Patronyme Complet: Carmen Kalia Mavlaka
Age: 21 ans
Taille: Un peu plus grande que moyenne. (quelle poésie)
Caste: Bohémiens
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Ocupation: Ce n’est pas pour rien que Carmen est surnommée Le Merle : elle gagne sa vie en chantant dans la rue ou dans des tavernes. Il est également difficile de faire abstraction de son langage fleuri. Sinon, elle peut tarifer ses faveurs si elle est à sec. Il n'est pas rare qu'elle descende de sa scène pour aller boire des coups avec les marins (méfiez-vous, elle tient terriblement bien l'alcool).
Lieu de vie: Repaire des bohémiens
Réputation: Il faut avouer que la voix du Merle commence à être plutôt réputée, mais attention, certainement pas dans les hautes sphères ; non, les lieux où elle est reine sont principalement les tavernes des bas-fonds et du port.
Généalogie: Carmen n’a pas de famille biologique proche. Sa mère biologique était une prostituée du port(Carmen), descendante directe de Mama Ilfada. Son père biologique, un marin espagnol de passage qu’elle n’a jamais connu. Elle fut ensuite adoptée/achetée par une bohémienne, Onja Mavlaka; lointaine cousine de Krismund, et donc lointaine tante de Theobald. La mère d'Onja était une des plus ferventes admiratrices de Mama Ilfada. Elle a passé son enfance en Espagne avant de revenir en France. Carmen a également un frère, abandonné par sa mère peu de temps après la naissance. La bohémienne ne sait pas ce qu'il est devenu, mais sait exactement à quoi il ressemble grâce aux descriptions données par Carmen senior.
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Caractère: Carmen est une chienne surprenante. Instable, irascible, elle agit en fonction de ses sautes d’humeurs et s’agace rapidement contre tout et n’importe quoi. Il n’est pas rare qu’elle se fasse traiter de folle. Si on l'énerve, elle est capable de faire un scandale exhubérant devant une centaine de personnes. Elle se fiche de ce qu'on peut penser d'elle : au contraire, plus elle a mauvaise réputation, plus ca l'amuse. Acide, amère, critique, moqueuse et impitoyable, personne n'est épargné par ses commentaires corrosifs; mais si on la connaît bien, on peut facilement faire la différence entre ce qu'elle pense et ce qu'elle dit pour la forme. Pourtant, quand elle est de bonne humeur, elle n'est pas si désagréable que ca. Très volontaire, elle sera toujours parmi les premiers à prêter patte forte et à mettre la main à la pâte. Une de ses passions : les gamins. Carmen ADORE les gamins, d'un amour inconditionnel. Le premier qui touche à un môme sous ses yeux, elle se jette dessus. Quoi d'autre quoi d'autre... son langage. Parfois, très châtié et élégant, parfois suturé de jurons, parfois un étrange mélange des deux. Notons quand même que la plupart du temps les injures sont très présentes. Pour conclure, la Carmenita est une charmeuse attitrée; ses aventures sont complètement décousues, et sont pour la plupart des coups d'un soir. Et si elle a besoin d'argent, il n'est pas impossible qu'elle fasse payer son ou sa partenaire (Eh, il faut bien vivre.). Le vol à l'étalage et le cambriolage ne sont pas non plus exclus.
Il va sans dire que Carmen éprouve une haine farouche envers l'Inquisition et le moindre de leurs partisans.
Histoire: La mère biologique de Carmen s’appelait… Carmen. Fille de bohémienne, sa propre mère descendait directement de Mama Ilfada, la liant par le sang aux Mavlaka; seulement, elle avait renié son héritage bohémien, et décidé de vivre par elle-même. Notre Carmen n’est pas restée très longtemps avec elle, puisqu'il s'agissait d'une prostituée dans une maison close ; seulement jusqu’à ses six ans. Carmen senior n’avait jamais voulu d’enfant, et avait dû accoucher tout simplement parce que les plantes médicinales qu’elle utilisait pour perdre les embryons ne firent pas effet cette fois-là. Elle mit donc bas à deux chiots, un mâle et une femelle. La femelle pouvait être utile, et il serait aisé de la revendre. Il suffisait de l’élever de la manière la moins coûteuse possible, et d’attendre, une fois que le minois de l’enfant aurait révélé les traits futurs qui apparaîtraient, qu’un acheteur se présente. Pourvu qu’elle soit jolie, histoire d’en tirer un bon prix. Le mâle, en revanche, ne lui serait d’aucune utilité. Aussi l’abandonna-t-elle aux portes d’un couvent, en pleine nuit, et sans le moindre regret. Carmen fille passa les premières années de sa vie dans un endroit sombre, glauque, quasiment jamais autorisée à sortir de la maison close. Et puis un jour, alors qu’elle venait d’avoir six ans, sa mère décida de la vendre. Bien que celle-ci l’ait toujours traitée comme une moins que rien, la petite l’aimait, et trop jeune pour comprendre quoi que ce soit, elle ne se rendit pas compte de la gravité de la situation. Un jour une bohémienne, payée pour ramener des produits frais au bordel, tomba sur cette petite chienne crasseuse et dépenaillée qui sembla n’avoir aucun parent ; lorsqu’elle posa la question, on lui dit que sa mère était en train d’exercer dans la chambre en face, mais que l’enfant était à vendre, et que si elle en offrait un bon prix, elle pourrait repartir avec. Elle laissa tomber son panier sous le coup de la surprise en reconnaissant la description de Carmen Mavlaka, réalisant qu'une chienne de son clan cédait son enfant. Horrifiée à l’idée qu’un chiot si adorable et Mavlaka de surcroît puisse tomber entre les griffes du premier taré venu, la bohémienne, Onja, paya le double du prix et repartit avec une Carmen junior en pleurs. Il s'agissait d'une lointaine cousine de Krismund, élevée au sein de la communauté bohémienne; communauté à laquelle appartenaient ses ancêtres et dont les valeurs, elle s'y étaient décidée, rentreraient dans la tête de sa protégée. En grandissant, la petite comprit très vite pourquoi elle avait été arrachée à l’autre Carmen, et en fut largement reconnaissante à sa nouvelle mère, la seule qui l’aimait réellement : Onja. Onja, qui possédait une très belle voix, enseigna l’art du chant à sa fille, agréablement surprise par la qualité de ses premiers essais. Elle lui appris également l'espagnol; ce n'était pas la langue natale d'Onja, mais celle-ci avait passé son enfance en Espagne, et d'après ce qu'elle avait appris sur les racines de sa nouvelle fille, elle s'était mis en tête de lui faire parler la langue. La réussite de son entreprise fut assez surprenante, au vu de la distraction de la petite chienne pendant ses leçons; heureusement pour elle, l'enfant avait des dispositions. Malgré ses tentatives de la renommer Kalia, la petite chienne ne répondait qu'à "Carmen". Sa mère adoptive dut laisser tomber le nouveau prénom.
Petite, Carmenita passa beaucoup de temps à jouer dans les rues de Paris avec les autres jeunes bohémiens. Elle passait des nuits entières à écouter les histoires des anciens, assise parmi tous les autres enfants, béate devant les légendes et les traditions qui se déroulaient devant ses petits yeux. C'est ainsi que peu à peu, elle s'imprégna de tout ce qui faisait un Mavlaka, s'intégrant totalement aux bohémiens. Cependant, elle mit un temps à tout assimiler, et dans les éléments qui influencèrent le plus ses opinions, il y eut les exécutions d'hérétiques. Au départ, naïve comme elle était, la petite songeait que si ces gens brûlaient, cela ne pouvait se faire sans raison, mais elle changea vite d'opinion lorsqu'une bohémienne, mère d'un de ses plus proches amis, finit brûlée vive sur un bûchée. Une vraie torche vivante. En essayant de consoler son camarade, elle lui demanda, avec condescendance, totalement inconsciente : "tu es sûr que ce n'était pas une tueuse de bébés?" Hors de lui, le chiot ne lui parla plus pendant de longues années. La leçon fut cuisante. Il se passa encore quelques mois avant qu'elle ne saisisse véritablement les motivations de l'Inquisition, notamment lorsqu'elle manqua de se faire embarquer pendant qu'elle chantait sur la Grand Place. Deux gardes, interpelés par l'attroupement qui s'était formé, l'avait menacée ni plus ni moins de l'envoyer rôtir sur un tas de fagots. Horriblement indignée, Carmen protesta. Qu'avait-elle fait? On la traita de païenne, d'hérétique, de créature du diable. De voleuse, de menteuse, de parasite qui nuit aux bonnes gens et aux bonnes moeurs. Humiliée, mise plus bas que terre, elle s'enfuit sans demander son reste. Les larmes aux yeux et le coeur brûlant d'une rage sourde, elle n'avait même pas pensé à récupérer le fruit de sontravail. Ce fut une des plus importantes leçons de son enfance.
Onja l’éduqua du mieux qu’elle put, et peu à peu, la relation entre les deux chiennes devint presque fusionnelle. La jeune chienne n’oublie cependant pas l’autre Carmen, et même si elle ne l’aime plus vraiment, elle y pense beaucoup et ne serait pas contre l’idée de la revoir.
En grandissant, Carmen n'a pas tardé à se faire connaître de l'Inquisition, et s'est plusieurs fois échappée de rafles organisées dans les rues de Paris.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, elle est au courant de l’existence de son frère, bien qu’elle ne sache pas si il a survécu. Mais sa première mère lui avait tellement bien décrit le chiot que, désormais, si elle le croisait par hasard dans la rue, elle saurait reconnaître son pelage au premier coup d’œil grâce à deux marques bien particulières.
Depuis les derniers évènement, la haine de Carmen envers l'Inquisition n'a fait que se renforcer, même si officiellement l'organisation est dissoute. La mort de mama Ilfada, en particulier, l'a profondément atteinte; et bien qu'elle ne l'eût pas plus connue que les autres bohémiens, savoir que son ancêtre direct venait de se faire exécuter par une fanatique canisthique lui a également conféré une certaine méfiance, doublée d'une légère intolérance, envers les bons croyants. Quant au prophète, elle s'en méfie, mais apprécie ses idées.
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Courte description:
Fille de catin, descendante de mama Ilfada, Carmen Kalia Mavlaka fait chanter sa voix d'or dans les bars miséreux du port et dans les rues de Paris pour gagner sa vie. Arrondissant ses fins de mois avec des activités peu louables, elle s'est déjà attiré quelques foudres de l'Inquisition, qu'elle hait d'ailleurs de tout son être.