MARIE AGATHE DESCHÊNES
Marie n'avait pas grand chose à faire cet après-midi. Oh, elle avait bien récuré en détail le sol d'un des couloirs, mais elle l'avait fait si vite qu'elle ne se trouvait plus aucune occupations. Peut-être était-ce mal fait, d'ailleurs. La jeune chienne n'était pas du genre appliqué dans les tâches ménagères qu'elle exécrait.
C'est pourquoi une idée lui vint soudainement, soucieuse de pouvoir faire au plus vite partie du vrai corps de la garde, la chienne trapue couru dans tous les couloirs. Elle cherchait une personne en particulier, une personne avec qui elle pourrait s'entraîner et ainsi corriger sa maladresse.
Elle arrive bien vite devant les appartements de Bellevale. Elle frappa rapidement et poussa la porte sans attendre de réponse.
" Ma dame Bellevale ! S'écria-t-elle, je suis navrée de vous déranger mais, auriez-vous du temps à m'accorder ? " La grande Ourse avait beau l'avoir élevé comme une mère, Marie n'osait pas l'appeler autrement que par son prénom, de peur de se montrer irrespectueuse.
" Les arts de la Guerre à travers les âges. La lecture n'est pas réservé qu'à Yolande et ... sa perruque grisonnante. " Dit la grande chienne, Marie se rendit bien compte de son malaise étant donné que l'assurance légendaire de sa mère avait disparue. Elle se mit alors à tousser pour s'éclaircir la gorge. Marie baissa les oreilles, un peu craintive car vu la violence de la toux de dame Bellevale, elle craint un instant qu'elle eut attraper le mal. " Bon, hm. Alors, qu'avais-tu à me dire, Marie ? Si, c'est encore pour te laisser aller à la chasse, la réponse est toujours non. Et non, tu ne peux pas esquiver l'examen d'entrée chez les soldats. Comme la réponse sera "Non" quant à la question des animaux domestiques. " Marie fronça le museau, assez vexée par les non répétitif de sa tutrice. Elle secoua doucement la tête. Elle n'était pas venue pour réclamer quoi que ce soit pour une fois. Elle essaya donc de masquer sa mine boudeuse en gonflant le poitrail et en arborant un visage neutre – ou presque.
" Rien de tout cela Dame Bellevale ! Je venais simplement vous demandez si vous aviez du temps à m'accorder pour un entraînement... Comme j'ai finit mes corvées pour aujourd'hui... " Puis, baissant un peu la tête, elle marcha vers le livre tombé. Il fallait bien le ramasser, il n'allait pas rester là à prendre la poussière ! Elle ouvrit la gueule pour s'en emparer mais remarqua le titre et fronça les sourcils.
" Oui ? Cela te dérange-t-il ? " Elle pinça sa bouche sur le coté, feignant de prendre la mouche.
Elle rejeta sa tête en arrière et serra les dents. Ses oreilles coupées couchées maintenant vers l'arrière. " Les arts de la Guerre à travers les âges. La lecture n'est pas réservé qu'à Yolande et ... sa perruque grisonnante. " Elle tenta de faire preuve de répartie mais les pauses qui hachaient chaque mots montraient qu'elle cherchait -vainement- à faire de l'esprit devant sa protégée. " Haha ! " Elle s'éclaircit brusquement la voix dans une série de toussotements d'abord calmes puis plus prononcés, un monstre aurait pu bondir hors de sa poitrine! Elle écrasa une patte sous son menton.
" Bon, hm. Alors, qu'avais-tu à me dire, Marie ? Si, c'est encore pour te laisser aller à la chasse, la réponse est toujours non. " avait-t-elle fait anticipant déjà la situation. Marie avait deja montré son insatisfaction quand à son rang alors qu'elle portait fièrement le nom de sa mère. Malgré la relative liberté que Bellevalle lui donnait entre ses entrainements, la petite en venait parfois à se plaindre. Se plaignait-t-elle elle ? Non. " Et non, tu ne peux pas esquiver l'examen d'entrée chez les soldats. Comme la réponse sera "Non" quant à la question des animaux domestiques. "
" Marie ?! " La chienne vit un objet volé à travers la pièce et le suivit du regard, surprise.
" Enfin ! J-Je t'ai déjà dit de ne pas me déranger pendant ma pause. Dit la grande Bellevale en se levant du banc. Qu'y a-t-il ? "
La jeune chienne remarqua sans mal le regard de sa mère lorgner vers sous une chaise.
" Je t'écoute. Allons, ne traine pas. " Marie reposa son regard vers elle alors que la grande guerrière se remit dans un position plus avantageuse.
La blanche fit quelques pas dans la pièce, le front plissé d'interrogation, elle regarda du coin de l'oeil l'objet sous la chaise.
" Je... Hm, désolée de vous dérangez ma dame. Elle retourna tout à fait le museau vers son mentor, se voulant calme, mais, comme j'ai achevé mes tâches ménagères, je me demandais s'il vous serez possible de... "
Elle retourne les yeux vers l'objet qui avait volé et qui semblait être un livre à n'en point douter. La chienne qui feignait un sérieux total ne résista pas à la curiosité et demanda sans même regarder la grande molosse :
" Vous lisiez ? "
- Marie ?! Un objet non identifié vola dans la pièce jusqu'à se réfugier près de la cheminée.
Elle se redressa sur le banc rudimentaire qui lui servait de lit. Enfin ! J-Je t'ai déjà dit de ne pas me déranger pendant ma pause. Son regard doré lorgna en direction du projectile coincée sous une chaise. Qu'y a-t-il ? Sa tête était lourdement appuyée sur ses pattes antérieurs tandis qu'elle laissait nonchalamment pendre son museau en avant. Je t'écoute. Allons, ne traine pas. l'encouragea-t-elle, en levant les yeux vers sa fille. Sa tête à cette hauteur, elles étaient presque à la même hauteur. Elle croisa les pattes avants et recentra ses postérieurs sous son ventre pour finalement lever le menton. Voila qui était beaucoup mieux.