Il l'esperait, il priait, il le fallait: Melchior de Lalonmarche ne pouvait pas être d'accord avec les propos de l'Archidiacre Clotaire, il n'était pas aussi permissif et jamais il ne se rangerait du coté d'un usurpateur qui ose parler au nom du créateur. Frambault, après que la cité ne soit à peine remise des derniers evenements, s'était alors élancé en direction de la cathédrale d'un trot enhardi par la colère et l'espoir. Le Roy avait dû passer en plein centre ville dont les commerce étaient completement délabrés, ils avaient été avalés par la cendre pour la plupart bien que certains se soient incroyablement trouvé hors d'atteinte du terrible incendit. Malgré les semaines qui étaient passées, les citadins de Paris n'avaient pas oublié ce qu'il s'était dit et encore moins la prise de parole de Yolande, cette grande protectrice du pauvre et de l'orphelin, cette blasphématrice qui n'avait pas hésité à protèger un mort vivant.
Arrivé devant le parvi du plus grand monument de Paris, c'était sans scrupule que le Roy de l'Inquisition avait dégagé de son chemin quiconque s'y trouvait. Pas besoin de démonstrations de force, il suffisait de cette mine renfrognée pour faire fuire.
- J'aimerai m'entretenir avec mon père Melchior de Lalonmarche. Avait-il lancé à un pauvre jeune qui se trouvait entre lui et son objectif. En ces heures de petites afluences, après un long sermont, il était certain que l'Évêque ne serait pas loin. Frambault avait ralentis le as et arboré un air moins agressif mais toutefois grave car la situation l'était.
- Mon père, il faut que nous parlions... C'était ce qu'il avait demandé.
Plus la conversation avançait et plus Frambault semblait satisfait d'être allé à la rencontre de l'évêque. Le Roy de l'Inquisition n'avait rien de plus qu'un semblant d'avale pour se persuader qu'il était en droit de tout faire, il tenterait de la jouer fine pour pouvoir garder ce précieux allié de l'Église qui semblait pour l'instant être le seul. Rapidement, la discussion avait basculé sur le sort des bohémiens, une fois de plus les grands esprits se rencontraient.
- Les Bohémiens... Avait repris Frambault avec un semblant de reflexion, les paupières plissées. Ils le gênaient depuis si longtemps et pourtant le Roy n'avait pas l'air plus efficace que ça à leur encontre. L'Inquisition à bien du mal à s'occuper des ces hérétiques sans se trouver avec toute une troupe d'idiots bien pensants entre les pattes! Affirmait-il avec rage. Si s'en prendre aux Bohémiens était loin d'être un crime ici à Paris, s'en prendre à un citoyen qui souhaitait s'interposer pouvait attirer tout un tas de soucis, comme la Garde par exemple.
- Malheureusement, nous rencontrons parfois quelques petits soucis d'ordre politique avec les chevaliers de notre Roi bien aimé, mais je pense que tout va être réglé au plus vite! L'avis de Bellevale concernant les Bohémiens était devenu très claire, peut-être laisserait-elle l'Inquisition faire preuve de plus de zèle dans un élan de patriotisme mal placé.
- Peu importe! Avait repris le Limier. Le problème sera bientôt réglé, soyez en certain mon père! Assurait-il avec confiance. Mes escouades se trouveront ravivées de savoir que l'Église n'oublie pas ses véritables enfants. Du moins... Une partie de l'Église. S'était-il repris plus bas.
- Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, j'imagine que vos journées sont chargées et que vous avez nombres d'âmes perdues à remettre sur le droit chemin. Assumait-il.