(note, je suis un anglophone, pardonnez-moi s'il y a des erreurs.)
De petites pattes avec de minuscules griffes cliquaient et dérapaient à travers l'escalier vers l'intérieur de la cathédrale, devenant plus rapides à chaque pas. Chaque fois que la mégère venait à l'énorme église, elle s'asseyait à l'avant et priait pour tous les péchés qu'elle s'engageait à faire pardonner, montrait sa gratitude au Tout-Puissant, écoutait le Pasteur s'il était là.
Ses bracelets sont entrés en collision doucement les uns avec les autres alors qu'elle montait sur le banc en bois. Assise bien droite avec sa soie bleu foncé qui repose sur le dos de Margaux. Le regard levé, la mégère ferma les yeux et se mit à prier.
"Cher Dieu, le Tout-Puissant, le Pardonneur et le Roi du Ciel et tout. Je me soumets à vous, et à vous seul. Je te supplie de me pardonner, de purifier mon âme des maux inconnus et connus, car toi seul connais les maux de ce monde." Margaux parlait doucement, mais assez fort pour entendre ce qu'on lui disait. Elle chuchota encore quelques lignes de prières avant de se taire.
Ouvrant à nouveau les yeux, la mégère se tenait dans un bâillement. C'était tôt le matin, Paris n'était pas encore réveillé. Margaux de Beau venait toujours prier tôt, même si elle pensait être extravertie, elle aimait faire les choses seule parfois. Elle a alors commencé à faire des prières pour ses parents.
"Seigneur, je te demande pardon pour mes parents. Je demande que mon père se débarrasse de ses péchés passés et présents, s'il les a commis. Je demande que ma mère soit pardonnée de ses péchés. J'espère qu'ils vous plairont et qu'ils vous satisferont." Pour cette prière, la mégère s'est montrée plus empathique. Bien sûr, c'étaient ses parents, les renards qui l'ont élevée et lui ont donné ce dont elle avait besoin dans la vie. Sa famille était la plus importante après le Tout-Puissant.
"Peut-être." Margaux a réfléchi un moment avant de répondre. "Eh bien, Marie. Vous avez été très courtois et sincère pendant cette courte réunion dansante. Peut-être, quand vous êtes disponible bien sûr, aimeriez-vous aller à l'une de mes loisirs préférés? Ou peut-être mes employés bien-aimés m'inviteront-ils à une partie de la leur et vous aimeriez venir ? J'aime être dans ta compagnie, Marie chérie !" Son bracelet a serré la main alors qu'elle rassemblait ses pattes dans un clap doux.
La renarde sembla ravie par les paroles de Marie et la jeune chienne manqua de rougir, gênée par ses propres compliments. Quelle idée, aussi, de complimenter ainsi une parfait inconnue ? Oh, elle pensait ce qu'elle avait dit, mais tout de même. " E-Et bien... C'est tout naturel... " Souffla la chienne blanche, ne sachant que répondre.
Margaux s'est énervée devant les compliments qu'elle a reçus. Bien sûr, beaucoup iraient jusqu'à dire à quel point elle avait l'air belle et charmante, mais personne ne l'avait complimentée ainsi. "Oh ! Pourquoi merci, Marie." Le renard s'est exclamé vachement, la queue se balançant légèrement.
" Oh, quelle inconscience de moi ! Margaux, Margaux de Beau. " Et elle sourit, chaleureuse. Marie en fut un peu rassurée, simple et peu méfiante par nature.
" Marie ! Quel beau nom, c'est parfait pour toi, chérie. Même si vous êtes bien construit, Marie a raison. " La blanche sourit, flattée et même un peu gênée. Il est certes vrai qu'un prénom comme celui-ci sied d'avantage à une femelle délicate qu'à un soldat comme la petite chienne, mais elle prit le compliment pour ce qu'il était.
Cela ne l'empêchait cependant de ne pas être à son aise en présence de la renarde et son regard le démontrait suffisamment : fuyant, il ne parvenait pas à soutenir le regard de la noble. Et pourtant, Marie était d'ordinaire assez sûre d'elle malgré sa timidité.
" C'est fort aimable à vous, ma dame et je vous retourne le compliment. De Beau sied à de belles personnes et vous me semblez tout ce qu'il y a de plus charmante. " Ce n'étaient pas des compliments à vide, bien que cela puisse paraître assez surprenant venant d'une chienne aussi timide. Et puis, elle poursuivit : " Aurais-je l'honneur de vous apercevoir lors de... de l'Exécution ? " Elle parla comme si ce dernier mot était douloureux, difficile à sortir de sa gueule.
"Oh, quelle inconscience de moi ! Margaux, Margaux de Beau." Le renard sourit chaleureusement à la femelle blanche avant de commenter à nouveau. "Marie ! Quel beau nom, c'est parfait pour toi, chérie. Même si vous êtes bien construit, Marie a raison." Margaux grinça, montrant ses crocs blancs perles. En toute honnêteté, Margaux s'étonne que cette garde paraisse un peu calme et qu'elle soit réticente à l'idée d'être reconnue. Une garde serait ravie d'être connue, surtout lors d'une exécution. La méfiance s'est peu à peu déchaînée sur la pelure de Margaux, alors qu'elle continuait à méditer sur Marie Deschênes. 'Je devrai juste être rusée maintenant si elle est ce que je pense qu'elle pourrait être, cependant, je pourrais aussi avoir tort.' Le renard pensait qu'elle tenait son expression amicale.
"Pourquoi, bien sûr, il s'agit d'une maison de culte, et tout le monde est accueilli ici" Dit alors la renarde aux bijoux dorés. Jugeant alors que cela ne serait pas trop intrusif, elle grimpa sur le banc et y posa son derrière, posant les yeux sur la croix gravée dans le mur. Elle garda les yeux ouverts, le temps de sa prière silencieuse, fixe et droite.
Seigneur, vous qui êtes aux cieux, guidez moi. Donnez moi le courage d'ouvrir les yeux sur la vérité, donnez moi la force de protéger les miens, donnez moi la clairvoyance et la sagesse pour suivre la bonne voie... Souffla-t-elle en des mots inaudibles.
Une fois qu'elle eut finit, elle sentit le regard insistant de sa camarade à ses côtés. Aussi, tourna-t-elle la tête vers elle. C'est alors que celle-ci s'exclama :
"Je vous reconnais, vous étiez l'une des Gardes de l'exécution" Marie baissa alors ses oreilles, mal à l'aise. Elle qui aurait put être fière, jadis, de voir une telle tâche lui être confié ne ressentait alors qu'un intense sentiment de trouble.
" C'est... C'est bien probable, oui. Marie Deschênes, enchantée. " Relevant la tête, son ton était neutre. D'un côté, elle restait flattée qu'on l'eut reconnu.
" Et... Vous êtes ? Pardonnez mon étourderie, je n'ai pas réellement l'habitude de côtoyer du monde. "
Au fond de ses pensées, le renard était perturbé par une présence à côté d'elle. C'était un petit chien blanc avec un bout de noir sur son oeil gauche. Les côtés de son museau courbèrent droit dans un petit sourire de salutation. "Pourquoi, bien sûr, il s'agit d'une maison de culte, et tout le monde est accueilli ici", a dit poliment Margaux à l'autre femme, en leur donnant de l'espace. Après une inspection plus poussée, le renard pouvait voir que ce chien était assez construit, avait de longues oreilles et une couleur de nez assez particulière. Margaux se couchait la tête, tournait les oreilles loin du chien blanc, elle ne voulait pas s'immiscer dans sa prière. Ce serait très grossier et pèserait comme un péché à l'échelle de ses actes. Puis soudain, un clic s'est produit. Ce chien en face de Margaux était l'un des gardiens de l'exécution de Krismund Mavlaka et de Lorenzaccio de Vénétie. En attendant patiemment que le chien ait fini de prier. "Je vous reconnais, vous étiez l'une des Gardes de l'exécution", s'est exclamée sans bruit Margaux.
Malgré la volonté de la goupil de se retrouvée seule, ses prières ne furent pas entendus que par le Tout-Puissant. Derrière, dans l'entrée de la cathédrale, c'est une petite chienne blanche qui se tenait là. Alors que le soleil matinal éclairait d'une lueur dorée l'intérieur archaïque du lieu de culte, l'ombre de Marie vint rompre cette harmonie. Les oreilles basses en remarquant la présence d'une autre chienne, elle ne se défila pas et s'avança. Sa famille avait pour coutume de croire que le Très Haut n'avait pas besoin de leurs prières, ni même de l'expression de leur foi pour croire en celle-ci. Mais les temps étaient troubles et Marie ne pouvait que douter, elle doutait de sa famille, du droit chemin qu'on lui avait tracé. Qui étaient les réels criminels à punir ? Les méchants de l'histoire ? Une chienne aussi manichéenne que la petite blanche avait besoin de réponse. Enfin !
Elle rejoint la goupil, timidement, comme à son habitude et, se tournant vers elle, elle posa une patte sur le banc. Elle leva les yeux sur la noble qu'elle ne reconnu pas. " Puis-je ?... " Demanda-t-elle poliment.