Quel plaisir c'était, pour notre jeune sportive, d'enfin pouvoir sortir ! Dire qu'elle passait son temps enfermée à nettoyer alors qu'elle exécrait ces deux choses. Non, Marie avait besoin d'espaces, d'exercices ! Pas de rester toute la journée le museau dans la crasse et les poils.
Un des gardes avec qui elle s'entendait tout particulièrement lui avait proposé de l'accompagner pour sa tournée. Elle avait accepté sans hésiter et cachait avec mal son excitation.
Aux côtés de deux soldats, elle regardait les rues de Paris comme si elle les découvrait. Elle tournait sans cesse la tête et se forçait à avoir l'air impassible, mais elle était si heureuse ! Ses yeux pétillaient et, intérieurement, Marie priait pour qu'il y ait du grabuge. Quoi de mieux pour faire ses preuves ? Elle serait promue Garde, directement et pourrait enfin honoré son nom d'adoption. C'est ainsi perdue dans ses pensées qu'elle marchait, le regard dans le vague.
Face à la mine désolée de la blanche, Theobald avait eu un sourire réconfortant. Il ne lui en voulait pas, ce n'était pas de sa faute si le reste de sa famille n'avait pas l'intelligence nécessaire pour se rendre compte que chaque caste avait toutes ses bons et ses cons.
❝ C'est parfait. ❞ lui avait-il répondu, glissant un rapide regard vers ses camarades d'arme qui commençaient à se fondre dans la foule. Quelle inattention tout de même... ❝ Je vous dis donc à la prochaine fois, Mademoiselle Marie. ❞
La laissant librement retourner auprès de sa troupe, il la suivait du regard, lui adressant une dernière salutation amicale de la patte. ❝ Et prenez soin de vous ! ❞