C'était jour de marché aujourd'hui. Comme tout les jours. La Grand Place était remplit de petits stands de fortune, tantôt tenu par des saltimbanque, des paysans venu des villages alentours ou de petits commerçants.
Krismund était accompagné d'un petit bohémien chétif ayant perdus ses parents depuis peu.
Le mâle était assis à côté d'un stand de petits ornements en acier, emmitouflé dans sa cape sombre, deux cartes dépassant de sa poche, deux as pour être précis. Il regarda le gamin et lui fit signe de tête.
Le bohémien se mit à engager la conversation avec le marchand pendant que le jeunot vola quelques petits ornements et les glissa dans sa poche. Ils ne volaient pas beaucoup pour que le commerçant ne remarque rien. C'était ça, l'art du vol. Avoir des complices et être malin. Mais aujourd'hui, le duo n'avait pas de chance : un petit rouquin de la garde les avait observé silencieusement tout le long de leur manœuvre.
Le jeune renard écouta attentivement le loup lorsqu'il prit la parole pour lui donner son point de vue. Et le rouquin ne pu acquiescer devant la vérité de ses propos. Mais après... cela restait une croyance et lui, il ne croyait plus en rien depuis longtemps. Si quelqu'un supérieur à eux existait réellement, toutes ses horreurs seraient proscrites et tout le monde s'aimerait. Malheureusement, ils étaient bien loin de ce monde rose que la plus part des canidés s'imaginaient.
Puis le loup le remercia chaleureusement tout en lui offrant son service si un jour il avait le moindre problème. C'était très généreux. Sans doute trop pour le jeune renard. Mais cela n'était pas de refus. Il savait que tôt ou tard il devrait courir à nouveau pour fuir les gardes ou même... l'Inquisition.
- Je vous en remercie Monseigneur... Vraiment. C'est très généreux. A mon grand regret, je vais devoir vous laisser, il me faut retourner à mon poste sinon ça risque de grogner. J'ai été ravis de vous rencontrer. A bientôt...
Et il fit demi-tour pour rejoindre son poste, un sourire ravi sur les lèvres. Sa journée avait bien commencée finalement.