Dan' était en train de ranger son matériel, éteindre le feu et préparer le travail pour le lendemain. La nuit était claire, son atelier calme et ordonné, une soirée tranquille à Paris. Il nettoyait la forge quand on frappa à l'atelier. Sa voix s'éleva forte et rauque pour que l'intéressé l'entende à travers la porte de bois.
《 Pour les commandes de particulier faudra repasser demain matin 8h !》
Cependant la porte s'ouvrit malgré lui. Il avait su que ce n'était pas un garde car entre personnes "civilisé " on a quelques règles comme entrer n'importe où sans frapper... Il leva les yeux vers la porte de l'atelier.
《 Antonito qu'elle surprise ! Qu'est ce qui vous amène ici à une heure pareille ? 》
Les Gianotti étant les serfs des Pastore, Danilo ne pouvait pas vraiment se permettre du mettre cet imbécile de noble dehors. D'ailleurs il avait une petite dent contre les nobles imbus de leur personne et en gros qui ne sont pas comme ces gros bourrains de gardes qui sont à la fois noble et qui savent croiser le fer. Il a une façon bien à lui de définir qui est son amis et qui ne l'est pas, bien qu'il ne connaisse que peu les Pastore, c'est plutôt le reste de sa famille qui les suivent, son frère.
" E-eh bien.. " ...
" Moi. " La porte de la forge s'ouvrit sur la Générale, le jeune Pastore littéralement dans la gueule. Le typé bouvier, la peau du cou entre les dents de la mastodonte se laissa trainer à l'intérieur jusqu'à que Bellevale ne daigne le lâcher après l'avoir utiliser comme bélier.
" J'aurais quelques questions à vous poser, Maitre Forgeron. " Elle attaqua sans détour avant de claquer la porte derrière elle d'un coup de patte arrière. Le visage sans expression, son regard scanna l’entièreté de l'espace de travail pour mieux s'approcher de Danilo encore près du feu.
" Alors, je me suis dit que la présence de l'un de vos semblables aiderait peut-être "
" O-oui. " Le noble dans ses guenilles de paysans se remit piteusement sur ses pattes, recouvrant de nouveau son visage de la cape noire qui ne le quittait plus depuis l'incendie. Antonito se joint à eux et s'assit près de l'immense chienne, moins attentif qu'elle. " La Signora Bellevalé souhaite savoir où se trouve votre neveu, Danilo. Elle n'a pas voulu me dire pourquoi, mais il serait en grand danger. "
" Vous parlez trop. " grogna l'Ourse.
" Et vous, pas assez ! "