Marie était devenu le chaperon d'Aisance. Dame Bellevale lui avait confier une tâche très importante et la petite chienne tenait à la réaliser du mieux qu'elle pouvait car, après tout, elle savait que dame Bellevale allait bientôt s'en aller. Y penser la rendait un peu triste, mais bon. Elle ne pouvait se permettre de songer à autre chose qu'à son rôle, trottinant derrière la chienne grise et mystérieuse qui semblait en savoir plus que tout le monde sur ce Prophète.
Ses petites pattes n'avait aucun mal à suivre, musclées comme elles étaient. Mais elle du galoper un peu pour venir au niveau de sa protégée. Regardant ailleurs, gêné, elle se racla la gorge pour signifier qu'elle allait commencer à parler. Marie n'avait jamais été douée pour ça.
« Hm... Il fait beau, n'est-ce pas ? » Elle tourna les yeux vers la chienne à ses côtés, avant de se rendre compte de l'idiotie de ses paroles. Évidemment qu'il faisait beau.
« Je veux dire... Enfin- Depuis cet incendie, vous savez... Les beaux jours sont devenus rares. » Elle déglutit, voulant pourtant avoir l'air froide et assurée, donnant à son visage une expression bien amusante.
« C'est tout de même étrange, non ? E-Enfin... Vous n'y étiez pas, mais moi... Moi j'ai tout vu et- Je trouve toute cette histoire troublantes... »
" Ce qui plane au dessus de Paris est sombre. Il y a de quoi être troublée, Marie. Mais tu fera les bons choix, toi. " Avait dit la grise, son regard compatissant troubla Marie. La jeune blanche avait été déstabilisée par la réponse de son interlocutrice et elle qui n'était pas vraiment douée en conversation eut du mal à interpréter les paroles de celle-ci. " Tu es forte, malgré ce que tu as eu à faire. " Marie la regarda un instant avant de baisser les yeux. Forte ? Elle l'était physiquement, mais plus les jours passaient et plus elle semblait douter de sa force mentale. Elle était incapable de savoir ce qui était juste, le monde autours d'elle devenait trop compliqué pour qu'elle puisse s'y adapté. Elle se sentait perdue.
" Que penses-tu du Jour de Conscience, d'ailleurs? Nous n'avons pas pu en discuter. " Elle releva les yeux, l'air penaude. Elle n'en avait parler à personne, mais personne ne lui demandait son point de vue, d'ordinaire.
" Hm... J-je... C'est que- " Elle soupira. " Et bien... Honnêtement, je ne comprends pas certaines choses. " Elle ne savait pas si elle avait le droit d'en parler, puis, elle était là pour en savoir plus sur Aisance, pas l'inverse.
" Et vous ? Vous n'y étiez pas... Mais-... Mais vous avez sûrement entendu des on-dit sur cet évènement, n'est-ce pas ? Cela ne doit certainement pas vous donner une bonne image de Paris... De nous. Mais je vous assure que si la Garde n'avait pas eut à gérer l'Inquisition, tout aurait été différent. " Elle s'arrêta, fixant la grise.
- Non, Marie, il ne fait pas beau. Avait-elle répondu, sans animosité, elle l'avait simplement fait remarqué à sa jeune chaperonne en ralentissant le pas et d'un signe du museau, elle lui avait montré le ciel. Il est bleu en apparence, mais c'est une simple façade. Avait-elle poursuivit.
- Ce qui plane au dessus de Paris est sombre. Elle avait donné à la jeune Garde un regard assez compatissant. Il y a de quoi être troublée, Marie. Mais tu fera les bons choix, toi. Avait affirmé la grise.
- Tu es forte, malgré ce que tu as eu à faire. Elle avait bien évidemment entendu des retours du Jour de Conscience; Marie avait suivit les ordres, mais pas aveuglément, elle avait fait ce qui lui semblait juste et avait fait en sorte - à sa façon - que personne ne soit blessé. Certes, Lorenzaccio avait été capturé et Krismund était toujours entre les pattes de la Garde, mais elle n'aurait pas pu se dresser contre ça et il n'y avait aucune raison de le faire pour l'instant. Paris était suffisamment divisé pour que la petite soit à l'origine d'un énième conflit.
- Que penses-tu du Jour de Conscience, d'ailleurs? Avait demandé Aisance, sans arrière pensé. Nous n'avons pas pu en discuter.