser des escaliers et observa avec dédain sa Grâce vers office pour la plèbe qui, en aillant assez du sang et de l'horreur, ne put qu'hocher le menton envers les saintes paroles de l'Archidiacre. Un fin rictus sur les lèvres pincer, Amalthée le contempla dans toute sa splendeur rendre un hommage silencieux à la sorcière en baissant ses paupières sur ses yeux morts.
Le mot fut passé, l'ordre donner, il était temps de quitter les lieux. La comtesse poussa un léger soupir, attendant patiement qu'on s'écarte, qu'on s'éloigne d'elle pour qu'on puisse la laisser prendre son carosse quand Melchior se détacha de la foule pour venir lui sudjerrer une petite promenade que la dame accepta d'un large signe approbatif du menton.
- Avec plaisir, Seigneur Melchior.
Le beauceron s'éloigna quelques instants, se ruant dans les pattes de son ami après avoir demander à Amalthée de patienté qui ne resta pas seule très longtemps. Céleste arriva à sa hauteur, se stoppa net face à elle. Elle le trouvait resplendissant avec son regard ferme, son poitrail gonfler et sa tête haute.
- Va, sombre idiot. - Lui dit-elle, non sans un bref regard affectif qui lui fit détourner les yeux de son frère. - Ne prend pas de risque incensé, j'ai mieux jouer mes cartes que toi cette fois. Ne gache pas encore tout.
Elle le regarda s'éloigner. Une boule se nicha dans sa gorge quand la comtesse se rendit compte que voir son frère s'éloigner lui causait un chagrin bien plus grand qu'elle ne l'aurait pensé. Cette journée les avaient encore séparer le faussé qui les déchiraient. Elle aurait put s'en moquer, balancer cette relation comme elle savait très bien le faire, mais Céleste était son frère et aussi stupide que cela puisse parraitre : Elle l'aimait.
Quand Melchior revins à elle, elle le suivit avec un petit sourire qui cachait habilement sa peine.
Ne pouvant plus supporté son propre poids, Odette se laissa tomber contre le mur d'un batiment derrière lequel s'étendait la Grande Place. Elle pressa une patte contre son museau humide, n'arrivant plus à contenir ses sanglots. La petite collie n'avait sut se presser, comme elle l'aurait voulu, dans les pattes de Dame Beata, car attiré par le bruit et quelques silouhettes famillières elle avait voulu rester. Par la suite, l'horreur et l'incompréhension l'avait empécher de bouger et elle avait vu le sang et la mort couler devant ses yeux.
La petite servante pleura de plus belle en se remémorant la scène qui lui avait transperser le coeur.
(Amalthée quitte les lieux en compagnie de Melchior après avoir dit aurevoir à son frère. Odette qui était rester là en observatrice tout du long fond en larme après avoir assisté à la mort de Mama.)
L’Archidiacre perçut son évêque renvoyer la foule comme s’il était dans un autre monde. Le sien semblait bouleversé, et il ne savait plus trop où en donner de la tête, mais il devrait s’y adapter, et rapidement ; Paris ne l’attendrait pas pour mettre en branle ses changements. Il devait être prêt à y participer pour leur insuffler une bonne direction, sans quoi son existence n’aurait plus beaucoup de sens. Aussi peu désireux qu’il soit des complots, il avait à présent encore plus peur que quelqu’un d’autre ne prenne sa place et réduise à néant tous ses efforts ; non, il devait maintenir le cap, coûte que coûte.
C’est dans cette nouvelle résolution que le barzoï sembla s’éveiller, adressant de pâles sourires aux bonnes âmes qui le saluaient en partant. Il devait être présent pour son peuple, le rassurer, faire ses preuves ; il n’avait été absent que trop longtemps.
Melchior s’approcha finalement, et Clotaire posa sur lui un regard à la fois nostalgique et serein, soulagé qu’il était que le plus gros de la tempête soit passé. Il n’avait plus aucune volonté de discourir et débattre en haussant la voix, et fut rassuré de voir le beauceron également apaisé. En apparence, du moins. Les mots de Theobald tourbillonnaient encore dans sa mémoire, et à l’évocation de la justesse ou nom du terme “ami” pour qualifier leur relation, Sa Grâce eut un sourire amer.
- Bonne idée. Quelques prières ne seront pas de trop pour terminer cette journée.
Une part de lui même, celle regrettant la soumission et la tranquillité des temps anciens, se réjouissait de voir que son mentor n’était pas fâché ; une autre part, plus récente, bien moins naïve et tranquille, se hérissa quelque peu aux paroles de l’évêque. Quelque chose dans la tournure de sa phrase déplaisait à l’Archidiacre, comme si Melchior se voyait à sa place, invitant un pauvre hère à discuter théologie dans sa cathédrale. L’ambition de son ami ne verrait pas de limites ; avec un soupir, le barzoï se résigna à cette idée.
Theobald Mavlaka l’avait suivi, puis rejoint auprès de sa défunte parente ; l’humilité de ses remerciements toucha Clotaire, même s’il aurait souhaité faire davantage pour lui.
- Allez en paix, mon fils. Puis sur un ton plus bas, ayant appris la prudence. Je n’ai pas oublié l’entretien que vous m’aviez demandé… Je vous ferai appeler.
Il ne savait encore ni quand, ni comment, mais c’est quelque chose qu’il règlerait en temps et en heure. Il avait déjà de quoi s’occuper pour la fin de la journée.
L’Archidiacre regarda la place se vider petit à petit, aucun chien ne souhaitant a priori rester sur ce lieu de troubles. Après un soupir, Clotaire d’Aspremont les imita, reprenant à pas lents le chemin de la cathédrale ; sur son passage, il eut quand même le plaisir de répondre à des sourires et des paroles d’encouragements, distribuant de nombreuses bénédictions.
Eusebio n’avait plus lâché des yeux son amant une fois celui-ci paru non loin de lui. Voilà qui n’attirerait l’attention de personne, presque tout le monde à proximité avait le regard rivé sur lui, nouveau meneur des bohémiens ; il pouvait donc l’observer à loisir. Le petit sourire que le brun lui réserva fit fondre son cœur, et il ressentit une violente émotion de joie teintée de tristesse. Il espérait revoir bientôt Theo et sa famille, pour leur apporter tout le soutien dont il serait capable.
Tandis que la scène du meurtre se vidait, le jeune loup avisa un seau abandonné, sûrement destiné au préalable à empêcher le bûcher. Désireux de chasser le sang sur les pavés comme pour chasser un mauvais souvenir, il s’en approcha, mais avant qu’il ait pu s’en saisir, le récipient se renversa, comme mû par une volonté propre ayant deviné ses intentions. Encore… Il devait se montrer prudent s’il ne voulait pas attirer des ennuis.
L’air de rien, le paysan redressa le seau, puis jeta un regard à l’estrade, où son ami Lorenzo était aux fers. Voilà qui le meurtrissait un peu plus, sans qu’il puisse y faire quoi que ce soit sans preuves… Il aurait de bien mauvaises nouvelles à rapporter à la ferme ce soir.
Malorsie semblait être la dernière personne encore en colère dans le calme sombre de la place, et celle-ci ne semblait pas vouloir retomber. On avait bafoué son travail, on voulait l’accuser de meurtre, et à cause de son incompétence, son Roy s’était détourné d’elle ! C’était bien plus que son humeur pouvait supporter, mais elle ne s’avouerait pas vaincue pour autant, oh non... Elle savait qu’elle était dans son droit, cette sale sorcière méritait de mourir. Elle-même ne serait pas tachée par l'opprobre du peuple ou de la garde, elle n’avait nul besoin de leur jugement, elle se savait déjà innocente.
Crachant au sol, la milicienne fit volte-face avec fureur, et suivit le chemin emprunté par la famille Montdargue, la tête haute, défiant quiconque de l’approcher. Ils pensaient tous qu’il n’y avait plus d’Inquisition, qu’ils se rangeaient à leurs petits avis d'hypocrites… Ils se trompaient. Le feu n’était pas éteint. Elle avait encore une chambre là-bas, un toit, une échappatoire et de l'espoir à mijoter, et elle ne connaîtrait pas de repos avant de retrouver les grâces de son seul maître.
Elle ne ménagerait aucun effort avant d’avoir consumé sa vengeance contre cette engeance maudite de Bohème.
Clotaire, Eusebio et Malorsie vident les lieux.
Être meneur, c'était faire des concessions. L'ignorance de Du ne l'avait pas touché ; elle finirait par comprendre, comme ceux qui l'avaient salués. Les paroles de cette comtesse non plus, c'est à peine s'il l'avait regardé et les mots de Melchior lui étaient vides de sens, devenus redondants.
Son visage s'était figé ; il était devenu de marbre. Son regard se détourna peu à peu de l'évêque pour suivre l'archidiacre, intrigué par son aura et bientôt, décontenancé par elle. Il lui ôtait les mots de la gueule, avec cette même fureur. En le voyant disparaître derrière l'estrade, Theobald s'était avancé à sa suite ; son coeur avait bondi à la découverte de son amant, protégeant farouchement la dépouille d'Illfada contre cette arrière-faix de truie ladre. Il avait dû se faire violence pour ne rien dire, mais la délicatesse de Clotaire lui avait fait oublié son ire.
Les traits de son visage s'adoucirent alors ; il exprimait un triste calme, tandis qu'il écoutait sa Grâce. Sa bienveillance lui apportait un étrange réconfort. ❝ Merci... Merci pour tout, mon seigneur. ❞ le remercia-t-il, courbant respectueusement l'échine.
Avec délicatesse et l'aide de son cher ami, le Comte de Villefleuris, le colosse chargea le corps sur son dos ; en ignorant sa propre douleur, car il se sentait coupable de cette mort. Il était celui qui l'avait regardé mourir, après tout. Puis, une dernière fois, il s'était tourné vers son peuple, glissant un rapide regard à Eusebio, le remerciant d'un discret sourire. ❝ Nous rentrons. ❞
Il était d'un calme qui lui était étranger. Il avait écouté les murmures du corrompu, mais ne l'avait pas regardé, n'avait pas même chercher à répliquer ou à ralentir ses pas. Tout ce que Theobald avait fait dans ses derniers instants sur la grande place, c'était sourire à Céleste, le remerciant lui aussi pour tout ce qu'il avait fait.
Le soleil des bohémiens n'en était plus un ; il était devenu une éclipse.
[Theobald quitte la scène.]
Alexandre ne put réprimé un regard vers Celeste. Le pauvre comte devait avoir compris, à présent, que le rouquin avait rejoint sa famille. Il aurait put courir jusqu'à lui, lui expliquer. Mais alors, cela aurait put être un signe pour Frambault qu'il n'était plus totalement un de Montdargue. Non, il ne pouvait se résoudre à perdre encore une fois sa place en ce monde. Il se retourna, suivant avec un air faussement impassible son frère et ses cousins. Tout ce qui s'était produit aujourd'hui allait être décisif pour l'avenir. Alexandre était du côté des méchants, il le savait. Une minorité, les conservateurs. Tandis que l'on s'écarta pour laisser aux trois roux et au noir le loisir de s'en aller, Alexandre étouffa au fond de son cœur ses doutes. Quel que soit le camp qu'il avait choisit de toute façon, il savait que tout ne reposait que sur celui qui gagnait. Le bien le mal n'étaient que des mots vides de sens, même le Créateur était un terme vague. Il s'éloigna de la place, retrouvant la sienne parmi les siens.
Marie alla aider les siens à attacher le nouveau prisonnier, ne relâchant sa mâchoire qu'une fois le renard aux fers. Elle ne savait plus vraiment ce qui était juste et se raccrochait à présent au jugement de dame Bellevale et de ce qu'elle ordonnerait.
MELCHIOR
Melchior avait écouté Clotaire en pinçant les babines, agacé de voir son avis ainsi rejeté et que les insultes de Théobald n'aient en rien affecté son "ami", mais il se rasséréna très vite en voyant que ce dernier finissait par abonder dans son sens, dans les recommandations qu'il avait faites. Ainsi, à sa grande satisfaction, cette fin de conflit avait suivi ce que lui, Melchior de Lalonmarche, avait voulu faire d'elle. Désormais, il le savait, il avait récolté de l'approbation d'un grand nombre de chiens. Peut-être pas la majorité, certes, mais les naïfs finiraient par se rallier à lui, il en était confiant.
Le regard de l'évêque se tourna à nouveau vers Théobald.
-Les sentiments...lui glissa-t-il de manière à ce qu'il soit le seul à entendre ses paroles, Clotaire s'étant éloigné. Ce sont eux qui vous sauvent aujourd'hui, grâce à ceux qu'éprouvent Clotaire et les plus inconscients. Mais à la fin, ce sont eux qui nous perdent, bohémien.
Ces paroles étaient curieusement ironiques, pour un chien aussi prompt à l'angoisse que l'évêque, mais là n'était pas le sujet. Melchior lui sourit, presque nonchalant, comme s'il avait parlé à un quelconque membre de sa paroisse. Mais ses yeux brillaient de haine. C'était une mise en garde.
Sans laisser le temps au géant de rétorquer, l'évêque s'approcha d'Amalthée.
-Ma fille...lui dit-il. Permettez-moi de vous raccompagner. Votre frère est occupé, et je pense qu'une dame de votre prestance ne devrait pas rentrer seule, ne pensez-vous pas ?
Melchior lui avait parlé avec courtoisie, ayant perdu sa hargne précédente. C'était une invitation à discuter, désormais, loin du regard méprisable de la bohème.
Avant de s'éloigner, le beauceron lança alors vers la foule :
-Sa Grâce a parlé ! Le sang ne coulera plus aujourd'hui. Puisse le Seigneur nous soutenir en ces temps difficiles.
Il hésita, puis finalement vint s'approcher doucement de Clotaire après avoir demander à la comtesse de patienter quelques instants.
-Je sais que je n'ai pas été tendre, mon ami...lui dit-il à voix basse. Peut-être ne veux-tu même plus que je t'appelle de la sorte. Nos avis diffèrent, mais viens me voir à la cathédrale par la suite, je te prie. Les non-dits sont l'ulcère de l'âme, tu le sais mieux que quelconque.
Il y avait une certaine sincérité dans les paroles de Melchior, qui n'avait désormais plus besoin de dissimuler ses ambitions, mais qui pouvait pour autant montrer à Clotaire qu'il ne le rejetait pas pour autant, surtout quand il était bouleversé de la sorte. Puis il s'éloigna, dissimulant de justesse un sourire victorieux.
CELESTE
Le Comte de Villefleuris, pour la première fois, se sentait désorienté. Il ne comprenait pas le comportement d'Alexandre, ou celui d'Amalthée. Pourquoi autant de hargne les animait-elle ? Il jeta un regard à son ami, puis secoua la tête avec déception. Il était amer, et cela était non seulement rare, mais aussi déplaisant. Soupirant, il vint s'approcher de sa sœur, à qui l'évêque s'adressait, s'éloignant de Hermant qui partait avec son frère.
-Je rentrerais seul, Amalthée, lui confirma-t-il d'un ton qui ne laissait pas la place à une quelconque réplique.
Pour une fois, il n'avait pas son regard affable et rêveur, et il ressemblait davantage au comte qu'il était sensé être. Céleste se détourna et avisa Théobald non loin à qui il adressa un sourire de soutien.
S'il avait besoin de lui, il serait là.
[Melchior se retire avec Amalthée si elle le veut bien pour discuter des événements actuels. Céleste reste sur place pour potentiellement aider les Bohémiens.]
Décidément les chiennes n'étaient que des bonnes à rien et Malorsie avait laissé le cadavre lui filer entre les pattes. Tout était une question de guerre, qu'elle soit physique ou psychologique, garder le cadavre ne faisait qu'énerver, affaiblir et peut-être aurait-ce révéler les coté les plus violent des Mavlaka, c'était ce que Frambault avait espéré. Et Malorsie avait échoué. Il ne lui avait même pas accordé l'esquisse d'un regard, se contente de tourner le dos à la scène accompagné de ses cousins pour se retrouver face aux petites frappes révolutionnaires qui lui bloquaient la route. Ces dernières s'étaient reculé, le sang ne coulerait plus aujourd'hui et la violence n'éclaterait plus non plus.
Il était hors de question pour le Limier d'écouter les mièvreries de l'assemblée, les messages de paix et d'amour, de respect à l'égard d'un peuple qui s'était imposé dans Paris et ne respectaient aucune loi divine de la ville, méprisant la tranquillité des citoyens et refusant de s'intégrer comme n'importe quel autre étranger l'aurait fait...
Le Limier et ex-Roy de l'Inquisition s'était retiré en silence accompagné de sa famille: d'Hermant qui avait été comme à son habitude un allé de qualité, d'Alexandre qui méritait de récupérer sa place parmi les siens et Leonidas dont le sort était toujours en suspend.
( Frambault quitte tranquillement la scène )
La gueule de Marie sur la nuque, le renard était vaincue. Il lança un dernier regard à la jolie petite chienne blanche pour la remercier de lui avoir prêté main fort. Cette dernière se trouvait dans la même situation que lui mais avec la gueule de Bellevale autour du coup... Pauvre petite chose, cela ne devait pas être agréable du tout.
Maintenant devenu un criminel aux yeux de la ville, Loren savait qu'il serait jugé et même si Beata serait amenée à comparaître, rien n'annonçait qu'elle serait crue.
Angélique couina quand la mâchoire du molosse se referma sur sa nuque. L'injustice était plus que présente dans cette ville et elle avait hâte que cela disparaisse.
Impuissante quant à l'arrestation de Lorenzaccio, elle lui lança un regard désolé et une fois qu'elle fut relâchée, elle descendit de l'estrade. Elle n'avait pas vraiment suivit ce qu'il s'était passé en bas mais la foule semblait s'être à nouveau scindée en plusieurs groupes. Le sien était tout choisi et elle rendrait fier ses parents : elle allait participer au changement de cette ville.
[LOREN est arrêté donc et Angélique suivra le mouvement des révolutionnaires ]
DERNIER TOUR
La réaction de Theobald a surpris les Conservateurs qui sont toutefois convaincu qu’il s’agit simplement d’un très intelligent geste politique. Il devient à leur yeux un individu dangereux car très intelligent. La grand majorité des Révolutionnaire salue la réaction de Theobald alors qu’une petite minorité extrémistes aurait préféré le voir executer les membres de l’Inquisition.
Clotaire est considéré comme un homme de mots, ce qui semble évident mais que certains individus dans l’assemblée avaient perdu de vue. La façon qu’il a eu de rabattre le caquet de Amalthée a ravis les Révolutionnaires tandis qu’à l’unanimité les Conservateurs ont été outrés! Ces derniers considèrent qu’Amalthée et Melchior sont ceux qui ont le mieux porté leur message.
Les Conservateurs n’en ont que faire de la dépouille d’Illfada et se foutent bien qu’elle revienne aux Bohémiens ou non. Les Révolutionnaires ne sont - pour une grand majorité - pas dupe et comprennent bien que le geste de Melchior est politique, mais ils ne peuvent rien lui reprocher par rapport à ça.
Krismund et Lorenzaccio sont maintenant des prisonniers de la Garde et vont être jugé sous peu.
Les Mavlaka peuvent récupérer le corps de Mama Illfada.
La Garde est en droit de demander le jugement de Malorsie.
Les Conservateurs se rangent derrière Melchior et Amalthée et tourne le dos à l’ex-Inquisition et surtout à Frambault qui a démontrer ne pas savoir gérer la contrariété.
Frambault peut maintenant passer les Révolutionnaires avec Alexandre, Hermant et Leonidas.
COMPTE RENDU
Les actes violents et irréfléchies de l’Inquisition on révélés de nouveaux Révolutionnaires parmi les dubitatifs. Les Révolutionnaires sont maintenant majoritaires (56%).
Bellevale n’est plus aussi respectée qu’avant, par contre Marie, Emma et Edwin sont parvenu à redonner un peu d’humanité et sensibilité à la Garde. Ils sont de nouveau un peu plus apprécier malgré qu’ils aient donné Illfada à l’Inquisition.
Au saint de l’Église on distingue deux « partis » ceux qui soutiennent le message de Clotaire et ceux qui commencent à vouloir le destituer au profit de Melchior. Les « Clotiste » sont pour l’instant en légère majorité (52%) par rapport aux « Melchiste ».
Malorsie est considérée pour une petite majorité (54%) comme l’unique meurtrière de Illfada ne prenant pas en compte le fait qu’elle ait simplement obéit aux ordres.
Une petite minorité de personnage (35%) a remarqué l’absence du Prophète et attendent avec intérêt un communiqué de sa part.
Alexandre n'avait pas très bien suivit tous les événements qui venaient de se dérouler et, en toute honnêteté, il n'avait pas envie de les comprendre. Tout ce qu'il voyait, à présent, était une morte sur les pavés de la place et un calme bien étrange. Le rouquin avait aussi compris que Frambault voulait que l'on garde le cadavre, mais le grand chasseur n'en voyant pas l'intérêt, il laissa Malorsie se débrouiller.
Il s'approcha de sa famille, de Léonidas et de Frambault. Il s'arrêta et s'assit aux côtés de son cousin blond vénitien et soupira un peu.
" Et bien. Quelle journée... " Murmura-t-il, comme simplement ennuyé par tout ça. La mort de la bohémienne le touchait par soucis d'empathie, mais il avait été accoutumer à la peine et celle-ci ne le perturbait pas plus. Il avait tant tuer dans sa vie, après tout, qu'il ne pouvait plus se donner le droit de se sentir peiné pour les morts.
Cela dit, il pensa un instant à Blanche, il retint une grimace. Elle le détesterait pour de bon, si elle apprenait qu'il avait aidé au meurtre de sa mère adoptive, et elle l'apprendrait. Mais après tout, Alexandre avait a assumer ses choix.
" Je pense que notre place n'est plus ici Frambault. " Il tourna le regard sur son cousin, l'air tout à fait détaché. [ Alexandre ressent un légère peine et une petite culpabilité pour la mort de Mama Ilfalda, il essaye d'inciter Frambault à s'en aller ]
Marie ne pouvait pas bouger. Même avec l'aide de son cousin le grand chien noir et feu, elle avait les muscles bander et bloqué comme la pierre. Sa mâchoire s'était bloquée et elle savait qu'à moins de la lui briser, elle seule pouvait la rouvrir. Elle ne mordrait pas assez fort pour blesser le renard, juste assez pour l’immobiliser et lui faire craindre une morsure plus douloureuse s'il se débattait.
Évidemment, elle écouta ce qu'il se passait en contrebat de l'estrade, mais elle ne s'autorisa pas à penser. Ce n'était pas son rôle, le sien, c'était de garder la paix. Elle ne ressentit rien face à la mort de la bohémienne, non. Ce qui lui causa un pincement au cœur, c'est le ton que prit Théobald pour parler, car bien qu'elle soit une soldate, elle arrivait à s'imaginer ce que cela ferait de perdre sa mère.
De toute façon, cela devait arriver. Elle garde son regard figé vers l'avant, laissant aux autres le soins de remettre en question la situation. A cet instant précis, Marie n'arrivait pas à penser, elle n'arrivait tout simplement pas à avoir d'avis.
[ Marie maintient Loren, elle n'a pas d'avis sur ce qui vient de se passer ]
Il y était presque… Il était si proche… Mais la démone avait été trop rapide, et avant qu’il ait pu faire quoi que ce soit, tout était terminé pour Mama. Eusebio s’en sentit le cœur gros, désespéré, mais il n’avait guère envie de se plier encore à la violence pour en terminer. Un instant, le simple paysan ferma les yeux, en proie au chagrin pour la perte des bohémiens, puis il dut se ressaisir ; il n’était pas temps de mollir, tout n’était pas terminé. Tandis qu’autour de lui le débat fusait, le jeune loup s’approcha de la dépouille, et dévoilant ses crocs dans un grondement bas et sinistre en guise d’avertissement, il fit renoncer à l’Ingrate de s’approcher plus près encore du corps. Si elle touchait la bohémienne à nouveau, il en serait malade.
Clotaire avait tâché d’ignorer de son mieux les mots de Melchior dans son dos, puisant dans sa résolution de séparer les enragés qui se battaient, mettant en pièces son idéal de paix, mais soudain celui-ci fut purement anéanti lorsque la milicienne exécuta Mama Illfada, répandant son sang et sa vie sur les pavés mouillés. Sous le choc, l’Archidiacre en resta pétrifié sur place. Une grande douleur lui serra le cœur, avec un sentiment de désespoir et d’échec. Il n’avait réussi à rien, les chiens se battaient, une vie était gâchée dans le plus grand mépris, et pourtant on continuait à lui rabâcher les oreilles avec de beaux discours, et des mots qui sonnaient si creux à ses oreilles, au milieu de ce désastre…
Il fut impressionné de la décision et du courage de Theobald Mavlaka, qui envers et contre tout, continuait à défendre les siens, à chercher la meilleure solution pour eux ; dépité, le barzoï tâcha de s’inspirer de son attitude, priant le Créateur pour qu’il retrouve la force de faire face, de guider au mieux ceux qui lui faisaient encore confiance. Il fut touché de celle que lui vouait le meneur des bohémiens, même si la vérité dans les mots qu’il adressa à Melchior le blessa tout autant, blessa son attachement et son aveuglement envers son mentor. Il se sentait seul, perdu dans cette foule hostile et cruelle, mais il ne pouvait rester indéfiniment sans rien faire. Il plaça tous ses espoirs en son Seigneur, et son cœur puisa du courage à la pensée de Sibylline, auprès de qui il pourrait retrouver un peu de vie, d’espoir ; maintenant, il était temps de réagir.
Sa Grâce perçut le silence de la foule, puis une voix qui semblait s’adresser à lui. Relevant lentement son visage neutre et fermé, il avisa la bourgeoise qui parlait, à demi sur l’estrade. Ses paroles insinuèrent un poison en son esprit, et le dégoût s’empara de son être ; encore du mépris, du dédain, de la haine. Il n’en avait que trop entendu. Lentement le grand chien se mit en marche, dépassant les chiens immobiles qui se battaient l’instant auparavant ; le chemin était à présent dégagé pour atteindre le côté de l’estrade. Le regard dur, il laissa la dame terminer, babine plissée. Il en avait assez des politesses et des fanfaronnades des nobles, qui se croyaient tout permis. Il ne parla pas bien fort, mais son ton ferme et glacial porta tout de même dans le silence qui suivait les déclarations d’Amalthée de Laurier.
- A en juger par votre allure, ma chère enfant, je ne crois pas que vous soyez bien placée pour me décrire les mœurs des bohémiens. Une telle rudesse dans sa voix était tout à fait inhabituelle venant de lui, mais il se sentait à la limite de perdre la raison, et ne voulait pas se fatiguer à enrober une fois de plus son discours de miel. Lorsque son regard trouva de nouveau la bourgeoise, ses yeux acérés la transpercèrent. N’allez pas me faire croire que la noblesse vaut mieux qu’eux ; même chez les plus fortunés, on peut trouver bien pire que ce que vous venez de me décrire.
Il écarta Amalthée de son esprit, avançant toujours, croisant sans frémir les bohémiennes qui descendaient de l’estrade et rejoignaient Theobald ; un chien de Montdargue cria non loin de lui, et il entendit Frambault marmonner à nouveau, mais il ne leur prêta aucune attention. Il approchait de l’estrade.
La voix de Melchior résonna à nouveau dans le dos du barzoï, et celui-ci plissa le museau de colère ; des mots, encore des mots, c’est bien là tout ce qu’ils savaient faire, “trouver les bons mots”, mais quand il s’agissait de se salir les pattes et d’aider son prochain, on ne trouvait plus personne. L’évêque s’en prenait encore au bohémien, tournant à nouveau le couteau dans la plaie, et Clotaire s’en offusqua ; ne pouvait-il respecter la perte d’un être cher ?? Lorsqu’il s’adressa à lui, sa voix devenant plus douce, Sa Grâce s’arrêta, soupirant. Il sentait des larmes venir, mais les refoula en se mordant les babines. Il se croyait sur le point de céder, mais finalement, ce fut la fureur qui lui fit redresser la tête, puis faire volte-face, toisant l’évêque et tous ces conservateurs qui le considéraient comme le dernier des naïfs, lui qui voulait seulement le meilleur pour tout le monde. Portée par ses sentiments, sa voix n’avait cette fois aucun mal à s’élever au-dessus de tous, tandis qu’il dardait son regard sur son mentor.
- “Regrettable” ? C’est ainsi que tu qualifies la mort d’une créature de Notre Seigneur ? Comme tu dirais qu’il est regrettable que la sécheresse ou une inondation aient perdu les récoltes ? Voilà bien ce que je ne trouve plus en l’Église, une perte que je déplore. Il n’y a plus de sentiments, que de la politique, des “mots bien trouvés” ; il n’y a plus de considération pour le peuple, sauf ceux qui paient bien lors de la quête ; il n’y a rien pour les miséreux, les étrangers, ceux qui sont trop différents, trop agités. Plutôt que de les recueillir, on préfère les brimer, fermer les yeux sur nos agissements barbares. C’en est trop.
A nouveau, il tourna le dos à son ami, reprenant sa route vers l’estrade, dont il contourna l’escalier. La bohémienne était étendue au sol, le regard voilé mais exprimant clairement l’horreur qu’avait dû être sa mort. La milicienne était toujours à côté, mais semblait décontenancée par l’arrivée d’un haut loup, qui lui défendait de s’approcher plus. Se glissant au milieu d’eux, Clotaire parla doucement.
- La paix, s’il vous plaît. Laissez-moi arriver à elle.
Malorsie était rassurée ; son cher Roy allait bien, il était de nouveau sur pattes au milieu de la plèbe, et Léonidas était non loin de lui. Toujours tachée de sang et de boue, l’Ingrate avait voulu le rejoindre, maintenant libérée de son fardeau, mais un regard de la part du Limier la cloua sur place. Elle obéit sans rechigner, quoi qu’un peu mécontente d’être séparée de lui, elle qui voulait tant paraître à ses côtés… Eh bien, elle garderait donc cette vilaine dépouille jusqu’à ce qu’ils la brûlent.
Mais un nouvel élément perturbateur vint malmener ses intentions, et le paysan énorme qui se dressait face à elle la décontenança. Il avait la taille d’un bœuf celui-là, mais il en faudrait plus pour l’empêcher de faire son devoir ! La milicienne était prête à riposter, mais alors il y eut un éclat du côté de l’Archidiacre, et sa concentration s’effilocha, jusqu’à ce qu’il paraisse à deux pas d’elle, leur intimant à tous deux de s’écarter. Malorsie doutait, son Roy lui avait ordonné de garder le corps mais le dévot était déjà là, et…
L’hésitation de la chienne lui fit perdre la partie. Sans plus se préoccuper d’elle, Clotaire la dépassa, l’obligeant à reculer. Il vint se pencher au-dessus du corps, et avec beaucoup de délicatesse, il ferma les yeux de la bohémienne, poussant un profond soupir.
- S’il y a quelque chose qui nous réunit tous, c’est bien la mort. Pauvres, riches, bohémiens, canisthiques, c’est une puissance contre laquelle on ne peut pas se dresser, nous autres mortels. Il eut une mauvaise pensée pour le Prophète et la soi-disant résurrection de Milet de Longroy, mais la chassa bien vite, se relevant. Vous pouvez récupérer son corps, Theobald. Le deuil est aussi une chose que tout le monde devrait respecter.
Laissant la place libre pour les bohémiens, l’Archidiacre empêcha la milicienne de revenir sur le lieu de son crime, et fit cette fois face à la garde ; des visages qu’il ne connaissait pas, hormis celui de Marie, mais il regarda surtout Bellevale Deschênes.
- Vous avez pour mission de faire régner la justice du Roi ; il me semble que vous avez quelque travail à réaliser de ce côté-ci. Les poursuites contre la milicienne ne donneraient sûrement rien, mais il fallait au moins que ce soit fait pour la forme, que Paris ne cède pas totalement au chaos. Concernant Krismund Mavlaka, il a commis des crimes, et il doit en répondre, mais pas sans jugement. Ce sont les lois de cette cité, et chaque citoyen doit s’y appliquer, sans distinction de caste ou de richesse. Veuillez faire en sorte que plus personne ne soit malmené ou blessé, je vous prie.
Le barzoï lança un dernier regard vers le grand brun ; il ignorait quelles avaient été ses intentions à propos de leur patriarche, mais il ne pouvait se permettre un traitement de faveur. Krismund était déjà aux pattes de la Garde, et cela ne ferait aucun sens qu’il soit rendu sain et sauf aux siens. Il se devait d’être impartial, et espérait que la Garde le serait tout autant vis-à-vis de celle qu’on appelait l’Ingrate.
Clotaire permet aux bohémiens de récupérer le corps de Mama Illfada, et il confie Krismund à la Garde pour jugement.
Gino, quant à lui, avait préféré se fondre dans la foule. Qu'il s'agisse des Révolutionnaires ou bien des Conservateurs, pour lui aucun parti n'était capable de raisonner convenablement. À ses yeux, seul Theobald avait fait preuve d'une once d'intelligence en tentant de calmer le jeu, Clotaire aussi en avait fait de même mais malheureusement sa qualité d'Archidiacre ne lui permettait pas de parler au nom de ses propres convictions - tout comme Melchior n'était pas non plus en droit de le faire et pourtant chacune de ses paroles semblaient mêlée d'un doux mépris à l'égard de la gente bohémienne -. En tant qu'étranger il semblait au Batard de Benozzo Pastore complètement suicidaire de venir ajouter son petit ressentis au débat. Il n'était personne et il ne se battait plus pour personne. La justice à Paris était aussi rare que la violence était présente. Mais au moins l'Inquisition n'était plus, du moins elle ne pourrait plus sévir comme elle était capable de le faire jusqu'à présent, mais selon lui tant que les Montdargue perdureraient leur haine coulerait à flots dans les rues de Paris.
Le grand chien noir avait vu - avec une grande tristesse - Du rejoindre son frère et meneur, Theobald presque à contre-coeur certainement détruite par le meurtre froid de leur prêtresse. Le nouveau leader Mavlaka - bien que la nouvelle n'était pas connue du tout Paris - avait décidé de ne plus utiliser la violence pour lutter. Sage décision lorsqu'on s'apercevait que la foule conservatrice n'attendait qu'un seul faux pas des Mavlaka pour leur sauter à la gorge et hurler qu'ils n'étaient que des sauvages.
Et le Prophète, où était-il en ce moment? Étrange qu'en tant que sauveur de Paris et son peuple il n'ait pas encore posé le nez dans ces affaires là. À moins qu'il n'y soit dors et déjà?
( Gino ne rejoins aucun des deux camps, cependant il s'attend à voir le Prophète arriver à tout moment. Ça mis à part il salue tout de même la réaction de Theobald et prendra probablement parti pour les Bohémiens si le choses se mettent de nouveau à tourner mal!)
MELCHIOR
Quand Théobald avait fendu la foule pour aller le voir, Melchior avait eu un mouvement de recul, mais n'avait pas cherché à l'éloigner. Cette haine, qu'il voyait dans son regard, il la connaissait : c'était la sienne. C'était leur plus grand point commun, et c'était pour cela que chaque mot prononcé par le bohémien pénétra l'âme corrompue de l'évêque, qui se surprit à blêmir, même si son poil brun dissimula cet effet. Fébrile, il ignorait si l'angoisse ou la fureur le rendait nerveux, mais il ne parvenait pas à rester de marbre. En revanche, à la fin de son discours, il retrouva sa façade glaciale, ne pouvant pas se laisser insulter par une vermine devant la foule toute entière. Ce Théobald représentait exactement ce qu'il haïssait chez les Bohémiens : il était insolent, prétentieux, irrespectueux de l'Eglise et surtout, irrespectueux envers Melchior. Ce dernier se jura de n'avoir de repos que lorsqu'il reposera six pieds sous terres, en compagnie de sa sorcière de Mama.
Avant qu'il ne puisse répondre, cependant, Amalthée de Laurier, que l'évêque connaissait de réputation, intervint en sa faveur. Ses mots sonnèrent si justes à l'oreille de Melchior qu'il retrouva un léger sourire, sa confiance se renforçant à chaque mot. Ainsi, tout n'était pas perdu : certains demeuraient conscients de l'illégitimité des bohémiens.
-Vous savez trouver les mots, Comtesse...déclara Melchior d'un ton courtois, ignorant en premier lieu Théobald comme s'il ne méritait même pas son regard. Si certains peuvent douter du clergé, ils ne peuvent décemment pas douter du Roi, dont le règne, jusqu'ici, a toujours été placé sous les faveurs du Seigneur.
Et surtout, douter du Roi était strictement interdit par la Loi. Son regard glissa vers Théobald.
-Regardez-le. Il tente de me décontenancer, car tout ce qu'il sait faire, c'est semer le doute. Mais curieusement, maintenant que la haine brûle dans son âme damnée, son discours ne contient plus de trace ni de justice, ni d'égalité ou de liberté, mais seulement d'insultes injustifiées sur ma personne. Il me semble fort ironique de m'accuser d'abandonner mon peuple, et par là même le Dieu envers qui j'ai consacré ma vie, quand l'individu en face de moi n'a pas été capable de sauver sa matrone malgré toute la violence brute qu'il a déchaîné, et toute l'insolence dont il a fait preuve.
Melchior secoua la tête.
-Je suis désolé, Clotaire...déclara-t-il alors à ce dernier sur un ton plus doux, plus proche de celui qu'il utilisait d'ordinaire avec lui. Après tout, l'évêque avait toujours été à ses côtés. Ses mots n'étaient pas seulement ceux d'un religieux, mais ceux d'un "ami". Je comprends à présent que tu désires simplement donner une chance à ces brebis égarées, et cela est noble de ta part. Mais la Boîte de Pandore a déjà été ouverte depuis fort longtemps, et le vice court parmi ces chiens comme un cinquième cavalier de l'Apocalypse. Peut-être, cependant, ces brebis sont-elles juste mal guidées ?
L'évêque se tourna vers Clotaire après avoir observé la foule d'un regard communicatif. Il n'avait même pas pris la peine de s'adresser directement au bohémien, cherchant à montrer que contrairement à lui, il n'était pas du genre à laisser ses sentiments parler pour lui. Mais intérieurement, ses émotions s'affolaient.
-Théobald apaise ses troupes, et se vante de cela comme si le prix du sang avait été payé. Mais si la mort d'Ilfada est regrettable, elle n'est qu'une sentence arrivée plus tôt que prévue. En revanche, libérer Krismund est une affaire personnelle, cela n'a rien à voir avec sa fameuse "justice". Ce chien est un criminel, qui ne s'en est jamais caché. Que les bohémiens reprennent le corps, puisqu'il n'est pas baptisé et ne sera donc pas enterré. Mais pour Krismund, seule la Loi du Roi peut intervenir. Et par le Roi, c'est le Seigneur qui s'exprime.
Son regard sur l'archidiacre était intense : si il laissait Clotaire avoir le dernier mot par son ton, il savait qu'en invoquant le roi, ce n'était en réalité qu'un marché de dupe. Tout était déjà joué, selon lui.
Dégagé comme un vieux chiffon de sa zone par un paysan, Frambault avait durant son impressionnantes chute eu comme une impression de déjà vu. L'espace d'un instant tout lui avait paru clair comme de l'eau de roche: Il connaissait ce fermier, l'avait-il déjà croisé simplement dans les rues de Paris? Non, il avait une tout autre impression comme si lorsqu'il avait été sous les crocs de ce dernier un mélange de peur et de rage s'était emparé de lui. Qui était-il? ...
Tout semblait s'être arrêté d'un seul coup. La mort de la sorcière avait marqué un tranchant sans précédent et ces chiens de Bohémiens n'avaient pas explosé de rage comme l'avait attendu Frambault, décidément déçu de la tournure des événements. Lui qui voulait prouver qu'ils n'étaient que des bêtes sanguinaire et hérétique avait plutôt révélé le coté humain de Theobald. Bloqué par un attroupement de petits révolutionnaires de bas étage, Frambault était forcé de constater son deuxième cuisant échec de la journée.
- Aussi docile que de gras lapins d'élevage... Avait murmuré Frambault entre ses mâchoires serrées, retenant un grondement de rage. Comme il est beau, le diable qui essaie de tous nous duper. Maintenant il contient sa haine, mais ce soir, dans les tenèbres de la nuit sa rage fera bon nombre de victimes. Le Roy s'était assis. Il avait prononcé ses paroles pour lui et les personnes qui l'entouraient avec calme, un calme qui n'avait rien de naturel car Frambault se battait en lui même contre une colère dévastatrice qu'il s'efforçait de dissimuler. Le Limier avait levé une oreille attentive aux paroles d'Amalthée et ressassait les dernières de Theobald qui avait réclamé le corps de sa sorcière.
Le rouquin avait cherché Malorsie du regard ainsi que ses cousins, cherchant à leur faire comprendre que ce corps était le leur jusqu'à nouvel ordre. S'ils le voulaient, qu'ils viennent le chercher par la force, qu'ils aillent le retirer sur le cadavre de Malorsie ou celui de Leonidas ou bien d'Alexandre ou Hermant, qu'importe! Qu'ils fassent couler le sang eux aussi et prouvent qu'ils n'étaient que démons! Frambault en rêvait.
Soudain, le sortant de ses reflexions, Leonidas était parvenu à se frayer un chemin jusqu'à son cousin.
- Non. Le spectacle m'est finalement plaisant... Avait-il répondu à son cousin, malgré les grognements et menaces des révolutionnaires qu'il ignorait presque complètement. Son attention était maintenant reportée sur les Bohémiens et l'Eglise, cherchant comme il pouvait un moyen de faire éclater la tension et de montrer ce qui selon lui était le véritable visage de cette saleté de bohémiens. Reste là, on ne sait jamais ce qu'il pourrait nous arriver.
Il ne se souciait même plus de ce qu'il adviendrait de lui si ces révolutionnaires le capturaient et le livraient à n'importe laquelle des autorités présentes, les beaux discours de chacun avaient pour certain joué en sa faveur, et puis il n'avait rien fait: Il n'avait tué personne contrairement à Malorsie. Son crime avait été d'être un ex-Inquisiteur.
( Frambault se contente d'écouter ce qu'il se passe et attend avec impatience un faux pas de la part des Mavlakas. Cependant, il est content d'avoir Leonidas à ses cotés pour le cas où les choses déraperaient... Il ne souhaite pas rendre le cadavre et a tenté de le faire comprendre à Malorsie, Alexandre et Hermant dans un regard et un balancement de tête. )
Illfada n'était plus. Les Bohémiens réclamaient le corps de celle-ci. Malorsie s'était attiré la foudre de tous les révolutionnaires et Frambault essayait sans grand succès à franchir la foule. Emma avait laissé Malorsie tranquille. Jugeant Malorsie capable de se défendre, tu courus rejoindre ton cousin pour l'aider à traverser la foule. Tu lui crias,
- Je me suis bougé Frambault! TU VEUX LA TRAVERSER OUI OU NON CETTE FOULE!?
Tu grognas envers la foule pour leur dire de ficher le camp ou il y aurait du sang. Tu ne savais pas trop ce que Frambault voulait faire, mais tu l'aiderais.
{Léo va aider Frambault}
La mort d'Illfada baisse énormément l'incertitude de Léo. (-20%)
La résignation de Théobald Baisse l'incertitude de Léo (-5%)
Incertitude: 25%
Du avait laissé à Erin la charge des chaînes, préférant se charger de sa protection, et de celle de Krismund, encore incapable de se battre avec ses entraves.
Et, soudainement, il sembla qu'ils en eurent besoin, de protection: une espèce de molosse s'avançait devant elles, et, tout en dévoilant ses crocs, leur demanda gentiment de laisser Krismund tranquille. Par le zéphyr. Malgré la situation, sa demande faillit presque la faire rire.
Puis l'autre la bouscula.
Du était habituée à ce qu'on la sous-estime. Elle en avait fait un allié, depuis le temps. Aussi, elle ne résista pas, et laissa ses... quoi ? dix kilos tout mouillé ? voler un peu plus loin, tâchant tout de même d’atterrir sur ses quatre pattes. Puis elle enfonça ses griffes dans le bois mouillé de l'estrade, et elle attendit que l'autre détourne son attention, l'évaluant en attendant: poids lourd, à traiter avec de la vitesse et de l'esquive, ou elle risquait de perdre des plumes. Tout en ayant l'inconvénient d'avoir à garder Erin et Krismund dans son dos, pour l'empêcher de pouvoir les atteindre.
Mais soudain, l'autre lui donna une ouverture: elle détourna la tête, fouillant la foule du regard, à la recherche de... elle ne savait quoi, mais franchement, quelle importance, puisque cela lui permettait de prendre l'avantage ?
Et alors... agacement. La voix de Théo l'interrompit. Mais elle ne pouvait l'ignorer. Elle se décala légèrement, se laissant en rempart, et ayant en même temps une vue dégagée sur la garde et la foule.
Ce qui lui permit de découvrir Mama.
En elle, une explosion se produisit, quelque part.
Elle cligna des yeux, un instant peut-être un peu plus long que d'habitude, puis elle agit à son habitude. Et l'explosion se retrouva enfermée derrière une lourde porte. Parce qu'elle ne pouvait pas gérer ça. Parce qu'elle ne savait pas le gérer. Et elle garda un visage calme.
Les paroles de Théo restèrent floues à ses oreilles. Jusqu'à ce qu'il les leur adresse. Hein ? Du fixa un instant son frère, et désormais guide des bohémiens. Pardon ?! Voilà quelque chose qui était complètement stupide. D'abord, comment pouvait-il s'exposer ainsi, par les torrents, par les flammes, par tout ce qui composait ce monde ?! Ensuite, par les torrents, par les flammes, par tout ce qui composait ce monde, comment pouvait abandonner Krismund ? Ils étaient sa seule chance pour le sauver. Et s'il s'avérait que Du obéissait à son ordre... L'Ours allait mourir.
Mais Du était bête et disciplinée, bien sûr. Elle ne réfléchissait pas, se contentait d'exécuter, à la différence de son chère frère, qui prenait toujours les décisions les plus sages et les plus intelligentes.
Alors elle descendit de l'estrade, ainsi que le commandait le si grand chef et saint patron des bohémiens. Puis elle se glissa parmi la foule jusqu'à être à son côté, arrêtant juste de le fixer pour s'assurer qu'Erin allait bien, aveugle et sourde à toute chose ou tout danger qui ne les concernaient ni l'un ni l'autre.
- Du descend de l'estrade, quitte Krismund, et va rejoindre Théobald -
La foule s’agite, créant une houle nauséabonde qui donna rapidement mal au cœur à la comtesse qui vit tous les évènements se dérouler sous ses yeux sans qu’on lui laisse ouvrir la gueule. Alors que Céleste se laissait entrainer par ses passions, Amalthée se glissa difficilement sur les rives isolées de la place où elle put admirer, la patte devant son museau pour masqué l’odeur d’immondice et son effroi, la dissolution des inquisiteurs et la colère montante des conservateurs. A l’entente de la corne de brume de l’archidiacre, Amalthée aurait pu fuir le cœur lourd de voir sa ville tomber dans les pattes d’un Prophète mystérieux et de bohémiens sans vergogne, mais Céleste était dans la foule et cela l’empêcha d’abandonner les lieux.
Si Céleste gagnait, il aurait de surcroit une bonne réputation envers la plèbe révolutionnaire, mais elle hériterait d’une mauvaise affiche face aux bourgeois qu’elle voulait côtoyer. Alors, elle dégluti, se fit toute petite malgré son imposante robe pourpre bouffante et longea les bâtiments jusqu’à trouver un petit couloir, entre les chiens déchainer de la foule, pour se glisser jusqu’à l’estrade. Malgré que son but ne quittait pas son esprit une seconde, ses oreilles tournoyèrent en tous sens pour ne pas perdre une miette de la joute verbale qui se déroulait autour d’elle.
Quand elle eut posé deux pattes sur les marches de l’estrades, se surélevant légèrement de la plèbe qui s’étalait devant elle, elle déclara d’une voix claire :
- Melchior à raisonner, mon Seigneur. – Habitué à parler devant les foules, Amalthée ne se formalisa pas des regards hargneux qui se tournèrent vers elle. – Votre bonté vous aveugle et vous ne voyez pas la dure réalité qui coule à vos pattes.
Tournant son regard bleuté vers l’archidiacre, elle s’appliqua à le regarder dans les yeux malgré la distance qui les séparait.
- Les bohémiens sont une fourmilière qui protègent ses rois pour mieux maltraités les plus faibles. N’avez-vous jamais marchez près de la rue où se situe ma modeste maison ? On y voit en amont des beautés étrangères aux pieds ensanglantés et en aval, près de Seine, des enfants dont on a brulé les yeux et tordu les pieds pour attirer votre pitié et qui chantent nuit et jours pour rapportés quelques pièces à leurs maîtres ! Ait-ce cela que l’unité bohémienne ?! La famille dont ils ne cessent de parler ?!
Amalthée eut une voix tremblante, sons regard humide, mais son dos resta droit, fier, le menton relever, fier de ses inventions. Nul ne savait si la comtesse disait vrai, il était probable qu’elle se trombe car tous les va-nu-pieds de la rue n’étaient pas de bohème, mais elle savait que la foule n’y verrait que du feu.
- L’équité, mon Saint Seigneur, n’existe pas pour la pègre bohémienne ! Ce ne sont que des menteurs, des voleurs, que le roi lui-même à décider de condamné ! – Un rictus mauvais s’écarta sur les babines de la chienne. – Après tout, l’inquisition ne faisait que respecter les désires du Roi tout en rendant honneur à son Créateur.
Déposant son regard sombre sur le nouveau père des bohémiens, Amalthée dut se faire violence pour ne pas modifier le ton de sa voix et continuer à parler de cette façon si toucher par les évènements.
- Le Roi, dont on sait être le plus fervent croyant de notre Saint Créateur, ne pourrait tolérer qu’on laisse un assemblement aussi important de meurtrier exiger quoi que ce soit et s’en aller comme si je rien n’était. Sa Grâce ne reconnait-elle pas, alors qu’elle a officier sous ses yeux, toute la violence dont sont capable les hérétiques qui blâme ouvertement vos frères et vos sœurs d’Eglise dont le Créateur vous à offert les vertueux conseils ?
[Amalthée se démarque comme conservatrice et aidera au mieux l’inquisition à sa façon. Quitte à perdre certains alliés et à s'attiré la foudre des bohémiens.]
Le silence dominait ses pensées et le vide, ses émotions ; lorsque Theobald posa ses yeux sur le cadavre ensanglanté d'Illfada, le monde s'était arrêté de vivre et c'est à peine s'il avait senti les crocs dans son dos. Si certains explosaient de rage, lui... s'était éteint. Il était immuable et indéchiffrable pendant cette seconde de calme, avant qu'une étincelle le regagne. Quelque chose s'était passé, mais quoi ?
C'est presque machinalement qu'il se redressa en pliant douloureusement son corps, empoignant entre ses mâchoires le crâne du balafré pour l'écraser, jusqu'à ce qu'il lâche. Un craquement résonna alors qu'il l'arrachait de son dos, le lançant contre les pavés une dernière fois.
Le sang gorgeait lentement sa cape, sa chair sursautait de douleur ; et pourtant, il bougeait encore, s'avançant vers l'estrade.
❝ Nous demandons la paix... Et voilà ce que vous nous donnez. ❞
Le colosse s'arrêta face à lui, froid dans ses propos comme dans ses expressions. Il le dévisagea, plissant ses yeux avant de reprendre.
❝ C'est de la justice que vous voyez, dans le meurtre d'un parent ? C'est de la paix que vous voyez, dans un bain de sang ? ❞ demanda-t-il, sans attendre de réponse. ❝ Cette Garde aurait dû protéger ses prisonniers à sa charge. Cette Garde aurait dû empêcher cette mise à mort. Qu'à-t-elle fait ? Elle a vendu une chienne comme si elle n'était qu'un vulgaire bout de viande. Elle a laissé ces fous destitués de leurs droits l'égorger sur place. Elle a tourné le dos aux meurtriers. C'est ça, votre sainte Garde ? ❞
Theobald eut un sourire ; un sourire étrange, sans émotions et qui pourtant, était porteur de lourdes promesses.
❝ Et ne me parlez pas de notre sang, ô si infâme ; vous savez très bien que nous ne sommes pas les seules victimes de cette corruption. ❞
Il avait adopté un ton sarcastique quelques instants, mais l'avait rapidement délaissé ; il n'était pas ici pour rire, mais pour parler.
❝ Regarde-toi ; soutenant sa Grâce quand ça t'arrange, hurlant à la foule ce que tu veux qu'ils entendent quand tu me reproches d'être celui soulevant le peuple. La seule différence entre nous est que tu les abandonneras tous, une fois que tu auras obtenu ce que tu voudras. ❞ Un bref rire secoua le colosse, qui garda sa froideur. ❝ Alors cesse ton hypocrisie, tu es à vomir. ❞
Dans sa voix, il n'y avait aucune provocation. Il s'exprimait le plus simplement et froidement possible, imperturbable ; mais c'est sur un ton plus doux qu'il s'adressa à ses deux soeurs sur l'estrade, bien que ferme.
❝ Descendez. ❞ Le maître se retourna alors vers la foule, cherchant du regard des visages familiers avant d'ordonner. ❝ Mavlaka ! Rejoignez-moi. ❞
Les autres révolutionnaires n'étaient pas de son ressort, ils avaient leur libre arbitre ; s'ils l'écoutaient, tant mieux, dans le cas contraire, tant pis.
❝ Malgré que le sang des miens teintent vos pattes, pour vous prouver ma sincérité... J'accepte d'apaiser les miens, mais nous resterons ici aussi longtemps que l'un des nôtres sera sur cette estrade. Nous ne nous opposons pas à la Garde, mais comprenez qu'il est difficile d'être confiant... Après ce qu'il vient de se passer. ❞ Il s'arrêta, puis ajouta. ❝ Nous réclamerons également le corps d'Illfada, que nous puissions l'enterrer dignement. ❞
Theobald avait cette fois regardé vers Clotaire ; il avait fait une pause, comme perdu dans ses pensées, avant d'avoir un sourire ironique.
❝ Vous prétendez avoir la foi, quand vous êtes les premiers à hurler contre le chien que votre créateur à choisi. ❞
Dire qu'ils osaient traiter les leurs d'idoles impies, quand ils n'étaient même pas capable de croire en un seul de leur dieu.
❝ Voilà pourquoi il est l'Archidiacre et toi, un évêque. Il est celui qui prêche celui que vous nommez le créateur, quand toi et bien d'autres, suivez un autre dieu. ❞ Il fixa Melchior, prononçant ses derniers mots. ❝ Son nom est cupidité. ❞
[Théobald accepte de stopper les siens, mais refuse de partir tant que Krismund est encore en présence de la foule et qu'ils n'ont pas récupérer le corps d'Illfada.]
Emma a gravit les marches de l'estrade. Elle passe devant le petit troupeau qui emprisonne Lorenzaccio, mais ne fait rien à l'égard de la garde ou du renard.
Elle se dirige droit vers la bohémienne qui fait le guet pendant que l'autre essaie de libérer Krismund. Emma dévoile ses crocs, mais n'aimant guère la violence, elle préfère dire calmement :
- S'il vous plaît, mesdemoiselles, laissez le prisonnier tranquille. Nous allons nous en occuper jusqu'à que les événements se calment et ... nous verrons par la suite.
Comment dire à ces deux chiennes que leur père de substituions aller certainement mourir par le feu ?
Sans attendre de réponse, elle poussa d'un simple coup d'épaule la chienne qui lui barrait la route. Et se tourna vers elle, se demandant si cette dernière allait se rebiffer. Elle était prête à en découdre et montre les crocs.
Elle tourna la tête vers la foule à la recherche de conservateur libre.
Emma souhaite arrêter les deux chiennes qui tentent de libérer le prisonnier. Elle a besoin au moins d'un camarde [ou +] pour maîtriser complètement la situation [camarde = un conservateur logiquement, garde ou pas hein !]
DEBUT DU TOUR 6
Frambault effectue une dernière action à l’encontre du petit groupe souhaitant sauver Illfada mais se fait envoyer dans le décors par Eusebio, non sans ressentir une impression de déjà-vu…
Hermant parvient à bloquer Celeste suffisamment longtemps pour l’empêcher d’approcher Illfada et il en va de même pour Alexandre avec Theobald. De plus, Celeste est dégagé de l’action par Hermant (Alexandre ayant répondu avant lui, Hermant a pris l’avantage), il se retrouve dans la foule.
Les paroles de Theobald redonnent aux Révolutionnaires de la confiance!
Lorenzaccio et Angélique essaient de convaincre Marie, malheureusement le réveil de Bellevale change complètement la donne. L’action de Marie visant à attraper Lorenzaccio a fonctionné puisque Bellevale a attrapé Angélique. Grace à l’aide d’Edwin, Lorenzaccio est pour l’instant immobilisé par la Garde.
Certains Révolutionnaires - la minorité extrémistes - n’apprécie pas les paroles de Clotaire qu’ils jugent beaucoup trop naïf et permissif! Une petite minorité de Révolutionnaires ont pris en compte les paroles de Melchior et sont dubitatif, ils attendent la réaction de Theobald pour se prononcer.
Malorsie est considérée comme une meurtrière par les Révolutionnaires seulement, pour les Conservateurs elle a simplement fait son travail puisqu’ils n’acceptent pas forcément la dissolution de l’Inquisition.
Emma vient d’arriver devant Du et Erin pour essayer de les empêcher d’aider Krismund.
Si personne ne vient s’opposer à Edwin et Marie durant les deux tours à venir, Lorenzaccio est fait prisonnier par la Garde. Il faut deux personnages minimum pour leur tenir tête.
Il est possible de libérer Angélique de l’étreinte de Bellevale si deux personnages bloquent la chef de la Garde (non sans conséquence bien évidemment).
Tout le monde attend la réaction de Theobald puisque Illfada a été tuée par Malorsie. Il n’y a personne d’autre que Hermant ( bloqué par Theobald, Alexandre et Eusebio ) et Alexandre pour la protéger, Leonidas étant considéré comme une gêne il forme un obstacle mais ne nécessite pas un tour pour passer.
Malorsie peut fuir mais il lui faudra deux tours pour se fondre dans l’assemblée si personne ne l’attaque ou la gêne.
Certain Révolutionnaires explosent suite à la mort d’Illfada et cherche à bloquer Frambault. Il ne peut pas quitter le RP si personne ne viens l’aider pendant deux tours, ce sera à la Garde, à l’Archidiacre ou bien aux Bohémiens de juger de son cas selon l’évolution du RP! Il a besoin de deux personnages pour l’aider à franchir la foule, par ailleurs il leur faudra un tour pour se déplacer jusque lui.
Emma avait fait son boulot : elle était venu uniquement en aide à Eusebio car c'était son ami, tout d'abord, mais également car c'était un citoyen. Et elle se devait de protéger un citoyen. Quand le chemin s'ouvrit à elle, elle n'avait plus qu'à faire quelques pas pour aller prendre Mama Illfalda des pattes de Malorsie. Mais alors qu'elle s’apprêtait à s'élancer pour reprendre leur prisonnier, Malorsie porta le coup de grâce à la vieille bohémienne.
Quand bien même Emma savait que la vie d'un bohémien était moindre par rapport à la vie des citoyen parisien, elle ne put s'empêcher d'éprouver une vive haine envers la bougresse à frange qui semblait victorieuse.
- Meurtrière ... siffla-t-elle entre ses dents.
Elle n'avait aucun droit. C'était à la garde que revenait le jugement de la bohémienne, pas à cette bourgeoise éffrontée. Cependant, elle entendait d'ores et déjà les paroles de sa mère "Malorsie est intouchable, si tu t'en prends à elle, ça nous retomberas dessus".
Cette petite puterelle allait donc s'en tirait. Enfin, peut être que les bohémiens se chargeront de son cas, ce que, secrètement,elle espérait.
A présent, elle ne pouvait rien faire pour la vieille. Elle se mourrait, et même l'aide immédiate d'un médecin ne changerai pas le dessein de cette femme. Elle décida alors de rebrousser chemin. Eusebio était hors de danger, et elle laisser les 4 molosses se battre entre eux. Elle n'avait rien à faire là, et une affaire plus urgente pressée.
Sur l'estrade, là, 3 gardes -Marie, Edwin et sa mère- capturaient Lorenzaccio. Elle ne pouvait malheureusement pas s'y opposer, mais en y réfléchissant, une nouvelle pensée naquit dans son esprit. En capturant le renard, la garde le protégeait du peuple parisien remonté par son acte infâme, et la garde pourrait découvrir la vérité. La Danoise était persuadé qu'il était innocent, d'où sa non action à son égard d'ailleurs, mais grâce à sa capture, la Garde pourrait redorer son blason, mais aussi savoir enfin la vérité.
Autre chose pressée : Krismund. Des bohémiens se pressaient autour de lui. La garde ne pouvait pas perdre un autre prisonnier. Krismund serait sans doute juger, en prenant en compte les paroles de Clotaire ... enfin, si sa mère en avait quelque chose à cirer.
Emma s'élance vers l'estrade pour intercepter Du et Erin qui veulent libérer Krismund. Elle doit d'abord mettre hors d'état l'une des chienne qui surveille les arrières de l'autre, qui elle, essaye de libérer Krismund.
Il lui faut un tour pour arriver à l'estrade. [Ce tour-ci donc]
MELCHIOR Encore une fois, Théobald vint rétorquer quelque chose à Melchior, mais ce dernier ne l'écouta pas. Il était concentré sur Clotaire, et n'avait pas le temps de se préoccuper de cette graine de vermine. -L'équité, Clotaire ?! Tu as la tête pleine de rêves, aveuglé par ces bohémiens ! Tu veux faire au mieux, je sais. Mais tu es un sacerdoce, pas un garde bon sang ! Ne t'abroge pas d'autres rôles que celui de porte-parole de notre sainte religion ! Clotaire, déjà, se dirigeait près de là où un groupe se battait pour défendre la sorcière déjà à moitié morte. Melchior s'apprêta à le rejoindre mais se retint, avisant Theobald et d'autres bohémiens qu'il ne voulait absolument pas approcher. Il pinça les lèvres. L'Archidiacre semblait légèrement abonder dans son sens, acceptant le rôle de la Garde à sa grande satisfaction, mais l'évêque ne pouvait pas le laisser reprendre la confiance de la foule. C'était son moment, même si cela signifiait empiéter sur Clotaire. -L'archidiacre a raison mais la bohémienne est condamnée ! Que sa "famille" se retire, si tout ce qu'elle demande est la paix, car rester ici signifie désormais la vengeance et non plus leur "justice" ! Si Théobald (il grinça en prononçant ce nom)n'est pas juste un beau parleur, alors il partira avec les siens et laissera la Garde, la véritable porteuse de la justice divine, faire son travail ! Melchior avait crié ces mots vers la foule, prenant légèrement le parti de Clotaire en souvenir de leur amitié. Désormais, il le savait : si Théobald refusait de partir, maintenant qu'Ilfada se mourait, alors il n'était plus question que de vengeance. Et ces chers "chiens de bonté" qu'étaient les révolutionnaires ne pourraient décemment pas l'accepter.
Melchior se surprit presque à sourire, chose qu'il ravala bien vite.
CÉLESTE Hermant lâcha quelques paroles méprisantes à Céleste qui se retrouva bousculé à son tour. Il sourit gravement. -C'est rare que je dise ça, mais vous parlez trop ! s'exclama-t-il. Le Comte s'élança crocs en avant vers l'anterieur droit du rouquin, se retrouvant alors à la hauteur d'Alexandre qui affrontait Théobald. Avec consternation, Céleste comprit que pour une fois, il ne se battait pas dans le même camp que le Balafré, et cette constatation ralentit sa fougue. Il perdait le goût de se battre.
Melchior continue d'essayer de rallier la foule à sa cause et de l'opposer aux bohémiens. Céleste se bat contre Hermant mais risque de délaisser bientôt le combat.
Edwin fouillait des yeux l'immense fatras qu'était devenue cette simple annonce. Tous étaient dépassés par les événements, toutefois le capitaine n'allait pas se laisser troubler pour autant. Il avisa Marie, tentant d'arrêter Lorenzacio, ce dernier bientôt rejoint par une alliée au pelage blanc. Sans perdre un instant, le garde imposant s'élança vers eux, derrière Bellevale, pour les aider à intercepter le criminel. Tandis que la grande chienne tentait d'immobiliser l'importune, Edwin, lui, aide Marie à essayer d'arrêter le goupil tout en jetant des coups d’œil menaçants en arrière, défiant quiconque de venir prêter main forte à ce criminel. Il s'adressa d'un ton sec à la chienne que maintenait Bellevale.
- C'est à la Garde de découvrir la vérité. Vous n'avez pas à interférer avec la Justice. Les rumeurs ne sont pas à prendre à la légère mais quoi qu'il en soit, nous ne pouvons pas risquer de laisser un éventuel criminel en liberté en connaissance de cause.
Edwin ne connaissait pas la vérité et ne prétendait pas la connaître. Il savait cependant qu'il était du devoir de la Garde d'appréhender Lorenzacio et d'avoir enfin le fin mot de toute cette histoire. La Garde avait suffisamment perdu de sa réputation pour avoir été inactive à ce sujet. Maintenant qu'ils avaient l'occasion de l'attraper, ils n'allaient certainement pas la laisser passer.
[Edwin vient prêter main forte à Marie pour immobiliser Lorenzacio]
Clotaire n'était pas un meneur ; il pouvait bien sûr s'attirer la sympathie de la foule avec ses mots, mais il n'avait rien d'un chef guerrier, et n'avait aucune idée de comment contenir l'agitation de la foule. Les mots de Melchior sonnaient cruellement vrais à ses oreilles, et il se désolait de voir le contrôle lui échapper totalement. Il n'abandonnerait pas pour autant, dut-il y perdre ses cordes vocales.
- Je n'ai jamais cherché à créer une émeute, la violence attire la violence, et c'est cette Inquisition qui t'était si chère que l'on doit remercier pour ce chaos ! Sommes-nous ici pour discourir de qui a commencé le premier à chasser l'autre, à lui manquer de respect ? Ce n'est pas ce que je souhaite, des vies sont en jeu, et à mes yeux chacune d'elle mérite un jugement équitable.
Une part du discours de son évêque lui faisait voir les côtés néfastes de son entreprise, mais arrivé où il en était, il ne pouvait plus s'arrêter. Il devait trouver le moyen d'arranger les choses, et maintenant. Il était loin de l'estrade, où Bellevale Deschênes semblait enfin reprendre le contrôle de la situation, mais ce qui l'inquiétait le plus, c'était l'affrontement occasionné autour de la famille Montdargue. N'hésitant pas à se rapprocher, l'Archidiacre se détourna de son mentor et tenta de venir imposer son autorité, vociférant sur les différents adversaires qui se rentraient dedans.
- Au nom du ciel, au nom du roi, au nom de tout ce en quoi vous croyez, CESSEZ ce carnage ! Le sang a suffisamment coulé sur le parvis de cette place ! Laissez la Garde faire son travail avec la bohémienne !
Clotaire tente de séparer les combats pour qu'on puisse accéder à Mama Illfada.
Eusebio put enfin inspirer de l'air à plein poumons, le poids sur son torse s'étant envolé sous l'impulsion de Theobald. Sa gorge était en feu après les assauts du rouquin, mais il n'avait pas le temps de s'en préoccuper ; il devait atteindre Mama maintenant. Son répit fut cependant de courte durée, il put faire à peine deux pas vers la bohémienne qu'une nouvelle douleur s'attaqua à son jarret ; malgré l'intervention de l'Archidiacre tout près d'eux, Frambault n'en faisait qu'à sa tête, hurlant sur ses inquisiteurs et empêchant le paysan d'avancer. Un pli furieux déforma le visage de celui-ci, qui gronda doucement.
- J'ai vu assez de Montdargue pour aujourd'hui !
Plongeant vers son assaillant, l'italien s'attaqua au collier en cuir, qu'il saisit entre ses mâchoires puissantes. Délogeant l'ennuyant parasite de sa patte avec un grognement de douleur, il en profita pour l'éjecter de toutes ses forces contre les caisses à proximité, espérant se débarrasser de lui pour un moment. Il s'excusa mentalement auprès de Sa Grâce de ne pouvoir se plier à son ordre immédiatement...
Eusebio s'est dégagé de Frambault, mais sa patte blessée ralentit sa progression.
Pendant un instant, le chaos autour de Malorsie la déconcerta, et elle fut prête à repousser ses assaillants avec férocité, surtout quand ils furent près de récupérer la vieille ; mais alors, un géant hirsute s'en prit à son bien-aimé Frambault, et le choc passé, l'Ingrate fulmina. Elle en avait assez de se traîner ce boulet tremblant sur ses pattes rachitiques ; après tout, elle était persuadée que la sorcière ne manquerait plus à personne, maintenant.
Riant tout haut des paroles mièvres et inutiles du pantin de l’Église, la blonde se rua sans plus attendre sur la bohémienne et plongea ses crocs dans sa gorge, la plaquant au sol dans un grondement hystérique. Meurs vite, vieille charogne, je dois aller au secours de mon Roy.
"MARIE, ATTRAPE CE RENARD! " La voix de la dite "sénile" se fraya un chemin jusqu'aux oreilles de sa fille et bientôt son galop accompagna ses mots. Elle manqua de renverser Marie pour tenter de refermer ses crocs sur la nuque de la complice du fugitif afin de l'immobiliser.
[ Bellevale se réveille quand elle voit Loren' essayer de parler à Marie et accourt pour l’arrêter. Elle tente donc d'immobiliser Angélique pour laisser à Marie le champ lire. Et c'est son seul but actuel. ]
Soupir. " ... J'aurais mieux fait de rester à la campagne."
[ André approuve les mots de Melchior mais sans ordres directes de Clotaire, Il ne fera rien. Et même avec en réalité, il ne fera rien par couardise. ]
Alexandre réussit a saisir entre ses corcs la gorge de son adversaire, mais il se vit bientôt envoyé par dessus celui-ci, aterrissant sur le dos il glissa et se redressa presque aussitôt, toujours un peu sonné. Il ne grondait plus, se contentant de garder ses crocs visibles et son poil hérissé. " Arrêtez un assassinat, vous considérez ça comme de l'irrespect !? Vous l'avez entendu vous-même ; son sort appartient à la Garde, plus à ces fous ! Hurla alors le bohémien en face de lui, Nous ne faisons que nous défendre ! Bon sang, êtes-vous aveugles !? " Alexandre, il en avait entendu des discours comme ça, autant lorsqu'il était inquisiteur qu'en tant que mercenaire. Mais il mentirait s'il disait que ça ne l'avait jamais attendri, aujourd'hui bien plus que par le passé. " Ecoute, mon mignon, j'me doute qu'elle mérite pas de crever. Mais c'pas mon problème. " Il semblait tout de même moins enclin à se battre. Mais il ne voulait pas être encore une fois chassé de sa famille, il voulait être heureux. C'est pourquoi il bondit en avant, glissa sur le côté du colosse pour lui donner un coup d'épaule violent tout en refermant ses crocs sur son dos. [ Alexandre n'écoute pas Théobald et l'attaque encore, ceci dit, il ne vise plus de points vitaux. ]
Marie se retrouva devant le renard, son ancien camarade. Elle était tout en froideur et, pour une fois, c'était sincère. " Marie je ne suis pas celui que l'on d'écrit. Je n'ai jamais touché à Dame Beata... Tu dois me croire. " Elle gronda, fronçant son museau arrondi. " J'aimerai bien, Loren'... Mais qui me dit que tu n'essaye pas de sauver ta peau ? Ce que tu as fait est... Est impardonnable ! " Elle avait avancé d'un pas, haussant le ton. Dans la colère, toute sa timidité, ses bégaiement, tout cela disparaissait. Elle tourna rapidement les yeux vers l'autre petite chienne qui venait de lui parler. Elle se sentait menacée, mais jamais elle ne se laisserait faire.
" Laissez la Garde faire son travail, une fois qu'il sera au fond d'une geôle... Nous pourrons comprendre la vérité. " Puis elle se retourna vers Loren, tâchant d'ignorer la Blanche. " Laisse toi faire, ce sera plus facile... " Avait-elle murmurer, faisant fi des autres chiens présent sur l'estrade. Elle s'avança pour saisir la nuque du renard, tentant de l’immobilisé. Sa mâchoire, une fois fermée, se retrouvait bloquée. Il fallait qu'elle immobilise le renard, c'était son seul but.
[ Loren a la possibilité d'esquiver. Marie tente de l’immobilisé. ]
Marie se tenait maintenant face à Lorenzaccio. Cette dernière n'avait pas l'air d'être au courant de ce qu'il s'était passé et le Renard savait qu'elle ferait pour qu'elle puisse rétablir la justice. Il fallait qu'il s'enfuie avant d'être pris.
- Marie je ne suis pas celui que l'on d'écrit. Je n'ai jamais touché à Dame Beata... Tu dois me croire.
Il fallait qu'il gagne du temps, histoire de trouver quelqu'un pour l'aider à fuir la foule en mouvement. Au loin, il vit Angélique qui ne savait trop quoi faire, perdue. Elle pourrait sûrement l'aider, de plus, elle était toujours sur l'estrade. Malheureusement ils ne seraient toujours pas assez... Il cherchait donc désespérément quelqu'un d'autre du regard.
La douce n'en revenait. Tout partait dans tous les sens. Les chiens se battaient, d'autres hurlaient leur mécontentement... Et elle était là, impuissante.
Puis deux choix s'offrirent à elle : aider le pauvre Lorenzaccio dont une sale réputation semblait lui coller à la peau. Pourtant... elle n'y croyait pas. Ou aider à sauver Krismund. Il semblait déjà entre de bonnes mains mais... la garde ne tarderait pas à arriver pour empêcher les deux révolutionnaires à le libérer. Il fallait qu'elle choisisse... et vite.
Une fois sa décision prise, elle bondit, le poil hérissé et les crocs sortis. Elle se plaça entre la garde et Loren', prête à défendre le Renard.
- Laisse le partir. Tant que personne ne saura la vérité, cela ne servira à rien de l'arrêter. Si la Garde commence à se baser sur des rumeurs pour faire son travail... C'est qu'elle est vraiment tombée bien bas.
Elle gronda encore avec force mais il fallait qu'une autre personne leur vienne en aide. Surtout si un autre garde décidait de venir pointer le bout de son museau.
Theobald n'avait rien répondu ; les combats n'étaient pas faits de mots. Sonné et beau parleur, Alexandre avait tardé et les paroles de l'évêque avaient été entendues par le révolutionnaire, alors grondant de rage. Il devait en finir au plus vite.
Lorsque le balafré attaqua, le colosse tomba brusquement ; il roula sur son dos, sentant les crocs du roux venir fendre la chair de sa gorge au moment où ses pattes percutèrent son ventre et ses épaules, l'éjectant sans attendre au dessus de lui. Il ne cherchait pas à le tuer, ce serait inutile, mais plutôt à l'éloigner.
Car en se redressant, le bohémien s'était mis à gronder d'une voix forte ; ❝ Arrêtez un assassinat, vous considérez ça comme de l'irrespect !? Vous l'avez entendu vous-même ; son sort appartient à la Garde, plus à ces fous ! ❞ Son regard alla d'Alexandre à Melchior, les crocs serrés. ❝ Nous ne faisons que nous défendre ! Bon sang, êtes-vous aveugles !? ❞
HERMANT -
Il était hors de question de laisser ces bohémiens et tous ces hérétiques se rapprocher de la prisonnière des Montdargue. L'Inquisition n'était plus, mais l'égo quelque peu démesuré des chasseurs de Montdargue était toujours présent. Bien que malmené par la charge de Celeste ainsi que celle de Théobald, Hermant avait rapidement repris ses esprit et s'était tenu droit devant le Comte de Villefleuris, allié de ces hérétiques qu'étaient les Bohémiens. Comme à son habitude, Hermant arborait cet air hautain qui le définissait si bien, un léger sourire même était venu soulever l'une de ses babines tant il était sur de lui.
- C'est peine perdu, Il en avait presque soupiré. Puis de sa voix rauque il avait poursuivit avant de rentrer dans Celeste pour le déséquilibrer à son tour; Votre sorcière, elle va mourir que vous le vouliez ou non!
( Hermant continue de bloquer Celeste. Il est possible de le dégager de la scene pour un tour si Celeste répond avant Alexandre. Sinon l'avantage vient à Hermant qui dégage Celeste de la scene pendant un tour! )
Frambault avait vu Theobald foncé sur eux comme un boulet de canon ainsi que deux autres colosses; une Garde ainsi que le Comte de Villefleuris. L'ex-Roy avait bien évidemment pris soin de ne pas se retrouver dans les pattes des trois tank, toutefois il était hors de questions de rester de immobile comme le faisait Leonidas que Frambault n'avait cependant pas remarqué. Le Limier s'était jeté sur Eusebio et n'avait pu prétendre qu'à attraper l'une de ses pattes arrières pour tenter de le stopper et de l'empêcher de rejoindre Malorise. Il fallait maintenant compter sur Leonidas pour être le dernier rempart, mais visiblement c'était peine perdue!
- BOUGE TOI LEONIDAS! Avait hurlé Frambault à l'égard de son cousin en voyant Emma s'approcher dangereusement de Malorsie et Mama Illfada.
( Frambault bloque Eusebio.
Si Leonidas répond avant Emma elle se retrouvera bloquée selon son choix de réaction, sinon Emma est en capacité d'atteindre Malorsie. )
DEBUT DU TOUR 5
Alors qu'Alexandre tente de garder Eusebio au sol avec l'aide de Hermant, Emma vient le déstabiliser, il est ensuite projeté par la charge de Theobald et déstabilise au passage Hermant. Hermant est ensuite intercepté par Celeste. Cependant Alexandre - n’étant retenu par personne - retourne bloquer Theobald pour un tour de plus laissant par contre Eusebio libre de se relever.
Eusebio et Emma peuvent passer. Celeste est bloqué part Hermant (joué en PNJ puisque la joueuse n’est pas présente) pour un tour de plus tout comme Theobald.
Les paroles de Melchior font sens! Tout le monde s’aperçoit bien du carnage ambiant et si une minorité des Révolutionnaires tendent l’oreilles et se remettent légèrement en question - du moins pour le bordel qui règne - les Conservateurs sont totalement d’accord avec Melchior - plutôt par intérêt - et le font savoir! Une petite majorité de la foule est maintenant derrière Melchior.
Les Révolutionnaires attendent la réponse de Clotaire à Melchior, considérant qu’il a été naïf ou complètement dépassé pour penser qu’un simple « arrêtez! » puisse stopper la folie meurtrière de l’ex-Inquisition.
La foule voit Marie remonter sur l’estrade et attend de voir si elle va aider ou non Du, Erin et Lorenzaccio à sauver Krismund. La foule est mitigée quant au sauvetage surtout depuis l’intervention de Melchior, la haine des Conservateurs à l’égard des Bohémiens se renforce puisqu’ils considèrent que tout ce bordel qui est en train de déchirer Paris est causé par leur volonté de libérer des criminels arrêté par la Garde.
La Garde peut choisir ou non d’arrêter Lorenzaccio. Le personnage étant présent sur l’estrade, pour pouvoir fuir il lui faudra l’aide de deux autres personnages pour l’aider à se frayer un chemin. Comme pour le tour d’avant, si un personnage cherchant à l’aider ne se trouve pas sur l’estrade il lui faudra déjà un tour pour le rejoindre. Par ailleurs, les Gardes doivent être deux pour pouvoir intercepter Lorenzaccio et il en va de même si un garde se trouve occupé par une autre action il va devoir mettre un tour pour rejoindre l’estrade.
Frambault qui était également bloqué par Eusebio et Alexandre pour rejoindre Malorsie, Leonidas et Illfada peut maintenant passer mais Emma et Eusebio pouvant occasionner une gêne, il lui faudra un tour pour atteindre ses camarades.
Krismund est détenu par des chaines, cependant si deux personnages arrivent à bloquer l’accès jusqu’à Krismund pendant deux tours il sera considéré comme libre. Actuellement, Erin et Du remplissent ce rôle, si personne ne les bloque durant les deux tours à venir elles réussissent une partie de l’évasion de Krismund. On considère que pendant qu'un des personnages empêche quiconque d'approcher, l'autre est occupé à défaire Krismund de ses chaines.
Bellevale est considérée comme dépassée par les événements et totalement impuissante face à ce qui se passe!
Alexandre n'écouta rien, absolument rien de ce qu'il se passait autours. Tout ce qui comptait, c'était sa joute, son combat. La bestiole sous ses pattes était puissante, les crocs du roux claquèrent dans le vide. Il sentit qu'il ne tiendrait pas longtemps, c'est pourquoi il se hâta de plonger ses crocs dans la chair du loup. Alors que ses pattes glissèrent sur sa peau et qu'il chuta sur le côté, Alexandre referma sa mâchoire sur la gorge d'Eusebio. Il se retrouva flanc contre le sol et vit son frère l'imobilisateur apparaître. Il sentit un étrange sentiment au fond de son cœur en le voyant ainsi l'aider. Il savait que ce n'était pas par bonté d'âme, mais faire de nouveau équipe avec le rouquin était un plaisir. Alors, Alex' relâcha sa proie le temps de se redresser, puis il vint lui reprendre la gorge alors que le loup se ruait en dessous de lui. Il était dur de le maintenir et les crocs du chasseur ne faisait que glissé, grattant la peau sans réussir à maintenir une prise réellement ferme. Lorsqu'il réussit enfin à sentir ses dents pénétrer la chair, un chose lourde et immense le percuta, l'envoyant contre son frère. Son épaule heurta celle d'Hermant alors qu'il tenta de retrouver un semblant d'équilibre. Il secoua la tête, soné, avant de découvrir ses dents en grognant. " Oh... Pitié ! Tu vas jouer les héros, c'est ça ? " Dit-il, semblant ennuyer. Il roula des yeux, gardant le museau froncé à l'approche d'Emma. Le poil hérissé, il était prêt à protéger sa famille. " Ecoutez, tous les deux... J'avais promis un combat à c'gars la et je compte bien tenir parole ! " Et sur ces mots, il s'élança vers Théobald dans le but de le toucher à la gorge. [ Alexandre lâche Eusebio pour attaquer Théobald. Il n'a pas conscience de l’hystérie de Frambault et n'a pas entendu que l'on démantelait l'Inquisition ]
Marie vit Emma laisser le passage à un criminel. Elle en resta sidérée. Il était certes un ancien compagnon, mais il avait violenté une jeune dame et commis d'autres atrocités. Elle ne pouvait pas croire que sa sœur aînée se range de son côté et une grimace choqué lui déforma un instant le visage. Mais bien vite, la jeune chienne qu'elle venait de sauver l'apostropha. Elle l'inonda de parole, Marie se sentit assaillit et se fut avec bien des efforts qu'elle réussit a garder son calme et sa froideur apparente. " Ecoutez, ma demoiselle, ce n'est ni contre vous, ni contre qui que ce soit mais... Je n'ai simplement pas le droit. Vous comprenez ? J'ai des ordres et je dois les suivre, un point c'est tout. " Comble de la surprise, elle réussit à articuler sans même bégayer. Son regard ambré se posa sur Théobald, plus loin, puis sur Emma, sur l'hystérique Frambault, sur Clotaire... Elle se demanda qui allait mourir aujourd'hui et se sentit étrangement calme. C'est avec un air neutre, le cœur serein, qu'elle bouscula Erin.
" Je ne vous ai pas dit de vous en aller ? " Puis, sans un regard de plus, elle grimpa sur l'estrade. Il fallait bien que quelqu'un fasse son boulot ici. [ Marie n'aide pas Erin et vient arrêter Loren. Elle perd un peu de considération pour Emma. ]
MELCHIOR
Melchior, stupéfait, avait affronté la réponse hargneuse de Théobald, qui aidé par une grande éloquence avait pris soin de mettre en pièce chacun des pieux arguments de l’évêque là où Clotaire s’était stoppé, tétanisé par son affection envers le beauceron. Ce dernier était si surpris de la fougue et de l’irrespect du bohémien qu’il resta quelques instants le souffle coupé, avant que l’outrage ne lui monte à la gorge. Il plissa les yeux avec un dédain douloureux, quand à son tour, l’archidiacre surenchérit, malgré la tristesse enfouie dans son regard. Cela lui coûtait, de s’en prendre à son ami, et Melchior le savait. Lui-même était déchiré de voir Clotaire ainsi trahi mais il était trop tard. Il était allé trop loin et il avait choisi son camp.
-Je…Je n’ai pas peur…s’étrangla-t-il en un murmure, la voix brisée par un bref sentiment de panique.
C’était faux. Il avait peur, depuis toujours. Peur de ce sang bohémien dans ses veines.
Il se reprit, secouant la tête pour écarter ces pensées. Quand il releva les yeux vers le barzoï, son regard était glacial. Il se tourna vers la foule, ignorant la détresse de l’archidiacre devant l’agression d’Ilfada.
-Regarde les, Clotaire ! s’écria-t-il avec hargne. Regarde ! Tu appelles ça la paix ? Soulever un peuple pour parvenir à ses fins, c’est ça, ta paix ? Ils s’opposent à la Garde, pas seulement à l’Inquisition ! Et cette Garde est au service du roi, désigné par Dieu lui-même !
Il répéta d’une voix forte et solennelle pour couvrir le brouhaha :
-Comment peuvent-ils demander la paix quand tout ce qu’ils apportent, c’est le chaos ? Comment peuvent-ils demander la charité cagnisthique quand tout ce qu’ils offrent, c’est leur irrespect des lois divines ?
Melchior se tut, le regard brillant, et toisa Théobald à travers la foule. Il se sentait déchiré, repoussant une amitié qu’il connaissait depuis son adolescence, et c’était la faute de ce vaurien, qui avait fait germer les graines d’imbécile naïveté de l’esprit de Clotaire. Mais en un sens, grâce à lui, il n’avait jamais été aussi sincère.
Quand il se retourna vers Clotaire, pourtant, son expression n’avait rien de victorieuse ou de méprisante.
Il espérait juste, même s’il savait cela impossible, que Clotaire entendrait raison. Car Melchior, lui, ne pouvait pas avoir tort.
CELESTE
Le groupe autour de la bohémienne se dispersa, à la grande joie de Céleste, qui sourit avec sincérité devant la gratitude de cette dernière. Mais il était encore dans un esprit de joute, et il n’avait plus d’adversaire. Esprit concentré, lance droite, membres relâchés…Bon il manquait une lance, certes. Cette pensée décontenança Céleste.
-Est-ce que la lance peut être ma détermination ? songea-t-il distraitement.
Le cri de Clotaire, puis les répliques de son évêque le tirèrent vers la réalité. Il avisa le combat, plus loin, et reconnut Théobald et Alexandre. Les voir ensemble le réjouit, avant de se rendre compte qu’ils se battaient, ce qui était moins réjouissant. Un peu triste, en fait. Mais qui aider ? Le bohémien qui réclamait justice ? Ou le Montdargue qui disait apporter justice ?
Céleste soupira, puis prit sa décision.
Il partit au galop vers les combattants, poussant la foule sur son chemin en murmurant quelques excuses qu’il ne pensait pas vraiment. Quand enfin il arriva sur eux, il décida que la lance était sa détermination.
Et il rentra dans Hermant de Montdargue.
Le Comte de Villefleuris entrait en action.
Melchior continue de s’opposer à Clotaire et cherche le soutien de la foule. Céleste aide Théobald contre Hermant.
L'Inquisition dissoute... Ces mots avaient eu l'effet d'une bombe à tes oreilles. Tu ne savais pas trop si tu devais être content ou enragé. Tu avais perdu ton boulot, oui, mais au moins tu n'étais plus prisonnier de tes cousins, tu pouvais faire tes propres choix. Le discours de Theobald t'avait fait hésiter. Plus tu regardais de près les Bohémiens, plus tu avais de doute. Tu avais toujours su que tes cousins étaient un peu obsédé, mais tu ne pouvais pas les trahir, c'était tout ce que tu avais et ta seule famille. Mais maintenant que l'Inquisition était dissoute, enfin, était sur le point et que tu avais vu comment Frambault gérait la situation, tu ne pouvais plus ignorer ce sentiment au fond de toi que quelque chose de plus grand ce tramait. L'Inquisition était-elle une organisation manipulatrice. Non, enfin, tu croyais. Tu sais plus quel camp est le bon. Tu es neutre face à cette situation. Si les Bohémiens veulent s'en prendre à l'Inquisition, qu'ils le fassent avec joie, tu ne les arrêterais sûrement pas, mais qu'ils ne touchent pas à ta famille. Tu préféras attendre et voir comment ça allait se passer, voir sur quel camp tu allais balancer.
Léonidas a des doutes, il préfère attendre de voir ce qu'il se passe pour décider.
Le discours de Théobald éveille quelque chose en Léo(+10% d'Incertitude)
La réaction de Frambault l'énerve un peu.(+5%)
L'échange de Melchior et Clotaire le fait douter de l'église (+10%)
La dissolution de l'Inquisition enchante un peu Léo (+10%)
Les efforts des Bohémiens impressionne Léo (+5%)
Niveau d'incertitude: 50%
Si les bohémiens essayent de libérer Illfada, il ne s'y opposera pas, mais cela vaux de même pour son exécution.
Oh, par les cataclysmes. Beaucoup trop de choses se passaient en même temps. Elle avait entendu le chaos qui entourait Mama et la charge de Théo, aperçu le mouvement de la garde qui quittaient les côtés de Krismund, ainsi que celui du renard qui approchait de ce dernier. Et tout ce à quoi Du était réduite, c'était continuer d'analyser sa situation, en espérant que celles des divers personnes qui comptaient pour elle restaient dans des situations les moins risquées possibles (doux vœux pieux, elle le savait, merci bien).
Mais Erin était réfugiée contre elle, et ne risquait plus rien désormais, avec l'apport des inconnus et de Gino. Les attaquants s'étaient dispersés, et dans cette bulle de soudain relâchement, sa sœur en profita pour tenter d'appeler à la pitié de ses sauveteurs pour libérer Krismund.
Par les flammes... Du pressa doucement une patte contre l'épaule de cette dernière. Erin était beaucoup trop innocente pour ce monde.
Mais elle avait au moins raison sur un point: la situation de Krismund devait changer, et désormais il y avait une réelle chance pour le sauver. Mais elle ne pouvait pas laisser Erin à la portée d'un éventuel nouvel attaquant, ou d'un quelconque mouvement de foule, tout comme elle ne pouvait la laisser monter sur l'estrade. Quelle situation était préférable ? (Bon sang, aucune.)
Puis, elle se décida. De Charybde ou Scylla, il fallait bien choisir. Ignorant les autres, si ce n'est que pour leur adresser un muet hochement de tête en remerciement, elle se tourna vers Erin:
- Il n'y a sans doute pas de clef. Nous enlèverons les chaînes plus tard. Pour l'instant, l'important est de le faire descendre. Reste près de moi et fait le guet, s'il te plaît, d'accord ?
Puis elle se détourna, comptant sur elle pour la suivre, et s'avança vers l'estrade, avec de fréquents coups d'œil en arrière pour s'assurer de la sécurité de sa petite sœur.
- Du se dirige vers l'estrade pour aider Krismund. -
L'espace d'un instant, le temps s'était ralenti.
Theobald n'avait pas besoin d'entendre un seul de ses mots, son hystérie parlait pour lui.
Ses yeux emplis de rage s'écarquillèrent et ses babines se soulevèrent, dardant ses crocs au visage de ses assaillants ; désormais, plus rien ne le retenait.
Il était devenu inutile.
Le colosse cracha un grondement soudain et sinistre ; en courbant l'échine, il s'était élancé de toutes ses forces vers le balafré et le reître. La voix de Clotaire, bien que désespérée, ne suffisait plus à l'arrêter et c'est à peine s'il s'était aperçu de la présence d'Emma. De tout son poids, il alla percuter Alexandre, cherchant à l’éjecter contre son allié, Hermant.
La jeune bohémienne avait rapidement regretté d'avoir parlé un peu trop vite. Paniquée, elle voyait déjà des chiens menaçant s'approcher d'elle, visiblement décidés à la réduire en charpie. Morte de peur, Erin était tétanisée, pauvre petite chose face à des Conservateurs déchainés !
Bientôt, Du, sa chère grande sœur Du, était venue à son secours. Erin, en larmes, se réfugia près d'elle. " Pardon, Du, pardon ! " Bientôt, un autre défenseur vint les rejoindre. Le comte Villefleuris vint en personne les défendre. Et puis, comme un soudain espoir, les deux Bohémiennes furent entourées de deux protecteurs supplémentaires, un grand chien sombre... Et une membre de la Garde ! Suite au conseil de cette jeune et courageuse garde, comme tout ceux présents pour l'aider, Erin hésita un instant. A présent, les attaquants, sans doute découragés, s'était dissipés, et, entendant le discours de Theobald, la jeune bohémienne fut prise d'un soudain espoir. Elle se savait dans une position délicate, et ne cessait de fixer Krismund sur l'estrade, enchaîné. Erin, inspira, et s'adressa d'abord à leur défenseurs : " Merci infiniment pour votre aide !! Je vous le revaudrait ! " Erin se tourna ensuite vers la jeune chienne blanche : à présent, cette personne était mince espoir. La bohémienne jeta un coup d'oeil à Du, puis reporta son attention sur Marie. " E-é-coutez ! Je sais que cette situation vire au cauchemar, mais cette personne (elle montra Krismund d'un signe de la patte), elle, n'-n'a rien fait de mal ! Je vous en prie, aidez moi ! Votre coeur est bon et juste, il ne faut pas le laisser ainsi ! N'y-a-t-il personne qui garde une clé, ou quelque chose de ce genre ? Je vous en prie ! " Erin sanglotait. " S'il vous plait ! Il ne faut pas le laisser ainsi ! Que diriez vous si votre mère ou proche parent, ou ami, se faisait-il traiter ainsi ?! Je vous en prie, ne peut-on pas le libérer ? Ce cauchemar doit-il continuer ? Aidez moi ! Si pour vous la justice et la paix ont un sens, vous devez m'aider ! "
- Erin tente de trouver auprès de Marie un moyen afin de libérer Krismund de ses chaînes afin de le récupérer sauf -
Emma regarda un instant, impuissante, les deux molosses Montdargues se jetait sur Eusebio. La molosse descendit de l'estrade rapidement, laissant derrière elle Lorenzaccio. Elle avait eu vent de sa réputation -et de sa raison de sa désertion du rang de garde-, mais elle n'y croyait pas. Elle conaissait son camarade et ne pouvait pas croire une telle tromperie.
C'est donc sans prendre en compte les murmures réprobateurs de la foule quant à Lorenzaccio qu'elle partit en direction de Eusebio pour l'aider face à l'Inquisition déchu.
Elle se posta à côté de lui, lui, encore écrasé sous le rouquin. Elle gronda, montrant les crocs. Sa taille impressionnante et sa carrure aidant, elle faisait peur à voir.
- Au nom de la Garde, protecteur des citoyens et agent de la paix, laissez-le, cria-t-elle.
En baissant d'un ton, elle s'adressa directement aux deux assaillant :
- Je ne pense pas que ce genre d'agissement permette de redorer le blason des Montdargues. S'en prendre à un simple paysan ... Honte à vous.
Elle entendit des bruits de pas derrière elle. Du renfort arrivait.
Derrière les deux chiens, elle vit Malorsie, prête à tuer Mama.
Emma est descendu de l'estrade pour aider Eusebio et défendre ainsi son ami, citoyen.
Alors que pour une fois dans sa vie, le barzoï se sentait enfin confiant et plein d'une assurance nouvelle, l'irruption de Melchior devant lui ébranla ses convictions, et il regarda arriver son évêque et ami avec frayeur. Jamais encore il ne l'avait vu dans une telle colère, surtout dirigée contre lui ; mais il savait que cet épisode était inévitable, leurs divergences auraient sûrement raison de leur amitié aujourd'hui. Cette idée meurtrissait Sa Grâce bien plus qu'elle n'aurait voulu l'admettre, pourtant l'Archidiacre redressa le menton pour faire face à son mentor et au discours qu'il lui tenait. Les mots le transperçaient mais il se gardait bien de montrer la moindre faiblesse, la préservant pour plus tard ; mais la virulence du beauceron eurent raison de sa capacité à rétorquer, emmêlé qu'il était dans ses pensées.
L'intervention inattendue de Theobald Mavlaka surprit le clergydog ainsi que le reste de la foule, et il posa sur le bohémien ses grands yeux effarés. L'espoir retrouva sa place dans son cœur tandis qu'il écoutait le discours du brun, ébahi. La paix, oui, voilà une cause qui méritait qu'on donne toutes ses forces pour l'obtenir ! Mais cela ne signifiait pas devoir se jeter aveuglément dans la violence et la bataille... Rasséréné, Clotaire put de nouveau faire face à Melchior, et descendit de son piédestal de fortune pour se placer devant lui. Il n'était pas seul dans cette folie, mais la tension autour de lui l'inquiétait ; il fallait mettre un frein à l'agitation avant que la situation ne s'envenime encore.
- Je pensais que nous avions la foi en un même Seigneur, Melchior, pour un même idéal : celui qu'il nous indique dans ses paroles, que tu cites très justement. Pourtant, je n'arrive pas à me défaire de l'impression que tu poursuis davantage ton propre idéal que celui de notre Créateur... Il s'adressait plus particulièrement au beauceron, mais une soudaine colère lui fit hausser le ton. De quoi as-tu donc peur ? Ta foi est-elle si peu fondée, pour que la moindre menace de croyances autres la fasse trembler ? Qu'as-tu à craindre de ces gens ? Ils ont droit à la charité, à la générosité et à l'amour au même titre que nous tous, qui sommes créatures du Très-Haut ! Pourquoi vouloir les-
- TUEZ LA !!
Emporté dans sa diatribe, Clotaire n'avait pas prêté attention au sire de Montdargue, qui semblait soudain avoir perdu l'esprit. En proie à la panique, l'Archidiacre tendit une patte, en tout désespoir de cause.
- Non, arrêtez !!
L'Inquisition ne saurait être dissoute, ils étaient les instruments du Créateur, les gardiens de sa foi ! Malorsie avait cru perdre le sens de sa pauvre petite existence lorsque le faux dévot avait osé les invectiver, les sommant de se rendre, eux qui luttaient pour délivrer Paris de la vermine ! Mais alors son Roy lui avait rendu la vie, il avait fait battre son cœur à nouveau, et la milicienne avait souri. "A vos ordres" se contenta-t-elle de murmurer, et sans même jeter un regard sur Léonidas, elle se rua sur la bohémienne, l'écrasant de son poids pour la mettre à genoux ; sans remords, sa mâchoire était prête à plonger dans sa gorge.
Au prochain tour de Malorsie, Mama Illfada risque d'y passer.
Écrasé au sol par Alexandre puis un nouveau Montdargue au pelage de feu, Eusebio n'avait pas beaucoup de marge de manœuvre, mais entendre les paroles de Theo lui redonna du courage, et il tâchait de ruer en tous sens pour décontenancer ses adversaires. C'est alors qu'il entendit les cris de la foule, et il aperçut la milicienne s'en prendre à la bohémienne. Grondant de rage, il ne put que ruer de plus belle en attendant du secours.
DEBUT DU TOUR 4
Gino et Marie rejoignent Celeste et Du pour protéger Erin. Les carrures de Gino et Celeste ont impressionné les éventuels assaillants et la jeunesse de Marie ainsi que sa qualité de Garde les ont complètement stoppé, ils se fondent à nouveau dans la foule. Attaque d'Erin évitée!
Eusebio est intercepté par Alexandre et Hermant. Il est pour l'instant cloué au sol si il n'est pas aidé!
Illfada est toujours entre les pattes de Malorsie et Leonidas. Pour pouvoir les atteindre il faut pouvoir passer Eusebio, Alexandre et Hermant. Action possible s'il y a un minimum de deux personnages venant aider Eusebio. Notez que si votre personnage se trouvait sur une autre action il lui faudra un tour pour porter secours à Eusebio et un de plus pour passer Hermant et Alexandre.
Clotaire choisi de dissoudre l'Inquisition et s'attire alors les foudres des Conservateurs qui se rangent définitivement derrière Melchior.
Theobald est soutenu par les Révolutionnaires de même que Clotaire! Ils deviennent majoritaires.
Le Peuple a remarqué la présence de Lorenzaccio peu sont dupe puisque sa teinture s'est évanouie. Le peuple est de nouveau divisé au de la du simple fait d'être Révolutionnaires ou Conservateurs, puisque désormais certains considèrent que les Bohémiens sont soutenus par un criminel recherché entachant non seulement la réputation des Bohémiens mais également celle de la garde puisque Emma s'est écartée pour laisser à Lorenzaccio la place d'aider Krismund.
Le peuple a remarqué la crise d'hystérie de Frambault et la majorité le considère désormais incapable de diriger quoique ce soit, pour la plupart - si certain en doutaient encore - son vrai visage est dévoilé et il est évident qu'il dirige l'Inquisition non pas par conviction religieuse mais bien comme excuse pour se défouler.
Tension de la foule: 55%
Réputation des castes présentes -
- Inquisition/Montdargue: Detesté et considéré comme des gamins capricieux à cause de Frambault. Les Conservateurs leur tournent également le dos mais son insensible au meurtre éventuel de Illfada.
- Gardes/Deschênes: Bellevale est considérée comme trop vieille pour continuer de remplir son rôle n'ayant en rien réagit, elle semble dépassée. Les Conservateurs n'aiment pas la garde, les Révolutionnaires ne lui font pas confiance puisqu'elle souhaitait executer Krismund et Illfada et a confié Illfada à l'Inquisition. De plus, la présence de Lorenzaccio sans réaction de la part de la garde n'aide en aucun cas à redorer le blason de la Garde.
- Eglise/Clotaire: Apprécié par le peuple et surtout les Révolutionnaires, les Conservateurs refusent désormais d'accepter Clotaire en tant qu'Archidiacre et lui tournent le dos!
- Eglise/Melchior: Avis mitigé, les Conservateurs prennent Melchior comme unique représentant de l'Église dans cette grande assemblée alors que les Révolutionnaires ne voit en lui qu'un énième inquisiteur impulsif et meurtrier.
- Bohémiens/Theobald: Les Conservateurs les détestent aveuglément mais ceux ceux qui étaient indécis rejoigne la plupart du temps l'avis des Bohémiens puisque le discours de Theobald a été particulièrement frappant de vérité. Les Révolutionnaires soutiennent Theobald et certain scandent sont nom et celui de Clotaire!
Comment avaient-ils tous osé? Comment l'Archidiacre avait-il pu prononcer de telles paroles et comment Théobald osait t-il lui donner un ordre? Ç'en était beaucoup trop pour Frambault et il refusait d'accepter de perdre ce jour là. Certes il n'aurait plus l'Inquisition comme excuse mais il était riche, il était noble et de par le sang il se sentait intouchable.Le Roy déchu s'était montré totalement silencieux mais son échine se courbait au fur et à mesure que les mots volaient et ses babines se soulevaient lentement dévoilant une grande rangée de crocs. À ses cotés Malorsie s'était retrouvé bloquée par la lutte entre le colosse qu'était Eusebio et Alexandre le balafré.
Mais puisqu'il n'avait plus l'Inquisition désormais Frambault sentait qu'il n'avait plus rien à perdre; Son regard enflammé s'était arrêté dans celui de Theobald, son expression de colère s'était troquée l'espace d'un instant par une étrange moue.
- Très bien, dans ce cas "l'entente" est brisée. Avait-il murmuré de façon totalement inaudible à cause de tout le brouhaha ambiant. D'un mouvement de tête il avait envoyé Hermant soutenir son frère Alexandre pour maintenir Eusebio loin de la prisonnière.
- Tuez-la, maintenant. Avait-il ordonné à Malorsie et Léonidas, regardant avait crainte la foule se rapprocher. TUEZ LÀ! Répétait-il en hurlant totalement hystérique. Elle était sa prisonnière et si elle revenait à la Garde ces idiots ne mettraient même pas à execution leurs dires et jamais ces deux individus ne seraient pendu sur la place publique. Il était hors de question que cela arrive si prêt du but. Et Bellevale qui ne disait plus rien, certainement dépassée par son vieil age. C'était triste à voir tout comme l'hystérie du Limier qui le faisait hurler comme un sale gosse capricieux.
( Hermant vient en soutiens à Alexandre pour retenir Eusebio )
La colère montait ; le colosse ne voyait plus que cette diablesse, son larbin et sa prisonnière. Plus ils reculaient, plus il s'avançait... lorsque la voix de Clotaire l'arracha de sa transe. Ses mots envahirent ses pensées, avant que son choix le percuta de plein fouet. C'était... fini ? Il eut du mal à le croire, adressant un regard perplexe aux révolutionnaires fous de joie. Et pourtant.
L'euphorie le gagna aussi, doucement... avant d'être écrasé par la haine. Cette voix criarde, il la reconnaissait. Ce Melchior... Comment osait-il ?
❝ Et qui es-tu pour parler ainsi à sa Grâce, évêque !? ❞
Sa voix gronda comme le tonnerre, surpassant le tumulte de la foule vers qui il s'était tourné, tout en veillant à garder un oeil sur l'Inquisition prise entre deux feux.
❝ Il ne sert et ne se prosterne devant AUCUNE de nos idoles ! ❞ hurla-t-il. ❝ Il n'a pas d'autre dieu que votre créateur ; cessez d'isoler des passages de votre Bible pour vous trouver des excuses derrière lesquelles cacher votre folie sanguinaire ! ❞
D'un seul mouvement, il s'était délesté de sa capuche. Son regard avait parcouru la foule, partagée par des émotions contraires.
❝ Vous parlez de vos commandements maintenant, mais pourquoi gardiez-vous le silence lorsque ces démons les bafouaient tous !? ❞ D'un mouvement de tête, Theobald désigna les membres de l'Inquisition, à quelques pas de là. ❝ Ouvrez les yeux ! Sa Grâce ne prend pas cette décision pour nous, mais pour tous ; car l'Inquisition n'épargne personne ! Que l'on soit étranger ou français... Pour le peu que vous devenez des gêneurs à leurs yeux, ils vous jetteront aux flammes ! Est-ce ça, vos commandements, votre dieu !? La mort à quiconque refuse de leur lécher les pattes !? ❞
Il lui était difficile de cacher son dégoût, et Theobald devait se faire violence pour garder une voix cristalline. Après avoir foudroyer Melchior du regard, ses yeux continuèrent de survoler la foule, à qui il s'adressa.
❝ Nous ne vous demandons pas de louer nos dieux ou que sais-je ! Nous demandons la paix ; nous vous demandons de cesser de tuer nos familles, pour la SEULE et UNIQUE raison que nous sommes différents de vous ! ❞ déclara-t-il, à coeur ouvert. ❝ Comment voulez-vous que nous respections votre dieu, quand vous l'utilisez comme prétexte pour assassiner pères et mères, frères et soeurs, filles et fils ! ❞
Le colosse marqua une pause ; ses épais sourcils se froncèrent et sa tête fit volte-face vers Frambault et ses larbins, plaquant ses oreilles sur sa nuque.
❝ Nous ne sommes pas venu aujourd'hui pour sauver un quelconque gourou de magie noire- ❞ Il toisa Malorsie de toute sa hauteur, plissant ses yeux. ❝ Mais pour sauver notre famille de votre folie meurtrière ! ❞
Le poil hérissé, Theobald s'avançait vers eux. S'il le fallait, il était prêt à se battre jusqu'au sang ; mais ces raclures ôteraient leurs sales pattes d'Illfada, de grès ou de force.
❝ Vous avez entendu l’Archidiacre. Sa décision est prise ; libérez la. ❞ déclara-t-il, son regard sombre fixant le Roy. ❝ Tout de suite. ❞
Krismund regarda son fils agir. Il était fier et bomba le torse de fierté, ouliant un instant ses membres entravés par les chaînes.
Bientôt, deux chiens vinrent vers lui, un stoppez par Emma. Lorenzaccio.
- Mon ami, souffla-t-il.
Il était surpris par l'agissement de celui-ci, tant donné qu'il était de la garde, mais il était si heureux.
Emma était à présent face à Lorenzaccio. Au loin, ou disons à quelques pas, elle entendit une Malorsie tendu suite à un coup de fouet de la part de Theobald -Emma avait eu du mal à se retenir de rire quand la Dame faillit tomber-.
" Regardez ces hérétiques, prêts à tout pour sauver leur gourou de magie noire ! Mais que fait donc la Garde ?? "
Emma haussa le ton pour lui répondre à travers le brouhaha de la foule :
" Mama est à vous, l'Inquisition, plus à la garde. Donc la garde n'a rien à faire, c'est seulement toi, pauvre boufonne qui est incapable de tenir une vieille en laisse."
Remontée contre Dame Malorsie qui "insultait" la garde d'incapable alors qu'elle-même ne savait pas marcher droit. Mais il était vrai qu'à l'heure actuelle, la garde n'était pas en bonne position. Elle-même ne gardait pas leur prisonnier Krismund avec beaucoup de vigueur. Emma n'avait jamais vu Krismund tuer ou même voler ou faire du mal à un autre citoyen ... ça en était autrement pour les membres de l'inquisition. Inquisition qui venait de se faire dissoudre, entendait-elle d'ailleurs.
Clotaire fit un discours sur les différences entre bohémiens et Parisiens 'pur souche'. Il avait raison. Qui étions-nous poiur les juger ?
" Emma ! Ecoute moi ! Tu dois libérer ces deux innocents ou bien ils vont brûler vifs aujourd'hui et en même temps déclencher une guerre civile ! Emma... j'ai toujours eu beaucoup d'estime pour la garde et tu le sais. Mais aujourd'hui, vous n'agissez pas bien. Je connais Krismund et ça n'est pas un criminel. Tu dois les libérer ! "
Ce dialogue de son ancien camarde suivit des paroles de Clotaire l'aida à prendre sa décision. Aucune parole ne velait de sa mère qui était la seule qui pouvait faire basculer ses choix.
Son choix était donc prit : Libérer.
Elle hocha fébrilement la tête, encore emprunt à des doutes. Était-ce bien de les libérer ?
- Mais ... C'était les ordres de Bellevale ... Mais ... Même Clotaire dit que ... Han, Lorenzaccio, je suis perdue. Bon, d'accord.
Emma, l'indécise, finit par céder à la pression et à son sens de la justice.
Elle n'aida pas pour autant Loren à les libérer, mais elle se décala légèrement, disant ainsi qu'elle ne ferait rien conte lui lorsqu'il essaierai de libérer les prisonniers.
Emma, les paroles de Clotaire et de Loren' aidant, ne protège plus Krismund et laisse aisi les quelques révolutionnaires tenter de le libérer. Elle regarde la foule et essaie de voir en quoi elle pourrait être utile. Elle hésite à porter son aide à son ami Eusebio face à Alexandre.
CELESTE
Une chienne, parmi les conservateurs, se montra plus osée que les autres et s’approcha d’Erin, balbutiant quelques mots peu confiants vers les deux bohémiennes. Céleste gloussa, attendri.
-C’est une joute, mon amie ! s’exclama-t-il alors avec un large sourire. Dans une joute, il faut savoir être confiant !
Le comte devait reconnaitre qu’il n’aimait pas être laissé de côté. Alors, sans plus attendre, il vint se placer près de la garde avec une familiarité des plus étranges, puis grogna furieusement à l’attention des conservateurs. Ses crocs étaient dégarnis en un sourire joueur, ce qui donnait une lueur funeste à son regard, inhabituelle pour ce chien si doux d’ordinaire.
-Allez-vous en, au nom de tout ce que cette fillette a dit, et de plus encore, lança-t-il vers la foule. Vous n’êtes pas de taille, ajouta-t-il d’un ton plus doux.
Quand un chien téméraire tenta de se jeter sur Erin, Céleste le balança sur le côté avec une force nonchalante.
Il n’était pas belliqueux, mais il savait se battre. Et tuer, si nécessaire.
MELCHIOR
L’intervention de Clotaire rendit furieux Melchior, qui pour une fois, ne supporta pas de se sentir ainsi rejeté. Le regard glacial que lui avait accordé Clotaire lui rappela celui qu’il avait récolté face aux bohémiens, lors de la fête de l’Ascension, et ce fut l’offense de trop. Il retint un grondement sourd, ses oreilles se plaquant en arrière derrière sa mitre.
-Imbécile ! hurla-t-il à Clotaire en s’élançant vers lui.
Il lui fit face avec un mépris dont il ne lui avait jamais témoigné auparavant. Il avait le soutien de l’Inquisition, et celui d’autres conservateurs, et cela lui donnait des ailes. Son amitié ancienne avec le barzoï ne pesait pas dans la balance de ses ambitions.
-Pour qui te prends-tu, Clotaire ! lui siffla-t-il. Tu délaisses ton peuple avec ton retard, puis tu lui délivres des paroles aussi mièvres que faussées ? Où est ta foi, dans tout ça ? Quel Seigneur penses-tu servir par ces mots ? Le notre, ou leurs idoles impies ?
Il secoua la tête, pinçant les lèvres.
-« Tu n’auras pas d’autres dieux face à moi. Tu ne te feras pas d’idole, ni rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car c’est moi le Seigneur, ton Dieu, un Dieu exigeant. » récita-t-il d’un ton savant. Ainsi parle la Bible, ô Votre Grace. La charité dont tu témoignes, d’où ces hérétiques la méritent-ils, quand les Commandements eux-mêmes la rejettent ?
Melchior se retourna vers la foule, et persiffla :
-Qu’on les brûle !
Melchior s'oppose ouvertement à Clotaire et se range du côté de l'Inquisition. Céleste soutient l'action protectrice de Marie.
Sourcils froncés, Eusebio dardait un regard furieux sur le Limier, mais l'attaque ne vint pas de ce côté-ci ; un autre rouquin lui bondissait dessus tous crocs dévoilés, et avec horreur, le paysan reconnut l'ivrogne avec qui il s'était déjà battu dans une taverne. Il semblait cependant tout à fait sobre aujourd'hui, ce qui n'arrangeait pas le jeune loup... Se ramassant de justesse sur lui-même, il put éviter une vilaine morsure sur le visage, mais encaissa le choc de son assaillant, avec qui il s'effondra. Il se trouvait momentanément coincé en dessous, mais sa force et sa taille étaient un avantage conséquent dans ce duel, et déjà il commençait à se redresser, cherchant à chasser l'opportun qui lui labourait la peau de ses griffes en claquant des mâchoires à côté de sa tête.
Eusebio affronte Alexandre, mais leur combat bloque toujours le passage de l'Inquisition.
Décidément, il ne fallait jamais compter sur la Garde pour quoi que ce soit ! Irritée, Malorsie regarda la naine au pelage blanc prendre la défense de la bohémienne - insensé ! - tandis que l'autre géante qui avait tenté de la stopper était apparemment prise dans le discours d'un nouvel énergumène... Heureusement pour la milicienne, Léo de Montdargue était venu assurer ses arrières, ce qui lui donnait l'occasion de se débarrasser du méchant toutou qui l'avait fouettée. Avec un sourire victorieux, l'Ingrate poussa sans ménagement la sorcière devant elle et lui fit dégringoler en vitesse les marches de l'estrade. Elle se trouva les pattes dans une flaque et gronda en trouvant le bois mouillé ; il était temps de mettre les voiles vers un lieu plus sec, et bientôt plus chaud pour la bohémienne.
Malorsie embarque Illfada mais se trouve coincée au niveau de Frambault et de l'affrontement.
"Si vous êtes contre ces atrocités, alors il est temps de dissoudre l'Inquisition!"
Lentement, l'Archidiacre hocha la tête. C'est vrai, il en avait le pouvoir, et le mieux serait de s'en servir tant qu'il le pouvait, tant qu'on lui exprimait encore du soutien. De toute façon, n'y pensait-il pas déjà quelques mois plus tôt, après avoir rencontré Frambault de Montdargue ? Il était plus que temps qu'il affirme enfin sa position sur le sujet, qu'il écoute son cœur et qu'il tâche de changer les choses, malgré sa peur de cet avenir incertain. Son regard noisette hésita brièvement, se posant sur Melchior et les quelques partisans qui se rapprochaient de lui, mais il se redressa, sa décision prise.
- Considérez que c'est chose faite. Il s'adressait toujours à la foule, regardant les badauds droit dans les yeux : ceux qui avaient une lueur d'espoir, et ceux dans lesquels brûlait une étincelle de haine. Il saurait bien leur faire comprendre plus tard que c'était nécessaire ; du moins si on lui en laissait le temps. L'air sérieux et empreint de solennité, Sa Grâce se tourna vers le clan Montdargue et les miliciens les entourant. Il ne devait pas faillir, et sentit une assurance nouvelle grandir en lui en pensant à tous les méfaits perpétrés par ces chiens au nom du Créateur... Le mal contre les étrangers, comme Sibylline, les bohémiens... Voilà qui renforça son ardeur. Au nom du Très-Haut et en ma qualité d'Archidiacre, je déclare que l'Inquisition est dissoute et ses membres relevés de leurs fonctions ! Vous avez détourné le but de cette organisation en une purge meurtrière et le sang n'a que trop coulé sous vos sévices. J'ordonne que vous relâchiez immédiatement votre captive, si méfaits elle a commis, ils seront jugés par la Garde !
Dans l’œil autrefois éteint et placide de l'Archidiacre brûlait un feu de défi et une foi profonde envers le Tout-Puissant, vers qui il tournait ses ferventes prières pour implorer sa miséricorde.
Clotaire a choisi de répondre à la demande des Révolutionnaires et de dissoudre l'Inquisition.
Angélique se sentit tout de suite moins seule lorsqu'un loup entendit son appel. Elle ne savait pas qui il était mais elle pouvait deviner facilement qu'il faisait parti du groupe des bohémiens.
Tout se passa très vite par la suite. Le loup partit remplir un seau au puits le plus proche et le lui envoya pour qu'elle arrose les planches sur lesquels les prisonniers se trouvaient. Une idée brillante. Le petite chienne ne se fit donc pas prier et renversa l'eau en la répartissant du mieux qu'elle pouvait puis elle renvoya le seau à l'inconnu afin de recommencer. Ainsi le bois ne prendrait pas feu.
[ Angélique arrose le bûché avec l'aide de Théobald ]
Le Renard se trouvait maintenant à côté de Krismund. En bas, la foule partait dans tous les sens. Mais Lorenzo restait focalisé sur son objectif : libéré Krismund.
Non lui, il aperçut Angélique, la douce Dame aux bateaux qui prêtait main forte elle aussi. Il l'avait rencontré à un repas chez les Gianotti. Une bonne âme.
- On va te sortir de là Krismund. Tu ne finiras pas brûler vif pour les beaux yeux de ces vieux riches !
Le vieux loup avait même aidé en renversant des bûches installées là pour les allumer. Le peuple ne perdait vraiment pas de temps...
Et puis une géante molosse se retrouva devant lui. Emma, la fille de Bellevale et donc une ancienne camarade. Il ne pouvait pas se battre contre elle... c'était insensé...
- Emma ! Ecoute moi ! Tu dois libérer ces deux innocents ou bien ils vont brûler vifs aujourd'hui et en même temps déclencher une guerre civile ! Emma... j'ai toujours eu beaucoup d'estime pour la garde et tu le sais. Mais aujourd'hui, vous n'agissez pas bien. Je connais Krismund et ça n'est pas un criminel. Tu dois les libérer !
Le renard était à bout de souffle, désespéré et démasqué. Du moins... si elle le révélait. Mais il s'en fichait. Il aurait au moins sauvé une vie au lieu d'en condamné. Enfin c'est ce qu'il espérait.
[Loren' essaye de persuader Emma de libérer Krismund.]
- Fais ce que tu veux Léo, mais un chien a besoin d'une meute.
Tu grognas en te résignant. La petite annonce de la garde avait tourné en une foutu guerre civile. Tu regardas Alexandre fondre sur Eusebio et tu souris. ENFIN UN PEU D'ACTION! Tu courus rejoindre tes cousins souriant et te positionnas entre Eusebio et Illfada. Tu allais laisser Alexandre gérer le loup et tu n'interviendrais que si il en avait réellement besoin. Tu allais laisser ton cousin s'amuser un peu, c'était un Montdargue après tout, c'était dans son sang. Même si tu étais avec tes cousins sur ce coup là, tu ne pouvais pas être insensible au courage des bohémiens en se rebellant contre l'Inquisition et la garde, tu devais avouer qu'ils avaient du culot.
Tu lanças un regard à Malorsie et lui dit.
- Garde cette sorcière de prêt et continue d'avancer, je m'occupe d'assurer tes arrières.
Léo se range du côté de ses cousins. Il garde Illfada en protégeant Malorsie. Niveau d'incertitude augmente: 10%
Alexandre plaqua ses oreilles tombantes contre son crâne. Il se trouvait en position délicate, d'un côté, il n'avait pas envie de voir Erin et sa mère adoptive mourir, mais de l'autre... Et bien, l'exil ne lui convenait pas. Aussi, il grimaça, hésitant tout simplement à agir, que ce soit dans le sens de Frambault ou dans le sens des bohémiens.
" Faites ce qui vous chante, mais si vous tournez le dos à l'Inquisition vous tournez le dos à votre famille pour la dernière fois! "
Alexandre baissa alors les yeux. Il ne pouvait se résoudre à perdre encore une fois sa place. Il aimait faire partit de cette famille... Supposait-il. Il se résigna, tournant le dos à Erin, laissant d'autres jouer les héros. Il glissa simplement à son cousin : " Fais ce que tu veux Léo, mais un chien a besoin d'une meute. "
Puis il suivit son cousin, le grand Roy de son essaim.
" Assez avec les pratiques barbares de l'Inquisition ! Assez de souffrances et d'aveuglement ! " Un colosse venait de barrer la route aux de Montdargue. Grondant, Alexandre le reconnu sans peine. C'était ce paysan, éternel gêneur. Le rouquin y vit une ocasion de se faire bien voir par ses cousins et collègues ainsi que de pouvoir se dégourdir les pattes. Après tout, il restait très bagarreur dans l'âme. Aussi, un sourire déforma son visage brûlé alors qu'il dépassa le roux à la coupe au bol, fronçant le museau dans une excitation non dissimulée.
" Ouais, le barbare va te refaire le portrait mon mignon ! Essaye au moins de tenir un peu, j'ai pas envie de perdre mon temps ! " Puis, sans attendre rien, il bondit sur le loup, cherchant à attraper sa nuque ou son museau.
[Alexandre prend la défense de Frambault et attaque Eusebio ]
Marie n'avait, encore une fois, pas sut gérer ses émotions. Enfin-... Elle était restée planter comme une pique en observant sa sœur réagir à sa place. Elle était simplement partagée entre le fait de protéger des innocents et celui de défendre l'honneur de la Garde. Elle attendait un ordre de dame Bellevale, quelque chose qui la pousse a agir... Mais rien ne vint. Elle resta pattes plantées contre le sol, ce moment sembla si long. Puis, enfin, elle se résigna à agir. Elle n'allait pas aller contre les ordres de dame Ourse, mais aller tout simplement tenter de maintenir l'ordre. Elle agita ses courtes pattes pour descendre de l'estrade, laissant ses cousins, Emma et dame Bellevale gérer l'incident. Elle bouscula les diverses chiens de la foule pour venir se positionner entre la bohémienne et ses sauveurs et les agresseurs. De côté, elle était flanc contre visage avec tous. Elle fronça son museau concave, voulant se donner l'air sévère. " C-Calmez vous tous ! Elle tenta un ton ferme. L-La Garde est seul juge et décisionnaire du sort de cette bohémienne... En aucun cas vous n'avez le... d-droit de faire justice vous même ! " Elle releva le museau, esperant n'avoir l'air de prendre aucun parti. Son regard se posa sur les deux bohémiennes. " Q-Quant à vous, je vous conseille de vous en aller... " Elle priait pour qu'on l'écoute.
[ Marie s'interpose entre Erin et ses défenseurs et la foule ]
Gino n'en revenait pas, Paris était une ville incroyablement dangereuse et ses citoyens étaient fous! Du moins s'ils ne l'étaient pas tous une bonne partie semblait souffrir ce mal. Il n'avait clairement pas voulu se mêler aux problèmes de l'Inquisitions et ceux de la Garde; Il ne se joindrait jamais à la foule qu'elle soit car qu'elle soit révolutionnaire ou conservatrice ces mouvements n'étaient jamais guidés par la raison. Le grand chien noir avait cependant décidé de sa salir les pattes en prenant parti pour cette pauvre petit bohémienne qui avait crié un peu trop fort son mécontentement et son avis quant à l'Inquisition et ses idées extra-conservatrices. Sans dire mots, sans montrer les crocs ou bien montrer une quelconque marque d'agressivité Gino s'était posté entre la petite chienne et ses assaillants aux cotés de Du et d'un autre grand mâle. Ses petites oreilles s'étaient tournées en direction de l'Archidiacre alors qu'il ne quittait pas son poste - et n'était pas prêt de le faire - reprenant une bouffé d'espoir grâce aux paroles du représentant de l'Église: Un des rares individus à être censé.
( Gino prête patte forte à Erin )
DEBUT DU TOUR 3
Malorsie et Frambault sont bloqués et stoppés par Eusebio et l'action de Théobald. L'Inquisition bouillonne et Illfada n'a d'autre choix que de se laisser trimballer au gré des chaines. Elle est cependant toujours aux pattes de l'Inquisition. La tension monte légèrement (+5%)
Le discours de l'Archidiacre Clotaire apporte le silence dans l'assemblée. Tous se tournent vers lui et les Révolutionnaires réclament: "Si vous êtes contre ces atrocités, alors il est temps de dissoudre l'Inquisition!" Certains en demandent de même pour la Garde mais ce n'est malheureusement pas du ressort de l'Église. Le peuple attend la réponse de Clotaire, la tension est palpable mais reste stable dans l'attente d'une décision de l'Archidiacre.
Certains ont remarqué que Melchior n'avait pas tenu le même discours que Clotaire et plusieurs conservateurs semblent s'en remettre à lui.
Tension de la foule: 55%
- Clotaire a le choix de répondre ou non à la demande des Révolutionnaires.
- Si aucun Garde ne se manifeste avant la prochaine réponse du Maitre du Jeu (reignrpg, ce compte) d'ici six réponses donc, il sera considéré que la Garde n'a pas su gérer et réagir face à l'assemblée et que Emma a été la seule à être un minimum efficace.
- Il reste toujours des individus sur l'estrade pour tenter de secourir Krismund, Erin est toujours entourée de conservateurs malgré l'aide de Celeste et Du et Illfada est toujours aux pattes de l'Inquisition.
Frambault s'était adressé directement à elle ; il n'en fallut pas plus à Malorsie pour rosir de plaisir, ravie d'obéir dans la seconde à son leader bien-aimé. Saisissant sans douceur les les chaînes qui entravaient la vieille sorcière, la milicienne s'apprêtait à suivre le mouvement, la tête haute, lorsqu'une brûlure douloureuse manqua de la faire chuter. Pivoine de honte et de colère, la blonde fit volte-face, avisant le haut bohémien qui se trouvait en contrebas de l'estrade. Se plaçant volontairement devant la captive, jetant des coups d'oeils furtifs à droite et à gauche, elle tâcha de faire avancer la vieille sans cesser de surveiller le dénommé Theobald.
- Regardez ces hérétiques, prêts à tout pour sauver leur gourou de magie noire ! Mais que fait donc la Garde ?? finit-elle par glapir en regardant expressément les chiens présents sur l'estrade. Elle ne manquait pas de pousser sa prisonnière vers les escaliers cependant, bien destinée à l'embarquer pour qu'elle rencontre le destin de toute sorcière : la mort par le feu.
La situation dégénérait rapidement, et Eusebio n'avait pas le temps d'utiliser ses maigres ressources intellectuelles pour réfléchir. Avisant que la petite bohémienne était bien encadrée et que Theo tâchait de retenir la milicienne et Mama Iffalda, le paysan décida d'attaquer le mal à sa source : usant de sa haute stature, il vint se placer au-devant de Frambault, lui bloquant le passage, l'air menaçant - étant en colère, ce n'était pas bien dur de paraître effrayant, il était hors de question qu'il laisse un nouveau massacre se perpétrer, peu importe le prix qu'il devrait payer.
- Assez avec les pratiques barbares de l'Inquisition ! Assez de souffrances et d'aveuglement !
Il s'adressait autant aux principaux obscurantistes concernés qu'à la foule, espérant changer quelques opinions au passage.
- L'évêque Melchior a raison !! Surgi de nulle part, Clotaire se tenait debout non loin de l'agitation, dans sa robe simple d'Archidiacre, sa croix en argent brillant sur son poitrail. Malgré sa peur face à ces nouveaux événements qu'il craignait de ne pouvoir contrôler, il avait pris sur lui, regrettant presque encore plus son absence après toutes les promesses adressées au peuple qui croyait en lui. Ayant ainsi crié et attiré un tant soit peu l'attention sur lui, il monta sur un étal entreposé là, faisant face aux gens étonnés. Melchior a raison. Les bohémiens ne se sont jamais cachés dans leurs pratiques ; mais qui sommes-nous pour les juger mauvaises ? Parce que des ancêtres frileux et effrayés les ont décrétées hérétiques ? Ainsi, au nom du Créateur, nous devrions les juger, les mettre à l'épreuve ?
Lentement, l'Archidiacre secoua la tête, ménageant une petite pause. Il tâchait de parler avec fermeté, mais son cœur était emporté dans un galop effréné qui semblait ne jamais vouloir ralentir.
- Nous ne connaissons pas grand-chose de ce peuple, il est vrai ; nous n'avons pas les mêmes coutumes, pas les mêmes croyances... Pourquoi devrions-nous nous entre-détruire, lorsque nous avons tant à apprendre les uns des autres ? Ne serait-ce pas là le signe que le Créateur nous fait passer en nous envoyant le Prophète ? La question, les bûchers... Le regard désapprobateur de Sa Grâce passa sur Melchior puis les quelques membres de l'Inquisition. Une telle violence envers nos pairs, qui sommes-nous donc pour agir ainsi, des barbares ? Des monstres ?
Se redressant pour parler au plus grand nombre, le barzoï tâcha de se faire grand, que tout le monde l'entende ; il priait avec ferveur pour que la folie quitte les cœurs, que chacun se plie à la raison, et que cesse le massacre.
- Vous tous, qui donnez votre entière confiance au Très-Haut, tout comme moi ! Ne pensez-vous pas qu'il serait enfin temps de faire preuve de plus de charité ?
La foule se déchirait ; la colère enflammait les coeurs et bientôt, révolutionnaires comme conservateurs s’élancèrent. Le colosse avait suivi le mouvement, s'avançant mauvaisement vers les assaillants de son imprudente soeur, lorsqu'une voix familière se glissa à son oreille.
En coulant un regard vers Du, il avait brièvement hoché la tête et s'était écarté, confiant envers les alliés d'Erin.
Aussitôt, Theobald avait détourné son attention sur le bûcher ; un danger tout aussi réel. Le souffle coupé par l'adrénaline, il balaya la grande place du regard jusqu'à tomber sur un puits, vers lequel il se précipita. Le premier seau d'eau à peine remonté, ses foulées le ramenèrent vers l'estrade, où il aperçut une petite chienne blanche ; la même qui avait lancé le mouvement.
❝ Hey ! ❞ l'interpella-t-il aussitôt, avant de lui tendre le seau. ❝ Jette le sur le bois, et passe le mot ! Le puits est là-bas ! ❞
D'un mouvement de tête, il avait désigné la margelle ; le bois, une fois gorgé d'eau, ne prendrait pas et ils auront même de la chance si l'estrade ne s’affaissait pas. Ainsi, ils échapperont aux flammes... Ou l'eut-il crû.
Une voix parmi le tumulte de la foule lui hérissa le poil ; Frambault. Ces foutus opportunistes, sans foi ni loi... Un élan de colère traversa le colosse, qui avait fait volte-face. Entre ses mâchoires fermement closes, son fouet pendait.
D'un large mouvement de tête, il le lança vers la chienne dangereusement proche de leur prêtresse ; il visait ses pattes, cherchant à la faire chuter au sol ou même de l'estrade s'il le fallait.
Lorenzaccio et Angélique montent sur l'estrade pour tenter d'aider Krismund et Illfada. Lorenzaccio est retenu par Emma qui sans grande conviction empêche la foule d'atteindre l'estrade! La tension monte doucement (+5%)
Du et Céleste défendent Erin, la présence de Du a tendance à énerver d'avantage les agresseurs puisqu'elle est Bohémienne. La tension monte doucement (+5%)
Krismund sabote comme il peut le bûcher et c'est bien mieux que rien! L'Inquisition semble préfèrer se retirer avec Illfada comme prisonnière, certains peuvent tenter de les retenir! C'est Malorsie qui détient la sorcière Bohémienne! La tension est stable (+0%)
Tension de la foule: 50%
Krismund était enchaîné sur l'estrade, impuissant. Il vit la pauvre Erin s'époumonait, s'attirant les foudres de la garde, certainement, de l'Inquisition et d'une pârtie de la foule. Forte heureusement, de valeureuses personnes se dirigeaient vers elle, pour l'aider, lui semblait-il. Une partie de la foule commença à envahir la foule également.
Quelques chiens avait commencer à entasser du bois pour mettre le feu au bûcher, et Krismund en fit tomber quelques uns du bout des pattes avant qu'un garde s'en rende compte et resserre ses chaînes.
Emma écouta la criarde bohémienne qui hurla par dessus le brouhaha de la foule. Quelques chiens visiblement mécontents de ses dires -que Emma n'avait entendu qu'en partie- s'approchèrent de la jeune chienne, menaçant.
La garde, ayant comme vocation la justice, souhaita lui venir en aide, même si cela voulait dire refouler quelques règles de la famille Deschênes que sa mère s'était évertué à lui inculquer.
Cependant, elle vit vien vite qu'un mouvement de foule se dirigea vers Erin pour la protéger, parmi eux, Theobald. Elle se ravisa, se disant qu'il ne servait à rien d'aller protéger Erin, puisqu'elle semblaitr déjà être entre de bonne patte. Ainsi, elle se tourna vers la foule qui montait l'estrade pour libérer Illfalda et Krismund. Ils étaient une dizaine.
Elle entendit Frambault dire à Malorsie de prendre Mama. Emma ne tente pas de l'en empêcher car Bellevalle leur a permit de la prendre. Elle tente seulement de garder Krismund prisonnier.
Emma essaie de gérer les quelques 10 individus qui s'aventurent sur l'estrade pour libérer Krismund et Mama. Sans grande conviction car elle se remet en question sur la véritable justice dans tout ça.
Frambault était loin d'avoir apprécié les remarques de Léonidas et Alexandre et avait par l'occasion lancé un regard noir à ses deux cousins. Fort heureusement, Malorsie et Hermant s'étaient montré fidèles comme à leur habitude par ailleurs celle-ci avait pris les choses en pattes et s'était emparée de la sorcière bohémienne, exigeant un feu. Voyant une partie de la foule commençant à envahir l'estrade devant une garde qui s'apprêtait encore à réagir, Frambault avait préféré prendre ses précautions puisqu'il n'avait aucune confiance en la Garde de Bellevale et encore moins à sa capacité à gérer des foules comme les derniers événements de Paris l'avait laissé comprendre.
- Prends la sorcière, on y va! Avait ordonné Frambault à Malorsie. Faites ce qui vous chante, mais si vous tournez le dos à l'Inquisition vous tournez le dos à votre famille pour la dernière fois! Avait menacé le Roy à l'égard de Léonidas et Alexandre, son égo ayant été bien trop sali par les questions et le manque de confiance en lui de ses deux cousins.
( L'Inquisition tente de fuir avec Illfada en prisonnière!
Alexandre et Léonidas peuvent choisir de venir ou non.)
MELCHIOR : Conservateur
Tout s’était passé très vite.
Un grand chien futé que Melchior identifia comme le Comte de Laurier était intervenu, demandant l’avis du clergé quant à l’exécution par le feu des maudits bohémiens. L’évêque, décontenancé, avait alors senti le poids des regards des nombreux chiens alentours, tandis qu’un bohémien insolent venait défier l’autorité d’un ton menaçant, s’attirant les foudres de cette dernière. L’Inquisition s’apprêtait à mettre en place un bûcher, tandis que la tension montait chez les bohémiens. Melchior pinça les babines, pris au dépourvu de la situation, mais sa décision était prise. Clotaire n’était pas là. En son absence, il était le juge de l’exécution, celui qui voyait l’âme des sorcières, d’après la Sainte religion.
-Ilfada, et tous ses fidèles, n’ont jamais caché leur hérésie ou leur pratique de la sorcellerie ! annonça-t-il alors pour couvrir le brouhaha. Il n’aimait pas le fait qu’il se pliait entièrement au jeu de l’Inquisition, mais il sentait qu’il avait un camp à choisir. Le bûcher peut être leur salut : Si le feu purificateur reconnait l’innocence des accusés, alors ils ne brûleront pas, car le Seigneur est miséricordieux. Néanmoins, pour plus d’assurance, il nous faudrait procéder à la question.
En prenant ainsi partie, Melchior se dédouanait également de toute retombée : il approuvait les flammes, mais désapprouvait l’impatience de l’Inquisition, qui s’attirait la tension d’une partie du peuple. L’évêque rêvait de voir les bohémiens brûler et leur impudence disparaitre, mais il se doutait qu’il fallait se montrer plus subtil que Frambault, dans sa précipitation, ne l’était.
Et puis la question, cette pratique cruelle réservée aux sorcières, était la spécialité de l’Inquisition.
CELESTE : DEFEND ERIN
Les paroles de sa sœur, puis de l’évêque, voire de la garde, désolèrent profondément le Comte qui ne comprenait guère, dans son innocente naïveté, d’où avait pu naitre une telle agressivité. Même la violence de ses amis bohémiens, dans leur tentative de sauver les leurs, l’attristait profondément. Mais il avait beau être du genre étourdi, il ne l’était pas assez pour laisser la bohémienne aux yeux d’ambre, qu’il connaissait de vue, se faire réduire en charpie par un groupe de Conservateurs avides de violence.
Céleste soupira. Un chien grogna près de lui tandis qu’il s’approchait d’Erin. Le Comte, d’un mouvement rapide, vint s’interposer et se plaça près de la bohémienne.
-Je ne suis peut-être qu’un aristocrate ! chantonna-t-il. Mais je ne laisserais pas cette violente joute se réaliser sans moi, foi du Comte de Villefleuris.
Il ne comptait pas se battre, mais il comptait bien défendre la jeune écervelée. Peut-être même qu’à l’instar d’une joute, cela allait être amusant ?
Du se fraya discrètement un mouvement dans la foule, petite silhouette fine sous une lourde cape. Au départ mieux camouflée à l'ombre d'une ruelle, les récents mouvements l'avait comme habitée de sentiments presque explosifs et si glacé, ressentis si fort alors elle avait comme ne plus pu rester ainsi, immobile...
C'était une froide rage, mêlée d'une intense peur.
Peur, pour Erin, qui (qu'est-ce qui lui avait pris, par les flammes ?!) s'exposait beaucoup trop, et pour Théo, dont elle savait que bien sûr il essayerait de jouer au héros, et sauver les condamnés. Et puis, par-dessus tout, la peur intense que le sort de Krismund et Illfada lui inspirait. Comment pouvaient-ils être là-haut, sur l’échafaud ? Comment pouvaient-ils être destinés à mourir ? Ils était tels des parents pour elle, ils comptaient tellement pour eux tous...
Et sa logique, cruellement, toujours si détachée de tout ça, qui lui disait qu'ils allaient mourir, qu'eux en bas ne pouvaient rien pour eux, et que tout ce qu'un essai ferait, ce serait de les envoyer se faire tuer inutilement.
Puis, il y avait la rage. Elle, elle se nourrissait de la logique. Elle brûlait de voir Bellevale, Frambault, tous, agonisants, mourants dans les plus grandes souffrances possibles.
Mais Du se gouvernait encore. Elle n'écoutait ni la rage ni la peur, et réfléchissait presque posément. (Presque, parce que ses sentiments cherchaient tout de même sans arrêt à prendre le dessus.)
Et son analyse logique lui dictait d'aller protéger sa petit sœur, à l'encontre de la sécurité, puisqu'encore une fois il y avait des chances qu'ils soient en infériorité.
Elle frôla Théo, comptant sur lui pour au moins bien évaluer les chances et ainsi se retenir de bondir là-haut (du moins, tant qu'ils restaient si surpassés... Parce qu'ensuite, elle-même se joindrait à la curée s'il s'avérait que Krimund et Mama étaient sauvables) et de se condamner également, lui murmurant en passant, ignorant s'il allait justement tenter de repérer une brèche ou bien la suivre :
- Je vais aider Erin.
Profitant de sa finesse, elle émergea bientôt auprès d'elle, et repoussant sans un mot sa capuche, elle se dévoila, toujours impassible, mais évaluant sans cesse la progression des Conservateurs. Campée sur ses pattes, elle était prête à toute attaque.
- Du va protéger Erin -
Lorenzaccio oublia bien vite ses tâches de fermier lorsqu'un mouvement l'entraîna vers l'estrade... Après tout il n'avait rien à perdre et pouvait effectivement se permettre d'aider Krismund. Il était contre les idées des conservateurs ce qui faisait de lui un révolutionnaire... Alors il se battrait pour la libération des bohémiens afin que la paix puisse régner à nouveau sur cette ville. Et s'il était découvert... Et bien il hurlerait la vérité et cette dernière, une fois révélée au grand jour pourrait faire de lui un héros... aussi bien que le perdre à tout jamais. Mais dorénavant même la mort ne lui faisait plus peur... Il n'avait plus rien à chérir.
Lorsqu'Angélique sentit l'odeur du feu, la demoiselle bondit. Personne ne mourrait aujourd'hui ! Ils avaient déjà tué sa mère, ils n'en tueraient pas d'autre.
- Ils vont les brûler ! Il faut les en empêcher ! Venez m'aider !
Seule, elle ne pourrait jamais les arrêter ! Il lui fallait de l'aide et... elle savait qu'elle n'était pas la seule dans la foule à vouloir sauver les deux être sur l'estrade et à vouloir combattre ces conservateurs qui n'apportaient que peur et douleur sur cette ville. A mort la Garde et l'Inquisition.
Aénor n'a aucune idée de ce qu'il se passe en ce moment, elle se trouve actuellement dans les écuries à s'occuper des chevaux avant de retourner ensuite au manoir pour gérer la demeure et s'occuper de sa mère et famille.
DEBUT DU TOUR 2
Avis des Conservateurs - (52% du peuple de Paris)
Comme depuis l'incendie, la ville de Paris était scindée en deux mais la petite majorité restait tout de même conservatrices et n'appréciaient ni les Bohémiens ni même la mollesse des Chevalier de l'Ordre. Mais cette fois, Bellevale et ses hommes les avait positivement surpris: Ils avaient capturés celui qui était encore aux yeux de tous le chef de la pègre bohémienne Krismund Mavlaka et son horrible sorcière, Illfada. Fier de la Garde, le peuple conservateur ne s'était pas gardé de féliciter cette formidable prise! Tous, toutefois, s'étaient trouvé déçu d'apprendre que la mise à mort ne viendrait que dans trop longtemps. Certains avaient donc salué l'Inquisition pour sa volonté d'y mettre feu immédiatement tandis que d'autres n'y voyaient qu'une triste tentative de récupérer un peu de pouvoir et de crédibilité, tant bien que mal.
Les Conservateurs sont relativement content de l'événements. La Garde de Bellevale remonte grandement dans leur estime, l'Inquisition aussi mais beaucoup moins, les avis sont d'ailleurs mitigés à sont sujet. Ils ont remarqués l'intervention de Amalthée et sont particulièrement d'accord avec ce qu'elle avance, tout comme elle ils attendant d'entendre l'avis de Melchior - seul représentant présent de l'Église - à ce sujet. Ils ont également appréciés l'impétuosité de Malorsie. Ils ont été peu à avoir remarqué l'agitation de Théobald mais il devrait faire tout de même attention; Par contre Erin s'est peut être trop faite remarquée et nombreux sont ceux à avoir insulté la bohémienne et grogné à l'égard de sa remarque.
Avis des Révolutionnaires - (48% du peuple de Paris)
Les Révolutionnaires sont terriblement déçu de ce qui se trame puisqu'ils pensaient que depuis l'incendie Paris allait changer. Comme d'habitude l'Inquisition réagit au car de tour et hurle à l'horreur, rêve de voir un Paris en flamme parait-il. Personne n'aura été donc surpris de la réaction de Frambault ni même de Malorsie ainsi que le fameux Hermant, cependant, la Garde a déçu... Alors que les Conservateurs préfèrent fermer les yeux sur les horreurs de l'Inquisition, les Révolutionnaires eux préfèrent oublier ce que certains groupuscules Bohémiens (Mavlaka ou non) font vivre au quotidien aux braves citoyens.
Les Révolutionnaires commencent vraiment à croire que Bellevale devient vieille et folle! Ils saluent les interventions de Emma et Marie contre l'Inquisition et ont également remarqué que Léo de Montdargue n'était même plus certain de vouloir suivre les détectives de l'Inquisition. La plupart a été déçu de voir Alexandre de Montdargue de retour auprès de sa famille. Ils sont tous outré de voir que Illfada a été confiée à l'Inquisition et risque d'être brulée sur place, une petite minorité lancent des insultes à la Garde, Bellevale Deschênes et l'Inquisition. D'autres ont remarqué Théobald dans l'assemblée et semblent l'approuvé d'un regard discret.
Tension dans l'assemblée: 40% (point critique: 75%)
Mouvement de foule:
- Un groupe de Conservateurs ( 4 à 5 individus ) commence à se rapprocher d'Erin et lui veut du mal, si ils parviennent à la prendre à part la tension de l'assemblée augmente de 10% Il est du ressort des personnages Révolutionnaires de gérer ce mouvement de foule.
- Un groupe de Révolutionnaires ( une 10zaine d'individus ) se prépare à monter sur l'estrade pour empêcher le meurtre de Illfada et pour libérer Krismund s'ils y parviennent la tension de l'assemblée augmente de 30% Il est du ressort de la Garde de gérer correctement ce mouvement de foule.
- L'Inquisition se prépare à faire bruler Illfada tout de suite en récupérant de quoi allumer un feu s'ils y parviennent la tension de l'assemblée augmente de 40% Il est du ressort des révolutionnaires de les en empêcher habilement sans se mettre l'Inquisition à dos.
À vous donc, de choisir votre combat parmis les trois mini événement donnés. Il s'agit de poster des RPs rapide et qui iront droit au but (l'action avant tout!). Il est conseillé bien évidemment d'en parler avant tout sur le discord pour bien vous organisez. Vous pouvez tout autant aider à la réalisation d'un évennement que de l'empêcher!
Non ! C'est impossible ! Non, non, non ! Le cœur battant, Erin cherchait Theobald du regard. Sous sa cape sombre, elle était en proie à une panique violente, observant Krismund et Mama Illfada. Il lui fallait réfléchir, se calmer, elle savait bien que céder sous le coup de sentiments puissants ne la mènerait à rien. Elle inspira profondément. Fronçant les sourcils, elle eut la violente envie de claquer le visage du rouquin hystérique : visiblement, l'Inquisition n'était pas aussi pimpante qu'auparavant. Elle grogna, et s'avança dans la foule, bousculant toute personne. A présent, une froide colère régnait en son être : Celle d'une chienne révoltée. " Avant de brûler ou tuer qui que ce soit, évitez de vous donner en spectacle, merci. Vous êtes ridicules. Les uns sont des pantins facilement manipulables, les autres, des enfants capricieux. " Elle lança, alors, d'une voix forte " Krismund ! Mama Illfalda ! Jamais on ne vous laissera tomber. Jamais ! " Hurla la jeune chienne en grognant violemment. " Je vous pose une question, à tous ! Qui sont les hérétiques, ici ?! Ceux qui tuent et brûlent afin de garder un total contrôle sur nous, pour nous manipuler, ou bien les gens qui ne demandent que paix et calme ?! Regardez, tous ! Ils veulent nous faire peur, mais ils n'y parviendront pas ! Jamais, vous m'entendez ?! "
Elle fixa l'estrade, ses yeux ambrés aussi vivaces que les flammes.
La jeune garde était debout, sur l'estrade, à côté des marches d'escalier en bois. Ces dernières avaient d'ailleurs eu du mal à supporter le poids du patriarche et Emma avait eu peur d'une fois de tomber.
Sa mère avait appeler à un rassemblement des parisiens, et bientôt, des dizaines de chiens deboulèrent sur la Grand Place pour voir la raison de cet appel matinale. Au début, les réactions furent timide. Emma lut de l'incompréhension dans les regard, de la satisfaction, de la tristesse. Elle n'avait aucun avis sur la situation. Elle n'avait pas d'avis sur Krismund. Emma Deschênes aimait les gens et n'avait pas de problème particulier avec le bohémien. Mais c'était son job et elle ne se posait pas de question. A présent, son but était de protéger les prisonniers jusqu'à leur exécution.
Il y eut un échange houleux entre Bellevalle et Frambault et Marie qui s'interposa. Emma resta muette et se contenta de se gratter l'épaule, mal à l'aise. Puis sans aucune prévention, une jeune chienne gravit les marches élégamment et dit dune voix forte : "Au nom de l'Inquisition, vous êtes condamnés pour hérésie et pratique de la magie noire à brûler vifs sur la place publique".
Emma haussa un sourcil et secoua la tête. Il était dit que la vieille sorcière allait être brûler sur le champs par l'Inquisition, mais Krismund était encore sous la responsabilité de la garde.
Emma se dirigea vers Malorsie et lui barra la route.
- Je suis navré, Dame Malorsie, pour le moment l'un des prisonnier, Krismund Mavlaka ici présent est encore sous la responsabilité de la garde. L'inquisition n'a aucun droit sur son exécution. Merci de bien vouloir descendre.
La grande danoise qui surplombait d'une bonne tête la chienne avança d'un pas pour inviter la bourgeoise à descendre les marches.
Suite à cet action, un grand chien qu'elle semblait connaître -mais n'arrivait pas à retrouver son nom- affirma que le clergé devait donner son feux-vert pour brûler une sorcière. Ainsi, une jeune chienne qui lui ressemblait étrangement demanda à Melchior l'autorisation de brûler les bohémiens.
Emma regarda Melchior et attendit sa réaction.
Ses prunelles bleu-acier foudroyèrent Céleste du regard avant même qu'Amalthée ne puisse se repêtre de la sentence qui avait été prononcer. Contrairement à son imbécile de frère, qui accumulait les tares au sein de la bourgeoisie, la comptesse savait de manière certaine ce qu'elle voulais et à qui allait ses affections. Quand Céleste hurla, sa soeur pesta dans sa barbe avant de répondre à la foule sous le même ton.
- Les Bohémiens nous volle, attaquent nos chariots et volent nos enfants depuis dès années. Pourquoi ne serait-il pas brûler aujourd'hui même au lieu de leur laisser le temps d'un repentir auquels il ne consentiront jamais ? Ce ne sont que des voleurs et des hérétiques qui s'en prennent à nos maisons !
Jetant sur son petite frère un regard sévère, elle releva le museau vers le clerc Melchior dont elle distinguait la coiffe rouge à l'écart de l'amensellement de chien.
- Seigneur Melchior, pensez vous savoir ce que réserve le Créateur à ses gens ?
Si Céleste implorait la pitié de l'Eglise, Amalthée invoquerait alors leurs raisons. Les dieux bohémiens ne valaient pas le Créateur tout puissant.
En sortant d'une droguerie où elle allait chercher quelques remèdes pour redonner des forces à sa dame, Odette fut attiré par les sons des trompettes qu'on faisait retentir. Alerté, la border collie se rua sur la place pour entendre Bellevale déclaré haut et fort la mise à mort prochaine du chef des bohémiens et de sa femme. Odette ne dit rien, mais baissa les yeux et déglutie difficilement. Avec ce qu'elle avait récement appris sur Dame Beata et, si l'on venait à bruler une vieille chienne pour sorcellerie, elle craignait encore plus pour l'avenir de la jolie chienne.
Céleste était arrivé sur la Grand Place en compagnie d'Amalthée, ayant été prévenu par un de leurs serviteurs de l'activité sur place. Le grand chien, motivé par la curiosité, avait alors capté quelques échanges fougueux entre les spectateurs, et avait avisé les prisonniers avec consternation. Ilfada...Kristmund...Céleste n'avait jamais été très proche du patriarche, mais il le respectait. Il se demanda ce qui avait conduit à sa capture, et comment les Bohémiens le vivaient.
Des yeux, le Comte guetta les traces de ses amis de Bohème, mais son regard tomba sur Alexandre de Montdargue aux côtés de ses furibonds de frères. Son regard s'illumina et il envisagea d'aller le voir mais quelque chose le retint, peut être son inquiétude pour ses alliés, même s'il n'était pas dans sa nature volatile de s'en préoccuper.
-Brûler Ilfada...répéta-t-il sans comprendre. Pourquoi? Qu'a-t-elle fait de mal ?
Sa perplexité se renforça. Avant qu'Amalthée ou quiconque ne puisse retenir son impulsivité, il s'écria d'une voix dénuée d'agressivité :
-Si je ne me trompe pas, pour brûler une sorcière il faut que le clergé ait prouvé sa damnation aux yeux de leur dieu, et ce n'est ici pas le cas. Depuis quand l'inquisition s'arroge-t-elle les pouvoirs du clergé et des juges ?
Il se tourna innocemment vers Alexandre, ses yeux dorés presque déçus.
-Alex... murmura-t-il pour lui même. Je ne pensais pas ta famille aussi arrogante.
Malorsie était postée fièrement en retrait de son Roy, lui-même encadré des honorables membres de sa famille. Les yeux plissés, elle jugeait cette Garde audacieuse qui venait voler leur travail en décidant d'exécuteur des hérétiques... Le vieux, passe encore, mais la sorcière, c'était à eux de la brûler, sire Frambault avait raison !
Il y eut altercation entre l'Inquisition et les pleutres qui se targuaient de faire régner la paix dans Paris, et finalement la douairière leur accorda la bohémienne ; encore heureux, s'il y avait une hérétique à brûler de toute urgence, c'était bien elle !
Hochant du chef aux paroles d'Hermant de Montdargue, la milicienne se contenta d'appliquer les ordres. Les païens allaient donc être pris en charge par l'Inquisition et expier leurs péchés dans les flammes. Droite et digne, la blonde se dirigea vers l'estrade, dont elle monta solennellement les marches.
- Au nom de l'Inquisition, vous êtes condamnés pour hérésie et pratique de la magie noire à brûler vifs sur la place publique. Puis tout bas, avec un rictus mauvais. Il ne reste qu'à ramener du feu.
Hermant avait accouru sur la Grand Place à la suite de son cher cousin Frambault et suivit de quelques autres limiers de l’Inquisition, dont son fraternel récemment recruté Alexandre et le noiraud Léonidas. Là, alors qu’une scène de bois surplombait la foule, des trompettes avaient retenti pour avertir le peuple parisien. Tous se rassemblèrent rapidement, mais quelque chose semblait avoir changé depuis l’arrivée du Prophète, et les étranges évènements qui l’avaient accompagné. Mais Hermant était bien le dernier à en avoir quelque chose à faire, de ces histoires d’hérétiques. Lui croyait encore en son Dieu, et continuerait à faire brûler les païens qui s’opposeraient à lui. Et c’était d’ailleurs ce qui était à l’ordre du jour, puisque la grosse et rustre Bellevale s’était avancée sur la scène et annonçait l’exécution imminente de Krismund Mavlaka et de cette vieille folle d’Illfada.
Surpris par cette annonce, le rouquin ne réagit pas immédiatement, ce que son compère Frambault ne tarda pas à faire. Il jappa des provocations, comme à son habitude, et bien vite les autres membres de l’Inquisition tentèrent de calmer les choses, comme à leur habitude. Les sourcils du Reître se froncèrent, et il poussa les deux corniauds qui conseillaient au Roy de se tempérer, allant se placer au flanc de son cousin. Il afficha un visage hautain et assuré, celui qu’il affichait du matin au soir, et regarda la mastodonte qui le dominait du haut de son promontoire de bois.
« Avec plaisir grosse ourse. Nous nous chargerons de faire rôtir ces païens comme ils le méritent. » aboya-t-il de sa voix rauque et méprisante .
Si elle acceptait de leur céder les deux prisonniers par orgueil, cédant aux provocations de Frambault et du Précieux, tant mieux pour l’Inquisition. Ils pourraient calciner du bohémien autour d’un copieux festin. Que demander de plus ?
Tu avais entendu parler que Frambault avait retrouvé Alexandre, le frère d'Hermant et ton cousin. Bien que tu le cachais, tu trouvais un peu injuste qu'Alexandre se soit fait bannir. Si tu devais choisir un de tes cousins pour passer la fin de tes jours, ce serait certainement Alexandre. Il avait toujours été le plus, hum.... Souriant. Bien sûr, tu savais qu'il avait changé. Qui n'aurait pas changé quand on l'avait bannis de la famille. Tu étais peut-être le plus jeune, mais tu étais aussi le plus aimable envers Alexandre. Tu faisais parti des membres de la famille qui n'avais pas aimé que Frambault et Hermant prennent l'initiative pour bannir Alexandre, même si tu ne l'avais pas montré.
Tu t'approchas de Frambault et Alexandre. Tu tapotas l'épaule d'Alexandre comme pour lui dire silencieusement que tu étais un peu content de le revoir.
- Ça ne nous avancera pas de nous faire remarquer plus que de raison, tu ne pense pas ?
Dit Alexandre. Même si tu passais une bonne opportunité de participé à une bonne petite bagarre, ce qui te manquait un peu, tu devais donner raison à Alexandre. Frambault ne voyais donc pas qu'il ridiculisais l'Inquisition devant tout Paris?
- Frambault, Alexandre a raison. Même si je n'apprécies pas manqué une opportunité de me battre, mais on est en train de se ridiculisé. Partons avec Illfada, nous gagnons dans les deux cas.
Tu avais bien sûr aucun intention de protéger les Bohémiens. Ils avaient capturés Stella, et tu ne les pardonnerais pas pour ce qu'ils avaient fait, mais tu commençais à avoir des doutes sur le rôle de l'Inquisition dans tout ça. Vous éliminiez tous les pauvres chiens qui osaient se dresser sur votre chemin et ça, ça ressemblait beaucoup à ce qu'un manipulateur ferait... Mais ça n'excusait pas le comportement de ses Bohémiens, tu les haïssais toujours!
La foule s'agite ; les esprits s'échauffent. Alors qu'il s'était petit à petit affaibli, le sourire du colosse s'était ravivé en écoutant la joute entre la garde et l'inquisition ; mieux encore, les menaces de la jeune Marie lui avait donné l'occasion de partager un peu plus de ses pensées avec les chiens agglutinés autour de lui.
❝ Et pourquoi n'en feraient-ils pas parti ? ❞ se questionna-t-il à voix basse, sur un ton amer. ❝ L'Inquisition a commis plus de crimes que le peuple de Paris réuni ; c'est même à croire qu'ils veulent le voir brûler tout entier, à en juger leur aide fulgurante lors de l'incendie. ❞
Son regard balaya l'estrade ; il s'arrêta sur son père et la prêtresse, puis survola le reste. Il enchaîna alors, la tête baissée. Ce serait fâcheux qu'il se fasse trop remarquer.
❝ Bellevale, elle, les traite comme ils le méritent ; comme des enfants capricieux, qui parce qu'ils sont nés avec une cuillère en argent dans la gueule, se croient tout permis. ❞ Sous sa lourde capuche, Theobald haussa un sourcil et prononça sa dernière sentence, d'un ton désabusé. ❝ Ont-ils seulement encore la bénédiction de l'église, après ce qu'il s'est passé ? ❞
Alexandre était bien mal à l'aise face à ce spectacle. En observant le couple de bohémien, il ne pouvait s'empêcher de penser à Blanche. Flanqué non loin de son cousin, il restait en retrait. Il n'avait pas l'habitude de se montrer, encore moins maintenant qu'il faisait de nouveau partit de l'Inquisition. Il n'avait pas très envie de soutenir Frambault, encore moins de se faire remarquer. Il avait, en quelque sorte, perdu goût à la chasse aux bohémiens, n'aimait plus vraiment tuer par injustice. " On a eut ce que l'on désirait... murmura-t-il en s'avançant un peu derrière le Roy de l'Inquisition. Ça ne nous avancera pas de nous faire remarquer plus que de raison, tu ne pense pas ? "
Marie fronça le museau, indignée. Comment ce rouquin avorton osait-il accuser Dame Bellevale de pareil méfait ? Elle n'avait pas besoin de faire de marché pour réussir à chasser les malfrats. Les oreilles plaquer contre le crâne, elle osa prendre la parole en tentant de sembler froide. " Vous êtes ridicule ! Dame Bellevale et la Garde n'ont aucunes raisons de faire de coup monté ! Vous feriez mieux de vous taire si vous ne voulez pas faire partit des condamnés. " Elle avait parler un peu vite, mais elle ne supportait pas qu'un idiot comme lui, qui avait prouver son incompétence lors de l'incendie, puisse se permettre de parler de la sorte à celle qui l'avait élevée. (c) DIX
La Générale haussa un sourcil à la véhémence du Roy. Elle qui les penserait satisfait d'un tel spectacle, elle avait sous-estimé insatiabilité de ses rivaux. La chienne leva les yeux au ciel et s'autorisa une nouvelle touche d'humour, sans en porter néanmoins un sourire. Se penchant légèrement en avant, elle prit le ton d'une mère agacée par les geignements de ses chiots. " Prenez la Sorcière si cela suffit à calmer les piaillements de l’Inquisition. "
[Cmpétence trash talk activée : Bellevale baisse -involontairement bien sur- la crédibilité de L'Inquisition et en particulier celle du jeune Roy. ]
Il avait été prévenu par l'un de ses patrouilleurs, sans attendre le Roy de l'Inquisition avait quitté les quartiers avec précipitation, réquisitionnant la présence du plus d'effectif possible sur le chemin. Hermant, Léonidas et Malorsie semblaient présent à l'appel - ainsi que quelques autres trop peu important pour être mentionné -. Il s'était précipité au grand trot sur la Grand Place bosculant sur son chemin tout ce qui le dérangeait: Faites place au Roy.
Alors c'était bien vrai, la garde avait en sa possession Krismund Mavlaka et Mama Illfada et s'apprêtait à les executer. Mais pourquoi prendre son temps? Pourquoi attendre et laisser à ces racailles ne serait-ce qu'un jour de plus sur cette terre. Dans l'assemblée, Frambault et ses hommes s'étaient largement detachés et fait remarquer. Si une petite majorité de conservateurs étaient plus content de leur venu - bien que déçu qu'ils ne soient pas à l'origine de la capture des bohémiens - une très grande partie de l'assemblée murmuraient leur mécontentement et leur désaprobation. L'Inquisition ne faisait plus aussi peur qu'avant mais elle faisait toujours autant de bruit.
- Qu'est-ce que ... Avait grommeler l'héritier de Montdargue. La pendaison? Celle-ci est une sorcière et elle mérite les flammes, dés MAINTENANT! Criait-il en pointant Illfada. Peut-être une mauvaise idée quand Paris parvenait à peine de se remettre d'un incendie. Ce n'est pas parce qu'un étranger s'impose dans notre cité et pronne le bienfait de la magie et de l'hérésie qu'on doit se montrer plus doux avec! Ce sont des criminels qui blasphèment, qui méprisent notre créateur et notre mode de vie! Pourquoi attendre pour les punirs? Tout cela ne serait pas que mascarade?! Il commençait à songer à une mise en scène médiocre de la part de la Garde en alliance avec les Mavlaka; Ceux-ci étaient si calme, trop calme pour ne pas être au courant d'une quelconque supercherie.
- Tout cela m'a l'air bien curieux! Comment les avez vous capturé? Et où?! Il cherchait à faire monter le doute chez tout le monde dans l'assemblée. Comment peut-on encore faire confiance en une Garde qui ces derniers temps s'est montrée si silencieuse?
Melchior n'aurait raté cet événement pour rien au monde. Voir le vieux chef des bohémiens enchaîné comme un rat sur l'estrade, surplombé par Bellevale qui annonçait sa condamnation à mort? C'était trop beau pour être vrai, et Melchior se demanda s'il était le seul à ressentir ce sentiment de satisfaction mêlé d'anxiété. Oh, pour sûr, il était fâché de n'apprendre cette exécution qu'avec le commun des Parisiens, mais il était surtout inquiet de la quiétude apparente des Bohémiens. Où étaient les protestations, et pourquoi les autres impies n'avaient pas encore été arrêtés?
Du regard, l'évêque chercha Théobald, les lèvres pincées en une pour sévère, certain de trouver le fanfaron par ici; et il ne se trompait pas. Immense, dissimulé sous une capuche, il était pourtant difficile à manquer. Le Beauceron envisagea de prévenir la Garde, mais se retint. Il était trop loin du reste de la foule pour qu'un quelconque garde qu'il attirait puisse le rejoindre. Et puis, ce n'était pas de son ressort. Melchior regrettait juste de ne pas voir son regard - le désespoir ou la rage devait y être intense.
Cette pensée maligne le fit secouer la tête, et il se signa pour effacer l'impureté de son coeur aigri. L'heure n'était pas aux réjouissances, car le vrai problème - le "Prophète" - était toujours seul roi dans la ville. Melchior songea à Frambault. Lui et le Limier partageaient une ambition commune, mais était ce vraiment une bonne solution ? L'Inquisition et l'Eglise avaient beaucoup de différends, mais ce damné Prophète pourrait les réunir, et servir leurs ambitions. Quant aux bohémiens...Eh bien ! Cette exécution était définitivement un pas vers un monde plus pur !
Melchior se racle la gorge, s'efforçant de calmer ses doutes. Après tout, il n'était pas l'heure de se laisser aller à la paranoïa.
Krismund avait été amené aux cachots de la Caserne depuis la veille. La pièce dans laquelle Bellevalle et ses larbins l'avait jeté était froide et austère. Il n'avait pas réussi à fermer l'oeil de la nuit. Son lit piteux lui manquait, tout comme le brouhaha perpétuelle de la Place, le marché matinale des bohémiens et ce bout de tissus bleus délavé qui appartenait à sa chère et tendre.
Puis, le lendemain, en cette chaude matinée d'été, des gardes étaient rentrés dans son cachot. Aucun sourire, aucun bonjour, aucune réponse à ses questions. Seul l'inexpressivité habillait leur regard. Les chiens l'avaient vêtus de lourdes chaînes qui permettait d'entraver un maximum ses mouvements. Quatre molosses -quatre gardes- l'encerclèrent tenant chacun un bout de chaînes métalliques entre leurs crocs et le firent avancer. Il entra dans la cour de la caserne, toujours entourer de ses gardes du corps.
Puis, la garde -presque au complet-, la générale inclut, l'emmenèrent sur la Grand Place. Il le firent avancer sur la scène en bois qui surplombait ladite place de Paris.
Bientôt, la foule s'aggloméra devant eux et la colosse parla.
Le bohémien était particulièrement calme, il ne bougea pas, sachant que la moindre esquisse de mouvement ferait réagir toute une armée de garde qui l'immobiliserait ou le tuerait directement.
Krismund arriva aux premiers coups d’œil à reconnaître quelques bohémiens. Souvent encapuchonnés ou alors discrets, il ne se laissaient pas facilement voir et restaient en retrait. Puis, il reconnut Theobald, il était loin, enroulait dans une cape sombre.
Le père baissa le regard, honteux de s'être si facilement laissé prendre. Il n'aurait jamais voulu refaire vivre à son enfant une autre éxécution, et surtout pas celle de son père.
Il resta donc immobile et se contenta d'attendre. Il n'était absolument pas d'accord avec ce que disais Bellevale et rechigna dans sa barbe :
"Suis' plus le chef' t'façon, Garce"
Bien entendu, personne ne put l'entendre, et forte heureusement. Son éxécution ne serait que l'éxécution d'un symbole, du "père" des bohémiens, mais le meneur du peuple serait toujours vivant, et ce serait le plus important.
Tu observais la scène de loin, tapis dans l'ombre. On doit dire que la garde avait prit leur temps. Bon, c'était vrai que tu n'avais pas grand aidé, mais ce n'est pas comme si tu avais été la clé de leur échec. En plus, si tu n'étais pas partis, Stella serait sûrement encore entre les griffes de ses Bohémiens.
Pendant une seconde une pensée traversa ton esprit: mais ils ne faisaient que se défendre. Non. Tu chassas cette idée idiote de ton esprit, tu étais un membre de l'Inquisition, un Maitre, un Montdargue. Tu ne pouvais pas compatir à la situation de ton ennemis! C'était tout bonnement impossible et si tu avais des doutes, comme te l'avait dit Frambault, tu échouerais dans ta mission. Et n'aimerais pas donner raison à Frambault.
Tu observais Bellevale. Elle avait donc dissoute la Garde d'Élite. Ça ferait donc plus de boulot pour l'Inquisition et toi. En partant pour aller chercher ta soeur, tu ne pensais pas que tu reviendrais à ÇA! C'était plutôt amusant et divertissant en même temps. Ça faisait longtemps que tu n'avais pas eu d'action. C'était plutôt une bonne nouvelle pour toi qui aimais l'action, pas pour le reste de la ville. La dernière fois, c'était une réunion, comment dire? Enflammé. Le Prophète était en feu.
Un sourire sans émotions ; des yeux vides. Sous sa lourde capuche noire, le colosse avait un bien étrange faciès. Il dépassait la plupart des chiens agglutinés sur cette place, mais personne ne le remarquait. Ils étaient tous trop occupés à satisfaire leur curiosité morbide, comme les véritables raclures qu'ils étaient.
Non, il n'y avait pas de colère dans ses prunelles coulées d'or ; il y avait quelque chose de beaucoup plus froid, de beaucoup plus intense. Un sentiment qui n'avait pas de mot, mais bien un goût. Un que, tôt ou tard, ceux qui s'enjaillent à l'annonce de cette exécution, allaient connaître.
❝ Ainsi, voilà la Garde qui nous protège... ❞ murmura-t-il d'une voix grave. ❝ Des chiens fanfarons, qui échouent à empêcher Paris de brûler et qui baissent les yeux à l'annonce des faits ? Sont-ils seulement certains des crimes dont ils les accusent ? ❞
Il créait des étincelles, jetant celles-ci sur les pistes de poudre que les doutes avaient laissés ; il essayait d'enflammer l'incertitude des parisiens, qu'il savait tendre l'oreille aux murmures de la plèbe.
❝ Ils s'occupent de vieillards comme eux avant même de s'occuper de leur peuple... C'est donc ça, leur sens des priorités ? ❞
Il fallait être bête pour ne pas s'en rendre compte ; à leur âge, il était futile de croire qu'ils représentaient encore un danger pour le peuple de Paris, ils n'avaient plus que leur réputation pour faire parler d'eux. Voilà donc tout ce que la garde voulait ; briller et camoufler leur impuissance en exécutant deux de ces légendes qu'ils n'avaient pas été foutus d'attraper en toutes ces années.
La Garde venait de se faire un vicieux ennemi.
LORENZACCIO DE VENETIE
Lorenzaccio n'en revenait pas. Krismund. Le loup géant qu'il avait rencontré sur la place du marché alors qu'il surveillait la foule et qu'il l'avait pris la main dans le sac en train d'apprendre à un jeune bohémien à voler. Le jeune renard ne les avait pas arrêté bien au contraire. Il leur avait juste conseillé d'être plus prudent puis avait entamé une discussion avec le chef... un lien de reconnaissance mutuelle et de respect les avait alors unis. Et aujourd'hui, la sentence était tombée, provenant de son ancienne chef. Krismund mourrait pour sorcellerie et autres crimes qui n'existaient pas. Une honte. La colère monta dans son coeur. Les chefs des grandes familles de cette ville ne voyaient plus clair...
Le Renard noir observait la scène dissimulé sous sa cape. Il ne fallait pas qu'il tarde trop... De plus il avait des tâches à terminer chez les Gianotti...
ANGELIQUE DE SAINTANCE
Angélique avait entendu les gens se diriger vers la grand place et, comme eux, avaient suivi le mouvement mais cette fois-ci, sans prendre les deux petits. Depuis la dernière fois, elle n'avait plus confiance. Une fois arrivée sur les yeux, la jolie chienne écarquilla les yeux tandis que ses muscles se crispaient. Encore une fois ils allaient tuer les siens, ceux qui avaient pris soin de sa mère... Mais auncun des bohémiens ne savaient pour sa famille. Personne dans Paris ne savaient qu'elle partageait les deux sangs...
La Blanche écouta attentivement tout le discours de Bellevale les yeux plissés par la colère et la tristese. Mais qui pourrait s'insurger contre la garde Paris qui pour ce coup devait être soutenue par l'Inquisition ? Pas elle toute seule en tout cas, ils n'en feraient qu'une bouchée.
Marie était mal à l'aise. Elle n'avait jamais ressenti une tel gêne dans sa vie, aux côtés des autres gardes, encadrant les prisonniers.
Comment pouvait-elle se sentir bien, alors qu'elle savait pertinemment ce que ferait une tel exécution à Théobald ? Elle ne l'avait vu qu'une fois, après tout. Mais elle ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable. Puisque c'était Dame Bellevale qui prononçait la sentence, c'est que cela devait être juste, mais la petite chienne avait beau se le répéter en son fort, elle ne parvenait pas à s'en persuader.
Elle se mordit la lèvre inférieur, baissant un peu les yeux alors que sa mère d'adoption énonçait les faits et les chefs d'accusations. La petite ne put s'empêcher de douter encore du bien fondé de tout cela.
Elle se sentit coupable. Elle n'avait pas le droit de douter de sa famille, encore moins pour un inconnu a qui elle n'avait parler qu'une fois dans sa vie. Non, les bohémiens étaient des nuisibles et des scélérats, tout le monde, même les gosses de 4 ans savaient cela. S'ils étaient amenés ici, c'est qu'ils le méritaient. Un point c'est tout.
Marie fixa le sol, elle ne voulait croiser le regard de personne, la vie était devenue bien trop complexe pour elle, ces derniers temps. Et, au fond d'elle, son cœur crevait de honte.
Image (c) DIX
Qu'arrivait-il à Paris? Avait-elle toujours été comme ça? Gino était completement choqué par ce qu'il voyait. Depuis qu'il était arrivé il n'avait encore jamais vu d'excecution, ni même ce genre de cérémonie maccabre qui avait pour but de les annoncer. La Garde était donc comme ça, aussi peu objective que l'Inquisition elle même? Étant un proche d'une certaine Mavlaka et étant à l'abris de la plupart de leur petites intimidations, Gino n'avait jamais considéré les Bohémiens comme une menace pour la société. Dans la foule il n'avait dit mot mais avait tendu l'oreille pour percevoir les avis qui se partageaient dans l'assemblée. Les plus conservateurs en était heureux, ils en avaient même profité pour cracher sur l'Inquisition qui aurait pu le faire avant! Quant aux révolutionnaires ils étaient clairement outré et la colère montait doucement...