Frambault était sur la piste de son cousin depuis ce matin, mais Alexandre n'était pas des plus faciles à pister, c'était un chien entraîné et il savait comment s'y prendre pour faire de lui un fantôme; Mais Frambault savait retrouver les fantômes... Son fin flair de Limier lui avait permis de remonter doucement la piste et finalement Alexandre de Montdargue était venu se présenter à lui, apparaissant au bout de la ruelle.
- Alexandre, Avait-il interpellé ce dernier avec calme avant de s'avancer au petit trot, tu travailles en ce moment? Certaines rumeurs courent. Le genre de rumeurs qui ne courraient que chez les concernés, chez les gars du milieu.
- Il faut qu'on parle travail, toi et moi.
Devant la pseudo ferveur de son cousin, le Roy de l'Inquisition n'était parvenu qu'à peine à dissimuler un discret rictus du coin de ses babines. La queue de l'héritier avait fouetté l'air d'un claquement à peine audible et il avait contourné le balafré.
- Très bientôt! Où est-ce que je pourrais te retrouver? Avait-il demandé, retenant une pique acerbe concernant les problèmes d'alcool d'Alexandre, un doux pas vers la réconciliation. Commence à enquêter de ton coté, j'en ferai de même!
" Ils accepteront que tu reviennes parce que tu vas leur prouver que tu es digne de revenir. Quand nous aurons détruit le Prophète et ces bêtises qu'il propage dans Paris ils seront forcé d'admettre que tu es ENFIN redevenu un Montdargue ! Alexandre ne fait pas l'imbécile; Tu as déjà fais une erreur dans ta vie c'était de nous trahir, n'en commet pas une deuxième et accepte ma proposition. Travail avec nous, aide nous à trouver des informations sur ce Prophète et ses intentions. Nous devons le piéger et l’exécuter ! "
Le rouquin serra d'avantage la mâchoire. Il ne devrait pas hésiter, au fond de lui il savait que c'était un occasion inespérée, ce qu'il avait toujours voulu depuis son bannissement.
Il ne tiqua pas lorsque Frambault parla de trahison, préféra l'ignorer puisque, pour lui, il n'avait rien fait de réellement grave au point d'être chassé.
" Le piéger... L’exécuté... Tu veux dire, comme l'on faisait avant, Hermant, toi et moi ? " Un léger sourire lui vint aux lèvres, il n'avait jamais ressenti de plus grande joie que de faire partit d'un tout.
Finalement, il n'avait pas besoin de réfléchir. Il se retourna, chassa Blanche de son esprit, Céleste, Angélique, Sibylline... Il les oublia tous instantanément. Ils ne valaient rien face à l'opportunité de redevenir quelqu'un. Alexandre avait changé, Céleste et son bannissement l'y avait aidé, il ne voyait plus vraiment les choses de la même manière qu'un vrai de Montdargue. Mais ce fut comme si en cet instant précis, ces années de solitudes avaient disparus de ses souvenirs. Comme si, tout ce qu'il avait apprit l'avait quitter.
Il voulait retrouver sa place.
Doucement, le grand rouquin se retourna, faisant face à Frambault. Il s’approcha de lui et lui offrit un sourire complice.
" Alors, quand est-ce qu'on commence ? "
- Le Prophète ne te dérange pas, tu en es certain? Il s'était avancé en direction de son cousin, il n'en croyait pas un mot: Comment ne pas être dérangé par un étranger qui pratique la nécromancie.
- Ils accepteront que tu reviennes parce que tu vas leur prouver que tu es digne de revenir. Avait affirmé Frambault, sur de lui. Quand nous aurons détruit le Prophète et ces bêtises qu'il propage dans Paris ils seront forcé d'admettre que tu es ENFIN redevenu un Montdargue! Il en était convaincu et dans tous les cas le Roy avait besoin des oreilles et de la finesse d'Alexandre.
- Alexandre ne fait pas l'imbécile; Tu as déjà fais une erreur dans ta vie c'était de nous trahir, n'en commet pas une deuxième et accepte ma proposition. Travail avec nous, aide nous à trouver des informations sur ce Prophète et ses intentions. Nous devons le pièger et l'executer!
" Oh, je vois, tu m'as l'air d'être sur une piste sérieuse. Un travail glorieux, quelque chose qui fera de toi un héros ! " Alexandre roula les yeux, commençant à s'éloigner.
" Je te sais stupide, mais pas au point de refuser une patte tendue de la part de ta famille; Tes traques de petits criminels c'est ridicule à coté de ce que je te propose. Toi, Hermant et moi c'est bien à trois que l'on est les meilleurs; Le Prophète court toujours et on a pas besoin de cet illuminé pour retourner la ville contre la bienséance ! Je te propose de retrouver ta place parmi nous, retrouver ton honneur. Tu n'es plus que l'ombre de ce que tu étais, regarde toi, tu me fais peine à voir. "
Alexandre s'arrêta net. Il resta un instant figé, fixant l'autre bout de la ruelle, comme soudainement prit d'une attaque. Les yeux grands ouverts, il n'en revenait pas. C'était si inespéré ! Pouvoir réintégrer sa famille, quitter son taudis minable, ne plus avoir à vivre comme un manant... Et surtout, surtout revoir sa mère, son père, son frère. Sa famille.
Il ferma la gueule, serrant la mâchoire, son cœur était douloureux. Il était toujours en colère contre Frambault et son frère, mais encore plus contre lui même. Il n'osa même pas se retourner, il ne fallait pas que son cousin voit son trouble.
" Qui te dis que j'ai envie de te rejoindre ?... Le prophète ne me dérange pas, moi. " Il marqua une pause, songeur.
" Et puis... Tu pense vraiment que Hermant et mon père accepterons que je revienne parmi les de Montdargue, après que j'ai sali notre nom ?... "
- Oh, je vois, tu m'as l'air d'être sur une piste sérieuse. Un travail glorieux, quelque chose qui fera de toi un héros! Légerement moqueur, la langue coincée entre les crocs.
- Je te sais stupide, mais pas au point de refuser une patte tendue de la part de ta famille; Tes traques de petits criminels c'est ridicule à coté de ce que je te propose. Il ne quittait pas des yeux son cousin. Toi, Hermant et moi c'est bien à trois que l'on est les meilleurs; Le Prophète court toujours et on a pas besoin de cet illuminé pour retourner la ville contre la bienséance! Il n'avait pu cacher sa colère, si bien que sa machoire avait claquée rien qu'à l'évocation du mot "prophète".
- Je te propose de retrouver ta place parmi nous, retrouver ton honneur. Tu n'es plus que l'ombre de ce que tu étais, regarde toi, tu me fais peine à voir.
Le mercenaire n'avait, comme à son habitude, envie de voir personne. Il voulait juste en finir avec cette affaire de renard, être payé et tout dépensé dans une prostituée ou deux.
Il marchait dans une ruelle, il venait d’interroger un passant qui avait dit avoir vu le renard, mais ça ne l'avait aidé en rien. Il pouvait déjà être partit de Paris de toute façon et pour le moment, Alexandre n'avait aucune piste. C'était terriblement frustrant.
" Alexandre, tu travailles en ce moment? Certaines rumeurs courent. " Le rouquin manqua de sursauter, tant par la surprise que par le fait que la voix lui soit familière. Son pelage se hérissa naturellement alors qu'il se retourna vers son cher cousin.
" Il faut qu'on parle travail, toi et moi. "
Alexandre souffla, ses babines se déformèrent en un sourire lourd de cynisme. Etait-il vraiment sérieux ? Il osait se présenter encore devant lui, après l'avoir chasser, humilié, railler. Certes, ils s'étaient déjà recroisé, mais ce ils n'avaient pas chercher à se revoir, encore moins pour collaborer.
" Parce que tu crois que j'ai envie de travailler avec toi ? Dégage, ces rues ne sont pas sûres pour un gars comme toi. " Il secoua le museau et faisant mine de s'en aller.
" Oui, je travaille. Justement, me dérange plus. "