Malorsie de la Rochetierre
(dite "l'ingrate" par sa famille)
Patronyme Complet: Malorsie de la Rochetierre
Âge: 19 ans
Taille: Moyenne-grande
Caste: Bourgeoise de naissance – affiliée à l’Inquisition
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Occupation: Malorsie est milicienne, et passe tout son temps libre à parcourir les rues de Paris pour traquer la vermine hérétique.
Lieu de vie: les quartiers de l’Inquisition, dans lesquels elle s’est définitivement installée après sa majorité.
Réputation: Certains la connaissent pour sa rupture brutale avec sa famille et son fanatisme de l’Inquisition et de la famille Montdargue ; elle peut également marquer les esprits en tant que femelle parmi les miliciens, mais elle reste un agent parmi tant d’autres.
Généalogie:
Père : Gaston de la Rochetierre
Mère : Rosemonde de Hauterive
Tante : Yolande de Longroy
Cousins, cousines : Aénor, Clovis, Yselde, Désirée, Mélisandre
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Caractère: Malorsie n’a pas un caractère facile. Colérique, têtue, intempestive, une moue boudeuse déforme la plupart du temps ses traits fins, contrastant avec l’élégance dans laquelle on souhaitait l’élever. Aînée de sa fratrie, fille du deuxième enfant de la Rochetierre, son éducation n’a pas reçu autant d’investissement que celle de la génération précédente, une fois que le rattachement de la famille avec les Longroy leur offrit une position plus que confortable.
Refusant les cajoleries et les parures féminines, Malorsie déteste qu’on la regarde et la considère en tant que simple femelle, juste bonne à être épousée et donner des enfants. Dès son enfance, elle est connue pour son remue-ménage, ses jeux bruyants et salissants, et le total manquement aux bonnes manières de son langage. Il a suffi d’un léger relâchement dans son éducation pour qu’elle s’engouffre dans la brèche, son caractère fort et dur ne pouvant plus être amadoué après ceci.
Sa culture en a fortement pâti, la donzelle ayant décidé que la lecture était une perte de temps, et elle méprise presque sa famille pour faire tant de manières dans leur quête d’une position sociale plus intéressante. Elle déteste aussi la branche de Longroy, avec tous ces canards guindés qui pètent plus haut que leurs derrières et font de chacune de leur apparition un spectacle transpirant de suffisance et de dédain. Elle n’a de toute façon nulle besoin de savoir lire et écrire pour attraper les marauds qui empoisonnent les rues de Paris. Inutile de la chercher à l’Église également, fidèle aux principes de la famille de Montdargue, elle estime que ses patrouilles sont suffisantes pour rendre des comptes au Créateur.
Mais la demoiselle n’a pas que des mauvais côtés : aussi loyale et fidèle, elle se bat à fond pour une cause juste, quitte à se laisser aveugler pour ne pas faillir. Ses frères d’armes reçoivent sa considération et son estime s’ils ont assez de valeur à ses yeux, et elle n’hésite pas à tendre la patte pour leur porter secours. Cependant, rares sont ceux qui supportent son caractère tempétueux au quotidien et peuvent ainsi bénéficier de sa générosité… Ceux qui osent la juger faible ou fragile au premier regard sont vite remis à leur place par ses propos acérés et son ton colérique, usant d’un timbre de voix explosif et assez inapproprié pour une dame.
Sa place à elle, elle la connaît, et jamais elle ne l’outrepassera : elle est milicienne, et se plie tout à fait aux ordres venus d’en haut, de son capitan ou même, ô joie, d’un Maître voire du Roy en personne ! Rien ne peut la combler plus que ça, et si de nature, elle n’est pas tant ambitieuse, le simple fait de pouvoir se rapprocher de ceux qu’elle considère comme ses idoles pourrait la transformer en parfaite élève, prête à faire ses preuves. Son admiration pour la famille Montdargue la pousse à calquer son comportement sur celui de ses héros, notamment le brillant et prometteur Frambault, numéro un de sa fan-list. Lorsqu’il apparaît dans le périmètre, elle se métamorphose presque, à l’écoute, docile, respectueuse, un véritable amour – et ce même s’il ne regarde même pas dans sa direction et passe seulement au loin. Il est le phare de son existence, et elle est prête à tout pour satisfaire les ambitions du Limier et lui être favorable, bien qu’elle ne cherche pas à se mettre en avant face à lui – elle se sait indigne d’un tel honneur.
Cédant facilement à l’envie et la jalousie, il est préférable de se méfier d’elle comme de la peste, ses longues oreilles traînent partout et en première de classe insupportable, elle n’hésite pas à rapporter au capitan toutes les informations intéressantes qu’elle peut glaner - surtout si ça peut lui permettre d’évincer du paysage une rivale regardant un peu trop son Roy ou un médisant sur l’Inquisition.
Histoire:
Paris, an de grâce 1464, naissance de Malorsie de la Rochetierre, première née de l’union de Gaston de la Rochetierre avec Rosemonde de Hauterive, seule survivante de sa portée – les deux autres étaient trop faibles et s’éteignirent quelques jours après.
La gamine n’a que quatre ans lorsque plusieurs événements secouent Paris : la mort du roi Lubin, l’anoblissement des Longroy, la création de l’Inquisition… Cette dernière suscite émerveillement et envie chez la jeunette, qui rêve de rejoindre les vrais défenseurs de la ville, au grand dam de ses parents. C’est à ce moment-là que s’opère le débordement de son caractère, que ni la famille ni les précepteurs ne pourront plus canaliser ; face à l’avènement des Longroy dans les hautes sphères, la tension se relâche sur l’éducation des nouvelles générations, qui ne doivent plus répondre aux attentes précises et étouffantes de la bonne société. Tirant petit à petit sur la corde, Malorsie finit par la rompre, et gagne une sorte d’indépendance parmi les siens, qui choisissent de ne plus trop chercher à corriger le tir tant qu’elle ne crée pas d’esclandre.
A dix ans, le spectacle de la condamnation et la mise à mort de Glenn Blodwyn fascinent la jeune Rochetierre au plus haut point. Elle restera comme envoûtée jusqu’à ce que les dernières braises soient éteintes, malgré les demandes pressantes des gouvernantes pour rentrer à la maison. Une fois de retour chez elle, Malorsie annonce la couleur : elle veut rejoindre l’Inquisition. Surprise, choc, déception font rage, mais elle n’en démord pas ; elle ne veut pas d’une vie de mémère dans son petit confort parisien, elle veut de l’action, elle veut la justice, elle veut la domination du canisthicisme sur tous les païens qui hantent les rues ! Impuissants à la faire changer d’avis, ses parents tentent par tous les moyens de la retenir, mais après plusieurs fugues de sa part, acceptent, à contrecœur et mortifiés, de la laisser accéder aux rangs de l’Inquisition. Enrôlée dès lors parmi les apprentis, elle n’attend que le jour de ses quatorze ans pour emmener avec elle ses maigres possessions terrestres et s’installer définitivement dans sa petite chambre du quartier peu populaire de Paris, où elle et ses confrères vivent. Elle ne cherche plus à voir sa famille ou à bénéficier d’un quelconque soutien de leur part, toute sa vie est désormais consacrée à son rêve.
Les derniers événements ne font que confirmer ses convictions à purifier Paris de tous ces bohémiens et autres marginaux, véritables parasites et dangereux manipulateurs, qui menacent la vie des braves gens. A présent milicienne, la jeune chienne se déplace partout la tête haute, bien plus fière de son uniforme que de son ascendance, et toise les miséreux de son mépris. A jamais fidèle aux Montdargue, elle éliminera tous les gêneurs qui voudraient mettre des bâtons dans les roues de l’Inquisition.
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Courte description: Redoutable milicienne de l’Inquisition, Malorsie effraie plus par son fanatisme que par ses capacités physiques. Méfiez-vous de ce que vous direz à portée de ses oreilles, on fait rarement serviteur plus zélé et prompt à dénoncer que cette bourgeoise, qui a quitté sa famille sans regrets pour servir une cause qu’elle estime juste et légitime.
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Facts:
Elle ne met pas en avant sa féminité, passant facilement pour un chien délicat et efféminé – jusqu’à ce qu’elle ouvre la bouche ;
Elle parle vite, mal, ne sourit jamais, déteste qu’on parle de sa famille ou d’elle-même ; en fait, elle déteste qu’on lui parle tout court ;
Elle aime avoir le contrôle sur la situation, mais ça ne l’empêche pas d’être parfaitement disciplinée et obéissante face au capitan, elle respecte scrupuleusement la hiérarchie ;
Elle ne retrouve un peu de douceur et de féminité que lorsqu’apparaissent des Montdargue (surtout Frambault) mais ne semble même pas s’en rendre compte ;
Elle essaie d’imiter la coupe au bol de son idole, mais il y a parfois des ratés ;
Ses camarades d’essaim la traitent parfois d’hystérique quand elle n’est pas là ;
Elle a développé une très bonne ouïe, pour entendre ce qui se dit dans l’ombre sur son chemin ;
Validée!