Du
Patronyme Complet: Adsum Dumyr Alom'Mavlaka, dite "Du" (prononcé "dou")
Age: 21 ans
Taille: Moyen
Caste: Bohémienne, et donc marginale.
Particularité physique: ses yeux sont asymétriques, tous les deux bleu-vert, mais le bleu du droit s'étend en diagonal à travers l'iris.
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Occupation: Du enchaîne les petits boulots. Si elle en a déjà un, elle est déjà sur la piste d'un autre, soit par ennui de l'actuel, soit par conscience de la précarité dudit travail. Elle n'hésite pas à recourir à divers petits vols pour arrondir ses fins de mois.
Lieu de vie: Dans un lieu gardé secret, au cœur de Paris, avec les Bohémiens.
Réputation: Du est assez invisible. Et pourquoi attirerait-elle plus qu'une pensée agacée sur son passage à propos de ces hérétiques de bohémiens ? Elle n'est après tout qu'une serveuse, ou une servante, ou une vendeuse... En quoi ce petit peuple est-il digne d'être remarqué ?
Généalogie:
Adoptée par les Mavlaka:
père adoptif : Krismund Maric Mavlaka ;
frère adoptif : Theobald Mavlaka ;
soeur adoptive : Blanche Valenta Mavlaka ;
Éloignée:
cousin (du côté maternel): Clotaire d'Aspremont;
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Caractère: Du reste quelqu'un de solitaire, peut-être à cause de son cynisme et de son esprit sarcastique, mais il paraît plus probable que sa tendance à rester silencieuse en soit la cause. Ce dernier point n'étant pas vraiment dû à une attitude volontaire, mais plutôt du fait que Du, pas très à l'aise avec les autres, ne sait jamais vraiment quoi dire. Elle est également mal à l'aise en présence de trop de monde, et se garde donc prudemment éloignée de la danse.
Cependant, il vaut mieux ne pas se fier à son apparence: sous son masque de retenue se cache une redoutable combattante qui serait capable de tuer, et un esprit très froid et éloigné de ses émotions.
Elle est également farouchement loyale à sa famille d'accueil, les Mavlakas.
Histoire:
“Adsum”. “Je suis là”. Quelle étrange façon de nommer son enfant. Et pourtant, c’est de ce nom qu’hérita Du, ainsi que du second nom “Dumyr”, dont elle allait se servir tout le long de son enfance. Peut-être que le latin était une manière pour ses parents de la relier au divin; ces derniers étaient après tout très croyants. Ils l’élevèrent d’une manière très stricte, dans un foyer très froid et une foi étouffante.
Son seul lien avec l’extérieur, c’était les Bohémiens.
Son père parlait parfois d’eux, mais Du n’avait jamais compris quel était exactement son lien avec eux; sa voix était juste un mélange paradoxal de mélancolie, de haine et de jalousie. Toujours était-il que si la petite chienne se faisait discrète durant ses monologues, elle pouvait espérer capter des détails encore inconnus. Elle apprenait ainsi sur les Mavlaka et les Forces de la Terre, dont elle se sentait plus proche que ce dieu unique et étouffant.
Mais si, durant ces monologues, elle avait le malheur de se faire remarquer, il se taisait aussitôt, et la grondait plus ou moins fort, et sortait parfois la ceinture.
Toutefois, et peut-être était-ce un reste des Bohémiens, il insista pour qu’elle apprenne à se battre, malgré les longues supplications de sa mère pour le faire changer d’avis, qu’elle pouvait entendre de sa chambre juste au-dessus de la salle principale.
Ainsi Du grandit, bercée par les leçons d’arme et les monologues de Père.
C’est en grandissant qu’elle comprit que celui-ci avait un problème avec l’alcool. C’était sous son emprise qu’il monologuait ainsi, jusqu’à ce que son esprit ne soit plus assez clair et qu’il finisse par devenir incohérent; c’était sous son emprise que, lorsque sa femme avait le malheur de lui adresser un mot de trop, elle restait plusieurs jours enfermée à la maison et c’était à Du de sortir s’occuper des courses.
A sa majorité, elle fuyait déjà autant qu’elle pouvait la maison familiale, sans pouvoir se détacher complètement, attachée par une loyauté parasitaire envers ceux qui lui avait donné la vie. C’était un accident qui allait se charger de trancher ce lien.
Elle était dans sa chambre, comptant ses économies, se donnant un quelconque quota à remplir avant de partir - quota déjà repoussé deux fois - quand elle entendit la voix perçante de sa mère à travers le plancher. Celle-ci avait une voix furieuse, et (on entendait qu’elle essayait de le cacher) absolument terrifiée. Elle déballa ses quatre vérités à son père: qu’en sachant qu’il venait de la Bohême, elle n’aurait jamais dû l’épouser, encore moins en sachant ses origines Bohémiennes et hérétiques, qu’elle venait de parler à sa sœur, qui avait été horrifiée de savoir ce qu’il lui faisait, qu’elle partait, comme elle aurait dû le faire depuis tout ce temps, peu importait leur mariage, et que, pour la protéger, elle emmenait Adsum avec elle.
Mais son père ne put supporter d'entendre ces mots. Ils étaient mariés, liés par Dieu, et elle ne pouvait pas le quitter, tout comme elle ne pouvait pas emporter sa fille, sa chair et son sang. Il entra dans une rage folle, et il se mit à la frapper.
Du, en haut, demeura figée, incapable de bouger.
Et lorsque sa mère s'arrêta de crier, elle sut qu'elle était morte.
Elle retrouva brusquement la maîtrise de ses muscles, alors, sans un regard en arrière, elle s’enfuit, dans les rues de Paris, seule et avec ses uniques économies en poche.
Et elle se les fit voler la première nuit. Ainsi les rues lui apprirent leur première règle, mais ce ne serait pas la dernière. Elle erra longuement, deux années durant, survivant grâce aux leçons de combats durement apprises, avant de trouver les Bohémiens… et les Mavlaka. Toutes ces histoires entendues durant son enfance lui revinrent à l’esprit, et les liens du sang chantèrent à ses oreilles le premier son d’espoir entendu depuis longtemps.
Son adoption par les Mavlaka, grâce au rituel et à sa rencontre avec la Grande Prêtresse, la purifia de son passé, et lui apprit le quotidien d’une véritable famille, à laquelle elle appartenait désormais.
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Courte description: Du, Bohémienne par le sang et l’origine de son père, a fui sa famille biologique avant de vivre deux années dans les rues de Paris, puis de tomber sur les Mavlaka. Peu à l’aise avec les autres de manière générale, elle est sarcastique, cynique, et a un esprit très froid. ( ici )