Patronyme Complet: Melchior de Lalonmarche, parfois surnommé "l'Outrecuidant" par ses opposants (il abhorre ce surnom).
Age: 26 ans
Taille: Moyen/grand
Caste: Clergé
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Ocupation: Évêque de Paris
Lieu de vie: Théoriquement supposé habiter dans un presbytère de Notre-Dame, Melchior a pourtant préféré vivre dans une maison bourgeoise à quelques rues de la cathédrale.
Réputation: Melchior est assez connu dans Paris, en bien comme en mal, dans toutes les castes sauf pour certains nobles peu enclins à la religion. Pour les pieux sans notions politiques, Melchior est un évêque sévère mais juste. Pour les autres, il est réputé pour traquer sans merci les Saints et les bohémiens, ainsi que pour officieusement être le bras droit de l'Archidiacre.
Généalogie: Fils du comte Alexandre de Lalonmarche et d'une bohémienne, Magda Ceăra, mais officiellement fils de Aliane de Lalonmarche. Membre d'une grande fratrie, dont Bérénice de Lalonmarche.
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Caractère: Melchior peut sembler nonchalant et badin de l'extérieur, mais un oeil avisé captera bien vite ses pincements de lèvres, ses coup d'oeil agacés et son manque d'empathie. Le religieux est en effet plus penché sur ses propres émotions et ses intérêts que sur ceux des autres, ce qui peut sembler contradictoire avec la doctrine de l'Eglise, mais qui est bien plus logique quand on sait que si Melchior croit en l'existence du Tout-Puissant, il ne présente pas une foi des plus grandes en sa propre religion. Evidemment, il s'assure que cela reste secret, mais il fait toujours passer ses ambitions avant les beaux sermons qu'il devrait suivre en plus de les prêcher. Et des ambitions, Dieu sait qu'il en a beaucoup ! Melchior rêve de dominer non seulement l'Eglise, mais également de renverser les grandes familles et l'ordre établi à Reign, méprisant profondément leur irrespect de leur religion et de sa personne. Il fait donc preuve d'un certain orgueil et d'une grande fierté. On retrouve donc un trait de caractère profondément ancré chez Melchior : il méprise ceux qui sont en dessous de lui - à l'exception des paroissiens fidèles - ou ceux qui lui manquent de respect de près ou de loin, et il éprouve une grande méfiance envers le reste de la population. Son plus grand dédain, cependant, va aux Saints et au bohémiens, et il mène une guerre sans merci à ces deux populations, qu'il fait surveiller autant qu'il le peut. Vous l'aurez compris, Melchior n'est pas vraiment un saint, au sens propre du terme, et il lui arrive d'ailleurs régulièrement de pécher, bien qu'il s'en cache. Pourtant, ce n'est pas un être de haine, mais un être d'angoisse : Melchior est constamment anxieux, et le cache sous un masque de nonchalance et un sourire amusé. Il a peur que son passé soit dévoilé, que son pouvoir soit déchu, que sa personne soit attaquée...Bref, il est toujours perdu dans sa propre paranoïa. Cela explique qu'il soit extrêmement lunatique, passant du sourire mièvre à un rictus froissé en seulement quelques secondes, se vexant à la moindre moquerie. Colérique, irascible et impitoyable, il n'est certes pas cruel, mais il n'hésite pas une seconde à éliminer ceux qu'il juge dangereux - et donc qu'il craint secrètement. En dehors de ces traits de caractère fort sympathiques, Melchior est plutôt agréable à vivre si on ne creuse pas trop en profondeur, et Clotaire peut en témoigner. Il a une discussion agréable, prêtant une oreille attentive aux autres, il est bon public et témoigne d'un certain humour, et est extrêmement courtois envers ses supérieurs hiérarchiques. Il prêche la parole de Dieu avec zèle, bien qu'il soit extrêmement strict avec ses brebis égarées, autant qu'il l'est avec lui-même. Il ne pardonne aucune faute, mais récompense facilement ceux qui le servent bien ou se montrent humblement pieux. Bien qu'il soit extrêmement manipulateur et menteur, il peut éprouver une réelle affection et prodiguer de bons conseils, comme c'est le cas pour l'archidiacre. Cela dit, cela ne l'empêche pas d'essayer de faire passer ses intérêts avant ceux des autres, même ceux de son ami. Enfin, dernier point mais pas le moindre : Melchior déteste la solitude, et fait toujours tout pour être entouré. Cela explique probablement qu'il cache ses intentions - autant que pour éviter d'être destitué. Autrement dit, pour s'assurer de n'être jamais seul, il n'est jamais sincère sur ce qu'il éprouve. Et il n'est jamais sincère avec lui-même.
Histoire: Melchior naquit en 1457 d'une liaison illégitime : il est le fils d'un nobliau de campagne, le comte Alexandre de Lalonmarche, et d'une bohémienne qu'il avait rencontré à Paris. Ce n'était pas la première infidélité du comte, mais sa femme, Aliane, ne pouvait ni le dénoncer, ni s'en plaindre, craignant trop que le comte ne révèle sa stérilité à l'Eglise. Mais c'était néanmoins la première liaison avec un sang aussi impur que celui d'une bohémienne, et bien que Melchior soit le premier descendant mâle du comte, la comtesse de Lalomarche refusa qu'il soit reconnu comme légitime comme cela avait été le cas avec les deux première filles du comte. Melchior fut donc élevé par la bohémienne pendant les quatres premières années de sa vie avant qu'enfin le comte parvienne à convaincre Aliane que de voir un de Lalonmarche élevé par une vulgaire bohémienne était un sacrilège sans nom, et que Melchior soit enfin reconnu comme un Melchior de Lalonmarche. Néanmoins, bien que son ascendance bâtarde soit restée un secret pendant ces premières années de vie, Aliane ne pouvait supporter sa vue, et parvint à un compromis : Melchior sera le fils ainé du comte aux yeux du reste du monde, mais il ne récupérera jamais le titre de noblesse, puisqu'il devra rentrer dans les ordres. En 1463, à l'âge de six ans, Melchior rentrait donc dans les ordres, à Paris, accompagné d'une lettre de recommandation qui lui valurent quelques privilèges, notamment d'être personnellement instruit par l'évêque de l'église affiliée au monastère où il serait destiné à passer les années suivantes. Melchior fut donc élevé de manière canisthiste, mais supervisé par son père qui lui rendait visite d'abord assez souvent, puis de plus en plus rarement. Il devint donc un des plus pieux étudiants du monastère, du moins en apparence. En réalité, Melchior était déchiré entre sa passion de la politique, même malgré son jeune âge, et les connaissances religieuses apprises de force. Il en vint, au fur et à mesure de son érudition, à haïr son père et à refuser de le voir, coupant les ponts avec lui, et à mépriser sa mère, reprochant à ses deux parents d'avoir gâché son avenir. De là lui viennent sa méfiance de la noblesse et son dédain des bohémiens, reniant totalement ces derniers. Grandissant, Melchior resta lié avec une seule de ses sœurs, Bérénice. Il fit également la rencontre de Clotaire d'Aspremont, lui aussi contraint de rejoindre les ordres, ce qui les lia très vite. De deux ans son ainé, il s'imposa comme son mentor et son plus grand ami, et il comprit très vite l'art de la manipulation et de jouir de privilèges par ce biais. Tandis que Clotaire grimpait les échelons des ordres, par l'influence de sa famille, Melchior resta dans l'ombre et devint d'abord curé en 1472, mais son ambition ne pouvait s'en satisfaire. Il avait cependant vu ce qu'il était advenu de Janos, peu d'années auparavant, et se contraignait à une méfiance accrue et à un manque de pitié absolu envers les prétendus "Saints". Malheureusement, en 1479, il découvrit que sa soeur Bérénice avait été touchée de la fameuse "Bénédiction". Pour éviter d'être éclaboussé par le scandale, il la fit exiler dans le plus grand des secrets, mais cette séparation l'atteignit plus que nécessaire, et son ressentiment contre les Saints ne fit que grandir. En 1481, quand Clotaire parvint au rang d'Archidiacre, il joua de son influence sur lui pour gagner le rang d'évêque, prétendant vouloir être au mieux aux côtés de son ami pour le conseiller. Il se fit alors connaitre dans Paris pour sa chasse aux bohémiens et sa surveillance accrue des Saints, ainsi que son ascendance noble qui empêchait les familles de trop médire sur lui. Mais, en 1483, devant les conflits accrus entres grandes familles et église, Melchior de Lalonmarche y vit un moyen de tirer son épingle du jeu, avec l'aide de son comparse Clotaire... ...A condition que ses tares familiales restent dans le plus grand secret, ce qui était sa plus grande peur.
Informations supplémentaires : -Melchior a refoulé sa sexualité en faisant voeu de chasteté. -À part sa famille et quelques rares informés chez les bohémiens, personne ne connaît son origine bâtarde. -Melchior ne traque jamais lui-même: il se contente de faire surveiller la population via de nombreux diacres, puis de transmettre les hérésies à l'Inquisition. Néanmoins, ses rapports avec cette dernière sont plutôt froids. -Melchior souffre de graves problèmes de dos, ce qui le rend particulièrement vulnérable et irascible par moments.
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Courte description: Évêque ambitieux de Paris, Melchior de Lalonmarche seconde l'Archidiacre, mais il est davantage connu pour mener une guerre sans merci contre les Bohémiens et les Saints en utilisant son influence religieuse. Néanmoins, il semble que ce grief soit davantage motivé par sa paranoïa et par les secrets de son passé que par de réelles justifications...
Validé!